Blog 05.06.2016 - GrandTerrier

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Quant aux villages dispersés, ils sont également nombreux et leurs terres chaudes (cultivées) et froides (pauvres) sont mesurées en journaux. Un certain nombre de communs de villages, terres vaines et vagues, sont derrière le terme de « <i>frostages</i> ». Quant aux villages dispersés, ils sont également nombreux et leurs terres chaudes (cultivées) et froides (pauvres) sont mesurées en journaux. Un certain nombre de communs de villages, terres vaines et vagues, sont derrière le terme de « <i>frostages</i> ».
-Quant aux prééminences ecclésiales de Lesergué, les tombes au sol, les bancs d'églises, les « <i>tombe prohibitrice</i> » (?) ou « <i>élevée</i> » (c'est-à-dire surélevée et creusée dans un mur d'église), et les « <i>droits à enfeu</i> » <ref name=Enfeu>{{K-Enfeu}}</ref> de Lesergué sont mentionnés dans les derniers actes présentés par Guy Autret et concernent quatre églises et chapelles à Quimper (église des Cordeliers et ancienne chapelle NB de Paradis) et à Ergué-Gabéric (chapelle de St-Guénolé et église paroissiale). Pour cette dernières les droits à enfeu sont hérités du domaine de Creac'hcongar (près de Pennervan, aujourd'hui disparu) annexé à Lesergué.+Quant aux prééminences ecclésiales de Lesergué, les tombes au sol, les bancs d'églises, les « <i>tombe prohibitrice</i> » (?) ou « <i>élevée</i> » (c'est-à-dire surélevée et creusée dans un mur d'église), et les « <i>droits à enfeu</i> » <ref name=Enfeu>{{K-Enfeu}}</ref> de Lesergué sont mentionnés dans les derniers actes présentés par Guy Autret et concernent quatre églises et chapelles à Quimper (église des Cordeliers et ancienne chapelle NB de Paradis) et à Ergué-Gabéric (chapelle de St-Guénolé et église paroissiale). Pour cette dernière les droits à enfeu sont hérités du domaine de Creac'hcongar (près de Pennervan, aujourd'hui disparu) annexé à Lesergué.
Les aveux de 1634 et de 1646 présentés par Guy Autret revendiquent également des « <i>droits de haute, basse et moyenne justice</i> ». Et pour ce faire il est question de fourches patibulaires que le seigneur de Lesergué pouvait dresser à Lestonan, lieu proche du manoir, pour y exposer les condamnés à la pendaison. Les aveux de 1634 et de 1646 présentés par Guy Autret revendiquent également des « <i>droits de haute, basse et moyenne justice</i> ». Et pour ce faire il est question de fourches patibulaires que le seigneur de Lesergué pouvait dresser à Lestonan, lieu proche du manoir, pour y exposer les condamnés à la pendaison.

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Foy hommage et patibulaires

Billet du 05.06.2016 - « Aveu, s.m. : déclaration écrite fournie par le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief  » ; « Fourches patibulaires, s.f.pl : colonnes de pierre dotées d'une traverse de bois où les condamnés à la mort sont pendus et exposés à la vue des passants »

Norbert Bernard aimait bien cet épais registre A 85 conservé aux Archives Départementales du Finistère, intitulé « Extraict des adveux de l'inventaire de Quimper-Corentin. Actes des XVe et XVIe siècles, transcrits au XVIIIe (Quelques copies intégrales anciennes). Table sommaire pour chaque paroisse ».

En 1997, en annexe de son mémoire de 1997 « Chemins et structuration de l'espace en Cornouaille du Ve siècle à la fin du XVIIe siècle. Exemples autour de la commune d'Ergué-Gabéric », il proposa un index des aveux d'Ergué-Gabéric.

Pour compléter ce travail, nous avons publié la presque totalité des 78 folios gabéricois, complété l'index et publié les six actes de 1540 à 1646 consacrés à Lesergué.

Les trois premiers actes de 1540 à 1618 peuvent se résumer par cette formule : « prochement noblemement » ; « foy et hommage et rachapt est deub au roy au jour de la chandeleur. Droits de la Terre : Colombier, moulin. »

Le domaine de Lesergué détenu par les Coatanezre, puis par les Autret, est centré sur son manoir et ses dépendances, sa rabine, ses bois, son colombier et son moulin.

Les «  Collombier et fuye à pigeons », bâtis non loin du manoir, constituaient un droit réservé aux nobles, interdits aux roturiers et au clergé, qui apportait un revenu non négligeable à son propriétaire qui bénéficiait ainsi de la chair tendre, de la fumure de fiente et des œufs produits par ses pigeons.

Le domaine de Lesergué relevait de la juridiction du roi, contrairement à certaines autres propriétés gabéricoises qui dépendaient de l'Evêché de Quimper. Ce qui veut que le seigneur propriétaire devait « foy et hommage » et paiement de rente annuelle à la Chandeleur à son seigneur supérieur royal. Et à chaque décès d'un sieur ou dame Coatanezre ou Autret, la succession devait être déclarée avec paiement du « droit de rachapt ».

Mais le domaine de Lesergué ne se limite pas à son manoir et de ses dépendances proches. Les aveux donnent la liste de tous les autres manoirs et villages qui ont été acquis et rattachés au domaine principal. Et pour la plupart de ces villages ou « convenants  » [1] les détenteurs doivent payer annuellement une « chef-rente » [2] de quelques deniers au seigneur de Lezergué. Et bien sûr si un couvenancier ou domanier venait à mourir, son héritier devait généralement payer un droit de « rachapt » [3].

Parmi les manoirs secondaires rattachés à Lesergué on note ceux de Quillihuec (orthographié Quillihuezec), Kergonnarz, Knechcongar, Gongalic ou Goffgallic, Botsuzic, Kerencamus. Un manoir intrus, disparu aujourd'hui, n'est pas gabéricois : Kerstrat en Chateaulin, lieu noble d'origine des seigneurs de Tréouret en Langolen.

 

Quant aux villages dispersés, ils sont également nombreux et leurs terres chaudes (cultivées) et froides (pauvres) sont mesurées en journaux. Un certain nombre de communs de villages, terres vaines et vagues, sont derrière le terme de « frostages ».

Quant aux prééminences ecclésiales de Lesergué, les tombes au sol, les bancs d'églises, les « tombe prohibitrice » (?) ou « élevée » (c'est-à-dire surélevée et creusée dans un mur d'église), et les « droits à enfeu » [4] de Lesergué sont mentionnés dans les derniers actes présentés par Guy Autret et concernent quatre églises et chapelles à Quimper (église des Cordeliers et ancienne chapelle NB de Paradis) et à Ergué-Gabéric (chapelle de St-Guénolé et église paroissiale). Pour cette dernière les droits à enfeu sont hérités du domaine de Creac'hcongar (près de Pennervan, aujourd'hui disparu) annexé à Lesergué.

Les aveux de 1634 et de 1646 présentés par Guy Autret revendiquent également des « droits de haute, basse et moyenne justice ». Et pour ce faire il est question de fourches patibulaires que le seigneur de Lesergué pouvait dresser à Lestonan, lieu proche du manoir, pour y exposer les condamnés à la pendaison.

En savoir plus : « 1454-1646 - Tous les adveux d'Ergue-Caberyc dans l'inventaire de Kempercorentin » et « 1540-1646 - Adveux de Lesergué extraicts de l'inventaire de Kempercorentin »