1833-1850 - Positions municipales sur la loi Guizot d'instruction primaire
Un article de GrandTerrier.
Version du 22 juin ~ mezheven 2019 à 08:21 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) ← Différence précédente |
Version du 22 juin ~ mezheven 2019 à 08:38 (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) Différence suivante → |
||
Ligne 21: | Ligne 21: | ||
* En mai 1834 le maire consent, toujours comme réponse à la loi du 28 juin 1833, à mettre le salaire annuel d'un instituteur de 183 francs sur le budget communal. | * En mai 1834 le maire consent, toujours comme réponse à la loi du 28 juin 1833, à mettre le salaire annuel d'un instituteur de 183 francs sur le budget communal. | ||
* En 1841 le conseil est réticent à s'associer aux communes de Kerfeunteun et Ergué-Armel pour la construction d'une maison centrale : « <i>Est d'avis de conserver les fonds que la commune a en caisse, pour y construire plus tard une maison d'école.</i> » | * En 1841 le conseil est réticent à s'associer aux communes de Kerfeunteun et Ergué-Armel pour la construction d'une maison centrale : « <i>Est d'avis de conserver les fonds que la commune a en caisse, pour y construire plus tard une maison d'école.</i> » | ||
- | * En fin d'année le comité d'instruction primaire de Quimper, devant le refus gabéricois de s'associer, rappelle la loi, et enjoint le maire à nommer un instituteur ou une institutrice qui sera, si refus d'obtempérer, nommé et affecté d'office aux élèves de la commune d'Ergué-Gabéric. | ||
|width=4% valign=top {{jtfy}}| | |width=4% valign=top {{jtfy}}| | ||
|width=48% valign=top {{jtfy}}| | |width=48% valign=top {{jtfy}}| | ||
+ | * En fin d'année le comité d'instruction primaire de Quimper, devant le refus gabéricois de s'associer, rappelle la loi, et enjoint le maire à nommer un instituteur ou une institutrice qui sera, si refus d'obtempérer, nommé et affecté d'office aux élèves de la commune d'Ergué-Gabéric. | ||
* En novembre 1847 le conseil informe le préfet que la commune est désormais prête financièrement pour la construction ou la location d'une maison d'école, mais recommande d'éviter que le bâtiment ne soit « <i>placé au milieu de la masse des cabarets de la commune et dans une position qui n'en permettrait l'accès qu'à une faible part de la population</i> ». | * En novembre 1847 le conseil informe le préfet que la commune est désormais prête financièrement pour la construction ou la location d'une maison d'école, mais recommande d'éviter que le bâtiment ne soit « <i>placé au milieu de la masse des cabarets de la commune et dans une position qui n'en permettrait l'accès qu'à une faible part de la population</i> ». | ||
* En 1848 le conseil prend acte de l'approbation préfectorale de leur nouveau choix de maison d'école au bourg, et le mois suivant du rejet pour préférence à un déplacement hors du bourg. | * En 1848 le conseil prend acte de l'approbation préfectorale de leur nouveau choix de maison d'école au bourg, et le mois suivant du rejet pour préférence à un déplacement hors du bourg. | ||
- | * | + | * En janvier 1849 le conseil s'émeut de la tentative de pression du préfet sur le maire, comme s'il voulait leur faire « <i>revivre l'enfer du déplacement du bourg chef-lieu de la commune</i> » en plaçant ailleurs la nouvelle école. |
+ | * En 1850, le comité quimpérois d'instruction primaire demande à l'inspecteur d'académie d'intervenir suite à une nouvelle délibération du conseil municipale : « <i>le conseil municipal d'Ergué-Gabéric exprime le vœu qu'il soit établi dans cette commune une école mixte dont la direction serait confiée à des sœurs.</i> » | ||
+ | |||
+ | On ne peut pas dire que cette dernière position, défendue de manière lapidaire comme un « <i>avantage réel dans l'institution des sœurs</i> », bien qu'elle ne soit pas interdite par la loi, n'est pas dans l'esprit de la loi Guizot. | ||
|} | |} | ||
Version du 22 juin ~ mezheven 2019 à 08:38
| Cet article retrace les discussions sur la mise en oeuvre de la loi Guizot à Ergué-Gabéric, à savoir le refus de s'associer à Ergué-Armel et Kerfeunteun et la création reportée d'une maison d'école communale sous la direction d'une congrégation de religieuses.
Les documents et éléments de références sont les délibérations des conseils municipaux et les dossiers d'instruction primaire de Quimper conservés aux Archives départementales. | |||||||
Autres lectures: « 1807-1849 - Le projet des premières écoles communales au bourg » ¤ « 1800-1850 - Délibérations du conseil municipal * » ¤ « René Laurent, maire (1824-1846) » ¤ « Pierre Nédélec, maire (1846-1855) » ¤ « 1849-1887 Construction de la future école communale des filles au Bourg » ¤ |
1 Présentation
Cette loi proposée le 28 juin 1833 par François Guizot, ministre de l'Instruction publique, et qu'il contribua activement à mettre en place, précède celles de Jules Ferry. Un des textes majeurs de la monarchie de Juillet, il impose que chaque commune doit, dans les six ans qui suivent, devenir propriétaire d'un local d'école, et loger et entretenir un ou plusieurs instituteurs. En réalité il faudra attendre 1856, date d'ouverture de l'école communale de filles, pour cela devienne réalité à Ergué-Gabéric, car l'instruction primaire n'est pas une priorité communale, comme le démontrent les nombreux atermoiements municipaux :
|
On ne peut pas dire que cette dernière position, défendue de manière lapidaire comme un « avantage réel dans l'institution des sœurs », bien qu'elle ne soit pas interdite par la loi, n'est pas dans l'esprit de la loi Guizot. |
2 Transcriptions
Conseil du 1er septembre 1833
|
Conseil de novembre 1847
Conseil de février 1848
Conseil de fin 1848
Conseil de juin 1849
|
3 Originaux
Délibérations du conseil | |||||
ADF 1841 | |||||
ADF 1850 | |||||
Lieu de conservation :
|
Usage, droit d'image :
|
4 Annotations
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Novembre 2008 Dernière modification : 22.06.2019 Avancement : [Développé] |