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[modifier] Conseil municipal de second empire
Billet du 14.03.2020 - Numérisation de toutes les délibérations du conseil municipal d'Ergué-Gabéric du 12 mars 1851 au 1er juin 1879, à partir du registre relié de 115 pages recto-version, c'est-à-dire 230 folios, conservé aux Archives municipales, pour permettre la transcription future de chaque folio.
Le registre en question couvre les années Napoléon III, dernier monarque en tant qu'empereur des français. Il reprend les délibérations et compte-rendus des séances du conseil municipal.
On y trouve notamment les votes des budgets communaux, la vérification annuelle des comptes, les résultats des élections, l'installation des équipes municipales élues, les nominations des maires par les préfets. Ces maires sont Pierre Nédélec (de Kergoant, cultivateur) de 1846 à 1855, Michel Feunteun (de Congallic, cultivateur) de 1855 à 1862, et Joseph Le Roux (de Lezouanac'h, cultivateur) de 1862 à 1881.
Les autres dossiers marquants de cette période 1851-1879 sont :
la maison d'école : ouverture en 1854 après quelques péripéties administratives, rémunérations et remplacements des instituteurs laïques, police d'assurance contre l'incendie.
les chemins vicinaux : rectification de certains tracés, rémunération des habitants réquisitionnés pour les réparations, ventes de terres vagues communales.
les édifices religieux : réparations de l'église, de la chapelle de Kerdévot et de l'enclos du cimetière.
le chemin de fer : refus du projet d'implantation d'une station au moulin du Jet.
l'octroi : réintroduction de la taxe sur les « boissons enivrantes (vin, cidre, poiré, hydromel, eau de vie, liqueurs) ».
Pendant les années du Second Empire, les maires et conseillers d'Ergué-Gabéric doivent prêter serment à Napoléon III en ces termes : « Je jure obéissance à la constitution et fidélité à l'empereur ». Mais le respect local de l'autorité ne s'arrête pas là : trois lettres sont adressées au monarque, l'une en 1857 pour le féliciter à la naissance du Prince, la seconde en 1859 pour lui présenter « l'hommage de son respect, de son amour et de son dévouement inaltérable », et enfin en 1867 pour s'indigner contre la tentative d'assassinat de juin.
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On notera aussi que la municipalité fait l'acquisition d'un drapeau pour acclamer l'empereur et l'impératrice à leur passage à Quimper le 12 août 1858 : « la commune doit une somme de 18 francs à M. Brossé, tapissier à Quimper, pour prix d'un drapeau qui lui a été fourni à l'occasion du voyage en Bretagne de leurs majestés impériales. »
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En savoir plus : « 1851-1879 - Registre des délibérations du conseil municipal »