MACÉ DE VAUDORÉ Jean-François (de) - Noblesse de Bretagne et du Comté Nantais
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- | Dans ce dictionnaire une transcription d'un document de 1789 apporte un éclairage intéressant sur les noblesses bretonnes, en particulier celles d'Ergué-Gabéric. Il s'agit de la protestation des nobles bretons contre la suspension du Parlement de Bretagne de Rennes, à laquelle est annexée la liste des signataires nobles. Il y eut un premier arrêté de protestation à la lecture de l'édit du 8 mai 1788 <ref name=8mai>En 1788 les édits du ministre de Loménie de Brienne avaient pour but, en remaniant profondément l'organisation judiciaire par la création de Grands Bailliages, de porter un coup terrible à l'autorité et à l'importance des Parlements ; ils trouvèrent celui de Rennes tout prêt à lutter pour le maintien de ses prérogatives et des franchises bretonnes. Le 8 mai 1788, l'édit de séparation et de mise en vacances des Parlementaires provoqua un arrêté de protestation.</ref> | + | Dans ce dictionnaire une transcription d'un document de 1789 apporte un éclairage intéressant sur les noblesses bretonnes, en particulier les gentilshommes ou « <i>tudchentil</i> » d'Ergué-Gabéric. Il s'agit de la protestation des nobles bretons contre la suspension du Parlement de Bretagne de Rennes, à laquelle est annexée la liste des signataires. Il y eut un premier arrêté de protestation à la lecture de l'édit du 8 mai 1788 <ref name=8mai>En 1788 les édits du ministre de Loménie de Brienne avaient pour but, en remaniant profondément l'organisation judiciaire par la création de Grands Bailliages, de porter un coup terrible à l'autorité et à l'importance des Parlements ; ils trouvèrent celui de Rennes tout prêt à lutter pour le maintien de ses prérogatives et des franchises bretonnes. Le 8 mai 1788, l'édit de séparation et de mise en vacances des Parlementaires provoqua un arrêté de protestation.</ref> |
Le texte complet de la protestation de 1789 faisant suite à la suspension des séances du Parlement le 3 janvier 1789 <ref name=3janvier>Par un arrêt du Conseil d'Etat, le Roi suspend jusqu'au 3 février la séance des Etats de Bretagne. Il ordonne que dans l'intervalle, les députés du Tiers Etat se retireront dans leurs villes à l'effet d'y recevoir de nouveaux pouvoirs. Cette décision a été prise suite aux avis donnés par le comte de Thiard, gouverneur de la province, sur les dissensions qui se sont élevées dans les états, et sur la dangereuse fermentation qui en est le résultat. </ref> est transcrit en fin d'article. | Le texte complet de la protestation de 1789 faisant suite à la suspension des séances du Parlement le 3 janvier 1789 <ref name=3janvier>Par un arrêt du Conseil d'Etat, le Roi suspend jusqu'au 3 février la séance des Etats de Bretagne. Il ordonne que dans l'intervalle, les députés du Tiers Etat se retireront dans leurs villes à l'effet d'y recevoir de nouveaux pouvoirs. Cette décision a été prise suite aux avis donnés par le comte de Thiard, gouverneur de la province, sur les dissensions qui se sont élevées dans les états, et sur la dangereuse fermentation qui en est le résultat. </ref> est transcrit en fin d'article. |
Version du 12 février ~ c'hwevrer 2012 à 09:16
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Notice bibliographique
Dans ce dictionnaire une transcription d'un document de 1789 apporte un éclairage intéressant sur les noblesses bretonnes, en particulier les gentilshommes ou « tudchentil » d'Ergué-Gabéric. Il s'agit de la protestation des nobles bretons contre la suspension du Parlement de Bretagne de Rennes, à laquelle est annexée la liste des signataires. Il y eut un premier arrêté de protestation à la lecture de l'édit du 8 mai 1788 Le texte complet de la protestation de 1789 faisant suite à la suspension des séances du Parlement le 3 janvier 1789 Extraits : « Considérant que les lois constitutives de l'assemblée nationale de cette province, étant la base la plus assurée du bonheur des peuples qui l'habitent, tout citoyen Breton doit être attaché à leur conservation plus qu'à la vie, autant qu'à l'honneur même ... que cet arrêt semble cacher, sous un prétexte spécieux, le projet de disperser les gentilshommes Bretons, au moment où ils ont le plus pressant besoin d'être réunis ». Autres lectures : « Rétrospective des familles nobles gabéricoises » ¤ « Les de La Marche, nobles de Kerfort et de Lezergué, 17e-18e siècles » ¤ « Jean-François de La Marche (1729-1806), dernier évêque de Léon » ¤ |
Protestataires gabéricois
Pour notre commune, page 286, on note les 3 nobles suivants :
- François Hyacinthe de Tinteniac
[3]
: marquis et chevalier de Quimerc'h et du Cleuziou, né en 1726 à Quimper Saint Mathieu, marié en 1747 à Pluguffan avec Anne de Kersulguen, et décédé à Paris en 1794. Il est connu comme Royaliste de Bretagne et pour avoir repoussé les Anglais à Lorient en 1757. En 1762 par une déclaration à l'Évêque et comte de Cornouaille, il hérite du chateau du Cleuziou/Cleuyou en héritage de son oncle Vincent François. Il épouse Antoinette-Françoise de Kersulguen. Leur fils Vincent sera officier dans l'armée des chouans de Cadoudal. - François-Louis de la Marche, père : né le 17.08.1720 à Ergué-Gabéric. Détenteur du manoir voisin de Lezergué qu'il finira de restaurer en 1771-72. Son frère Jean-François est le dernier évêque de Léon avant de s'exiler à Londres. François-Louis émigrera en Guadeloupe avec son fils Joseph-Louis.
- Joseph-Hyacinthe de la Marche : fils du précédent, et frère du détenteur du manoir de Lezergué (réfugié en Guadeloupe). Né le 5 novembre 1751 au Chateau de Lézergué. Filleul du propriétaire du chateau du Cleuyou (cf ci-dessus), François Hyacinthe de Tinteniac. Après la Révolution, possède également des biens sur Ergué-Gabéric, et est également l'héritier de la seigneurie de Botmeur.
Pages du livres
Pages 277 à 295 | |||||
Texte de la protestation
Protestation de l'ordre de la noblesse de Bretagne et du Comté Nantais. Nous, soussignés, gentilshommes Bretons, composant l'ordre de la noblesse, convoqués suivant les ordres anciens, pour assister aux États du pays et duché de Bretagne, aux termes des contrats passés entre le roi et les dits États : Considérant que les lois constitutives de l'assemblée nationale de cette province, étant la base la plus assurée du bonheur des peuples qui l'habitent, tout citoyen Breton doit être attaché à leur conservation plus qu'à la vie, autant qu'à l'honneur même ; Considérant encore que l'arrêt du conseil, du 3 janvier Considérant encore que la décision du conseil qui règle la forme de la convocation aux États du royaume, laissant envisager des incertitudes et des craintes sur la manière de délibérer aux États-Généraux, est une surprise manifeste faite à la religion de Sa Majesté, par un ministre qui ose opposer son opinion aux formes adoptées, consacrées par la nation française, dans ses précédentes assemblées, à l'avis des princes et des notables, qu'un souverain chéri de ses peuples avait appelés auprès de lui pour éclairer sa justice sur une matière aussi importante ; |
Considérant enfin que cet arrêt du conseil est aussi contraire à l'intérêt des peuples qu'à celui de la monarchie, du roi et de la noblesse française, dont les intérêts sont invariablement unis : Protestons contre le résultat du conseil du 27 décembre 1788, et l'arrêt du conseil du 3 janvier 1789 Persistant dans les principes qui ont dicté notre arrêté du 8 mai 1788 La présente déclaration est également prononcée contre ceux qui prétendraient représenter la noblesse aux États-Généraux, en vertu d'une élection qui n'aurait pas été faite dans le sein de l'assemblée nationale de la province. Le Comte de Boisgelin. Julien-Hyacintre de Marnière, chevalier de Guer ... |
Annotations
- En 1788 les édits du ministre de Loménie de Brienne avaient pour but, en remaniant profondément l'organisation judiciaire par la création de Grands Bailliages, de porter un coup terrible à l'autorité et à l'importance des Parlements ; ils trouvèrent celui de Rennes tout prêt à lutter pour le maintien de ses prérogatives et des franchises bretonnes. Le 8 mai 1788, l'édit de séparation et de mise en vacances des Parlementaires provoqua un arrêté de protestation. [Ref.↑ 1,0 1,1]
- Par un arrêt du Conseil d'Etat, le Roi suspend jusqu'au 3 février la séance des Etats de Bretagne. Il ordonne que dans l'intervalle, les députés du Tiers Etat se retireront dans leurs villes à l'effet d'y recevoir de nouveaux pouvoirs. Cette décision a été prise suite aux avis donnés par le comte de Thiard, gouverneur de la province, sur les dissensions qui se sont élevées dans les états, et sur la dangereuse fermentation qui en est le résultat. [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2]
- Un autre Tinteniac, Vincent-Louis, chevalier de Tinteniac, est listé parmi les protestataires de 1789, mais nous n'avons pas encore trouvé son attachement généralogique. [Ref.↑]
Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric Date de création : Février 2008 Dernière modification : 12.02.2012 Avancement : [Fignolé] |