1940-1945 - Les dossiers des Archives Arolsen pour les victimes gabéricoises du nazisme - GrandTerrier

1940-1945 - Les dossiers des Archives Arolsen pour les victimes gabéricoises du nazisme

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§ E.D.F.
Les Archives Arolsen, nommées jusqu'en 2019 Service International de Recherches (anglais International Tracing Service - ITS) est un centre de documentation localisé dans la ville de Bad Arolsen en Allemagne qui a pour but de conserver et publier les dossiers des administrations nazies en 1939-45 et des armées alliées de libération des camps de déportation.

On trouvera ci-dessous les dossiers relatifs aux gabéricois référencés au fur et à mesure des programmes de numérisation.

À fin avril 2022 on compte 21 dossiers numérisés de prisonniers militaires, politiques ou déportés en camp de travail pour les natifs d'Ergué-Gabéric, ces sources étant amenées à s'enrichir au fur et à mesure des mises en ligne.

Autres lectures : « Espace Arolsen » ¤ « Corentin Barré » ¤ « René Barré » ¤ « Henri Bodivit » ¤ « Jean Conan » ¤ « Jean Espern » ¤ « Alain Floch » ¤ « Jean Istin » ¤ « Jean Laurent » ¤ « Louis Laurent » ¤ « Jean-Henri Le Corre » ¤ « Jean-Marie Le Corré » ¤ « Hervé Lennon » ¤ « Alain Le Grand » ¤ « Jean Le Nouy » ¤ « René Le Roux » ¤ « Marie Mocaer » ¤ « Yves-Marie Pennaneac'h » ¤ « Joseph Quéré » ¤ « Hervé Quintin » ¤ « Mathias-Pierre Riou » ¤ « Michel Tymen » ¤ 


[modifier] Présentation

Le programme de numérisation des Archives Arolsen est loin d'être terminé, mais de plus en plus de pièces sont désormais disponibles sur le site arolsen-archives.org, notamment depuis la publication en novembre 2019 de 800.000 documents rédigés en zone d'occupation américaine.

À fin avril 2022, on y trouve 21 dossiers de déportés ou prisonniers d'origine gabérisoise, lesquels dossiers sont constitués soit d'une citation dans une seule pièce d'archives, soit de plusieurs documents, ceci jusqu'à 9 ou 14 pièces pour les deux dossiers les plus fournis :

  • le résistant déporté Jean Le Corre, né au bourg en 1920, enregistré au camp de Buchenwald comme détenu politique. Jean Le Corre a déjà raconté dans un livre son arrestation et sa déportation après un acte de résistance à Quimper, à savoir le cambriolage des papiers du S.T.O. [1].
  • le travailleur forcé Jean Istin, né à Quélennec, enregistré de 1940 à 1945 au camp de Schkopau (ville du Land de Saxe-Anhalt près de Halle-sur-Saal, est de l'Allemagne), travaillant comme peintre-ouvrier à la firme de Clauss-Rühl et obtenant un dédommagement familial de 50 marks (1000 Francs).

Parmi tous ces dossiers, listés au chapitre suivant et faisait l'objet de fiches séparés, on notera les points suivants :

  • Attention aux presque homonymes nés en 1920 : l'un Jean-Marie Le Corré (avec un accent sur le dernier e) né le 30 mai à Menez-Groas est déporté STO [1] à Lager dans le land du Brandebourg (est de l'Allemagne), l'autre Jean-Henri Le Corre, né le 15 août au Bourg, est le footballeur connu et ayant écrit ses mémoires de résistant.
 
  • Une seule femme déportée enregistrée : Marie Mocaer de Stang-Luzigou, épouse Nancel. Elle est internée au camp de concentration de Ravenbrück spécialement réservé aux femmes et décédée à la prison de travaux forcés pour femmes de Jauer (Pologne). Grand merci à Maryline Cotten d'Arkae de nous avoir signalé l'existence de cette grande résistante.
  • Certains dossiers incluent des photos-portraits, pas forcément de grande qualité : 3 photomatons pour Jean Istin, une photo-portrait pour Jean Conan, René Le Roux, Alain Floch, Yves-Marie Pennaneach et Jean Espern.
  • Des personnes déportées et inscrites sur le site Arolsen, deux d'entre elles [2] ne sont pas revenues des camps : Marie Mocaer citée ci-dessus, et Alain Le Grand mort des suites d'une affection des poumons à Helmstedt le 18.01.1945.

Il est fort à parier que dans les années à venir on trouvera d'autres informations numérisées sur le site Arolsen qui permettront d'en savoir plus et d'étendre la liste des prisonniers. On aimerait par exemple en savoir plus sur un autre natif d'Ergué-Gabéric, Pierre Goazec, cité dans une biographie britannique comme « deported to Auschwitz-Birkenau for having sheltered two Jewish children in Gabéric during WWII » (déporté à Auschwitz-Birkenau pour avoir hébergé deux enfants juifs à Ergué-Gabéric pendant la seconde guerre mondiale).


Carte matricule de prisonnier de Jean Le Corre


[modifier] Liste des prisonniers / déportés

Nota : Cliquez sur les noms en majuscule pour afficher les détails de leurs fiches respectives incluant les documents sources et transcriptions associées.

Né à Garsalec le 03.07.1909, caporal prisonnier de guerre de décembre 1941 à août 1945, camp Offlag XXI C de Schokken (actuelle Pologne), 1 pièce d'archives réf. 7648000119/592.

Né le 10.07.1924, inscrit dans une liste d'étrangers conservée aux archives de Dahlwitz-Hoppegarten dans le land de Brandebourg pour une période d'emploi de février à juillet 1943. 1 pièce d'archives réf. 10008779/4035.

Né le 14.08.1924, mentionné dans une liste de travailleurs civils français de Düsseldorf où il est mentionné à la date du 9.2.1943 comme travailleur du métal. 1 pièce d'archives réf. 1618002/435.

Né le 11.02.1908 à Kerdilès, prisonnier de guerre comme soldat de 2e classe au Stalag VII A de Mossburg, avec matricule, photomaton, empreinte et dates du du 08.05.1942 et du 02.03.1941, 1 pièce d'archives réf. 1100002000030.

Né le 09.12.1915 à Loqueltas, prisonnier de guerre comme soldat de 2e classe du 85e RI, sans mention du Stalag d'affectation, arrêté à Corcieux le 23.06.1940, photomaton, empreinte et tampons du 01.04.1941, 03.05.1942 et juin 1944, 1 pièces d'archives réf. 1100002000008.

Né à Stang Quilihouarn le 17.07.1910, prisonnier de guerre comme soldat de 2e classe du 265 RI, stalag IV B de Mühlberg, avec matricule, photomaton, empreinte et liste des autres stalags de passage (Leipzig), 2 pièces d'archives réf. 1100002000059.

Né à Quélennec le 12.01.1916, employé réquisitionné par le STO [1] comme ouvrier-peintre par la firme Clauss-Rühl, logé au camp de Schkopau et bénéficiaire d'un secours de 50 marks pour son père de Stang-Venn. 14 pièces d'archives réf. 7648000060 et 4685031 FRA.

Né le 17.03.1914, gabéricois non identifié, liste de prisonniers de la prison de Leitpzig, aucune pièces d'archives, mention d'inscription réf. 10004804.

Né à Kerdalès le 28.07.1920. Titre de séjour (« Aufenthalt Anzeige ») de la part de la ville de Lauf an der Pegnitzle (Bavière) en février 1944. 1 pièce d'archives réf. DE ITS 2.1.1.1 BY 085 FRA ZM.

Né au bourg d'Ergué-Gabéric le 15.08.1920, détenu politique incarcéré aux camps de Neuegamme et Buchenwald, profession « ingenieur » et spécialisation « Landwirtschaft » pour sa spécialité agricole. 9 pièces d'archives réf. 1735310.

Né le 30.05.1920 à Menez-Groaz. Signalé le 6 mars à Lager dans le land du Brandebourg (est de l'Allemagne). 3 pièces d'archives réf. 02010501 oS.

 

Né à Kerho le 18.10.1913, prisonnier de guerre comme soldat de 2e classe au stalag IV B de Mühlberg, liste des autres stalags fréquentés en 1940-41, 1 pièce d'archives réf. 1100002000071.

Né le 23.02.1920 à Kerroué, mentionné dans deux listes d'étrangers établies à Helmstedt en zone britannique après la fin de la guerre, déclaré mort le 18.01.1945 des suites d'une affection des poumons et honoré honoré plus tard comme « Mort pour la France », 3 pièces d'archives réf. DE ITS 2.1.2.1 NI 038 3/4

Né à L'Hotel le 10.02.1920, prisonnier de guerre (K.G.) réquisitionné comme travailleur dans l'entreprise de chimie Kalle à Wiesbaden-Biebrich, fiche cartonnée avec tampons datés du 08.10.1943 et du 13.11.1944, 1 pièce d'archives réf. 10003885.

Né le 15.04.1912 à Parc Ar Fantic, prisonnier de guerre sous-officier, arrêté le 26.06.40 à Pont-sur-Macker photo-portrait, travaillant à la firme de chimie Kalle, empreinte digitale et tampons datés du 01.04.1941 et 12.05.1942, passage par le camp de Grimma-Nord, 1 pièce d'archives réf. 1100002000026.

Née le 28.05.1911 à Stang-Luzigou, internée au camp de concentration de Ravenbrück spécialement réservé aux femmes et décédée à la prison de travaux forcés pour femmes de Jauer (Pologne), 1 pièce d'archives réf. 2259001/58.

Né le 15.03.1903 à Quélennec, prisonnier de guerre, soldat de 2e classe, arrêté 20.06.40, arrivé le 31.01.194 au stalag IV C de Wistritz (République tchèque), deux crises de typhus en 1942 et 1944, photo-portrait et empreinte digitale, 3 pièces d'archives réf. 7648000162 & 1100002000068.

Né le 04.01.1906 à Kerdohal, prisonnier de guerre comme brigadier chef, son affectation au stalag XVII B de Gneixendorf (Autriche), profession entrepreneur de peinture, et ses passages par d'autres commandos entre le 15.10.1940 et le 20.01.1943, 1 pièce d'archives réf. 7648000135.

Né à Odet le 01.04.1909, prisonnier de guerre au stalag XVII A, employé de bureau à la fabrique Glanzstoff à Elsterberg (Autriche) du 19.09.1940 au 23.01.1941, 2 pièces d'archives réf. 10009364 & 7228000.

Né le 05.08.1908 à Stang Venn, prisonnier de guerre comme soldat de 2e classe, de 2e classe, affecté au stalag XXI C/Z de Wollstein (actuelle Pologne), de profession maçon, et passé par d'autres commandos entre le 13.08.1940 et le 27.04.1943, 1 pièce d'archives réf. 1100002000067.

Né à Kerdalès le 28.07.1920. Titre de séjour (« Aufenthalt Anzeige ») de la part de la ville de Lauf an der Pegnitzle (Bavière) en février 1944. 1 pièce d'archives réf. DE ITS 2.1.1.1 BY 085 FRA ZM.


[modifier] Annotations

  1. Le Service du travail obligatoire (STO) fut, durant l'occupation de la France par l'Allemagne nazie, la réquisition et le transfert contre leur gré vers l'Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français, afin de participer à l'effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées dans des camps de travailleurs situés sur le sol allemand. À la fin de l'année 1942 ils étaient seulement 240 000. Les autorités Allemandes et Françaises organisèrent alors un recensement général des travailleurs Français et tentèrent d'imposer à tous les inactifs de trouver un emploi. Dans chaque ville importante, un service administratif du STO, dépendant d'une Feldkommandantur, était chargé de gérer les dossiers et de la désignation des « déportés du travail ». [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2]
  2. Aux déportés gabéricois Marie Mocaër et Alain Le Grand qui ne sont pas revenus des camps, il faut bien sûr ajouter Hervé Bénéat, l’un des quatre gabéricois participants au « coup du STO » à Quimper, arrêté et déporté au camp de Neuengamme où il est décédé en avril 1945. Sur le site Arolsen à début mai 2022, il n'y a pas encore de pièces d'archives numérisées à son nom. [Ref.↑]


Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric.

Date de création : Février 2020    Dernière modification : 8.05.2022    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]