La généalogie de la cité de Keranna par Henri Le Gars
Un article de GrandTerrier.
Version du 17 août ~ eost 2013 à 16:07 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) (→Pages de classeur) ← Différence précédente |
Version actuelle (29 mars ~ meurzh 2019 à 10:43) (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) |
||
(21 intermediate revisions not shown.) | |||
Ligne 1: | Ligne 1: | ||
{|width=870 | {|width=870 | ||
- | |valign=top|__NUMBERHEADINGS__ | + | |valign=top width=25%|__NUMBERHEADINGS____NOTOC__ |
{|width=100% | {|width=100% | ||
|{{StatutLogoLeftMem2 | avancement=2 }} | |{{StatutLogoLeftMem2 | avancement=2 }} | ||
|} | |} | ||
- | |width=50% valign=top| | + | |width=60% valign=top {{jtfy}}| |
<i>Henri Le Gars, un des tout premiers habitants de la cité de Keranna et excellente mémoire, se souvient de toutes les personnes et familles qui y ont habité depuis 1917.</i> | <i>Henri Le Gars, un des tout premiers habitants de la cité de Keranna et excellente mémoire, se souvient de toutes les personnes et familles qui y ont habité depuis 1917.</i> | ||
- | La cité d'ingénieurs et d'ouvriers de Keranna est constituée de 18 logements construit en 1917-18 par le papetier René Bolloré, avec l'aide de son ami l'architecte nantais René Ménard. | + | La cité d'ingénieurs et d'ouvriers de Keranna est constituée de 18 logements construits en 1917-18 par le papetier René Bolloré, avec l'aide de son ami l'architecte nantais René Ménard. |
- | <br>Autres lectures : {{Tpg|L'histoire de la cité de Keranna par Henri Le Gars}}{{Tpg|La généalogie de la cité de Keranna par Henri Le Gars}}{{Tpg|Henri Le Gars, employé aux usines Bolloré en novembre 1939}}{{Tpg|Une cité d'ingénieurs et ouvriers du 20e siècle à Keranna-Odet}}{{Tpg|Keranna}}{{Tpg|La chapelle de Keranna}}{{Tpg|GUÉGUEN Jean - Odet, de 1900 à nos jours}}{{Tpg|Marie Blanchard (1896-1976), sage-femme}}{{Tpg|Chronique du début du siècle à Odet par Marianne Saliou}} | + | <br>Autres lectures : {{Tpg|L'histoire de la cité de Keranna par Henri Le Gars}}{{Tpg|La généalogie de la cité de Keranna par Henri Le Gars}}{{Tpg|Henri Le Gars, employé aux usines Bolloré en novembre 1939}}{{Tpg|Une cité d'ingénieurs et ouvriers du 20e siècle à Keranna-Odet}}{{Tpg|Keranna}}{{Tpg|La chapelle de Ker-Anna}}{{Tpg|GUÉGUEN Jean - Odet, de 1900 à nos jours}}{{Tpg|Marie Blanchard (1896-1976), sage-femme}}{{Tpg|Chronique du début du siècle à Odet par Marianne Saliou}} |
- | |valign=top|__TOC__ | + | |width=25% valign=top|[[Image:HenriLeGars.jpg|180px|right]] |
|} | |} | ||
Ligne 17: | Ligne 17: | ||
{|width=870| | {|width=870| | ||
|width=48% valign=top {{jtfy}}| | |width=48% valign=top {{jtfy}}| | ||
- | Le type d'habitation de Keranna est généralement désigné par les architectes comme habitations individuelles en bandes, chaque bande désignant la rangée de maison, ici au nombre de 3 autour d'un U central. | + | Le type d'habitation de Keranna est généralement désigné par les architectes comme des « <i>habitations individuelles regroupées en bandes</i> », chaque bande désignant une rangée de maisons mitoyennes, ici au nombre de 3 autour d'un U central. |
- | Quand on a demandé à Henri Le Gars s'il se souvenait des tout premiers occupants des bandes nord, est et sud, il a très vite pris son stylo et des feuilles de classeurs pour dresser la liste de ces familles, mais aussi de leurs successeurs jusqu'à nos jours. Sa mémoire est extraordinaire. | + | Quand on a demandé à Henri Le Gars s'il se souvenait des premiers habitants des bandes nord, est et sud, il a très vite pris son stylo et des feuilles de classeurs pour dresser la liste de ces familles, mais aussi de leurs successeurs jusqu'à nos jours. |
- | À la lecture de cette rétrospective on notera : | + | Il nous a appris au passage que, lorsque les logements étaient gérés par la société Bolloré, on désignait chaque logement par le nom de famille des occupants et par la couleur des boiseries extérieures (porte et volets) qui était différente d'une maison à l'autre. Ainsi sur la bande nord on avait successivement, d'ouest en est, les maisons rouge (Cartel, Castric), jaune (Provost-Le Gars), bleu (Bonjour-Le Grall), vert (Niger-Rannou), rouge (Gourmelen-Le Dé), rose (Le Page-Léonus). |
- | * Si les maisons étaient bien au nombre de 18, elles étaient en majorité découpées en deux parties, soit à gauche et droite d'un escalier, soit le bas au rez-de-chaussée et le haut au 1er étage, ce qui fait qu'au total 28 foyers familiaux y étaient hébergés. | + | |
+ | Pour faciliter le travail d'Henri Le Gars nous lui avons proposé d'identifier les logements par leurs n° de parcelles au cadastre (cf plan d'ensemble). | ||
+ | À la lecture de sa rétrospective retranscrite ci-après, on notera : | ||
+ | * Au total 150 personnes (98 au nord, 50 à l'est, 96 au sud) ayant habité ces lieux entre 1917 et 1980 sont citées nommément, si l'on inclut les enfants mentionnés. | ||
+ | * Si les maisons étaient bien au nombre de 18, elles étaient en majorité découpées en deux parties, soit à gauche et droite d'un escalier, soit en bas au rez-de-chaussée et en haut au 1er étage, ce qui fait qu'au total 28 foyers familiaux y étaient hébergés. | ||
+ | * Les noms de jeune fille des épouses sont importants car plusieurs foyers de Keranna étaient liés par des mariages. | ||
+ | * Les habitants pratiquaient la solidarité vis-à-vis des anciens, car il n'était pas rare que plusieurs générations soient obligées de cohabiter dans une partie de logement, souvent à l'étroit. | ||
+ | * La plupart des occupants occupaient une place de direction, d'encadrement ou de confiance dans l'entreprise ; ils étaient directeurs, chefs électricien ou d'entretien, cadre administratif, chauffeur, cuisinière, sténo-traductrice, sage-femme ... | ||
|width=4% valign=top {{jtfy}}| | |width=4% valign=top {{jtfy}}| | ||
|width=48% valign=top {{jtfy}}| | |width=48% valign=top {{jtfy}}| | ||
- | * La plupart des occupants occupaient une place de direction, d'encadrement ou de confiance dans l'entreprise ; ils étaient directeurs, chefs électricien ou d'entretien, cadre administratif, cuisinière, sténo-traductrice, sage-femme ... | + | [[Image:Keranna1950.jpg|center|400px|]] |
+ | <br> | ||
* Les transferts d'un logement à un autre était fréquents, souvent lorsque le chef de famille décédait, et que la veuve devait être relogée dans un logement plus petit. Henri utilise le mot de « <i>mutations</i> » pour ces mouvements car elles étaient validées par le propriétaire de la cité, à savoir le patron de la papeterie Bolloré. | * Les transferts d'un logement à un autre était fréquents, souvent lorsque le chef de famille décédait, et que la veuve devait être relogée dans un logement plus petit. Henri utilise le mot de « <i>mutations</i> » pour ces mouvements car elles étaient validées par le propriétaire de la cité, à savoir le patron de la papeterie Bolloré. | ||
- | * Les mouvement autres peuvent être aussi une nomination dans les deux autres usines du groupe, à savoir Cascadec en Scaër ou Troyes. Ou alors une vacance dans les autres logements Bolloré proches de l'usine comme Stang-Luzigou, Ty-Coat ou Keranguéo. | + | * Les autres mouvements avaient généralement pour cause une nomination dans une autre usine du groupe, à savoir Cascadec en Scaër ou Troyes. Ou alors une vacance dans les autres logements Bolloré proches de l'usine d'Odet comme Stang-Luzigou, Ty-Coat ou Keranguéo. |
+ | * On compte aussi parmi les occupants deux communautés religieuses, dont la première organisa au n° 73 une garderie d'enfant (avant l'ouverture en 1927-28 des écoles privées de Lestonan), et un prêtre abbé qui, aujourd'hui à la maison de retraite, est le doyen de la commune. | ||
|} | |} | ||
Ligne 43: | Ligne 52: | ||
<br>1928 : René-François Castric, sa femme Marie-Louise Garin et leurs deux enfants, jusqu'à leur retraite. | <br>1928 : René-François Castric, sa femme Marie-Louise Garin et leurs deux enfants, jusqu'à leur retraite. | ||
<br>1958 : Alain Quelven, sa femme Jean Quelven et leurs trois enfants, pendant la restauration de la maison du 14 rue de la Papeterie qu'ils viennent d'acheter (pendant une petite année). | <br>1958 : Alain Quelven, sa femme Jean Quelven et leurs trois enfants, pendant la restauration de la maison du 14 rue de la Papeterie qu'ils viennent d'acheter (pendant une petite année). | ||
- | <br>Pierre Catherin, sa femmes et leurs deux enfants, ingénieur à l'usine d'Odet. | + | <br>Pierre Catherin, sa femme et leurs deux enfants, ingénieur à l'usine d'Odet. |
<br>1977 : Logement acheté à la société Bolloré par Christian Le Bihan, sa femme et leurs deux enfants. | <br>1977 : Logement acheté à la société Bolloré par Christian Le Bihan, sa femme et leurs deux enfants. | ||
Ligne 86: | Ligne 95: | ||
<big><b><u>Maison n° 69 - 2 FOYERS</u></b></big> | <big><b><u>Maison n° 69 - 2 FOYERS</u></b></big> | ||
- | <b>Foyer n° 1</b> : Yves Gourmelen <ref name=YvesGourmelen>Yves Gourmelen, dit Youenn, et sa femme Anna tiennent le commerce de l'usine à Ty-Ru à ses débuts, avant d'être remplacés par les Rannou. Marianne Saliou raconte que Youenn était un des rares à savoir écrire, et que son écriture ayant été reconnue sur une pétition d'ouvriers réclamant une augmentation, il fut renvoyé de Ty-Ru. </ref>, son fils Armand, sa femme Anna Le Corre et leur fille Renée. | + | <b>Foyer n° 1</b> : Yves Gourmelen <ref name=YvesGourmelen>Yves Gourmelen, dit Youenn, et sa femme Anna tenaient le commerce de l'usine à Ty-Ru à ses débuts, avant d'être remplacés par les Rannou. Marianne Saliou raconte que Youenn était un des rares à savoir écrire, et que son écriture ayant été reconnue sur une pétition d'ouvriers réclamant une augmentation, il fut renvoyé de Ty-Ru. </ref>, son fils Armand, sa femme Anna Le Corre et leur fille Renée. |
<br>Pendant les travaux de rénovation à Keranna la famille Gourmelen est mutée au 12 rue de la Papeterie. | <br>Pendant les travaux de rénovation à Keranna la famille Gourmelen est mutée au 12 rue de la Papeterie. | ||
<br>En 1968 Jean Tymen et sa femme Odette Quéneudec occupent provisoirement ce n° 69 durant les travaux au 12 Rue de la Papeterie qu'ils viennent d'acheter (logement libre après le décès des époux Gourmelen). | <br>En 1968 Jean Tymen et sa femme Odette Quéneudec occupent provisoirement ce n° 69 durant les travaux au 12 Rue de la Papeterie qu'ils viennent d'acheter (logement libre après le décès des époux Gourmelen). | ||
Ligne 101: | Ligne 110: | ||
<br>Après leur décès c'est Pierre Léonus, sa femme Louise Le Meur, leur fils Yves qui prendront la suite. | <br>Après leur décès c'est Pierre Léonus, sa femme Louise Le Meur, leur fils Yves qui prendront la suite. | ||
- | <b>Foyer n° 2</b> : Alain-Yves Léonus (frère de Pierre ci-dessus), sa femmez, leur fils Jean-Marie, sa brue Marie-Jeanne Rolland et leur fils Louis. | + | <b>Foyer n° 2</b> : Alain-Yves Léonus (frère de Pierre ci-dessus), sa femme, leur fils Jean-Marie, sa brue Marie-Jeanne Rolland et leur fils Louis. |
<br>Ce dernier achètera ce 68-2 pour le revendre. | <br>Ce dernier achètera ce 68-2 pour le revendre. | ||
Ligne 135: | Ligne 144: | ||
<br>Mr Corentin Rivoal et sa femme Jeanne Le Floch après leur mariage en 1931 occupent cette pièce. | <br>Mr Corentin Rivoal et sa femme Jeanne Le Floch après leur mariage en 1931 occupent cette pièce. | ||
<br>Ils seront remplacés en 1941 par Yves Léonus et sa femme Catherine Marc avant de prendre le logement 80-1 Sud | <br>Ils seront remplacés en 1941 par Yves Léonus et sa femme Catherine Marc avant de prendre le logement 80-1 Sud | ||
- | <br>Mme veuve Provost, née Perrine Bourbigou, veuve depyis début 1946, viendra les remplacer jusqu'à son décès en 1977. | + | <br>Mme veuve Provost, née Perrine Bourbigou, veuve depuis début 1946, viendra les remplacer jusqu'à son décès en 1977. |
<b>Foyer n° 2 - partie haute</b> : Cette pièce a été occupée par Jean Rannou et sa femme Marie Saliou avant de rejoindre le 70-1 Nord. | <b>Foyer n° 2 - partie haute</b> : Cette pièce a été occupée par Jean Rannou et sa femme Marie Saliou avant de rejoindre le 70-1 Nord. | ||
- | <br>Elle a servi de logement à un monteur suisse de chez Escher-Wyss (turbos à vapeur) lors de montage, puis a été attribuée à la famille Bl | + | <br>Elle a servi de logement à un monteur suisse de chez Escher-Wyss (turbos à vapeur) lors de montage, puis a été attribuée à la famille Blanchard. |
|width=4% valign=top {{jtfy}}| | |width=4% valign=top {{jtfy}}| | ||
Ligne 185: | Ligne 194: | ||
À l'origine Mr et Mme Pénard et enfants muté à l'usine de Troyes vers 1927-28. | À l'origine Mr et Mme Pénard et enfants muté à l'usine de Troyes vers 1927-28. | ||
- | <br>Remplacés par Mr et Mme Yvon Le Gall et leurs enfants venany du n° 57-Est. | + | <br>Remplacés par Mr et Mme Yvon Le Gall et leurs enfants venant du n° 57-Est. |
<br>En 1947 son fils Jean se marie et cohabite avec ses parents. Aura tout le logement au départ de ceux-ci à Scaër. Père muté à Cascadec jusqu'en 1952 (construit à Stang-Ven). | <br>En 1947 son fils Jean se marie et cohabite avec ses parents. Aura tout le logement au départ de ceux-ci à Scaër. Père muté à Cascadec jusqu'en 1952 (construit à Stang-Ven). | ||
<br>Remplacé par Hervé Tymen et sa femme Marie-Josée Le Roux (construit à Keranguéo). | <br>Remplacé par Hervé Tymen et sa femme Marie-Josée Le Roux (construit à Keranguéo). | ||
Ligne 208: | Ligne 217: | ||
<b>Foyer n° 2</b> : Jean Quéneudec et sa femme Marie-Corentine Saliou, fille de Cathine Hascoët ci-dessus, et leurs 7 enfants. | <b>Foyer n° 2</b> : Jean Quéneudec et sa femme Marie-Corentine Saliou, fille de Cathine Hascoët ci-dessus, et leurs 7 enfants. | ||
- | <br>Au décès des parents en 1932 et 1933 (l'ainé Emile a 13 ans 1/2), leur oncle Guillaume Saliou maeié en janvier 1933 à Anna Faunteun, viendront cohabiter avec eux (Laouic y fera son atelier de sculpture dans l'une des pièce de ce 80-2. | + | <br>Au décès des parents en 1932 et 1933 (l'ainé Emile a 13 ans 1/2), leur oncle Guillaume Saliou marié en janvier 1933 à Anna Feunteun, viendront cohabiter avec eux (Laouic y fera son atelier de sculpture dans l'une des pièces de ce logement 80-2). |
<br>Dans les années 1954-55, mis en demeure de quitter, il construira rue du Bigoudic. Il sera remplacé par Yves Léonus et sa femme Catherine Marc venant du 65-Est (pièce du bas). | <br>Dans les années 1954-55, mis en demeure de quitter, il construira rue du Bigoudic. Il sera remplacé par Yves Léonus et sa femme Catherine Marc venant du 65-Est (pièce du bas). | ||
<br>Odet Quéneudec, mariée à Jean Tymen, habitera ce 80-2. | <br>Odet Quéneudec, mariée à Jean Tymen, habitera ce 80-2. | ||
Ligne 217: | Ligne 226: | ||
<b>Foyer n° 1</b> : À l'origine Mr et Mme Henri Gourmelen (chauffeur de camion) et leurs filles. Il décède en 1953. | <b>Foyer n° 1</b> : À l'origine Mr et Mme Henri Gourmelen (chauffeur de camion) et leurs filles. Il décède en 1953. | ||
- | <br>En 1954 sa veuve rejoindra le 70-1 Noed en cohabitation avec sa fille Jeanne et son gendre Henri Le Gars. | + | <br>En 1954 sa veuve rejoindra le 70-1 Nord en cohabitation avec sa fille Jeanne et son gendre Henri Le Gars. |
<br>Elle sera remplacée aussitôt par Mme veuve Le Gobien venant du 76-Sud. | <br>Elle sera remplacée aussitôt par Mme veuve Le Gobien venant du 76-Sud. | ||
- | <b>Foyer n° 2</b> : À l'origine François Hascoët père qui sera remplacé à son départ pour le n° 12 de la Rue de la Papeterie par Mr et Mme Boinet et leurs enfants (Mme Boinet étant la fille d'Abel Briand <ref name=AbelBriand>{{PR-AbelBriand}}</ref>), chef électricien. | + | <b>Foyer n° 2</b> : À l'origine François Hascoët père qui sera remplacé à son départ pour le n° 12 de la Rue de la Papeterie par Mr et Mme Boinet et leurs enfants (Mme Boinet étant la fille d'Abel Briand <ref name=AbelBriand>{{PR-AbelBriand}}</ref>) chef électricien). |
<br> La famille Boinet sera mutée à Cascadec en 1929 et sera remplacée par Eugène Queinnec et sa femme Anna Celton de Douarnenez. Maître principal de la Marine il arrive comme veilleur de nuit à Odet. En 1935 il quitte Keranna pour Quimper où il a construit. | <br> La famille Boinet sera mutée à Cascadec en 1929 et sera remplacée par Eugène Queinnec et sa femme Anna Celton de Douarnenez. Maître principal de la Marine il arrive comme veilleur de nuit à Odet. En 1935 il quitte Keranna pour Quimper où il a construit. | ||
<br>Remplacé par Alain Caugant et sa femme Jeanne Guillou (chauffeur de chaudière) et leurs enfants. | <br>Remplacé par Alain Caugant et sa femme Jeanne Guillou (chauffeur de chaudière) et leurs enfants. | ||
- | <br>La totalité de ce logement sera acheté par l'abbé René Huitric d'Ergué-Gabéroic. Il revendra ce logement lors de son entrée à la maison de retraite de Coat-Kerhuel à une fille à Jean-René Vigouroux. | + | <br>La totalité de ce logement sera acheté par l'abbé René Huitric d'Ergué-Gabéric. Il revendra ce logement lors de son entrée à la maison de retraite de Coat-Kerhuel à une fille de Jean-René Vigouroux. |
|} | |} | ||
Version actuelle
|
Henri Le Gars, un des tout premiers habitants de la cité de Keranna et excellente mémoire, se souvient de toutes les personnes et familles qui y ont habité depuis 1917. La cité d'ingénieurs et d'ouvriers de Keranna est constituée de 18 logements construits en 1917-18 par le papetier René Bolloré, avec l'aide de son ami l'architecte nantais René Ménard.
|
[modifier] 1 Présentation
Le type d'habitation de Keranna est généralement désigné par les architectes comme des « habitations individuelles regroupées en bandes », chaque bande désignant une rangée de maisons mitoyennes, ici au nombre de 3 autour d'un U central. Quand on a demandé à Henri Le Gars s'il se souvenait des premiers habitants des bandes nord, est et sud, il a très vite pris son stylo et des feuilles de classeurs pour dresser la liste de ces familles, mais aussi de leurs successeurs jusqu'à nos jours. Il nous a appris au passage que, lorsque les logements étaient gérés par la société Bolloré, on désignait chaque logement par le nom de famille des occupants et par la couleur des boiseries extérieures (porte et volets) qui était différente d'une maison à l'autre. Ainsi sur la bande nord on avait successivement, d'ouest en est, les maisons rouge (Cartel, Castric), jaune (Provost-Le Gars), bleu (Bonjour-Le Grall), vert (Niger-Rannou), rouge (Gourmelen-Le Dé), rose (Le Page-Léonus). Pour faciliter le travail d'Henri Le Gars nous lui avons proposé d'identifier les logements par leurs n° de parcelles au cadastre (cf plan d'ensemble). À la lecture de sa rétrospective retranscrite ci-après, on notera :
|
|
[modifier] 2 Plan d'ensemble
[modifier] 3 La bande Nord du U
Maison n° 73 - 1 FOYER Marius Cartel, premier occupant. Muté à Troyes vers 1927, deviendra le directeur de cette usine.
Maison n° 72 - 2 FOYERS Foyer n° 1 : Yves Prévost et son épouse Perrine, cadre comptable à l'Usine d'Odet, décédé en 1945. Logement occupé par sa femme jusqu'à son transfert dans la maison n° 65 (bas) de la Bande Est en 1947-48.
Foyer n° 2 : Yves Le Gars, centraliste de faction à l'usine d'Odet, son épouse Jeanne Niger, et leur fils Henri.
Maison n° 71 - 2 FOYERS Foyer n° 1 : Michel Bonjour et sa femme Anna Salaün. À son décès en mars 1938 son fils Félix et sa femme lui succéderont jusqu'en 1945-46.
Foyer n° 2 : Occupé au début par Guillaume Le Grall et sa femme Jeanne Le Floc'h jusqu'à leur mutation en 1928 à Keranguéo.
Maison n° 70 - 2 FOYERS Foyer n° 1 : Occupé au début par Jean Niger et de sa femme Marie Le Floc'h jusqu'à leur transfert au n° 67 de la bande Est.
|
Foyer n° 2 : Pierre Rannou (frère du Jean du foyer n° 1) et sa femme Anna Hémidy.
Maison n° 69 - 2 FOYERS Foyer n° 1 : Yves Gourmelen Foyer n° 2 : Pierre Le Dé, sa fille Mme Briand, son gendre et leur fils Jean.
Maison n° 68 - 2 FOYERS Foyer n° 1 : Corentin Le Pape et son épouse Marie Louise Pennec.
Foyer n° 2 : Alain-Yves Léonus (frère de Pierre ci-dessus), sa femme, leur fils Jean-Marie, sa brue Marie-Jeanne Rolland et leur fils Louis.
|
[modifier] 4 La bande Est du U
Maison n° 62 - 2 FOYERS Foyer n° 1 - partie basse : Marie-Jeanne Lennon (chiffonnière), veuve Quéré, et ses enfants.
Foyer n° 2 - partie haute : Mr Palaud; peintre à l'usine.
Maison n° 63 - 1 FOYER Alain Tandé, sa femme Louise Jacob et leurs 4 enfants, centraliste de faction.
Maison n° 64 - 1 FOYER Mr et Mme Blanchard et leurs enfants. Yves Blanchard est menuisier et sera nommé contremaître après le départ de François Hascoët. Sa femme Marie est sage-femme.
Maison n° 65 - 2 FOYERS Foyer n° 1 - partie basse : ?, premiers occupants.
Foyer n° 2 - partie haute : Cette pièce a été occupée par Jean Rannou et sa femme Marie Saliou avant de rejoindre le 70-1 Nord.
|
Maison n° 66 - 1 FOYER À l'origine Mr Hervé Tallec et sa femme Marie-Louise Sizorn et leurs 3 enfants. Famille Tallec mutée à Cascadec en 1933-34.
Maison n° 67 - 2 FOYERS À l'origine Mr et Mme Yvon Le Gall avant de passer au 78-Sud. Foyer n° 1 - partie basse : Mr et Mme Jean Niger venant du 70-1 Bord.
Foyer n° 2 - partie haute : En 1943, après son mariage avec Denise Le Bihan, Jean Le Berre habite cette pièce avant venir au 72-1 Nord.
|
[modifier] 5 La bande Sud du U
Maison n° 76 - 1 FOYER Louboutin, comptable à l'usine d'Odet, premier occupant ?
Maison n° 77 - 1 FOYER Mme Le Gallès mère et ses fils.
Maison n° 78 - 1 FOYER À l'origine Mr et Mme Pénard et enfants muté à l'usine de Troyes vers 1927-28.
Maison n° 79 - 2 FOYERS Foyer n° 1 : Jean-Marie Rivoal et son épouse Marguerite Yaouanc et leurs enfants.
Foyer n° 2 : Yves Tandé et sa femme Marie-Louise Rivoal, restée veuve en décembre 1936.
Maison n° 80 - 2 FOYERS Foyer n° 1 : Catherine Hascoët, veuve Saliou, et sa fille Catherine Saliou, veuve Calvez, à l'origine jusqu'à la construction de la maison de garde (musée) en 19xx pour venir y habiter. |
Foyer n° 2 : Jean Quéneudec et sa femme Marie-Corentine Saliou, fille de Cathine Hascoët ci-dessus, et leurs 7 enfants.
Maison n° 81 - 2 FOYERS Foyer n° 1 : À l'origine Mr et Mme Henri Gourmelen (chauffeur de camion) et leurs filles. Il décède en 1953.
Foyer n° 2 : À l'origine François Hascoët père qui sera remplacé à son départ pour le n° 12 de la Rue de la Papeterie par Mr et Mme Boinet et leurs enfants (Mme Boinet étant la fille d'Abel Briand |
[modifier] 6 Pages de classeur
Ces feuilles manuscrites sont de la main d'Henri Le Gars. À noter que les titres reprennent les termes de « barre » nord, est et sud du fait que nous lui avions donné à tort ce mot qui est réservé aux constructions d'immeuble. |
Après réflexion nous avons retenu le terme plus approprié de « bande », avec également leur localisation aux côtés nord (la plus proche de l'usine), à l'est et au sud. |
Nord, Est, Sud | |||||
[modifier] 7 Annotations
- Yves Gourmelen, dit Youenn, et sa femme Anna tenaient le commerce de l'usine à Ty-Ru à ses débuts, avant d'être remplacés par les Rannou. Marianne Saliou raconte que Youenn était un des rares à savoir écrire, et que son écriture ayant été reconnue sur une pétition d'ouvriers réclamant une augmentation, il fut renvoyé de Ty-Ru. [Ref.↑]
- Abel Briand, ingénieur aux papeteries Bolloré, est l'inventeur d'un fumeur automatique de cigarettes (12 en simultané), d'un palpeur micrométrique électrique et d'autres matériels. [Ref.↑ 2,0 2,1]
Thème de l'article : Mémoires de nos anciens gabéricois. Date de création : Août 2013 Dernière modification : 29.03.2019 Avancement : [Développé] |