Modèle:Kergoet1947 - GrandTerrier

Modèle:Kergoet1947

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-La ferme est isolée, et à part une autre maison habitée par le frère de Madame Lasseau, qui s'élève à 200 m. plus loin à l'intérieur des terres, il n'est pas d'autre habitation à proximité.+La ferme est isolée, et à part une autre maison habitée par le frère de Madame LASSEAU, qui s'élève à 200 m. plus loin à l'intérieur des terres, il n'est pas d'autre habitation à proximité.
-...+La "Salle Verte' est exploité par M. LASSEAU, 48 ans, et sa femme, vivant là avec leurs deux fils, Pierre, 18 ans et René, 23 ans, une bonne et un prisonnier allemand servant de valet.
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 +Le 23 décembre 1946, après le repas du soir, c'est-à-dire vers 19 h 30, René LASSEAU, accompagné du prisonnier allemand, Walter BUSKIS, se rendit comme de coutume à l'écurie afin de soigner ses chevaux. Le travail se déroula normalement et sa tâche terminée, Walter BUSKIS, se disposait à sortir d'un appentis où il avait préparé la nourriture des chevaux, lorsqu'il vit arriver un inconnu qui, passant devant la maison d'habitation, se dirigea directement vers l'écurie que René LASSEAU se préparait à quitter. Arrivé à 3 ou 4 mètres de ce dernier, l'homme l'interpellait à deux reprises en disant "viens ici, viens ici", puis déchargea une rafale de mitraillette sur le jeune homme qui s'avançait à sa rencontre. Celui-ci s'écroula sans pousser un cri. Walter BUSKIS, craignant pour sa propre vie, se coucha précipitamment à terre et le meurtrier ayant vraisemblablement entendu bruit, déchargea une rafale dans sa direction. Puis, sans se presser, il revint sur ses pas, repassa devant la maison d'habitation sur la façade de laquelle il envoya une nouvelle rafale et disparut.
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 +Le prisonnier allemand ne put donner qu'un signalement très imprécis de l'agresseur. Suivant lui, l'homme était de petite taille, 1 m 62 environ, coiffé d'un chapeau mou, chaussé de bottes et revêtu d'un imperméable genre américain ou anglais.
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 +L'examen du cadavre par un médecin de Quimper permit de constater que René LASSEAU avait été frappé de 4 balles dont une avait atteint le cœur. La mort avait été instantanée.
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 +La gendarmerie alertée immédiatement par l'oncle de la victime arriva à la ferme 2 heures plus tard.
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 +Au cours de leurs constatations, les gendarmes récupérèrent 22 douilles de 11 m/m 25 dans la cour de la ferme, et relevèrent de nombreux points d'impact des balles sur les murs des bâtiments.
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 +Leur attention fut immédiatement attirée par le calibre des balles et des douilles récupérées, qui correspondait en effet exactement à celles trouvées après l'attaque dont la ferme LASSEAU avait été l'objet dans la soirée du 18 octobre 1946.
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 +Ce soir-là, vers 22 heures, les occupants de la ferme étaient couchés, lorsqu'ils furent alertés par 2 coups de feu. Les balles pénétrèrent par une fenêtre du 1er étage et l'une
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 +l'une d'elles traversa le plafond pour aller se perdre dans le grenier, alors que l'autre s’aplatir contre le mur.
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 +Le lendemain matin, une lettre écrite en caractère d'imprimerie, qui avait été glissée sous la porte d'entrée, fut découverte par la bonne. Cette lettre ordonnait à M. LASSEAU de préparer une somme de 100.000 francs et d'effectuer le soir même en automobile un parcours déterminé au cours duquel il entendrait un coup de feu. Les 100.000 francs préalablement glissés dans une enveloppe devaient alors être jetés sur la route par le fermier.
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 +La gendarmerie fut alertée et le soir venu, M. LASSEAU exécuta le parcours indiqué. Pendant son absence de la ferme, le prisonnier allemand qui allait se coucher, aperçut deux ou trois hommes à proximité d'un tas de paille. Il donne l'alerte et les inconnus s'enfuirent à travers champs.

Version du 13 mars ~ meurzh 2019 à 10:09

La ferme est isolée, et à part une autre maison habitée par le frère de Madame LASSEAU, qui s'élève à 200 m. plus loin à l'intérieur des terres, il n'est pas d'autre habitation à proximité.

La "Salle Verte' est exploité par M. LASSEAU, 48 ans, et sa femme, vivant là avec leurs deux fils, Pierre, 18 ans et René, 23 ans, une bonne et un prisonnier allemand servant de valet.

Le 23 décembre 1946, après le repas du soir, c'est-à-dire vers 19 h 30, René LASSEAU, accompagné du prisonnier allemand, Walter BUSKIS, se rendit comme de coutume à l'écurie afin de soigner ses chevaux. Le travail se déroula normalement et sa tâche terminée, Walter BUSKIS, se disposait à sortir d'un appentis où il avait préparé la nourriture des chevaux, lorsqu'il vit arriver un inconnu qui, passant devant la maison d'habitation, se dirigea directement vers l'écurie que René LASSEAU se préparait à quitter. Arrivé à 3 ou 4 mètres de ce dernier, l'homme l'interpellait à deux reprises en disant "viens ici, viens ici", puis déchargea une rafale de mitraillette sur le jeune homme qui s'avançait à sa rencontre. Celui-ci s'écroula sans pousser un cri. Walter BUSKIS, craignant pour sa propre vie, se coucha précipitamment à terre et le meurtrier ayant vraisemblablement entendu bruit, déchargea une rafale dans sa direction. Puis, sans se presser, il revint sur ses pas, repassa devant la maison d'habitation sur la façade de laquelle il envoya une nouvelle rafale et disparut.

Le prisonnier allemand ne put donner qu'un signalement très imprécis de l'agresseur. Suivant lui, l'homme était de petite taille, 1 m 62 environ, coiffé d'un chapeau mou, chaussé de bottes et revêtu d'un imperméable genre américain ou anglais.

L'examen du cadavre par un médecin de Quimper permit de constater que René LASSEAU avait été frappé de 4 balles dont une avait atteint le cœur. La mort avait été instantanée.

La gendarmerie alertée immédiatement par l'oncle de la victime arriva à la ferme 2 heures plus tard.

Au cours de leurs constatations, les gendarmes récupérèrent 22 douilles de 11 m/m 25 dans la cour de la ferme, et relevèrent de nombreux points d'impact des balles sur les murs des bâtiments.

Leur attention fut immédiatement attirée par le calibre des balles et des douilles récupérées, qui correspondait en effet exactement à celles trouvées après l'attaque dont la ferme LASSEAU avait été l'objet dans la soirée du 18 octobre 1946.

Ce soir-là, vers 22 heures, les occupants de la ferme étaient couchés, lorsqu'ils furent alertés par 2 coups de feu. Les balles pénétrèrent par une fenêtre du 1er étage et l'une


l'une d'elles traversa le plafond pour aller se perdre dans le grenier, alors que l'autre s’aplatir contre le mur.

Le lendemain matin, une lettre écrite en caractère d'imprimerie, qui avait été glissée sous la porte d'entrée, fut découverte par la bonne. Cette lettre ordonnait à M. LASSEAU de préparer une somme de 100.000 francs et d'effectuer le soir même en automobile un parcours déterminé au cours duquel il entendrait un coup de feu. Les 100.000 francs préalablement glissés dans une enveloppe devaient alors être jetés sur la route par le fermier.

La gendarmerie fut alertée et le soir venu, M. LASSEAU exécuta le parcours indiqué. Pendant son absence de la ferme, le prisonnier allemand qui allait se coucher, aperçut deux ou trois hommes à proximité d'un tas de paille. Il donne l'alerte et les inconnus s'enfuirent à travers champs.