1620 - Aveu de Louis de Kermorial pour Anne Rubiern héritière du Cluziou
Un article de GrandTerrier.
Version du 14 mai ~ mae 2011 à 07:08 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) ← Différence précédente |
Version actuelle (8 août ~ eost 2015 à 07:54) (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) |
||
Ligne 13: | Ligne 13: | ||
La déclaration est faite au seigneur Evêque de Quimper, Guillaume Le Prestre seigneur de Lezonnet <ref name=LePrestre>{{PR-LePrestre}}</ref>. | La déclaration est faite au seigneur Evêque de Quimper, Guillaume Le Prestre seigneur de Lezonnet <ref name=LePrestre>{{PR-LePrestre}}</ref>. | ||
+ | |||
+ | Le domaine est composé du manoir du Cluziou, de son moulin noble, de la métairie de Kerempensal, du manoir de la Salleverte, du moulin du chartier. | ||
|width=4% valign=top align=justify| | |width=4% valign=top align=justify| | ||
- | |width=48% valign=top align=justify|Le domaine est composé du manoir du Cluziou, de son moulin noble, de la métairie de Kerempensal, du manoir de la Salleverte, du moulin du chartier. Pour ce dernier la formule est : « <i>Icelluy moulin appellé moulin du chartier ou autrement Pont-even estant appresant ruiné.</i> ». | + | |width=48% valign=top align=justify|Pour le moulin du chartier ou de Pont-even, c'est-à-dire de Coutily, la formule est : « <i>Icelluy moulin appellé moulin du chartier ou autrement Pont-even estant appresant ruiné.</i> ». Le moulin proche du manoir est plus opérationnel : « <i>Item le moulin noble o son destroit <ref name=Destroit>{{K-Destroit}}</ref>, bué <ref name=Bief>{{K-Bief}}</ref>, chaussé <ref name="Chaussée">{{K-Chaussée}}</ref></i> ». |
+ | |||
Document conservé aux Archives départementales du Finistère, série / côte 1 G 85. | Document conservé aux Archives départementales du Finistère, série / côte 1 G 85. | ||
|} | |} | ||
Ligne 51: | Ligne 54: | ||
Item ung aultre jardin et courtil <ref name=Courtil>{{K-Courtil}}</ref> appellé (...) et courtil du moullin (...) coulombier dudit manoir avecqye ledit coulombier contenant (...) journaux de terres chaudes <ref name=TerresChaudes>{{K-TerresChaudes}}</ref> et (...) | Item ung aultre jardin et courtil <ref name=Courtil>{{K-Courtil}}</ref> appellé (...) et courtil du moullin (...) coulombier dudit manoir avecqye ledit coulombier contenant (...) journaux de terres chaudes <ref name=TerresChaudes>{{K-TerresChaudes}}</ref> et (...) | ||
- | Item le moulin noble o son destroit bué chaussé conduits d'eau joignant le dit jardin avecque un parc <ref name=Parc>{{K-Parc}}</ref> où il y a boys taillys derrière le dit moulin appellé Coetanmilin contenant environ un journeau <ref name=Journal>{{K-Journal}}</ref> de terres froides <ref name=TerresFroides>{{K-TerresFroides}}</ref> (...) | + | Item le moulin noble o son destroit <ref name=Destroit>{{K-Destroit}}</ref>, bué <ref name=Bief>{{K-Bief}}</ref>, chaussé <ref name="Chaussée">{{K-Chaussée}}</ref>, conduits d'eau joignant le dit jardin avecque un parc <ref name=Parc>{{K-Parc}}</ref> où il y a boys taillys derrière le dit moulin appellé Coetanmilin contenant environ un journeau <ref name=Journal>{{K-Journal}}</ref> de terres froides <ref name=TerresFroides>{{K-TerresFroides}}</ref> (...) |
Item le grand pré dudit lieu et manoir du Cluziou contenant environ vingt journeau <ref name=Journal>{{K-Journal}}</ref> de faulcheur. | Item le grand pré dudit lieu et manoir du Cluziou contenant environ vingt journeau <ref name=Journal>{{K-Journal}}</ref> de faulcheur. |
Version actuelle
|
|
1 Résumé des sources
Aveu de Louis de Kermorial pour Anne Rubiern dame de Keranguen héritère d'écuyer Guillaume Rubiern sieur du Cluziou. La déclaration est faite au seigneur Evêque de Quimper, Guillaume Le Prestre seigneur de Lezonnet Le domaine est composé du manoir du Cluziou, de son moulin noble, de la métairie de Kerempensal, du manoir de la Salleverte, du moulin du chartier. | Pour le moulin du chartier ou de Pont-even, c'est-à-dire de Coutily, la formule est : « Icelluy moulin appellé moulin du chartier ou autrement Pont-even estant appresant ruiné. ». Le moulin proche du manoir est plus opérationnel : « Item le moulin noble o son destroit [2] , bué [3] , chaussé [4] ».
Document conservé aux Archives départementales du Finistère, série / côte 1 G 85. |
2 Transcription
Feuille de relevé
Feuillet principal 1
|
Feuillet 2
Feuillet 3
Feuillet 4
|
3 Copies des actes
Document AD 29 | |||||
4 Commentaires, annotations
- Guillaume Le Prestre, seigneur de Lézonnet, né en 1587 à Concarneau et mort en 1640 à Scaer, fut évêque de Cornouaille de 1614 à 1640. Il fonda le Collège des Jésuites de Quimper. Son père Olivier fut contemporain et ami d'Henri IV. En savoir plus : [1]. [Ref.↑ 1,0 1,1]
- Destroit, s.m. : territoire situé autour du moulin où les meuniers logeaient et travaillaient, synonyme de « moutaux » ce terme désignant les usagers d’un moulin. Source : Jean GALLET dans "La seigneurie bretonne (1450-1680)". [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1]
- Bief, byé, bué, s.m. : Canal qui conduit l'eau d'une rivière ou d'un ruisseau sur une roue hydraulique pour la faire tourner. Source : Chabat, 1881. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1]
- Chaussée, s.f. : barrage, ouvrage maçonné submersible en travers d'un cours d’eau naturel, avec une partie supérieure appelée déversoir, permettant l’amenée de l’eau de la rivière vers le moulin. Source : riverainsdefrance.org. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1]
- Carnée, s.f. : mesure pour les grains. A priori équivalent au quart de boisseau, une mesure ancienne de matières sèches. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1 5,2]
- Monoie, Monnoye, adj : un sol monoie désigne une petite pièce de monnaie faite de billons, c'est-à-dire de cuivre, tenant un peu d'argent, mais plus ou moins, suivant les lieux (Encyclopédie Diderot). Existence de « livres monnoie » et de « deniers monnoye » à signaler également, en complément des livres tournois qui deviendront l'unique monnaie de compte en 1667. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 7,0 7,1 7,2 7,3 7,4]
- Pourpris, s.m. : enceinte, un enclos et parfois une demeure, dans la France de l'ancien régime, et par métonymie l'espace ainsi entouré, c'est-à-dire le jardin. La réalité désignée dépasse celle d'un simple jardin en ce qu'elle recouvre les différents éléments d'un domaine physiquement bien délimité et fermé (mur, fossé, etc.). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Rabine, s.f. : allée de grands arbres plantés sur l'avenue d'une maison de noblesse et de quelque monastère ; source : Dom Pelletier. Ce mot existe en breton avec la même prononciation ; source : dictionnaire gallo de cc-duguesclin. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,0 10,1 10,2 10,3 10,4 10,5 10,6]
- Parc, park, s.m. : champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français (Albert Deshaye, dictionnaire des noms de lieux bretons). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 11,0 11,1 11,2 11,3 11,4]
- Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 12,0 12,1 12,2 12,3 12,4 12,5]
- Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 13,0 13,1 13,2 13,3 13,4]
- Frostages, s.f.pl. : terres incultes, friches, terres vaines et vagues ou terres froides. En breton le terme existe : Fraost , ad. g. -où (en) friche, parfois clair, desserré, & brut, grossier (dictionnaire Favereau). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Régaires, s.m.pl. : administration en charge du domaine temporel d'un évêque, propriétaire et seigneur, au même titre que l'aurait été n'importe quel noble propriétaire d'un fief avec justice. Le plus souvent, ils provenaient de donations anciennes faites au cours des âges par des féodaux, qui souhaitant sans doute s'attirer des grâces divines ou se faire pardonner leurs péchés, avaient doté l'église de quelques fiefs avec les revenus en dépendant. Source : amisduturnegouet sur free.fr [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens Date de création : Février 2011 Dernière modification : 8.08.2015 Avancement : [Développé] |