Blog 17.06.2011 - GrandTerrier

Blog 17.06.2011

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[modifier] Coup de clairon pour les sœurs

De toutes les poitrines sortent les cris de « Vivent les Sœurs ! Nous voulons garder nos sœurs ! Vivent les gendarmes ! À bas les proscripteurs !  »

Voici un thème récurrent dans nos chroniques récentes du GrandTerrier : la fermeture de l'école congréganiste du bourg d'Ergué-Gabéric en 1902, sous le thème d'une France Laïque s'attaquant à une France Catholique qui se défend vaille que vaille.

Jusqu'à présent on a publié les positions respectives des services de préfecture et ministériels, des instances épiscopales, de Jean-Marie Déguignet à la fin de ses mémoires, et enfin des habitants qui, neuf ans après, pétitionnent pour le retour des sœurs de la Congrégation du St-Esprit.

Cette fois il s'agit de la réaction à chaud et d'un témoignage local tranché dans un courrier adressé au journal L'Ouest-Eclair. Certes il s'agit d'un journal républicain, mais cela ne l'empêche pas de défendre une position rédactionnelle très marquée contre les mesures de fermeture des écoles congréganistes. Au lendemain des opérations de fermeture de début d'août dans le Finistère, les unes du quotidien titraient : « Nouveaux crochetages », « Nouvelles infamies », « Protestation », « Contre la liberté » ...

Le 9 août 1902, après un petit entrefilet le 7, le courrier du lecteur gabéricois est publié, donnant tous les détails de l'opération qui s'est déroulée à l'école du bourg le mercredi 6 alors qu'il faisait encore nuit :

  • « Tout à coup, vers trois heures (du matin), on entend un coup de clairon sur la route de Quimper ; c'est l'un des factionnaires qui donne l'alarme ».
  • « Bientôt 500 personnes sont arrivées au bourg. Un quart d'heure après, apparaît une voiture, escortée de 12 gendarmes à cheval, lesquels sont commandés par un adjudant ».
  • « Les chevaux des braves gendarmes reçoivent des coups de chapeau sur les naseaux et sont obligés de reculer ».
  • « Les religieuses sont alors mises à la porte ; à leur sortie, elles sont l'objet d'une ovation enthousiaste ».
  • « Il est 5 h. 1/4 ; tout est fini ; le commissaire monte en voiture et donne l'ordre du départ. Tous les habitants le poursuivent en criant : " À bas les lâches ! Vivent les sœurs ! Vive l'armée ! À bas les francs-maçons ! " ».

En savoir plus : « Reportage sur l'expulsion des soeurs blanches, L'Ouest-Eclair 1902 » ¤ « 1902 - Documents sur la fermeture de l'école Notre-Dame de Kerdévot » ¤ « 1911 - Pétition des électeurs pour le maintien d'une religieuse du St-Esprit » ¤ « 1902 - Témoignage de JM Déguignet sur la fermeture de l'école ND de Kerdévot » ¤ 

Billet du 17.06.2011