Kernoas, Kernoaz
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1 Localisation du lieu-dit
1.1 Aujourd'hui sur Google
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1.2 Vue d'avion en 1948
2 Explications toponymiques
Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :
Kernoas (Kernoaz)
Orthographe Année Source (cf. ) Référence, côte Kernoez 1636 A.D.F. A85 Kernoaz 1678 A.D.F. A85 Kernoaz 1790 A.D.F. 10L168, recensement Kernoaz 1834 A.C.E-G. Ancien cadastre Kernoaz 1962 A.C.E-G. Cadastre Kernoas 2002 I.G.N. Carde 0618 O Ce nom est formé de Kêr + Noaz qui signifie nu ou nuisible. Les formes les plus anciennes ne nous permettent pas d'affirmer s'il s'agit d'un adjectif ou d'un nom de famille. la prononciation plaide plus pour une graphie Kernoaz retenue par l'ancien et le nouveau cadastrre. On comprend mal pourquoi l'I.G.N. a écrit Kernoas.
Pour le lieu-dit, Bernez Rouz donne l'explication suivante dans son mémoire en breton de 1977 (et dans le bulletin de l'association d'histoire en 1981) :
4 - ANVIOU GANT KER
a) AN ANV KER
30% eus an anvioù-lec'h studiet ganeomp a ao dezho anvioù gant KER. E 1834 eo 40% eus an atantoù a zo gant an anv KER. En o zouez m'eus nikun a hañval bezañ gant ar ster "castrum" : kastell kreñv pe kêr vogeriet a gaved gwechall gozh e-barzh Caermarthen e Bro Gembre pe Ker Ahez e Breizh.
Aet eo da get ar ster-se tro an Xvet kantved ha diwar neuze ez eus bet krouet kêrioù pe atantoù dezho un ti hepken da zigentañ, emichañs. Gant kresk ar boblañs en XIIvet kantved ze eus deuet ur bern eus an anvioù-se. Ha roet zo bet dezho anv an ozhac'h evit o disheñvalaat. Setu perak emañ al lodenn vrasañ anezho savet gant KER + anv den. Un nebeudig a zalc'h d'un anv all Ker ar Penn Sal da skouer, ha nebeutoc'h c'hoazh a zo gant KER + anv gwan Kernevez, Kervihan ...
d) KER + ANVIOU ALL -- Kernoas (Keroaz), 1678 : Kernoaz
Na Noaz e vije an anv-den ? N'emañ ket war roll Gourvil.
KERNOAZ : Le village de Noaz.
PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"
Kêr "lieu habité" et, par dérivation sémantique,
"village" et "ville", connaît à partir du XIe siècle
une expansion rapide et durable puisque son utilisation en toponymie se
chiffrerait à plus de dix-huit mille noms, dont la moitié
pour le seul Finistère. A l'origine le terme kêr avait
l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé
par le gallois caer "forteresse". La plupart des villages d'Armorique
étaient défendus par un fossé et un talus de terre
mais, dans un contexte économique favorable et une paix relative
qui suivra l'arrêt des invasions normandes, le sens de ce terme évoluera
en "lieu habité et cultivé". Il perdra donc le sens primitif
du latin castrum pour adopter celui de villa et s'appliquera
à des groupes de maisons rurales. Plutôt rares dans les chartes
du Cartulaire de Redon (on n'en dénombre que treize), les toponymes
en Ker- se font plus nombreux dans les autres cartulaires.
A propos du qualificatif "Noas", Albert Deshayes donne son explication en page 507 de son dictionnaire des noms de lieux bretons :
Partie "Des noms de personne"
Chapitre "D'anciens surnoms bretons"
Noas identique au qualificatif noazh "nu", se note dans Kernoas en Plabennec (29), Kernoatz en 1587.