1848-1868 - Légion d'honneur et carrière du conseiller en préfecture Prosper Le Guay

Au Cluyou le 5 Avril 1848.

Citoyen commissaire

Par un motif de délicatesse que vous apprécierez, je ne vous ai point offert mes services, comme conseiller de préfecture. Mes amis et quelques uns des vôtres m'engagent aujourd'hui à faire cette démarche près de vous. Je la fais bien volontiers et je viens vous dire, citoyen commissaire, que si je puis vous être de quelque utilité vous pouvez disposer entièrement de moi.

Salut et fraternité, P. Le Guay

Près Quimper, au Cluyou le 23 octobre 1848

Monsieur le préfet

J'ai été si surpris de voir en votre possession la lettre que j'adressais hier à Monsieur le Ministre de l'Intérieur, que je n'ai pu dans votre cabinet me rendre compte de la manière dont elle avait pu vous parvenir. Ce n'est qu'à mon retour chez moi que j'ai reconnu, qu'au lieu de vous adresser une lettre en réponse à la vôtre, du 26 courant, et que je joins à celle-ci, j'avais mis sous enveloppe la copie de la lettre que j'ai écrite hier à Monsieur le Ministre de l'Intérieur ; après l'entretien que j'ai eu l'honneur d'avoir avec vous ce soir, je regrette bien vivement de n'en avoir pas ... 24 heures.

J'ai l'honneur d'être, Monsieur le Préfet, votre très humble et très respectueux serviteur, Prosper Le Guay