Hervé Lizien, père (1731-1787) et fils (1762-1794), agriculteurs et greffiers
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Mais il tiendra à ce que ses garçons et filles reçoivent une certaine instruction qui leur permette de tenir leur rang et de couvrir les papiers publics d'une signature correcte et expérimentée. Évidemment le dernier enfant des écoles primaires pourvu du certificat d'études prendrait en pitié l'orthographe d'<i>Hervé Lizien, greffier des délibérations du Corps politique d'Ergué-Gabéric</i>. | Mais il tiendra à ce que ses garçons et filles reçoivent une certaine instruction qui leur permette de tenir leur rang et de couvrir les papiers publics d'une signature correcte et expérimentée. Évidemment le dernier enfant des écoles primaires pourvu du certificat d'études prendrait en pitié l'orthographe d'<i>Hervé Lizien, greffier des délibérations du Corps politique d'Ergué-Gabéric</i>. | ||
- | II semble prendre de grandes licences avec l'orthographe que nous avons aujourd'hui ; mais comme lorsque la loi n'existe pas, il n'y a pas à l'enfreindre, nous plaidons <i>non coupable</i> pour Hervé Lizien. L'orthographe n'était pas fixée : on écrivait comme on prononçait, et cela dans toutes les classes de la société : nobles, prêtres et même littérateurs. Ce n'est certes pas M. Gréard, membre de l'Académie et Vice recteur de la Sorbonne, favorable à cette réforme de l'orthographe qui consiste à écrire comme on prononçait , qui blâmerait notre <i>greffier des délibérations</i>. Nous posons en thèse que si Hervé Lizien procède avec un peu de liberté en matière orthographique, sa prose, en revanche, n'est pas émaillée des <i>celticismes</i> que l'on peut relever, chaque jour dans les rédactions françaises de nos contemporains bas bretons. Il dira bien que le « corps politique <i>ont arrêté</i> » ; mais il ne fait qu'appliquer la règle : « <i>Turba ruit ou ruunt</i> » aussi conforme au génie du latin qu'à celui du breton. Le style est clair, précis, il, exprime aisément ce que le rédacteur du procès-verbal veut dire. | + | II semble prendre de grandes licences avec l'orthographe que nous avons aujourd'hui ; mais comme lorsque la loi n'existe pas, il n'y a pas à l'enfreindre, nous plaidons <i>non coupable</i> pour Hervé Lizien. L'orthographe n'était pas fixée : on écrivait comme on prononçait, et cela dans toutes les classes de la société : nobles, prêtres et même littérateurs. Ce n'est certes pas M. Gréard, membre de l'Académie et Vice recteur de la Sorbonne, favorable à cette réforme de l'orthographe qui consiste à écrire comme on prononçait, qui blâmerait notre <i>greffier des délibérations</i>. Nous posons en thèse que si Hervé Lizien procède avec un peu de liberté en matière orthographique, sa prose, en revanche, n'est pas émaillée des <i>celticismes</i> que l'on peut relever, chaque jour dans les rédactions françaises de nos contemporains bas bretons. Il dira bien que le « corps politique <i>ont arrêté</i> » ; mais il ne fait qu'appliquer la règle : « <i>Turba ruit ou ruunt</i> » aussi conforme au génie du latin qu'à celui du breton. Le style est clair, précis, il, exprime aisément ce que le rédacteur du procès-verbal veut dire. |
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Version du 2 mars ~ meurzh 2012 à 07:19
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Deux générations d'agriculteurs instruits vivant au village de Mélennec au 18e siècle. Comme ils avaient le même prénom Hervé-Corentin, on les a souvent confondus.
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Autres lectures : « 1790 - Un recensement inédit à Ergué-Gabéric » ¤ « Notes sur la vie rurale en Cornouaille aux deux derniers siècles » ¤ « Notes sur l’aspect extérieur d’une ferme cornouaillaise avant 1789 » ¤ « 1789 - Cahier de doléances d'Ergué-Gabéric » ¤ « 1764 - Aveu à Mélennec entre Hervé Lizien et François Louis de La Marche » ¤ « Antoine Favé, vicaire (1888-1897) et mémorialiste » ¤
1 Des citoyens engagés
Hervé-Corentin Lizien est né le 11/09/1731 et décède le 07/06/1787. Il épouse Marguerite Le Nihouarn en 1754. C'est une notabilité communale engagée politiquement, puisque nous le trouvons :
Le fils qui lui succède à Mélennec est prénommé également Hervé-Corentin, né en 1762 et décédé en 1794. Il se marie à Marguerite Pennaneac'h en 1784. Ils auront au moins trois enfants de 1785 à 1790. |
Le fils est mentionné comme :
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2 Biographies familiales
Hervé Lizien (°1580) x Catherine Balch ├ Barthelemy Lizien └> Guillaume Lizien (1628-1657) x 1645 Jeanne Lamezec (1620-1657) └> Hervé Lizien (1646-1692) x 1662 Marie Lozach └> Hervé Lizien (1668-1683) x 1678 Marie Le Berre (1659-1722) ├ Marie Lizien (1680-1730) ├ x 1700 Pierre Le Tymen (1680-1750) └> Guénolé Lizien (1682-1723) x 1705 Marie Morel (1689-1761) ├> Guénolé Lizien (1707-1719) └> Hervé Lizien (1709-1754) x 1729 Marie Le Guenno (1707-1754) └> Hervé-Corentin Lizien (1731-1787) x 1754 Marguerite Le Nihouarn (1735-1787) └> Hervé-Corentin Lizien (1762-1794) x 1784 Marguerite Pennaneach (1764-1803) └> Marie Catherine Lizien (°1790) x 1803 Alain Le Roux (1792-1863) |
3 Des greffiers instruits
Antoine Favé a publié dans le Bulletin de 1890 un article intitulé « Notes sur la vie rurale en Cornouaille pendant les deux derniers siècles » ¤ » dans lequel il présente Hervé Lizien et son fils comme des « honnêtes hommes ».
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4 Sources documentaires
5 Annotations
- Gué, s.m. : milice, obligation des paroisses de fournir un contingent d'hommes qui peuvent être appelés à se battre pour défendre les frontières terrestres du pays. La milice de chaque paroisse est commandée par un capitaine, un lieutenant et un enseigne, tous trois élus. Source : AD Finistère, glossaire des cahiers de doléances. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Antoine Favé attibue au père des faits et attributs du vivant du fils, car il ignorait sans doute qu'Hervé-Corentin père, époux de Marguerite Le Nihouarn, est décédé le 07/06/1787 à Kerdevot, à l'âge de 56 ans, avec ses fils Hervé Corentin et Pierre comme témoins pour la déclaration du décès. [Ref.↑]
Thème de l'article : Histoire d'une personnalité gabéricoise Date de création : mai 2007 Dernière modification : 2.03.2012 Avancement : [Développé] |