1927 - Epidémie de teigne tondante parmi les pupilles de l'oeuvre Grancher - GrandTerrier

1927 - Epidémie de teigne tondante parmi les pupilles de l'oeuvre Grancher

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Les 7 élèves pupilles de l'Œeuvre Grancher qui m'ont été confiées devaient passer leurs vacances à Ergué-Gabéric. Le 24 juillet, je me suis aperçue que l'une d'elles était atteinte de teigne tondante. Je la conduis le 25 à l'hospice civil de Quimper, où elle est depuis en traitement. Inquiète, j'inspecte les autres pupilles. L'une présentait une légère tâche que le docteur Morvan (avenue de la gare) affirmait n'être rizn, le 28 juillet elle revient chez moi, et je la soigne. Le 13 août, le docteur Morvan consulte de nouveau, dit encore que l'enfant n'a rien ; des cheveux qui lui avaient été prélevés étaient reconnus sains au laboratoire de Quimper. Le 27 août, me rendant compte cependant que la maladie de l'enfant était la même que celle de ses compagnes, je l'ait fait conduire à l'hôpital, ainsi que sa jeune sœur. Là étaient déjà arrivées le 6 août 4 autres élèves, dont 3 étaient légèrement malades, l'autre suspecte. Les 7 élèves pupilles de l'Œeuvre Grancher qui m'ont été confiées devaient passer leurs vacances à Ergué-Gabéric. Le 24 juillet, je me suis aperçue que l'une d'elles était atteinte de teigne tondante. Je la conduis le 25 à l'hospice civil de Quimper, où elle est depuis en traitement. Inquiète, j'inspecte les autres pupilles. L'une présentait une légère tâche que le docteur Morvan (avenue de la gare) affirmait n'être rizn, le 28 juillet elle revient chez moi, et je la soigne. Le 13 août, le docteur Morvan consulte de nouveau, dit encore que l'enfant n'a rien ; des cheveux qui lui avaient été prélevés étaient reconnus sains au laboratoire de Quimper. Le 27 août, me rendant compte cependant que la maladie de l'enfant était la même que celle de ses compagnes, je l'ait fait conduire à l'hôpital, ainsi que sa jeune sœur. Là étaient déjà arrivées le 6 août 4 autres élèves, dont 3 étaient légèrement malades, l'autre suspecte.
-<spoiler id ="sp1" text="- En recherchant la cause de cette contamination ...">- En recherchant la cause de cette contamination, j'ai pensé d'abord que la première malade, venue ici de Douarnenez le 20 janvier, avait peut-être la maladie pour la 2e fois. La pauvre enfant née de mère alcoolique, avait le dos couvert de cicatrices, ce qui m'a bien étonnée quand je lui ai fait prendre son premier bain. De plus, sa chevelure courte et rare à son arrivée ici m'avait assez intriguée ; à son départ, elle avait une abondante chevelure.+<spoiler id ="991" text="- En recherchant la cause de cette contamination ...">- En recherchant la cause de cette contamination, j'ai pensé d'abord que la première malade, venue ici de Douarnenez le 20 janvier, avait peut-être la maladie pour la 2e fois. La pauvre enfant née de mère alcoolique, avait le dos couvert de cicatrices, ce qui m'a bien étonnée quand je lui ai fait prendre son premier bain. De plus, sa chevelure courte et rare à son arrivée ici m'avait assez intriguée ; à son départ, elle avait une abondante chevelure.
Je la croyais donc la cause initiale de cette épidémie lorsque, il y a 8 jours, emmenant en promenade pour la première une petite Italienne, seule à la maison, venue demeurer à Ergué-Gabéric au mois de juin ou juillet, je m'aperçus que l'enfant avait aussi une tache de teigne fort apparente. <u>C'est sans aucun doute</u> à l'école libre <i>que l'enfant a fréquenté jusqu'aux vacances</i> qu'elle a contracté sa maladie. Elle y est retournée vendredi dernier, jour de l'ouverture des classes. Je la croyais donc la cause initiale de cette épidémie lorsque, il y a 8 jours, emmenant en promenade pour la première une petite Italienne, seule à la maison, venue demeurer à Ergué-Gabéric au mois de juin ou juillet, je m'aperçus que l'enfant avait aussi une tache de teigne fort apparente. <u>C'est sans aucun doute</u> à l'école libre <i>que l'enfant a fréquenté jusqu'aux vacances</i> qu'elle a contracté sa maladie. Elle y est retournée vendredi dernier, jour de l'ouverture des classes.
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Vous avez bien voulu me communiquer la copie ci-jointe d'une lettre adressée par Mme BOROSSI, Directrice de l'école publique d'Ergué-Gabéric, à M. l'Inspecteur primaire, relative aux cas de teigne survenus à son établissement parmi les petites Grancher qui y étaient placées. Vous avez bien voulu me communiquer la copie ci-jointe d'une lettre adressée par Mme BOROSSI, Directrice de l'école publique d'Ergué-Gabéric, à M. l'Inspecteur primaire, relative aux cas de teigne survenus à son établissement parmi les petites Grancher qui y étaient placées.
-<spoiler id ="sp2" text="Depuis quelques temps déjà ...">Depuis quelques temps déjà j'avais pris les dispositions nécessaires en vie de diriger sur une autre école publique les fillettes placées à Ergué-Gabéric, ce qui sera chose facile en raison de l'ouverture du pensionnat de Plomeur. Mme BOROSSI a donc satisfaction sur ce point.+<spoiler id ="992" text="Depuis quelques temps déjà ...">Depuis quelques temps déjà j'avais pris les dispositions nécessaires en vie de diriger sur une autre école publique les fillettes placées à Ergué-Gabéric, ce qui sera chose facile en raison de l'ouverture du pensionnat de Plomeur. Mme BOROSSI a donc satisfaction sur ce point.
Mais, des explications que donne Mme BOROSSI sur les conditions dans lesquelles nos pupilles ont contracté la teigne, il semble résulter que cette maladie ait été introduite à l'école publique par une fillette non Grancher précédemment élève de l'école publique d'Ergué-Gabéric. S'il y a encore des cas à cette dernière école, il est à craindre que tôt ou tard la teigne ne fasse sa réapparition à l'école publique. N'y a-t-il pas de contagion à craindre par l'emploi de la literie (couvertures par exemple) ayant servi à des enfants atteints de teigne. Une désinfection serait peut-être à envisager ? Mais, des explications que donne Mme BOROSSI sur les conditions dans lesquelles nos pupilles ont contracté la teigne, il semble résulter que cette maladie ait été introduite à l'école publique par une fillette non Grancher précédemment élève de l'école publique d'Ergué-Gabéric. S'il y a encore des cas à cette dernière école, il est à craindre que tôt ou tard la teigne ne fasse sa réapparition à l'école publique. N'y a-t-il pas de contagion à craindre par l'emploi de la literie (couvertures par exemple) ayant servi à des enfants atteints de teigne. Une désinfection serait peut-être à envisager ?
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Suivant vos instructions je me suis rendu à ERGUE-GABERIC, le Lundi 3 octobre, pour rechercher s'il n'existait pas parmi les élèves des écoles des cas d'affections parasitaires du cuir chevelu et notamment de teigne, susceptibles de créer de petits foyers de contagion dangereux pour la population. Suivant vos instructions je me suis rendu à ERGUE-GABERIC, le Lundi 3 octobre, pour rechercher s'il n'existait pas parmi les élèves des écoles des cas d'affections parasitaires du cuir chevelu et notamment de teigne, susceptibles de créer de petits foyers de contagion dangereux pour la population.
-<spoiler id ="sp3" text="Les renseignements d'ordre médical ...">Les renseignements d'ordre médical donnés par Mme BORROSSI, institutrice publique, sur les pupilles de l'Œuvre GRANCHER qui lui avaient été confiés pendant les vacances sont entièrement exacts. Sur les sept enfants conduits à l'hôpital de Quimper, quatre ont été reconnues malades. D'après les indications que j'ai recueillies auprès de l'Infirmière du Service, ils ont présenté : un cas de teigne tondante à microsporon et trois cas de trichophytie.+<spoiler id ="993" text="Les renseignements d'ordre médical ...">Les renseignements d'ordre médical donnés par Mme BORROSSI, institutrice publique, sur les pupilles de l'Œuvre GRANCHER qui lui avaient été confiés pendant les vacances sont entièrement exacts. Sur les sept enfants conduits à l'hôpital de Quimper, quatre ont été reconnues malades. D'après les indications que j'ai recueillies auprès de l'Infirmière du Service, ils ont présenté : un cas de teigne tondante à microsporon et trois cas de trichophytie.
Mais ces pupilles étaient étrangers à la commune et il semble que grâce à la vigilance de Mme BORROSSI et aux mesures rapides prises par elle pour éliminer les petits malades de l'école, il n'y ait pas lieu de redouter actuellement une propagation de la teigne aux autres enfants de la commune. Mais ces pupilles étaient étrangers à la commune et il semble que grâce à la vigilance de Mme BORROSSI et aux mesures rapides prises par elle pour éliminer les petits malades de l'école, il n'y ait pas lieu de redouter actuellement une propagation de la teigne aux autres enfants de la commune.
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Comptant sur les promesses que me fit une infirmière-visiteuse, en janvier ou février 1925, je fis légèrement agrandir le dortoir de pensionnaires, modification que Monsieur le Maire voulut bien autoriser. J'attendais alors deux pupilles, Marie-Anne Le Roux, d'Audierne, et Suzanne Jégou, de Bannalec. Elles n'arrivèrent qu'en octobre 1925, <u>après avoir été envoyées à Huelgoat</u>, chez Melle Yvinec ; les parents des 2 petites, trouvant cette école trop éloignée, demandèrent qu'elles soient rapprochées de leurs demeures. C'est alors seulement que ces 2 pupilles vinrent chez moi jusqu'en avril et août 1925. En octobre 1926 arriva une fillette ayant 13 ans passés, Léonie Cornou (l'infirmière me disait qu'elle n'avait que 12 ans), une pauvre malheureuse, disait l'infirmière, à qui ses parents ne voulaient pas acheter le petit trousseau indispensable. Pour cette enfant l'Œuvre Grancher consentit une dépense de 400 f, afin de lui fournir les vêtements nécessaires. Par hasard, nous apprîmes de la nouvelle pupille que sa petite sœur était hospitalisée à Quimper depuis quelques temps <u>malade de la teigne</u>. Ignorant alors le mode de contagion de cette maladie, je n'y fis aucune attention. Comptant sur les promesses que me fit une infirmière-visiteuse, en janvier ou février 1925, je fis légèrement agrandir le dortoir de pensionnaires, modification que Monsieur le Maire voulut bien autoriser. J'attendais alors deux pupilles, Marie-Anne Le Roux, d'Audierne, et Suzanne Jégou, de Bannalec. Elles n'arrivèrent qu'en octobre 1925, <u>après avoir été envoyées à Huelgoat</u>, chez Melle Yvinec ; les parents des 2 petites, trouvant cette école trop éloignée, demandèrent qu'elles soient rapprochées de leurs demeures. C'est alors seulement que ces 2 pupilles vinrent chez moi jusqu'en avril et août 1925. En octobre 1926 arriva une fillette ayant 13 ans passés, Léonie Cornou (l'infirmière me disait qu'elle n'avait que 12 ans), une pauvre malheureuse, disait l'infirmière, à qui ses parents ne voulaient pas acheter le petit trousseau indispensable. Pour cette enfant l'Œuvre Grancher consentit une dépense de 400 f, afin de lui fournir les vêtements nécessaires. Par hasard, nous apprîmes de la nouvelle pupille que sa petite sœur était hospitalisée à Quimper depuis quelques temps <u>malade de la teigne</u>. Ignorant alors le mode de contagion de cette maladie, je n'y fis aucune attention.
-<spoiler id ="sp4" text="C'était la seule pupille reçue ...">C'était la seule pupille reçue jusqu'en décembre 1925. Comme elle ne recevait ni lettre, ni visite de ses parents, <u>que mes élèves devaient se cotiser pour lui fournir</u> certaines petites affaires indispensables, je prévins Monsieur le Secrétaire-Trésorier de la Filiale Grancher que je retournais Léonie Cornou chez ses parents à la Noël, si je ne recevais pas d'autres pupilles. Immédiatement, 3 autres élèves m'ont été annoncées, qui sont arrivées passer les vacances de Noël et du Jour de l'An chez moi.+<spoiler id ="994" text="C'était la seule pupille reçue ...">C'était la seule pupille reçue jusqu'en décembre 1925. Comme elle ne recevait ni lettre, ni visite de ses parents, <u>que mes élèves devaient se cotiser pour lui fournir</u> certaines petites affaires indispensables, je prévins Monsieur le Secrétaire-Trésorier de la Filiale Grancher que je retournais Léonie Cornou chez ses parents à la Noël, si je ne recevais pas d'autres pupilles. Immédiatement, 3 autres élèves m'ont été annoncées, qui sont arrivées passer les vacances de Noël et du Jour de l'An chez moi.
En mars 1927, l'infirmière-visiteuse me demanda de prendre 2 toutes petites fille : 4 ans et 5 ans. Ce jeune âge me faisait pitié ; je craignais que chez moi ces enfants ne se portent pas bien et je refusais d'abord de les prendre. L'infirmière revint, me menaça de ne plus m'envoyer d'élèves, si je n'acceptais celles-là. Alors je l'accusai de ne me confier de pupilles que lorsqu'elle ne voulait pas en encombrer les autres écoles (par exemple pour Léonie Cornou). J'ai tout de même accepté les 2 petites Simon. 15 jours après 2 autres pupilles sont arrivées. En mars 1927, l'infirmière-visiteuse me demanda de prendre 2 toutes petites fille : 4 ans et 5 ans. Ce jeune âge me faisait pitié ; je craignais que chez moi ces enfants ne se portent pas bien et je refusais d'abord de les prendre. L'infirmière revint, me menaça de ne plus m'envoyer d'élèves, si je n'acceptais celles-là. Alors je l'accusai de ne me confier de pupilles que lorsqu'elle ne voulait pas en encombrer les autres écoles (par exemple pour Léonie Cornou). J'ai tout de même accepté les 2 petites Simon. 15 jours après 2 autres pupilles sont arrivées.
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J'ai l'honneur de vous retourner la lettre ci-jointe après en avoir pris connaissance. Cette pauvre Mme BOROSSI revient toujours sur les quelques malheureux cas de teigne qui se sont produits à son pensionnat, tantôt ce sont les petits Grancher qui sont cause de cette affection, tantôt ce sont les enfants de l'école libre. J'ai l'honneur de vous retourner la lettre ci-jointe après en avoir pris connaissance. Cette pauvre Mme BOROSSI revient toujours sur les quelques malheureux cas de teigne qui se sont produits à son pensionnat, tantôt ce sont les petits Grancher qui sont cause de cette affection, tantôt ce sont les enfants de l'école libre.
-<spoiler id ="sp5" text="Je m'étonne toutefois ...">Je m'étonne toutefois que Mme BOROSSI présente que pour la pupille CORNOU ses élèves se soient cotisés pour lui fournir certaines petites affaires indispensables. En principe, le prix de pension servi aux établissements pour les petits Grancher doit couvrir toutes les dépenses occasionnées par nos enfants, mais dans le cas d'extrême indigence nous n'hésitons pas à prendre à notre charge les quelques dépenses qui peuvent être faites pour la vêture, voire même les menus plaisirs de l'enfant. C'est ainsi que je relève dans les notes de Mme BOROSSI :+<spoiler id ="995" text="Je m'étonne toutefois ...">Je m'étonne toutefois que Mme BOROSSI présente que pour la pupille CORNOU ses élèves se soient cotisés pour lui fournir certaines petites affaires indispensables. En principe, le prix de pension servi aux établissements pour les petits Grancher doit couvrir toutes les dépenses occasionnées par nos enfants, mais dans le cas d'extrême indigence nous n'hésitons pas à prendre à notre charge les quelques dépenses qui peuvent être faites pour la vêture, voire même les menus plaisirs de l'enfant. C'est ainsi que je relève dans les notes de Mme BOROSSI :
Léonie CORNOU, 22 Avril au 30 Juin : 2 mois 1/4 de blanchissage à 15 frs soit 1f x 2 1/4 ... 33 f 75 Léonie CORNOU, 22 Avril au 30 Juin : 2 mois 1/4 de blanchissage à 15 frs soit 1f x 2 1/4 ... 33 f 75

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§ E.D.F.
La lutte d'une institutrice contre la teigne infectant ses élèves pupilles et sa dénonciation d'un foyer d'infection dans l'école privée voisine.

Jeanne Marie Corentine Borrossi, née Le Bellec, a été de 1923 à 1936 institutrice et directrice de l'école publique des filles du bourg d'Ergué-Gabéric. Ses courriers à l'Inspecteur d'Académie et les réponses du Préfet et du Secretaire de l'Œuvre Grancher nous éclairent sur la «  lutte acharnée » entre les écoles laïque et libre à Ergué-Gabéric dans les années 1920-30.

En savoir plus : « J.M.C. Borrossi, née Le Bellec, institutrice de 1923 à 1936 » ¤ « Espace "Les Instits" » ¤ « 1935 - Ecole Communale des filles au Bourg » ¤ « Les institutrices et instituteurs en poste à Ergué-Gabéric » ¤ « 1935 - Ecole Communale des filles au Bourg » ¤ 

1 Présentation

 

2 Transcriptions

Les textes transcrits ci-dessous contiennent des paragraphes ( § ) non déployés. Vous pouvez les déployer en un seul clic : § Tout montrer/cacher

Lettre du 19 septembre 1927

Ergué-Gabéric, 19 septembre 1927

Madame Borrossi, institutrice, à Monsieur l'Inspecteur Primaire.

Monsieur l'Inspecteur,

Les 7 élèves pupilles de l'Œeuvre Grancher qui m'ont été confiées devaient passer leurs vacances à Ergué-Gabéric. Le 24 juillet, je me suis aperçue que l'une d'elles était atteinte de teigne tondante. Je la conduis le 25 à l'hospice civil de Quimper, où elle est depuis en traitement. Inquiète, j'inspecte les autres pupilles. L'une présentait une légère tâche que le docteur Morvan (avenue de la gare) affirmait n'être rizn, le 28 juillet elle revient chez moi, et je la soigne. Le 13 août, le docteur Morvan consulte de nouveau, dit encore que l'enfant n'a rien ; des cheveux qui lui avaient été prélevés étaient reconnus sains au laboratoire de Quimper. Le 27 août, me rendant compte cependant que la maladie de l'enfant était la même que celle de ses compagnes, je l'ait fait conduire à l'hôpital, ainsi que sa jeune sœur. Là étaient déjà arrivées le 6 août 4 autres élèves, dont 3 étaient légèrement malades, l'autre suspecte.

§ - En recherchant la cause de cette contamination ...

Note 1 : Communiqué à Monsieur le Préfet à toutes fins utiles, en ce qui concerne le dernier paragraphe.

Note 2 : Je ne vois pas l'obligation à ce que l'Inspecteur d'hygiène aille vérifier les assertions de Mme Borossi. Il est certain que la lutte contre l'école laïque est extrêmement vive à Ergué-Gabéric. Quant au transfert des 7 pupilles de l'Oeuvre Grancher dans une autre école, je ne sais s'il est opportun. Il y aurait lieu d'en saisir l'administration de l'Assistance publique. 22 septembre 1927. L'Inspecteur d'Académie.

Note 3 : En communication à titre de renseignement à Monsieur le Préfet Quimper 29. Je désirerais connaître l'effectif des élèves inscrites à l'école des filles d'Ergué-Gabéric (1er Octobre. Quimper le 4 Oct. 1927. L'inspecteur d'Académie.

Lettre du 27 septembre 1927

Comité d'Hygiène sociale et de préservation anti-tuberculose du Département du Finistèe (Reconnu d'utilité publique par Décret du 7 Décembre 1923).

Quimper, le 27 Septembre 1927. Monsieur l'Inspecteur,

Vous avez bien voulu me communiquer la copie ci-jointe d'une lettre adressée par Mme BOROSSI, Directrice de l'école publique d'Ergué-Gabéric, à M. l'Inspecteur primaire, relative aux cas de teigne survenus à son établissement parmi les petites Grancher qui y étaient placées.

§ Depuis quelques temps déjà ...

Le Secrétaire-Trésorier de la Filiale Grancher, (signature Pontet).

Lettre du 5 octobre 1927

Préfecture du Finistère. Direction de l'Assistance Publique. République Française.
Quimper, le 6 octobre 1927.

Le Directeur départemental de l'Assistance publique, à Monsieur le Préfet du Finistère.
Monsieur le Préfet,

Suivant vos instructions je me suis rendu à ERGUE-GABERIC, le Lundi 3 octobre, pour rechercher s'il n'existait pas parmi les élèves des écoles des cas d'affections parasitaires du cuir chevelu et notamment de teigne, susceptibles de créer de petits foyers de contagion dangereux pour la population.

§ Les renseignements d'ordre médical ...

Le Directeur Départemental, (signature).

 

Lettre du 14 octobre 1927

L'Inspecteur primaire de Quimper (29) à Monsieur l'Inspecteur d'Académie du Finistère.
Commune d'Ergué-Gabéric. Effectif de l'Ecole des Filles du chef-lieu.

J'ai l'honneur de vous faire connaitre que l'effectif de l'Ecole des filles du chef-lieu d'Ergué-Gabéric est le suivant :

  • 1ère classe : 8 élèves.
  • 2e classe : 2 élèves.

Je vous signale, en outre, que Mme Borossi, directrice d'école, désirerait recevoir des pupilles Grancher, mais pas celles qu'elle avait l'an dernier, à l'exception pourtant des 2 petites Simon de Landudal qu'elle verrait revenir avec plaisir dans un ou deux mois, quand les risques de contagion que leur présence peut faire courir seraient définitivement détruits.

A Quimper, le 14 oct. 1927. L'Inspecteur primaire, (signature).

Lettre du 16 octobre 1927

Ergué-Gabéric, 16 Octobre 1927

Madame Borrossi, Institutrice, à Monsieur l'Inspecteur d'Académie.

Désirant recevoir des pupilles de l'Œuvre Grancher depuis près de 3 ans, je me suis souvent étonnée que l'on m'en ait envoyé un si petit nombre : au total 10 élèves.

Comptant sur les promesses que me fit une infirmière-visiteuse, en janvier ou février 1925, je fis légèrement agrandir le dortoir de pensionnaires, modification que Monsieur le Maire voulut bien autoriser. J'attendais alors deux pupilles, Marie-Anne Le Roux, d'Audierne, et Suzanne Jégou, de Bannalec. Elles n'arrivèrent qu'en octobre 1925, après avoir été envoyées à Huelgoat, chez Melle Yvinec ; les parents des 2 petites, trouvant cette école trop éloignée, demandèrent qu'elles soient rapprochées de leurs demeures. C'est alors seulement que ces 2 pupilles vinrent chez moi jusqu'en avril et août 1925. En octobre 1926 arriva une fillette ayant 13 ans passés, Léonie Cornou (l'infirmière me disait qu'elle n'avait que 12 ans), une pauvre malheureuse, disait l'infirmière, à qui ses parents ne voulaient pas acheter le petit trousseau indispensable. Pour cette enfant l'Œuvre Grancher consentit une dépense de 400 f, afin de lui fournir les vêtements nécessaires. Par hasard, nous apprîmes de la nouvelle pupille que sa petite sœur était hospitalisée à Quimper depuis quelques temps malade de la teigne. Ignorant alors le mode de contagion de cette maladie, je n'y fis aucune attention.

§ C'était la seule pupille reçue ...

L'institutrice, J. Borrossi

Notes :
1er feuillet : En communication à monsieur Pontet.
3e feuillet : En communication avec prière de retour. A titre de ... à M. Pontet : cette qui débute par l'étonnement de ne pas avoir de pupilles ce qui ... Faudrait-il peut-être ... un peu plus ... de pupilles ... Ma conclusion est qu'on peut toujours proposer des pupilles : Madame Borossi ... le moindre risque. 18 oct 1827 (signature).

Lettre du 24 octobre 1927

Comité d'Hygiène sociale et de préservation anti-tuberculose du Département du Finistèe (Reconnu d'utilité publique par Décret du 7 Décembre 1923).

Quimper, le 24 Octobre 1927. Monsieur l'Inspecteur,

J'ai l'honneur de vous retourner la lettre ci-jointe après en avoir pris connaissance. Cette pauvre Mme BOROSSI revient toujours sur les quelques malheureux cas de teigne qui se sont produits à son pensionnat, tantôt ce sont les petits Grancher qui sont cause de cette affection, tantôt ce sont les enfants de l'école libre.

§ Je m'étonne toutefois ...

Le Secrétaire-Trésorier de la Filiale Grancher, (signature Pontet).

3 Originaux

Lieu de conservation :
  • Archives Départementales du Finistère
  • Série 1T, Quimper
 

Reférence, droit d'image :

  • Cote 1 T 804 (écoles d'EG 1898-1940)
  • Usage privé et restreint.

4 Annotations



    Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric.

    Date de création : Septembre 2015    Dernière modification : 31.10.2015    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]