Les deux fêtes des feux de Saint-Jean et de Saint-Pierre selon Jean-Marie Déguignet
Un article de GrandTerrier.
Version du 26 mai ~ mae 2019 à 07:47 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) ← Différence précédente |
Version du 28 juin ~ mezheven 2019 à 07:50 (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) Différence suivante → |
||
Ligne 5: | Ligne 5: | ||
Ces fêtes nocturnes « <i>tan sant Yann</i> » et « <i>tan sant Per</i> » (tan = feu en breton) étaient l'occasion de brûler les réserves de landes et étaient annoncées par le son grave des « <i>corn boud</i> » . | Ces fêtes nocturnes « <i>tan sant Yann</i> » et « <i>tan sant Per</i> » (tan = feu en breton) étaient l'occasion de brûler les réserves de landes et étaient annoncées par le son grave des « <i>corn boud</i> » . | ||
- | La tradition du « <i>corn boud</i>» est pratiquée ailleurs en Bretagne sous le nom de « <i>paesle</i> » (désigne le chaudron de cuivre), de tirage de jonc ailleurs en France, ou encore de « <i>Faithe braithe les peîles</i> » sur l'île de Jersey. | + | La tradition du « <i>corn boud</i> » est pratiquée ailleurs en Bretagne sous le nom de « <i>paesle</i> » (désigne le chaudron de cuivre), de tirage de jonc ailleurs en France, ou encore de « <i>Faithe braithe les peîles</i> » sur l'île de Jersey. |
Autres lectures : {{Tpg2|:Category:JMD|Espace Déguignet}}{{Tpg|DÉGUIGNET Jean-Marie - Mémoires d'un Paysan Bas-Breton}}{{Tpg|DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale}}{{Tpg|Les 24 cahiers manuscrits de la seconde série des mémoires de Jean-Marie Déguignet}}{{Tpg|L'invention des légendes de l'Ankou selon Jean-Marie Déguignet)}}{{Tpg|L'histoire de la Bossen, la peste d'Elliant, par Jean-Marie Déguignet}} | Autres lectures : {{Tpg2|:Category:JMD|Espace Déguignet}}{{Tpg|DÉGUIGNET Jean-Marie - Mémoires d'un Paysan Bas-Breton}}{{Tpg|DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale}}{{Tpg|Les 24 cahiers manuscrits de la seconde série des mémoires de Jean-Marie Déguignet}}{{Tpg|L'invention des légendes de l'Ankou selon Jean-Marie Déguignet)}}{{Tpg|L'histoire de la Bossen, la peste d'Elliant, par Jean-Marie Déguignet}} |
Version du 28 juin ~ mezheven 2019 à 07:50
Jean-Marie Déguignet (1834-1905) a bien décrit dans ses mémoires comment se passaient les fêtes villageoises de la Saint-Jean (24 juin) et de Saint-Pierre (29 juin) dans les campagnes de Basse-Bretagne au 19e siècle.
Ces fêtes nocturnes « tan sant Yann » et « tan sant Per » (tan = feu en breton) étaient l'occasion de brûler les réserves de landes et étaient annoncées par le son grave des « corn boud » . La tradition du « corn boud » est pratiquée ailleurs en Bretagne sous le nom de « paesle » (désigne le chaudron de cuivre), de tirage de jonc ailleurs en France, ou encore de « Faithe braithe les peîles » sur l'île de Jersey. Autres lectures : « Espace Déguignet » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Mémoires d'un Paysan Bas-Breton » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale » ¤ « Les 24 cahiers manuscrits de la seconde série des mémoires de Jean-Marie Déguignet » ¤ « L'invention des légendes de l'Ankou selon Jean-Marie Déguignet) » ¤ « L'histoire de la Bossen, la peste d'Elliant, par Jean-Marie Déguignet » ¤ |
1 Présentation
Jean-Marie Déguignet s'oppose à là l'idée qu'il n'y avait qu'un feu unique à la Saint-Jean, ce « Tantad », feu du 24 juin autour duquel quelques paysans se rassemblaient pour dire des grâces. Pour lui « c'était au contraire une des plus grandes réjouissances des paysans bretons, où tout le monde d'un même village se trouvait depuis les plus vieux jusqu'aux nourrissons. Il y avait deux feux et par conséquent deux fêtes nocturnes, et non un ; le premier s'appelait non Tantad, mais bien Tan San Yan en l'honneur duquel on l'allumait et l'autre, quatre ou cinq jours après s'appelait Tan San Per. » Tout le monde participait au feu : « On y brûlait des charretées de lande, de ronces et d'épines ; et chaque habitant, grands et petits, pauvres et riches, était obligé d'y apporter un fagot ou une brassée d'épines en s'y rendant sous peine d'amende ou d'avoir un doigt coupé. » Le début des réjouissances était annoncé de façon à être entendu de très loin : « On annonçait la fête par des coups de fusil, puis de grands coups frappés sur de grandes bassines en cuivre et on sonnait du corn boud La pratique du corn-boud était la suivante :
|
Ensuite « les jeunes gâs s'essayaient au saut du feu, jeu assez dangereux car il y en avait qui s'y brûlaient les pieds. Il s'agissait de sauter par dessus le feu qui avait plusieurs mètres de largeur, et lorsque la flamme était à sa plus grande hauteur. » Vidéo Youtube dans laquelle on voit des amis s'essayer au tirage de joncs (attendez les séquences 1:47 ou 2:20 pour entendre le son grave) : Extrait de l'album « Mamalasecska » du groupe de fest-noz du Pays de Dol-de-Bretagne Rozaroun, plage n° 12 Laridé, le paesle est joué par Cécile Louyer :
Update Required To play the media you will need to either update your browser to a recent version or update your Flash plugin. À Jersey on faisait aussi "braire les peiles" comme l'atteste ce texte en vieille langue Jèrriaise (Wikipedia) :
|
2 Texte transcrit et manuscrit
Pages 119-120 de l'Intégrale des Mémoires : La fête de saint Jean
|
Suite :
|
3 Annotations
- Korn Boud, sm. : corne d'appel à son grave (dictionnaire Vallée) ; bourdon qui tient la tonique en son continu grave sur un biniou. [Terme BR] [Lexique BR] [Ref.↑ 1,0 1,1]
Thème de l'article : Écrits de Jean-Marie Déguignet Date de création : Mai 2019 Dernière modification : 28.06.2019 Avancement : [Développé] |