La généalogie de la cité de Keranna par Henri Le Gars
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<i>Henri Le Gars, un des tout premiers habitants de la cité de Keranna et excellente mémoire, se souvient de toutes les personnes et familles qui y ont habité depuis 1917.</i> | <i>Henri Le Gars, un des tout premiers habitants de la cité de Keranna et excellente mémoire, se souvient de toutes les personnes et familles qui y ont habité depuis 1917.</i> | ||
- | <br>Autres lectures : {{Tpg|L'histoire de la cité de Keranna par Henri Le Gars}}{{Tpg|La généalogie de la cité de Keranna par Henri Le Gars}}{{Tpg|Henri Le Gars, employé aux usines Bolloré en novembre 1939}}{{Tpg|Une cité d'ingénieurs et ouvriers du 20e siècle à Keranna-Odet}}{{Tpg|Keranna}}{{Tpg|La chapelle de Keranna}}{{Tpg|GUÉGUEN Jean - Odet, de 1900 à nos jours}}{{Tpg|Marie Blanchard (1896-1976), sage-femme}} | + | La cité d'ingénieurs et d'ouvriers de Keranna est constituée de 18 logements construit en 1917-18 par le papetier René Bolloré, avec l'aide de son ami l'architecte nantais René Ménard. |
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+ | <br>Autres lectures : {{Tpg|L'histoire de la cité de Keranna par Henri Le Gars}}{{Tpg|La généalogie de la cité de Keranna par Henri Le Gars}}{{Tpg|Henri Le Gars, employé aux usines Bolloré en novembre 1939}}{{Tpg|Une cité d'ingénieurs et ouvriers du 20e siècle à Keranna-Odet}}{{Tpg|Keranna}}{{Tpg|La chapelle de Keranna}}{{Tpg|GUÉGUEN Jean - Odet, de 1900 à nos jours}}{{Tpg|Marie Blanchard (1896-1976), sage-femme}}{{Tpg|Chronique du début du siècle à Odet par Marianne Saliou}} | ||
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+ | Le type d'habitation de Keranna est généralement désigné par les architectes comme habitations individuelles en bandes, chaque bande désignant la rangée de maison, ici au nombre de 3 autour d'un U central. Quand on a demandé à Henri Le Gars s'il se souvenait des tout premiers occupants des bandes nord, est et sud, il a très vite pris son stylo et des feuilles de classeurs pour dresser la liste de ces familles, mais aussi de leurs successeurs jusqu'à nos jours. Sa mémoire est extraordinaire. | ||
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+ | À la lecture de cette rétrospective on notera : | ||
+ | * Si les maisons étaient bien au nombre de 18, elles étaient en majorité découpées en deux parties, soit à gauche et droite d'un escalier, soit le bas au rez-de-chaussée et le haut au 1er étage, ce qui fait qu'au total 28 foyers familiaux y étaient hébergés. | ||
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- | + | * La plupart des occupants occupaient une place de direction, d'encadrement ou de confiance dans l'entreprise ; ils étaient directeurs, chefs électricien ou d'entretien, cadre administratif, cuisinière, sténo-traductrice, sage-femme ... | |
+ | * Les transferts d'un logement à un autre était fréquents, souvent lorsque le chef de famille décédait, et que la veuve devait être relogée dans un logement plus petit. Henri utilise le mot de « <i>mutations</i> » pour ces mouvements car elles étaient validées par le propriétaire de la cité, à savoir le patron de la papeterie Bolloré. | ||
+ | * Les mouvement autres peuvent être aussi une nomination dans les deux autres usines du groupe, à savoir Cascadec en Scaër ou Troyes. Ou alors un logement vacant dans les autres logements Bolloré proches de l'usine comme Stang-Luzigou, Ty-Coat ou Keranguéo. | ||
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<big><b><u>Maison n° 69 - 2 FOYERS</u></b></big> | <big><b><u>Maison n° 69 - 2 FOYERS</u></b></big> | ||
- | <b>Foyer n° 1</b> : Yves Gourmelen, son fils Armand, sa femme Anna Le Corre et leur fille Renée. | + | <b>Foyer n° 1</b> : Yves Gourmelen <ref name=YvesGourmelen>Yves Gourmelen, dit Youenn, et sa femme Anna tiennent le commerce de l'usine à Ty-Ru à ses débuts, avant d'être remplacés par les Rannou. Marianne Saliou raconte que Youenn était un des rares à savoir écrire, et que son écriture ayant été reconnue sur une pétition d'ouvriers réclamant une augmentation, il fut renvoyé de Ty-Ru. </ref>, son fils Armand, sa femme Anna Le Corre et leur fille Renée. |
<br>Pendant les travaux de rénovation à Keranna la famille Gourmelen est mutée au 12 rue de la Papeterie. | <br>Pendant les travaux de rénovation à Keranna la famille Gourmelen est mutée au 12 rue de la Papeterie. | ||
- | <br>En 1968 Jean Tymen et sa femme Odette Quéneudec occupent provisoirement ce n° 69 durant les travaux au 12 Rue de la Papeterie qu'ils viennent d'acheter (Logement libre après le décès des époux Gourmelen). | + | <br>En 1968 Jean Tymen et sa femme Odette Quéneudec occupent provisoirement ce n° 69 durant les travaux au 12 Rue de la Papeterie qu'ils viennent d'acheter (logement libre après le décès des époux Gourmelen). |
<b>Foyer n° 2</b> : Pierre Le Dé, sa fille Mme Briand, son gendre et leur fils Jean. | <b>Foyer n° 2</b> : Pierre Le Dé, sa fille Mme Briand, son gendre et leur fils Jean. | ||
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Mme Le Gallès mère et ses fils. | Mme Le Gallès mère et ses fils. | ||
- | <br>En 1933 après son départ est remplacée par Guillaume Kerourédan et sa famille jusqu'en 1935 où il est venu habiter à Ty-Coat (ex maison du père Abel Briand). | + | <br>En 1933 après son départ est remplacée par Guillaume Kerourédan et sa famille jusqu'en 1935 où il est venu habiter à Ty-Coat (ex maison du père Abel Briand <ref name=AbelBriand>{{PR-AbelBriand}}</ref>). |
<br>Guy Létang nommé chef électricien le remplace à Keranna avec sa famille. En 1952 celui-ci déménage pour aller à Ker-Avel. | <br>Guy Létang nommé chef électricien le remplace à Keranna avec sa famille. En 1952 celui-ci déménage pour aller à Ker-Avel. | ||
<br>Jean Le Berre et sa famille venant du 72-1 le remplace et achète ce logement en 1977, et après leur décès est revendu par les enfants à Mr Loïc Lancien. | <br>Jean Le Berre et sa famille venant du 72-1 le remplace et achète ce logement en 1977, et après leur décès est revendu par les enfants à Mr Loïc Lancien. | ||
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<br>Elle sera remplacée aussitôt par Mme veuve Le Gobien venant du 76-Sud. | <br>Elle sera remplacée aussitôt par Mme veuve Le Gobien venant du 76-Sud. | ||
- | <b>Foyer n° 2</b> : À l'origine François Hascoët père qui sera remplacé à son départ pour le n° 12 de la Rue de la Papeterie par Mr et Mme Boinet et leurs enfants, Mme Boinet étant la fille d'Abel Briand, chef électricien. | + | <b>Foyer n° 2</b> : À l'origine François Hascoët père qui sera remplacé à son départ pour le n° 12 de la Rue de la Papeterie par Mr et Mme Boinet et leurs enfants (Mme Boinet étant la fille d'Abel Briand <ref name=AbelBriand>{{PR-AbelBriand}}</ref>), chef électricien. |
<br> La famille Boinet sera mutée à Cascadec en 1929 et sera remplacée par Eugène Queinnec et sa femme Anna Celton de Douarnenez. Maître principal de la Marine il arrive comme veilleur de nuit à Odet. En 1935 il quitte Keranna pour Quimper où il a construit. | <br> La famille Boinet sera mutée à Cascadec en 1929 et sera remplacée par Eugène Queinnec et sa femme Anna Celton de Douarnenez. Maître principal de la Marine il arrive comme veilleur de nuit à Odet. En 1935 il quitte Keranna pour Quimper où il a construit. | ||
<br>Remplacé par Alain Caugant et sa femme Jeanne Guillou (chauffeur de chaudière) et leurs enfants. | <br>Remplacé par Alain Caugant et sa femme Jeanne Guillou (chauffeur de chaudière) et leurs enfants. | ||
<br>La totalité de ce logement sera acheté par l'abbé René Huitric d'Ergué-Gabéroic. Il revendra ce logement lors de son entrée à la maison de retraite de Coat-Kerhuel à une fille à Jean-René Vigouroux. | <br>La totalité de ce logement sera acheté par l'abbé René Huitric d'Ergué-Gabéroic. Il revendra ce logement lors de son entrée à la maison de retraite de Coat-Kerhuel à une fille à Jean-René Vigouroux. | ||
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+ | Ces feuilles manuscrites sont de la main d'Henri Le Gars. À noter que les titres reprennent les termes de « <i>barre</i> » nord, est et sud du fait que nous lui avions donné à tort ce mot qui est réservé aux constructions d'immeuble. | ||
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+ | Après réflexion nous avons retenu le terme plus approprié de « <i>bande</i> », avec également leur localisation aux côtés nord (la plus proche de l'usine), est et sud. | ||
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<gallery caption="Nord, Est, Sud"> | <gallery caption="Nord, Est, Sud"> | ||
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Version du 17 août ~ eost 2013 à 16:03
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Henri Le Gars, un des tout premiers habitants de la cité de Keranna et excellente mémoire, se souvient de toutes les personnes et familles qui y ont habité depuis 1917. La cité d'ingénieurs et d'ouvriers de Keranna est constituée de 18 logements construit en 1917-18 par le papetier René Bolloré, avec l'aide de son ami l'architecte nantais René Ménard.
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1 Présentation
Le type d'habitation de Keranna est généralement désigné par les architectes comme habitations individuelles en bandes, chaque bande désignant la rangée de maison, ici au nombre de 3 autour d'un U central. Quand on a demandé à Henri Le Gars s'il se souvenait des tout premiers occupants des bandes nord, est et sud, il a très vite pris son stylo et des feuilles de classeurs pour dresser la liste de ces familles, mais aussi de leurs successeurs jusqu'à nos jours. Sa mémoire est extraordinaire. À la lecture de cette rétrospective on notera :
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2 Plan d'ensemble
3 La bande Nord du U
Maison n° 73 - 1 FOYER Marius Cartel, premier occupant. Muté à Troyes vers 1927, deviendra le directeur de cette usine.
Maison n° 72 - 2 FOYERS Foyer n° 1 : Yves Prévost et son épouse Perrine, cadre comptable à l'Usine d'Odet, décédé en 1945. Logement occupé par sa femme jusqu'à son transfert dans la maison n° 65 (bas) de la Bande Est en 1947-48.
Foyer n° 2 : Yves Le Gars, centraliste de faction à l'usine d'Odet, son épouse Jeanne Niger, et leur fils Henri.
Maison n° 71 - 2 FOYERS Foyer n° 1 : Michel Bonjour et sa femme Anna Salaün. À son décès en mars 1938 son fils Félix et sa femme lui succéderont jusqu'en 1945-46.
Foyer n° 2 : Occupé au début par Guillaume Le Grall et sa femme Jeanne Le Floc'h jusqu'à leur mutation en 1928 à Keranguéo.
Maison n° 70 - 2 FOYERS Foyer n° 1 : Occupé au début par Jean Niger et de sa femme Marie Le Floc'h jusqu'à leur transfert au n° 67 de la bande Est.
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Foyer n° 2 : Pierre Rannou (frère du Jean du foyer n° 1) et sa femme Anna Hémidy.
Maison n° 69 - 2 FOYERS Foyer n° 1 : Yves Gourmelen Foyer n° 2 : Pierre Le Dé, sa fille Mme Briand, son gendre et leur fils Jean.
Maison n° 68 - 2 FOYERS Foyer n° 1 : Corentin Le Pape et son épouse Marie Louise Pennec.
Foyer n° 2 : Alain-Yves Léonus (frère de Pierre ci-dessus), sa femmez, leur fils Jean-Marie, sa brue Marie-Jeanne Rolland et leur fils Louis.
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4 La bande Est du U
Maison n° 62 - 2 FOYERS Foyer n° 1 - partie basse : Marie-Jeanne Lennon (chiffonnière), veuve Quéré, et ses enfants.
Foyer n° 2 - partie haute : Mr Palaud; peintre à l'usine.
Maison n° 63 - 1 FOYER Alain Tandé, sa femme Louise Jacob et leurs 4 enfants, centraliste de faction.
Maison n° 64 - 1 FOYER Mr et Mme Blanchard et leurs enfants. Yves Blanchard est menuisier et sera nommé contremaître après le départ de François Hascoët. Sa femme Marie est sage-femme.
Maison n° 65 - 2 FOYERS Foyer n° 1 - partie basse : ?, premiers occupants.
Foyer n° 2 - partie haute : Cette pièce a été occupée par Jean Rannou et sa femme Marie Saliou avant de rejoindre le 70-1 Nord.
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Maison n° 66 - 1 FOYER À l'origine Mr Hervé Tallec et sa femme Marie-Louise Sizorn et leurs 3 enfants. Famille Tallec mutée à Cascadec en 1933-34.
Maison n° 67 - 2 FOYERS À l'origine Mr et Mme Yvon Le Gall avant de passer au 78-Sud. Foyer n° 1 - partie basse : Mr et Mme Jean Niger venant du 70-1 Bord.
Foyer n° 2 - partie haute : En 1943, après son mariage avec Denise Le Bihan, Jean Le Berre habite cette pièce avant venir au 72-1 Nord.
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5 La bande Sud du U
Maison n° 76 - 1 FOYER Louboutin, comptable à l'usine d'Odet, premier occupant ?
Maison n° 77 - 1 FOYER Mme Le Gallès mère et ses fils.
Maison n° 78 - 1 FOYER À l'origine Mr et Mme Pénard et enfants muté à l'usine de Troyes vers 1927-28.
Maison n° 79 - 2 FOYERS Foyer n° 1 : Jean-Marie Rivoal et son épouse Marguerite Yaouanc et leurs enfants.
Foyer n° 2 : Yves Tandé et sa femme Marie-Louise Rivoal, restée veuve en décembre 1936.
Maison n° 80 - 2 FOYERS Foyer n° 1 : Catherine Hascoët, veuve Saliou, et sa fille Catherine Saliou, veuve Calvez, à l'origine jusqu'à la construction de la maison de garde (musée) en 19xx pour venir y habiter. |
Foyer n° 2 : Jean Quéneudec et sa femme Marie-Corentine Saliou, fille de Cathine Hascoët ci-dessus, et leurs 7 enfants.
Maison n° 81 - 2 FOYERS Foyer n° 1 : À l'origine Mr et Mme Henri Gourmelen (chauffeur de camion) et leurs filles. Il décède en 1953.
Foyer n° 2 : À l'origine François Hascoët père qui sera remplacé à son départ pour le n° 12 de la Rue de la Papeterie par Mr et Mme Boinet et leurs enfants (Mme Boinet étant la fille d'Abel Briand |
6 Pages de classeur
Ces feuilles manuscrites sont de la main d'Henri Le Gars. À noter que les titres reprennent les termes de « barre » nord, est et sud du fait que nous lui avions donné à tort ce mot qui est réservé aux constructions d'immeuble. |
Après réflexion nous avons retenu le terme plus approprié de « bande », avec également leur localisation aux côtés nord (la plus proche de l'usine), est et sud. |
Nord, Est, Sud | |||||
7 Annotations
- Yves Gourmelen, dit Youenn, et sa femme Anna tiennent le commerce de l'usine à Ty-Ru à ses débuts, avant d'être remplacés par les Rannou. Marianne Saliou raconte que Youenn était un des rares à savoir écrire, et que son écriture ayant été reconnue sur une pétition d'ouvriers réclamant une augmentation, il fut renvoyé de Ty-Ru. [Ref.↑]
- Abel Briand, ingénieur aux papeteries Bolloré, est l'inventeur d'un fumeur automatique de cigarettes (12 en simultané), d'un palpeur micrométrique électrique et d'autres matériels. [Ref.↑ 2,0 2,1]
Thème de l'article : Mémoires de nos anciens gabéricois. Date de création : Août 2013 Dernière modification : 17.08.2013 Avancement : [Développé] |