Blog 03.07.2016 - GrandTerrier

Blog 03.07.2016

Un article de GrandTerrier.

Jump to: navigation, search
Image:Right.gif Les billets récents du Blog de l'actualité du GrandTerrier

[modifier] Guido Autretius, Lesergayus

Billet du 03.07.2016 - « Avril - 4. Convoy et le 5 inh. de Guy Autret chev Sgr de Missirien, et de la Sergue » » / "Convoi le 4 avril et le 5 inhumation de Guy Autret chevalier Seigneur de Missirien et de Lesergué (Ergué-Gabéric)", Registres Mortuaires de St-Sulpice, Paris.

La découverte de ce registre disponible sur Internet sur le site Gallica de la BNF nous a conduit à construire un espace réservé à Guy Autret, ce qui permettra d'y inscrire ses innombrables lettres et publications, rangées année par année, jusqu'en 1660 année de sa mort.

En commençant par deux lettres de 1655 à son ami parisien Pierre d'Hozier. Dans la première il montre son attachement familial au catholicisme en édifiant une chapelle dédiée à St-Joachim, et en même temps il déclare son admiration aux huguenots.

Dans la deuxième lettre transcrite, comme quelques initiés de ce milieu de 17e siècle, il découvre cette toute nouvelle plante médicinale : « Monsieur du Hamel m'avoet envoië de Beleme une drogue nomée du thé, qui est une feille qui vient des Indes, l'ordonance porte qu'il en faut prendre en un bouillon, le matin, le pois d'un escu ».

Le corps de Guy Autret a été convoyé et exposé le 4 avril 1660 en l'église de St-Sulpice et inhumé le lendemain. On peut voir aujourd'hui encore dans les cryptes de cette église des monuments et plaques funéraires dont certains datant du 17e siècle : de Montmorency en 1690, Blondel Nicolas-François en 1686, Marolles Michel en 1681, Olier Jean-Jacques en 1657 ...

C'est une opération chirurgicale, l'opération de la pierre, qui provoqua sa mort, car il souffrait depuis de nombreuses années de calculs ou lithiase urinaire. Le 15 septembre 1655 il se posait déjà la question d'une opération chirurgicale : « mon mal, qui est une carnosité au spinter et prostats, ne guerira jamais sans une opération manuele ».

Il est probable que Guy Autret, lors de ce dernier séjour à Paris, était hébergé au 56 rue Saint-André des Arts, plus exactement qui était à cette époque l'hôtel de Lyon. Ainsi en témoigne l'inventaire des dépenses occasionnées par son inhumation: « laquelle some a esté trouvée dans les coffres de deffun Mr de Missirien après son decebz ... Fait à Paris, à l'hotel de Lyon, rue Saint-André des Arts », ce document des archives finistériennes E 227 ayant été communiquées par Daniel Bernard.

 

Le 10 avril suivant, la veuve de Guy Autret, Françoise Le Borgne présida une messe en sa mémoire, à laquelle assistèrent de nombreux amis quimpérois et les habitants d'Ergué-Gabéric. Julien Furic du Run, avocat et jurisconsulte réputé, y prononça un éloge en latin qui fut imprimé comme une affiche mémoriale : « HIC IACET GUIDO AUTRETIUS, MYSSIRENIUS, LESERGAYUS, EQUES TORQUATUS, LAUTHECHII fortunâ dignus, non minus propriâ Virtute, quàm alianà Clarus ».

L'épitaphe se termine en langue française : « C'EST EN VAIN QU'UN PINCEAU TRAVAILLE A TA MEMOIRE, TES BEAUX ESCRITS (AUTRET) MENENT DROIT A LA GLOIRE ».

En savoir plus : « Espace Guy Autret (17e) », « Mort et inhumation du chevalier Guy Autret de Lezergué en 1660 », « Lettre du 31 janvier 1655 de Guy Autret à Pierre d'Hozier (Rosmorduc, XL) », « Lettre du 19 may 1655 de Guy Autret à Pierre d'Hozier (Rosmorduc, XLI) »
Nota: le bulletin trimestriel Kannadig est en cours de préparation, avec comme objectif une distribution dans une quinzaine.