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-Le 25 août on lisait dans Ouest-France la 5e et dernière chronique d'une série sur les grandes affaires judiciaires qui ont marqué Quimper et sa région. Il s'agit en l’occurrence de l'affaire de la Salle-Verte (ar Sal-C'hlas) en Ergué-Gabéric et du procès de la « <i>Bande à Poux</i> ».+Le 25 août on lisait dans Ouest-France la 4e et dernière chronique d'une série sur les grandes affaires judiciaires qui ont marqué Quimper et sa région. Il s'agit en l’occurrence de l'affaire de la Salle-Verte (ar Sal-C'hlas) en Ergué-Gabéric et du procès de la « <i>Bande à Poux</i> ».
On en profite pour publier le reportage complet du journal Détective qui a inspiré la chronique d'Ouest-France. Dans son n° 107 du 13 juillet 1948 le dos de couverture annonçait bien la couleur : « <i>Voici, aux Assises de Quimper, la Bande à Poux (Bend-en-Laou *) qui terrorisa longtemps la campagne bretonne.</i> ». On en profite pour publier le reportage complet du journal Détective qui a inspiré la chronique d'Ouest-France. Dans son n° 107 du 13 juillet 1948 le dos de couverture annonçait bien la couleur : « <i>Voici, aux Assises de Quimper, la Bande à Poux (Bend-en-Laou *) qui terrorisa longtemps la campagne bretonne.</i> ».
-Qui étaient donc ces quatre accusés ? Henri Bourmaud, le meurtrier, fils d'un maçon vendéen, était marchand de frites et avait tendance à être violent quand il avait bu. Poux - personne n'a retenu son prénom tellement son nom suffisait pour évoquer sa personnalité - était buraliste dans le quartier de la gare de Quimper et chef de la bande. Frédéric Fillis, fils d'un marchand ambulant anglais, était un clown, acrobate et beau parleur. René Quinet était un ouvrier serrurier originaire de la région parisienne qui s'était engagé un temps dans la marine.+Qui étaient donc ces quatre accusés ? Henri Bourmaud, le meurtrier, fils d'un maçon vendéen, était marchand de frites et avait tendance à être violent quand il avait bu. Poux - personne n'a retenu son prénom tellement son nom suffisait pour évoquer sa personnalité - était buraliste dans le quartier de la gare de Quimper et chef de la bande. Frédéric Fillis, fils d'un marchand ambulant anglais, était un clown, acrobate et beau parleur. René Quinet était un ouvrier serrurier originaire de la région parisienne, engagé un temps dans la marine.
A la fin de la guerre, en 1945-46, ces malfrats terrorisaient la campagne quimpéroise en rançonnant ceux qu'ils qualifiaient de « <i>profiteurs</i> ». Avec le crime crapuleux de la ferme de la Salle Verte, le scénario est différent : Poux lui-même avoue avoir demandé à Mme Lasseau une forte somme après le meurtre de son fils aîné René, contre une promesse de mener une enquête avec des coupables fictifs du côté de Marseille, alors qu'il ne pouvait ignorer qu'une de ses fréquentations l'avait abattu d'une rafale de mitraillette. A la fin de la guerre, en 1945-46, ces malfrats terrorisaient la campagne quimpéroise en rançonnant ceux qu'ils qualifiaient de « <i>profiteurs</i> ». Avec le crime crapuleux de la ferme de la Salle Verte, le scénario est différent : Poux lui-même avoue avoir demandé à Mme Lasseau une forte somme après le meurtre de son fils aîné René, contre une promesse de mener une enquête avec des coupables fictifs du côté de Marseille, alors qu'il ne pouvait ignorer qu'une de ses fréquentations l'avait abattu d'une rafale de mitraillette.

Version du 8 septembre ~ gwengolo 2012 à 07:34

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Bandenn-Laou e Sal-C'hlas

« Dans les fermes, dans la campagne longtemps terrorisée, cette affaire restera désormais connue sous le nom de Bend-en-Laou * ...  », Détective

Le 25 août on lisait dans Ouest-France la 4e et dernière chronique d'une série sur les grandes affaires judiciaires qui ont marqué Quimper et sa région. Il s'agit en l’occurrence de l'affaire de la Salle-Verte (ar Sal-C'hlas) en Ergué-Gabéric et du procès de la « Bande à Poux ».

On en profite pour publier le reportage complet du journal Détective qui a inspiré la chronique d'Ouest-France. Dans son n° 107 du 13 juillet 1948 le dos de couverture annonçait bien la couleur : « Voici, aux Assises de Quimper, la Bande à Poux (Bend-en-Laou *) qui terrorisa longtemps la campagne bretonne. ».

Qui étaient donc ces quatre accusés ? Henri Bourmaud, le meurtrier, fils d'un maçon vendéen, était marchand de frites et avait tendance à être violent quand il avait bu. Poux - personne n'a retenu son prénom tellement son nom suffisait pour évoquer sa personnalité - était buraliste dans le quartier de la gare de Quimper et chef de la bande. Frédéric Fillis, fils d'un marchand ambulant anglais, était un clown, acrobate et beau parleur. René Quinet était un ouvrier serrurier originaire de la région parisienne, engagé un temps dans la marine.

A la fin de la guerre, en 1945-46, ces malfrats terrorisaient la campagne quimpéroise en rançonnant ceux qu'ils qualifiaient de « profiteurs ». Avec le crime crapuleux de la ferme de la Salle Verte, le scénario est différent : Poux lui-même avoue avoir demandé à Mme Lasseau une forte somme après le meurtre de son fils aîné René, contre une promesse de mener une enquête avec des coupables fictifs du côté de Marseille, alors qu'il ne pouvait ignorer qu'une de ses fréquentations l'avait abattu d'une rafale de mitraillette.

Quel fut donc le verdict final pour ces cyniques voyous ?

Image:Right.gif En savoir plus : « La bande à Poux condamnée pour l'affaire de la Salle-Verte, Détective 1948 » Billet du 08.09.2012

(*) : « Bend-en-Laou » est la retranscription phonétique d'une expression locale et populaire qui devrait plutôt être orthographiée « Bandenn-Laou ». Le substantif « Laou » est un collectif (singulatif : « laouenn ») qui désigne bien le poux en français. Autres expressions : « fritañ laou », vivre dans la pauvreté ; « spazhañ laou », chercher la petite bête, couper les cheveux en quatre ; « laou(enn)-douar  », cloportes ; « laou-pafalek (enn-b.) », morpions, poux du pubis ; « pér-laou », poire-poux, fruit de l'aubépine. On disait aux enfants qui voulaient gouter aux baies sauvages : « Ma trebez pér-laou e ranko be(za) touzet dit da benn ».