IV
LE SANGLIER
Depuis le matin, la meute « était » sans succès, sur un sanglier, un vieux solitaire, puissant et rusé, d'un poids énorme et aux formidables défenses.
Quatre chiens, le ventre ouvert, s'en étaient aperçus à leurs dépens.
Mais la nuit tombait : les « toutous » revenaient l'un après l'autre, fourbus, et les piqueurs ne pouvaient que sonner la retraite en attendant quelque nouvelle tentative plus favorable, un jour ou l'autre ...
Or, Rocambol, le plus beau type de la meute, n'était pas au rendez-vous et le piqueur-chef se demandait, navré, s'il ne haletait pas aussi, lui, au bord de quelque ruisseau, avec ses boyaux à la traine.
Chi lo sa ? [1] ...
(page 26) Quant à notre ami, mécontent de cette « journée manquée », puisqu'il ne l'avait pas réussie selon ses désirs, il rentrait seul, par un sentier de la belle forêt, son fusil sous le bras, en mâchonnant une brindille.
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