Lettre du 31 janvier 1655 de Guy Autret à Pierre d'Hozier (Rosmorduc, XL)
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Lettre XL (40) dans le mémoire du comte de Rosmorduc, pages 1 à 3, où Guy Autret évoque sa chapelle St-Joachim, et l'influence protestante. | Lettre XL (40) dans le mémoire du comte de Rosmorduc, pages 1 à 3, où Guy Autret évoque sa chapelle St-Joachim, et l'influence protestante. | ||
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+ | La première allusion de cette lettre est la « <i>rente quadregismale</i> » : Guy Autret avait pris l'habitude d'offrir chaque année à son ami Pierre d'Hozier une motte de beurre breton. Nul doute que pour la définition de « <i>quadragésimal</i> », "Qui appartient au carême", se prête bien à ce cadeau ! | ||
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+ | En deuxième lieu, il confirme son attachement catholique familial : « <i>J'ay fait bastir une assès belle chapele en la grande rabine de mon Lesergué, sous l'invocation de St Joachim, que nous avons choesi pour patron de nostre famille.</i> » | ||
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+ | Ensuite, même si ce n'est plus l'époque des guerres de la Ligue <ref name="SainteLigue">{{SainteLigue}}</ref>, la religion réformée est rejetée par ses contemporains : « <i>le marquis de la Moussay est arrivé, aveq ordre du Roy fort pressis et comendement au parlement et au peuple de le recevoir pour gouverneur de la ville et lieutenant particulier en la Haute Bretaigne ; sa religion est cause que le peuple et le parlement s'i oposent fortement et cela est capable d'exiter sedition</i> ». | ||
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+ | Guy Autret marque néanmoins son admiration pour les protestants : « <i>c'est une persone de grand merite et la recomendation de monsieur le marechal de Turene, son beaufrere, y adjoute beaucoup</i> » ; « <i>quoy qu'il fut huguenot</i> ». | ||
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Version du 2 juillet ~ gouere 2016 à 15:38
| Retiré dans son manoir campagnard de Lezergué ou en voyage à Rennes ou Paris, Guy Autret a été un épistolier infatigable et ses missives sont riches d'enseignements sur les familles nobles bretonnes et sur certains évènements nationaux historiques en plein 17e siècle.
Autres lectures : « Espace Guy Autret (17e) » ¤ « Guy Autret, seigneur de Missirien et de Lezergué (1599-1660) » ¤ « 1635-1659 - Lettres de Guy Autret seigneur de Lezergué » ¤ « ROSMORDUC Le Gentil Georges (comte de) - Guy Autret, correspondant de Pierre d'Hozier » ¤ |
1 Présentation
Lettre XL (40) dans le mémoire du comte de Rosmorduc, pages 1 à 3, où Guy Autret évoque sa chapelle St-Joachim, et l'influence protestante. La première allusion de cette lettre est la « rente quadregismale » : Guy Autret avait pris l'habitude d'offrir chaque année à son ami Pierre d'Hozier une motte de beurre breton. Nul doute que pour la définition de « quadragésimal », "Qui appartient au carême", se prête bien à ce cadeau ! En deuxième lieu, il confirme son attachement catholique familial : « J'ay fait bastir une assès belle chapele en la grande rabine de mon Lesergué, sous l'invocation de St Joachim, que nous avons choesi pour patron de nostre famille. » |
Ensuite, même si ce n'est plus l'époque des guerres de la Ligue Guy Autret marque néanmoins son admiration pour les protestants : « c'est une persone de grand merite et la recomendation de monsieur le marechal de Turene, son beaufrere, y adjoute beaucoup » ; « quoy qu'il fut huguenot ». |
2 Transcription
Notes (Rosmorduc) :
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3 Sources
Publication Rosmorduc | |||||
4 Annotations
- La Ligue catholique, la Sainte Ligue ou la Sainte Union est le nom donné pendant les guerres de religion à un parti de catholiques qui s'est donné pour but la défense de la religion catholique contre le protestantisme. Son succès est tel qu'elle devient un danger pour la monarchie. En 1588, elle parvient à chasser le roi Henri III de la capitale. La Ligue décline petit à petit devant les victoires du roi Henri IV. Elle constitua un des plus grands dangers que connut la monarchie française avant l’avènement de l’absolutisme, avec la Fronde, au siècle suivant, dont les acteurs gardèrent présente à l'esprit la Ligue, comme modèle ou comme repoussoir. [Ref.↑ 1,0 1,1]
- Henri de la Tour d'Auvergne (1611 - 1675), vicomte de Turenne : maréchal de France en 1643 et maréchal général des camps et armées du roi en 1660, il fut l'un des meilleurs généraux de Louis XIII puis de Louis XIV. Figure populaire, stratège de grand talent, gloire militaire du Grand Siècle par excellence, sa carrière se trouve néanmoins entachée par la première série d’exactions commises en Palatinat en 1674, plus généralement connu sous le nom de « ravage du Palatinat ». Élevé dans la religion réformée, il se convertit au catholicisme en 1668 sous l'influence de Bossuet, notamment après la lecture de son livre Histoire des variations des Églises protestantes. [Ref.↑]
Thème de l'article : Histoire du patrimoine culturel gabéricois Date de création : Juin 2016 Dernière modification : 2.07.2016 Avancement : [Développé] |