BENOIST Félix - La Bretagne contemporaine - GrandTerrier

BENOIST Félix - La Bretagne contemporaine

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Image:LivresB.jpgCatégorie : Media & Biblios  

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BENOIST (Félix), La Bretagne contemporaine, Henri Charpentier, Paris, 1865, ISBN N/A
Titre : La Bretagne contemporaine
Auteur : BENOIST Félix Type : Livre/Brochure
Edition : Henri Charpentier Note : -
Impression : Paris Année : 1865
Pages : ? Référence : ISBN N/A

[modifier] Notice bibliographique

Sites pittoresques, monuments, costumes, scènes de moeurs, histoire, légendes, traditions et usages des cinq départements de cette province.

Edition en trois volumes grand format. 164 planches dessinées d'après nature par F. Benoist et lithographiées par Arnout, Bachelier, Bayot, Cicéri, David, Fichot, Jacottet, Sabatier etc... Les textes sont dûs à MM. Aurélien de Courson, Pol de Courcy, Ropartz, A. de La Borderie, De La Villemarqué etc... Pages 10 et 11 du volume Finistérien, un texte concernant l'église paroissiale d'Ergué-Gabéric et la chapelle de Kerdévot :

L'église d'Ergué-Gabéric, à six kilomètres à l'est de Quimper, possède aussi une curieuse verrière, contenant en quatre panneaux des scènes de la vie et de la Passion de Notre-Seigneur. Si le dessin est moins correct qu'à Kerfeunteun, ce défaut est racheté par l'expression pittoresque des fugure. On lit au bas de la fenêtre : CESTE VICTRE FUT FECTE EN l'AN MIL Ve XVI ET ... POUR LORS FABRIQUE.

Le tympan de la fenêtre principale, qui contient ce tableau, découpé en meneaux fleurdelisés, est rempli par les figures de saint Barthélemy, saint Etienne, saint Michel et saint André, et constellé d'armoiries ; on y distingue les armes de France et de Bretagne, et celles pleines ou en alliance des familles de Coëtanezre, de Lezergué, Autret, de Guengat et de Trémillec, possessionnées au XVe siècle dans la paroisse d'Ergué. Une petite fenêtre du transept sud, divisée par un meneau vertical surmonté d'une fleur de lis, a conservé également quelques panneaux en verre de couleur. Sur l'un de ces panneaux, le donateur, armé de toutes pièces, agenouillé devant un prie-Dieu, est présenté par sant François d'Assise, reconnaissable aux stigmates de ses mains ; sur un second panneau, la donatrice, aussi à genoux, est présentée par saint Marguerite. Les armoiries de la cotte-d'armes du chevalier permettent d'y reconnaître François Liziart, sieur de Kergonan, et Marguerite, sa compagne, vivant de 1483 à 1536.


Sur les confins de la paroisse d'Ergué-Gabéric, du côté d'Elliant, on trouve la chapelle de Kerdévot, de fondation princière, ainsi que l'attestent les couronnes ducales sculptées sur les murs. Au-dessus de la porte de la tour, on remarque en outre une hermine passante, et, sur les vitraux, des ducs de Bretagne la couronne en tête. Ces princes possédaient en Elliant le manoir de Coatconstance et le Moulin-du-Duc, provenant de l'ancien domaine des comtes de Cornouaille. Kerdévot fut toujours le but d'un célèbre pélerinage, et les nombreux écussons peints sur les vitraux témoignent de la piété des seigneurs des environs, qui s'étaient plu à embellir et à doter cette sainte chapelle. Nous avons reconnu parmi ces blasons, ceux de Botbodern, du nom de Guengat, et ceux des familles de Tréanna, Kerfors, Liziart, Lezandévez, Kersulgar, Lanros et Autret de Missirien.

Un splendide retable d'autel doré, à deux étages, ayant trois mètres de long sur deux mètres de haut, représente, avec costumes du XVIe siècle, l'histoire de la Vierge. La tradition rapporte qu'il fut aperçu flottant sur la rivière auprès de Locmaria. Cette nouvelle s'étant répandue, les processions des paroisses voisine se rendirent successivement à sa rencontre dans l'espoir de s'en emparer ; mais il ne s'approcha du bord que lorsque la procession d'Ergué se présenta. Il fut mis sur une charrette à boeufs, et ceux-ci, sans être conduits, s'arrêtèrent à la chapelle de Kerdévot. Il existait une fontaine sacrée sous l'autel ; la source en est aujourd'hui détournée. On attribue à Notre-Dame de Kerdévot la préservation miraculeuse d'une peste qui ravageait la paroisse limitrophe d'Elliant. La Vierge, sous la figure d'une belle dame en robe blanche, s'avança aux confins de la paroisse, en défendant à la peste de dépasser cette limite. Elle s'arrêta effectivement au ruisseau de Roudoublouët, qui sépare Ergué d'Elliant, et son pied difforme y a laissé sur la pierre une empreinte qu'on y montre encore.

Le souvenir de la peste d'Elliant s'est conservée dans une ballade bretonne, publiée dans le recueil de M. de la Villemarqué ; mais en présence des nombreuses épidémies qui désolèrent le pays de Quimper, aux différents siècles du moyen-âge, il n'est pas facile d'assigner une date à la tradition que nous avons rapportée. On offre à Kerdévot des cordons de cire, dont on ceint le tour extérieur de la chapelle ; cette cire bénite est ensuite revendue aux fidèles par petits morceaux qu'on allume au chevet des mourants et des trépassés.



Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric

Date de création : Décembre 2007    Dernière modification : 18.11.2009    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]