Retable flamand de Kerdévot
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- | <i>Le texte qui suit est une extraction des passages de la brochure Kerdévot 1989 décrivant le trésor de cette chapelle, à savoir son retable flamand. Les sources documentaires et photographiques sont essentiellement de Gildas Durand et de Jean-Louis Morvan. </i> | + | {|width=870 |
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+ | Sources documentaires et photographiques : Gildas Durand et Jean-Louis Morvan. Autres lectures : {{Tpg|:Category:Kerdévot|Espace Chapelle de Kerdévot}} | ||
==Fiche signalétique== | ==Fiche signalétique== | ||
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+ | Parmi une bibliographie assez vaste et répétitive, retenons: | ||
+ | * [[FATY Bruno - Le retable de Notre-Dame de Kerdévot|Major FATY BSAF VIII 1880-81, 56-61]] | ||
+ | * [[FAVÉ Antoine - Le rétable de Kerdévot|Abbe FAVE BSAF XXI, 1894, 102-108]] | ||
+ | * [[ABGRALL Jean-Marie - Le Retable de Kerdévot|JM ABGRALL BSAF XXI 1894,94-101]] | ||
+ | * Gildas DURAND : thèse de doctorat en Histoire de l'Art. | ||
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|colspan=2 style="background-color: #f3fff3;"|<center>Rétable de la Vie de la Vierge de Kerdévot</center> | |colspan=2 style="background-color: #f3fff3;"|<center>Rétable de la Vie de la Vierge de Kerdévot</center> | ||
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* 1480-1490, et ajouts du XVIIe siècle. | * 1480-1490, et ajouts du XVIIe siècle. | ||
* Malines pour la huche; Malines et Anvers pour les figures. | * Malines pour la huche; Malines et Anvers pour les figures. | ||
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- | Bibliographie | ||
- | |parmi une bibliographie assez vaste et répétitive, retenons: | ||
- | * [[FATY Bruno - Le retable de Notre-Dame de Kerdévot|Major FATY BSAF VIII 1880-81, 56-61]] | ||
- | * [[FAVÉ Antoine - Le rétable de Kerdévot|Abbe FAVE BSAF XXI, 1894, 102-108]] | ||
- | * [[ABGRALL Jean-Marie - Le Retable de Kerdévot|JM ABGRALL BSAF XXI 1894,94-101]] | ||
- | * Gildas DURAND : thèse de doctorat en Histoire de l'Art. | ||
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===Le chaud et le froid=== | ===Le chaud et le froid=== | ||
- | Pour émouvoir, les retabliers jouent de toutes les techniques théâtrales de la mise en scène, de la mise-en-scène devrions- nous écrire. Notamment par une succession de scènes bien typées, de nature à solliciter des assentiments et des désaccords différenciés, et propres à narrer en faisant naître des sentiments contrastés, le Mystère de la vie de la Vierge tel qu'il est raconté à Kerdévot procède bien de l'art élaboré du théâtre médiéval de Mystères. | + | [[Image:funeraillesdetail.jpg|left]]Pour émouvoir, les retabliers jouent de toutes les techniques théâtrales de la mise en scène, de la mise-en-scène devrions- nous écrire. Notamment par une succession de scènes bien typées, de nature à solliciter des assentiments et des désaccords différenciés, et propres à narrer en faisant naître des sentiments contrastés, le Mystère de la vie de la Vierge tel qu'il est raconté à Kerdévot procède bien de l'art élaboré du théâtre médiéval de Mystères. |
Tantôt la scène est attendrissante, comme dans l'Adoration des Bergers, tantôt elle est révoltante, comme dans les Funérailles. Dans le premier Joseph, humblement se décoiffe devant son fils, tandis que pour bercer le sommeil du nouveau-né les rudes Bergers commentent l'heureux événement avec force gesticulations et soufflent à perdre haleine dans leur instrument de musique. D'autres, respectueusement et plus délicatement restent à l'écart, en dehors de la crèche. Généreusement, la sage-femme tient un fanal, a moins qu'il ne s'agisse de Salomé, s'émerveillant devant sa main reconstituée malgré son geste indiscret autant qu'impie, et que raconte l'apocryphe Pro-évangile de Jacques. Un angelot guère plus grand que le Petit Jésus ne manque pas d'assister à la collective adoration, probablement dans l'attente impatiente de pouvoir jouer avec lui. | Tantôt la scène est attendrissante, comme dans l'Adoration des Bergers, tantôt elle est révoltante, comme dans les Funérailles. Dans le premier Joseph, humblement se décoiffe devant son fils, tandis que pour bercer le sommeil du nouveau-né les rudes Bergers commentent l'heureux événement avec force gesticulations et soufflent à perdre haleine dans leur instrument de musique. D'autres, respectueusement et plus délicatement restent à l'écart, en dehors de la crèche. Généreusement, la sage-femme tient un fanal, a moins qu'il ne s'agisse de Salomé, s'émerveillant devant sa main reconstituée malgré son geste indiscret autant qu'impie, et que raconte l'apocryphe Pro-évangile de Jacques. Un angelot guère plus grand que le Petit Jésus ne manque pas d'assister à la collective adoration, probablement dans l'attente impatiente de pouvoir jouer avec lui. |
Version du 18 avril ~ ebrel 2013 à 20:43
| Le texte qui suit est une extraction des passages de la brochure Kerdévot 1989 décrivant le trésor de cette chapelle, à savoir son retable flamand. |
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Sources documentaires et photographiques : Gildas Durand et Jean-Louis Morvan. Autres lectures : « Category:Kerdévot » ¤
1 Fiche signalétique
Parmi une bibliographie assez vaste et répétitive, retenons:
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2 La légende du Retable
Jean-Marie Déguignet, dans ses "Contes et légendes populaires de la Cornouaille bretonne" nous relate la légende : « Les deux plus grands miracles qu'on attribuait à cette Mère de Dieu [de Kerdévot] étaient d'abord d'avoir fait venir dans sa chapelle un grand tableau sculpté représentant toutes les aventures de son fils aîné, et d'avoir empêché durant le grand choléra d'Elliant, "ar Vosen", la peste personnifiée, d'entrer dans sa paroisse. Le grand tableau avait été vu voguant au hasard sur un bateau plat dans la baie de Quimper. De loin, on le voyait briller au soleil et il paraissait tout en or, mais dès que l'on essayait de l'approcher il disparaissait. Tous les curés des paroisses environnantes étaient venus là en grande procession, essayant d'attirer à eux cette merveille mystérieuse. Mais toujours le tableau s'éloignait d'eux et s'évanouissait. Enfin, les curés d'Ergué-Gabéric après avoir été aussi au nom de leur saint patron Guinal songèrent à y retourner au nom de la Dame de Kerdévot. Cette fois, aussitôt que la procession arriva en vue de la baie, le tableau vint de lui-même au bord, et les curés et les assistants ne furent pas étonnés de voir là à côté d'eux une charrette avec deux beaux bœufs attendant le tableau. On le chargea dans cette charrette inconnue, et aussitôt les bœufs partirent et allèrent seuls et en droite ligne à Kerdévot où ils se placèrent avec leur grande merveille devant la grande porte d'entrée, pendant que les cloches s'étaient mises en branle toutes seules. |
Ce tableau fut placé sur l'autel où il est encore aujourd'hui et au-dessus duquel dominait la "Mamm Doue" devenue, grâce à Pie IX, la vierge immaculée. Les bœufs restèrent par là et les cultivateurs pouvaient les prendre quand ils voulaient pour travailler, mais à condition de ne les tenir que depuis le lever du soleil jusqu'à son coucher. Un jour un cultivateur, voulant achever une besogne quelconque, les garda après le coucher du soleil ; depuis, on ne les revit plus. On montre encore aujourd'hui deux auges en pierre dans lesquelles ces deux bonnes bêtes trouvaient toujours de l'eau à discrétion ». |