1956-1957 - Journal paroissial du recteur Pierre Pennarun
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Les 8 pages de ce journal paroissial des premiers mois du ministère du recteur Pierre Pennarun en 1956-1957, faisant suite au journal plus détaillé de son prédécesseur Gustave Guéguen. Document conservé aux Archives diocésaines de Quimper (2P51/1). | Les 8 pages de ce journal paroissial des premiers mois du ministère du recteur Pierre Pennarun en 1956-1957, faisant suite au journal plus détaillé de son prédécesseur Gustave Guéguen. Document conservé aux Archives diocésaines de Quimper (2P51/1). | ||
- | Autres articles : {{Tpg|Pierre Pennarun, recteur (1956-1969)}}{{Tpg|1946-196x - La tarification des cérémonies religieuses de secondes classes}}{{Tpg|1957-1961 - La restauration du presbytère par Roger Le Flanchec}}{{Tpg|Laouic Saliou (1909,1990), sculpteur autodidacte}} | + | Autres articles : {{Tpg|Pierre Pennarun, recteur (1956-1969)}}{{Tpg|1946-196x - La tarification des cérémonies religieuses de secondes classes}}{{Tpg|1957-1961 - La restauration du presbytère par Roger Le Flanchec}}{{Tpg|Laouic Saliou (1909-1990) sculpteur autodidacte, Ouest-France 1986 (LQ)}} |
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L'adaptation de l'Église aux besoins du temps présent sera confirmée en 1962 par le concile Vatican II, mais déjà en 1957 le rite tridentin qui consiste à dire la messe en latin en restant dos aux fidèles est remis en question. | L'adaptation de l'Église aux besoins du temps présent sera confirmée en 1962 par le concile Vatican II, mais déjà en 1957 le rite tridentin qui consiste à dire la messe en latin en restant dos aux fidèles est remis en question. | ||
- | Le recteur se permet même de critiquer certains confrères : « <i>Avant le salut, M. l'abbé Queinnec curé de Briec s'adresse aux pèlerins dans un style trop relevé</i> ». Mais il adresse aussi des reproches à ses paroissiens d'Ergué-Gabéric : « <i>Les habitants d'Ergué-Gabéric manquent d'esprit paroissial, de sens communautaire</i> » ; « <i>La messe est mal suivie. La plupart y semblent passifs. L'on se tient le plus loin possible de l'autel, le long des murs ou derrière les piliers.</i> » | + | Le recteur se permet même de critiquer certains confrères : « <i>Avant le salut, M. l'abbé Queinnec curé de Briec s'adresse aux pèlerins dans un style trop relevé</i> ». Mais il adresse aussi des reproches à ses paroissiens : « <i>Les habitants d'Ergué-Gabéric manquent d'esprit paroissial, de sens communautaire</i> » ; « <i>La messe est mal suivie. La plupart y semblent passifs. L'on se tient le plus loin possible de l'autel, le long des murs ou derrière les piliers.</i> » |
- | Il semble désabusé sur leur côté pingre lors des quêtes : « <i>Pour permettre à ces indigents de donner aussi leur pièce de 5 francs aux quêtes extraordinaires, M. le Recteur a proposé de faire une collecte en leur faveur. Il aurait pu y donner suite, car la grenaille continue d'arriver. </i> » | + | Il semble agacé du côté pingre des participants des cérémonies religieuses, avec une tentative de trait d'humour : « <i>Pour permettre à ces indigents de donner aussi leur pièce de 5 francs aux quêtes extraordinaires, M. le Recteur a proposé de faire une collecte en leur faveur. Il aurait pu y donner suite, car la grenaille continue d'arriver. </i> » |
- | Les autres évènements : | + | Les autres évènements marquants sont : |
* Son arrivée le 3 juillet et son installation solennelle le 15 juillet : « <i>50 à 60 voitures lui font escorte jusqu'au bourg</i> ». | * Son arrivée le 3 juillet et son installation solennelle le 15 juillet : « <i>50 à 60 voitures lui font escorte jusqu'au bourg</i> ». | ||
* Le grand pardon pluvieux de Kerdévot en septembre 1956. | * Le grand pardon pluvieux de Kerdévot en septembre 1956. | ||
* L'arrivée de 100 chaises neuves en février 1957 et d'une grande armoire pour les bannières adossée à l'orgue de l'église paroissiale. | * L'arrivée de 100 chaises neuves en février 1957 et d'une grande armoire pour les bannières adossée à l'orgue de l'église paroissiale. | ||
- | * Deux nouvelles classes à l'école Ste-Marie de Lestonan en mars "offerte" par la famille Bolloré : « <i>La bénédiction en a lieu dans l'intimité en présence de la famille bienfaitrice, de la maîtrise de l'usine et des seuls parents des élèves.</i> ». | ||
- | * Le renouvellement du catafalque | ||
- | * Le pardon de St-Eloi et de St-Christophe à Kerdévot en juin, et ceux de St-Guénolé et de St-André en juillet. | ||
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- | [[Image:StatueStChristophe.jpg|200px|right]]La statue de St-Christophe commandée au sculpteur Laouic Saliou exposée dans la chapelle de Kerdévot (et où est-elle aujourd'hui ?) ... | + | * Deux nouvelles classes à l'école Ste-Marie de Lestonan en mars "offerte" par la famille Bolloré : « <i>La bénédiction en a lieu dans l'intimité en présence de la famille bienfaitrice, de la maîtrise de l'usine et des seuls parents des élèves.</i> ». |
+ | * Le remplacement du catafalque « <i>monument désuet, surmonté d'un baldaquin</i> » par une jolie table en bois exotique d'iroko. | ||
+ | * Les pardons de St-Guénolé et de St-André en juillet., et celui de St-Eloi et de St-Christophe à Kerdévot en juin : « <i>La bénédiction des chevaux eut lieu aussitôt après, devant la chapelle, en présence des statues de Saint Eloi et de Saint Christophe.</i> » | ||
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+ | <br>[[Image:StatueStChristophe.jpg|200px|right]]Lors du pardon de St-Eloi de Kerdévot, la statue de St-Christophe commandée à Laouic Saliou, sculpteur sur bois gabéricois, a été exposée dans la chapelle de Kerdévot : « <i>C'est une peinture polychrome au blanc de Meudon et aux terres naturelles. La tunique est rouge, le manteau est bleu foncé, la ceinture et la bourse du Saint. Le globe et le col de l'Enfant Jésus est doré à la feuille d'or. Saint Christophe a le pied droit sur la rive du fleuve et le le pied gauche est encore dans l'eau.</i> » | ||
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+ | C'est le recteur Gustave Guéguen qui avait commandité la réalisation de cette statue. Mais où est-elle aujourd'hui, est-elle partie en voyage ? Elle n'est plus à Kerdévot a priori, un appel est lancé pour la retrouver, avec l'aide requise du saint patron des voyageurs. | ||
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Version actuelle
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Les 8 pages de ce journal paroissial des premiers mois du ministère du recteur Pierre Pennarun en 1956-1957, faisant suite au journal plus détaillé de son prédécesseur Gustave Guéguen. Document conservé aux Archives diocésaines de Quimper (2P51/1). Autres articles : « Pierre Pennarun, recteur (1956-1969) » ¤ « 1946-196x - La tarification des cérémonies religieuses de secondes classes » ¤ « 1957-1961 - La restauration du presbytère par Roger Le Flanchec » ¤ « Laouic Saliou (1909-1990) sculpteur autodidacte, Ouest-France 1986 (LQ) » ¤ |
Présentation
Huit pages manuscrites et quatre petites coupures de presse pour les 13 premiers mois du recteur Pierre Pennarun, né à Briec en 1904 et nommé prêtre en 1934.
Ce qui est marquant dans ce journal, c'est le constat de l'évolution de la liturgie catholique : « L'office du soir a lieu en français. Tous ont un feuillet entre les mains. Les prières ne sont-elles pas faites pour que tous les comprennent et y participent ? ... Le jeudi, la messe est célébrée face au peuple au milieu de la nef. ». L'adaptation de l'Église aux besoins du temps présent sera confirmée en 1962 par le concile Vatican II, mais déjà en 1957 le rite tridentin qui consiste à dire la messe en latin en restant dos aux fidèles est remis en question. Le recteur se permet même de critiquer certains confrères : « Avant le salut, M. l'abbé Queinnec curé de Briec s'adresse aux pèlerins dans un style trop relevé ». Mais il adresse aussi des reproches à ses paroissiens : « Les habitants d'Ergué-Gabéric manquent d'esprit paroissial, de sens communautaire » ; « La messe est mal suivie. La plupart y semblent passifs. L'on se tient le plus loin possible de l'autel, le long des murs ou derrière les piliers. » Il semble agacé du côté pingre des participants des cérémonies religieuses, avec une tentative de trait d'humour : « Pour permettre à ces indigents de donner aussi leur pièce de 5 francs aux quêtes extraordinaires, M. le Recteur a proposé de faire une collecte en leur faveur. Il aurait pu y donner suite, car la grenaille continue d'arriver. » Les autres évènements marquants sont :
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Lors du pardon de St-Eloi de Kerdévot, la statue de St-Christophe commandée à Laouic Saliou, sculpteur sur bois gabéricois, a été exposée dans la chapelle de Kerdévot : « C'est une peinture polychrome au blanc de Meudon et aux terres naturelles. La tunique est rouge, le manteau est bleu foncé, la ceinture et la bourse du Saint. Le globe et le col de l'Enfant Jésus est doré à la feuille d'or. Saint Christophe a le pied droit sur la rive du fleuve et le le pied gauche est encore dans l'eau. » C'est le recteur Gustave Guéguen qui avait commandité la réalisation de cette statue. Mais où est-elle aujourd'hui, est-elle partie en voyage ? Elle n'est plus à Kerdévot a priori, un appel est lancé pour la retrouver, avec l'aide requise du saint patron des voyageurs. |
Transcriptions
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Annotations
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- Pénitencier, s.m. : prêtre catholique auquel sont accordés des pouvoirs spéciaux d'absolution de certains péchés graves, généralement réservés au Saint-Siège (Wikepedia). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Catafalque, s.m. : construction en estrade dressée au milieu d'un lieu de culte ou de la maison mortuaire, pour recevoir le cercueil pendant la cérémonie funèbre ou symboliser celui-ci pendant une cérémonie commémorative (TLFi). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Iroko, s.m. : arbre qui se rencontre dans certains pays de la zone subsaharienne de l'Afrique. L'iriko est utilisé pour fabriquer des meubles dits exotiques, grâce à la dureté de son bois, et à sa couleur blonde (Linternaute). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Mémoires de nos anciens gabéricois. Date de création : avril 2023 Dernière modification : 15.06.2023 Avancement : [Fignolé] |