Petite Fantaisie sur l'enfer / Ha Doue bardono nanaon / J-M. Deguignet - GrandTerrier

Petite Fantaisie sur l'enfer / Ha Doue bardono nanaon / J-M. Deguignet

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-==Versions originelles==+==Versions originelles des cahiers manuscrits==
-==Edition de Francis Favereau==+==Travaux de Francis Favereau et traduction==
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Version du 28 janvier ~ genver 2012 à 23:30

Ce poème « Petite fantaisie sur l'enfer » est inscrit au feuillet 85 et suivants du 17e cahier manuscrit des mémoires de Jean-Marie Déguignet. Il a été publié :

Nous allons en donner trois versions : l'une constitué par le texte initial dans son écriture d'origine et la version française non littérale, la deuxième avec une orthographe rectifiée par Francis Favereau et sa traduction, et enfin la troisième avec une orthographe moderne dite unifiée proposée par Bernez Rouz et Louis Bertholom.

L'enfer dans l' Hortus Deliciarum de Herrade de Landsberg (autour de 1180).
L'enfer dans l' Hortus Deliciarum de Herrade de Landsberg (autour de 1180).

1 Introduction

L'auteur introduit lui-même son œuvre au f° 85 du cahier n° 17, « Maintenant, je vais terminer ce cahier par une petite fantaisie sur l'enfer ... J'ai écrit le texte en breton, c'est-à-dire dans une vieille langue qui se meut, langue inconnue dans l'univers, excepté dans cette vieille terre armoricaine, où elle est venue on ne sait d'où puisqu'elle ne ressemble à aucune autre langue humaine. Je vais d'abord donner le texte en vers bretons, après je donnerai la traduction en français. Ces vers sont faits sur le modèle de tous les vers qui se font en cette langue pauvre et mourante, ils peuvent être scandés et chantés sur un vieil air d'un cantique, fait aussi sur l'enfer mais d'une autre façon, c'est-à-dire un cantique fabriqué exprès par les tonsurés pour épouvanter les niais et les imbéciles ».

 

Cahier n° 18, f° 5 « J'ai déjà imaginé un enfer pour tous ces coquins, fripons, tyrans, charlatans et imposteurs que j'ai décrit en breton dans le précédent cahier, mais je ne savais pas alors où était cet enfer ni où pouvait-on convenablement le placer pour que ces canailles y fussent punies comme elles le méritaient. Aujourd'hui, dans mes voyages incessants à travers les mondes, j'ai vu, ce lieu de supplices vraiment digne de ces coquins, fourbes, fripons, menteurs voleurs, exploiteurs, tyrans et imposteurs. j'en donnerai ici la description quand j'aurai parlé de ces autres mondes dans lesquels les habitants jouissent de toutes les félicités possibles grâce à leur bonne et heureuse constitution physique et morale ».


2 Versions originelles des cahiers manuscrits

3 Travaux de Francis Favereau et traduction

Disken{n}it ol{l} d'an ifern canaillez da uelet
Penos e maint regalet eno ho consortet ;
Ar ganaillez penvidik ac ar veleyen gouez,
Laerien an dud malerus, mac'herien an dud kez.

Descendez tous en enfer, canailles, un peu voir
Comment vos complices s'y sont faits bien traiter ;
Les riches canailles et ces sauvages de curés,
Voleurs de malheureux, oppresseurs des gueux.

Car eno ne gomener nemet ar friponet
Cardenaled, eskibien, rouigen[1] et [&] papet,
Jesuitet [et > &] ha manac'het jujet et [&] noterien,
Ar mistri bras didruez ac an ol{l} archerien.

Car on n'y reçoit seulement que les voyous
Cardinaux, évêques, rois et autres papes,
Jésuites et moines, les juges et les notaires,
Proprios sans pitié, toute la maréchaussée.

. . .

. . .

Ar c'henta veler eno e creis ar ganaillez
Eo pot Mari, Joachim roue ar nouanez
Hanved gand ar veleyen Mesi, Christ pe Jésus
Eur juif carg[u]et a grimou, a {d}torfejou mezus.

Le premier que l'on remarque parmi la racaille
C'est le fils à Marie, dit Joachim le roi des rois
Appelé par les curés Messie, Christ ou Jésus
Un juif chargé de crimes et de honteux méfaits.

En i g[u]ichen e veler Doue ar bob{l} israel
Tad dezan hanvet ivez ar guir dad éternel
Ar mab e zo curunet gand eur vouden spern glas
Ac e gorf discro {c}'henet zo stribil eus ar groas.

Près de lui on aperçoit le Dieu du peuple d'Israel
Son père également appelé le vrai père éternel
Le fils est couronné d'une touffe d'épines vertes
Et son corps dépiauté pend accroché à la croix.

. . .

. . .

4 Edition de Bernez Rouz / Louis Bertholom / Laurent Quevilly

5 Annotations

  1. rouichen (rouizien) = rouznez. [Ref.↑]




Thème de l'article : Ecrits en breton de Jean-Marie Déguignet

Date de création : mai 2009    Dernière modification : 28.01.2012    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]