VILLEMARQUÉ Théodore Hersart (de la) - Le Barzaz Breiz - GrandTerrier

VILLEMARQUÉ Théodore Hersart (de la) - Le Barzaz Breiz

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VILLEMARQUE (Hersart / de la), Barzaz Breiz - Chants populaires de la Bretagne, Perrin, Evreux, 1975, 1ère éd. 1839, ISBN -
Titre : Barzaz Breiz - Chants populaires de la Bretagne
Auteur : VILLEMARQUE Hersart / de la Type : Livre/Brochure
Edition : Perrin Note : -
Impression : Evreux Année : 1975, 1ère éd. 1839
Pages : 540 Référence : ISBN -

Notice bibliographique

Couverture

Une centaine de chants bretons populaires collectés au 19e siècle, essentiellement en Basse-Bretagne. Deux œuvres ont un rapport avec Ergué-Gabéric, soit de voisinage, ou par rapport à une autre version, à savoir la Peste d'Elliant d'une part, et le Cantique de l'Enfer d'autre part.

Le Cantique de l'Enfer

Gwerz qu'Hersart de la Villemarqué attribue au prédicateur Pierre Morin du 15e siècle.

À comparer avec la version d'Alain Dumoulin, et la pièce satirique de Jean-Marie Déguignet.

Autres lectures : « Gwers an ifern ou le cantique de l'enfer d'Alain Dumoulin » ¤ « Petite Fantaisie sur l'enfer / Ha Doue bardono nanaon / J-M. Deguignet » ¤ 

La Peste d'Elliant

La peste qui ravage la petite ville d'Elliant, emportant 7100 personnes. Seuls une vieille femme et son fils ont survécu. Une femme se lamente en accompagnant au cimetière les neuf enfants qu'elle avait mis au monde ; le père, devenu fou, suit en sifflant. Le cimetière est plein jusqu'aux murs, l'église pleine jusqu'aux degrés ; il faut bénir les champs pour y enterrer tous les morts

Extrait : "Me wel ar vered eunn derven, Hag enn he beg eul liser wenn : Eet ann holl dud gad ar vosen" (Je vois un chêne dans le cimetière, avec un drap blanc à sa cime : la peste a emporté tout le monde).


Texte complet et traduction de la Peste d'Elliant :

1. Tre Langolen hag ar Faouet
Ur barzh santel a vez kavet
Hag eñ Tad Rasian anvet

2. Laret en deus d'ar Faouediz :
Lakaet un oferenn bep miz
Un oferenn en hoc'h iliz

3. Aet eo ar vosenn a Elliant
Hogen n'eo ket aet hep forniant
Aet zo ganti seizh mil ha kant

4. E bro Elliant, hep laret gaou,
Emañ diskennet an Ankou
Marv an holl dud nemet daou

5. Ur c'hwregig kozh tri-ugent vloaz
Hag ur mab hepken he devoa

6. "Edi ar vosenn penn ma zi :
Pa garo Doue 'teui en ti
Ni yey 'maez pa deui", emezi

7. E kreiz Elliant, er marc'hallec'h,
Geot da falc'hat e kavfec'h

8. Nemet en hentig eus ar c'harr
A gas re varv d'an douar

9. Kriz vije 'r galon na ouelje
E bro Elliant, neb a vije :

10. Gwell't triwec'h c'harr tal ar vered
Ha triwec'h all eno tonet

11. Lec'h oa nav mab en un tiad
Aent d'an douar en ur c'harrad
Hag o mamm baour oc'h o charrat

12. O zad a-dreñv o c'hwibannat
Kollet gantañ e skiant-vat

13. Hi a yude, galve Doue
Reustlet e oa korf hag ene

14. "Lakaet ma nav mab en douar
Ha me roy deoc'h ur gouriz koar

15. A rey teir zro en-dro d'ho ti
Ha teir en-dro d'ho minic'hi

16. Nav mab em boa em boa ganet
Setu gant an Ankou int aet

17. Gant an Ankou e toull ma dor
Den da hul din ul lommig dour !"

18. Leun er vered rez ar c'hleunioù
Leun an iliz rez an treuzoù

19. Ret eo benniget ar parkoù
Da lakaat enno ar c'horfoù

20. Me wel er vered un dervenn
Hag en he beg ul liñser wenn
Aet an holl dud gant ar vosenn

 

1. Entre Langolen et Le Faouët,
habite un saint Barbe,
qu'on appelle Père Rasian ;

2. Il a dit aux homme du Faouët :
Faites célébrer chaque mois une messe,
une messe dans votre église.

3. La peste est partie d'Elliant,
mais non pas sans fournée :
elle emporte sept mille cent âmes !

4. En vérité, la Mort est descendu dans le pays d'Elliant,
tout le monde a péri,
hormis deux personnes,

5. Une pauvre vieille femme de soixante ans
et son fils unique?

6. "La peste est au bout de ma maison, disait-elle ;
quand Dieu voudra elle entrera ;
lorsqu'elle entrera, nous sortirons."

7. Sur la place publique d'Elliant,
On trouverait de l'herbe à faucher,

8. Hormis dans l'étroite ornière de la charrette
qui conduit les morts en terre.

9. Dur eût été le coeur qui n'eût pas pleuré,
au pays d'Elliant, quel qu'il fût,

10. En voyant 18 charrettes pleines à la porte du cimetère
Et dix-huit autres y venir.

11. Il y avait neuf enfants dans une même maison,
un même tombereau les porta en terre,
et leur pauvre mère les traînait.

12. Le père en sifflant les suivait...
il avait perdu la raison.

13.Elle hurlait, elle appelait Dieu,
elle était bouleversée corps et âmes ;

14. "Enterrez mes neufs fils
et je vous promets un cordon de cire

15. Qui fera trois fois le tour de votre église
et trois fois le tour de votre asile.

16. J'avais neuf fils que j'avais mis au monde,
et voilà que la Mort est venue me les prendre,

17. Me les prendre sur le seuil de ma porte ;
plus personne pour me donner une petite goutte d'eau !"

18. Le cimetière est plein jusqu'aux murs ;
l'église pleine jusqu'aux degrés ;

19. Il faut bénir les champs
pour enterrer les cadavres.

20. Je vois un chêne dans le cimetière,
avec un drap blanc à sa cîme :
la peste a emporté tout le monde.

Air et partition :




Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric

Date de création : avril 2007    Dernière modification : 28.07.2013    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]