Blog 21.01.2012 - GrandTerrier

Blog 21.01.2012

Un article de GrandTerrier.

Revision as of 21 janvier ~ genver 2012 à 16:34 by GdTerrier (Discuter | contributions)
Jump to: navigation, search
Image:Right.gif Les billets récents du Blog de l'actualité du GrandTerrier

Maire franc-maçon

« Brohier François-Salomon. Avocat, propriétaire et maire. Revenu 4000 f. Caractère moral, attaché au gouvernement. Il est instruit ». Miollis, préfet.

On le pensait bien que François-Salomon Bréhier, maire d'Ergué-Gabéric de 1808 à 1812, était initié et membre de la franc-maçonnerie dans les années pré-révolutionnaires. Mais sa parenté franc-maçonne, ses père, oncle, frères et cousins, était si nombreuse que personne n'avait encore pu démêlé les liens généalogiques.

Bruno Le Gall et Jean-Paul Péron l'ont fait pour 179 francs-maçons quimpérois, dans une brillante étude parue dans le tout récent bulletin de la Société Archéologique du Finistère : Salomon Bréhier était bien inscrit comme maitre bleu de la loge de « La Parfaite Union » en 1785 et 1787.

Sa position de procureur (avoué) du présidial l'amène à procéder comme expert sur la commune à toutes les estimations des Biens Nationaux confisqués à l'Église et aux nobles émigrés dans les années 1793-95. Il devient l'un des plus riches propriétaires fonciers et se domicilie dans la maison manale de Mezanlez où il décède en 1845.

Dans le cadre de l'adjudication du presbytère en 1795, il en devient propriétaire lors de sa vente aux enchères pour le prix de 1700 francs. Pendant 15 ans il demandera un loyer au recteur qui y habite, lequel devra organiser une quête auprès des paroissiens pour honorer son du. Lorsqu'il devient maire, Salomon Bréhier vend ce presbytère à la commune pour 4.000 francs, avec une levée d'une imposition extraordinaire pendant 2 ans. Avait-il vraiment un « caractère moral » comme le disait le préfet ?

En savoir plus : « François Salomon Bréhier, maire (1808-1812) et avoué franc-maçon »
et « LE GALL Bruno & PÉRON Jean-Paul - La franc-maçonnerie à Quimper »

Billet du 21.01.2012