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[modifier] Le Marié, exposant aux Champs-Elysées

Billet du 20.03.2021 - En 1822 il crée le moulin à papier d'Odet, le fait connaître dans les expositions parisiennes et le milieu papetier dominé par les Montgolfier d'Annonay, et lui consacre toute sa vie professionnelle et familiale, avant de passer la main à sa nièce Eliza Bolloré, mari et descendants.

Nicolas Le Marié habitait Odet, et il fut le fondateur de la manufacture à papiers d'Odet. Il tiendra pendant 40 ans les rênes de l'entreprise qu'il transmettra à sa nièce et son mari, tous deux Bolloré.

La parenté est visible sur l’arbre généalogique ci-dessous  : sa sœur Marie-Perrine va se marier avec un Jean-Guillaume Bolloré, et la fille de cette dernière, prénommée Marie-Perrine-Elisabeth, se mariera avec Jean-René Bollore le médecin.

Nicolas Le Marié avait un frère aîné (*), né deux ans avant lui, habitant Paris et exerçant le métier d'architecte : François Marie (1795-1854). Elève de François Debre à l'école d'architecture et des beaux-arts de Paris, il a réalisé entre autres autres la prison pour dettes de la rue de Clichy à Paris (9e), l’hôtel de Ville et le Palais de justice de Quimper, la chapelle de Notre-Dame-des-Flammes à Meudon (suite à la catastrophe ferroviaire de Meudon où il a perdu fils, belle-sœur et cousin) ...

Les deux frères sont les deux premiers témoins du mariage de leurs cousins Bolloré, Jean-René et Eliza, en 1846, tous deux « oncles maternels de la contractante ».

En 1861 Nicolas Le Marié fait une attaque cérébrale suite à une chute. Ne laissant pas d"héritiers pour prendre sa succession (ses deux premiers enfants étant décédés et sa fille cadette dans les ordres religieux), il doit passer la main à son neveu le docteur Bolloré. Sa fille Marie-Eugénie, religieuse va lui survivre et continuer à demeurer à Odet, avant de décéder à Amélie-les-bains ; elle fera notamment un don en 1868 à la fabrique de Pleuven.

  Le pied-à-terre familial de son frère à Paris dans les années 1830-50 explique sans doute les facilités de séjour de Nicolas Le Marié lors des expositions parisiennes de 1839 et 1844.

Les expositions des produits de l'industrie française organisées à Paris de 1798 à 1849 afin « d'offrir un panorama des productions des diverses branches de l’industrie dans un but d’émulation » sont à l'origine de la première exposition universelle en 1851.

En 1839 et 1844, du 1er mai au 29 juin aux Champs-Élysées, Nicolas Le Marié est inscrit comme exposant officiel de sa fabrique de papiers d'Odet. En 1839 il participe dans la catégorie « Papier de tenture et Papier cloche » et les papiers peints en 1844.

Sa faible notoriété et la jeunesse de son entreprise Le Marié ne lui permettent pas d'être médaillé. Il faut dire que des fabriques plus établies raflent les médailles, notamment en Ardèche M. Montgolfier d'Annonay en 1839 et les Canson et
F.M. Montgolfier en 1844 avec qui il a toujours eu des relations privilégiées.

Cette amitié est attestée par le témoignage de l'abbé André-Fouet, proche des Bolloré, en 1922 : « À un moment, il était regardé comme l'un des plus fins papetiers de France, presque l'égal de ses amis, les Montgolfier » (dès 1834 une machine en provenance à Annonay avait été livrée à l'usine d'Odet).

(*) : Grand merci à Yannick D'hervé de nous avoir signalé l'omission généalogique relative au frère aîné architecte de Nicolas Le Marié.

Image:square.gifImage:Space.jpgEn savoir plus : « Nicolas Le Marié (1797-1870), entrepreneur papetier »