Feiz ha Breiz du 28.08.1876
NEVEZENTIOU
ERGE-GABERIC. - Eun den euz a barrez Erge-Gaberic, deffot teuler evez a zo bet paket he vragou hag he c'har gant rodou he vecanik da zorna. Azalec he uvern betec he gof gar eo mac'haniet, truez he velet.
Ergué-Gabéric. - Un homme de la paroisse d'Ergué-Gabéric ...
ERGE-ARMEL. - Ar seiz euz ar miz-man, eo en em gavet cazi ar memez malheur, e parrez Erge-Armel, gant Loranz Herry. En eur vouetta ar mecanik en deus laosket he zorn da vont hir da heul an ed, hag he zorn a zobet brevet. Ar midisin galvet var an heur en deuz troc'het ar membr brevet.
Ergué-Armel. - Le sept de ce mois, on a vécu quasiment le même malheur, dans la paroise d'Ergué-Armel, avec Laurent Herry.
ERGE-GABERIC. - D'an eiz euz ar miz-man eur plac'h iaouank c'huezec vloaz euz a barrez Erge-Gaberic, eat re dost ive d'ar mecanik, a zo bet strobet he losten pe he bross gant ar rodou, ha paneved ma'z euz gellet der'hel ar c'hezek a za creon e dije bet ive eur c'har brevet etre ar rodou. Breman dre c'hrass Doue e bet kuitez evit he aon hag eur glaz dister.
Ergué-Gabéric. - Le huit ce mois d'août, une jeune fille de la paroisse d'Ergué-Gabéric âgée de 16 ans ...
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Le Finistère du 23.08.1876
Avient-hier, un terrible accident est arrivé au village de Kereven, commune de Perguet, canton de Fouesnant.
Un cultivateur, M. Paul Caradec eut l'avant-bras broyé par une machine à battre dont il s'était imprudemment approché.
Après l'accident, le malheureux eut le courage de monter en voiture et de venir lui-même à Quimper emander à MM. les docteurs Chauvel, père et fils, les soins que nécessitait son état.
L'amputation, jugée nécessaire, fut faite immédiatement.
Le patient ne voulut même point être endormi.
Il assista, impassible, aux préparatifs de l'opération, et ne proféra pas une seule plainte pendant que les habiles coupaient le membre mutilé !
Lorsque tout fut terminé, il demanda la permission d'allumer sa pire, et regagna sa demeure en voiture, emportant le bras amputé pour le faire enterrer selon l'usage.
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Le Finistère du 26.08.1876
Chateaulin/ - On nous écrit le 24 août :
« Dans le dernier numéro du Finistère, il a été fait mention d'un déplorable accident arrivé au village de Kereven commune de Perguet, par suite de l'imprudence d'un cultivateur qui s'était approché d'une machine à battre.
Un semblable accident est arrivé ce matin au village de Lanvoidic, commune de Port-Launay.
Jean-Louis Goas, âgé de 39 ans, garçon de ferme chez M. Lharidon, a eu la main gauche littéralement broyée par une machine à bettre, et cela au moment où il y plaçait la dernière gerbe.
On croit qu'il sera nécessaire d'amputer le membre mutilé.
Le malheureux est père de deux enfants et tout à fait sans ressources.
N'existe-t-il donc aucun moyen de préserver nos travailleurs des campagnes contre de si déplorables accidents.<i> »
À cette question posée par notre correspondant dans la dernière phrase de sa lettre, nous répondons qu'il est bien difficile de préserver les travailleurs contre leur propre imprudence.
Hier, pendant la séance du Conseil général, l'honorable M. de Pompery, député, a précisément soulevé cette question, et prié M. le préfet du Finistère de vouloir bien faire rechercher les moyens de remédier aux dangers que présente l'usage imprudemment compris de certains instruments agricoles.
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Le Finistère du 30.08.1876
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