Modèle:CrimeGourmelen993 - GrandTerrier

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Version du 31 octobre ~ here 2020 à 10:50

Le même jour, Lizen, projetant de voler cet argent, dit à Tanguy : « Gourmelen et bon à faire ... », ce à quoi Tanguy répondit : « Si tu veux ». Dans la suite, Lizen tenta de dévaliser Gourmelen, qui passait pour porter toujours sur lui ses économies ; mais celui-ci ne quittant pas son veston pour travailler, il ne put y arriver. Il décida alors de le tuer. Le samedi 11 octobre dernier, Lizen dit à Tanguy qu'il ferait « le coup » le lendemain pendant que Gourmelen travaillerait à l'arrachage des pommes de terre. Tanguy acquiesca.

Le dimanche 12 octobre, dans la matinée, Lizen vérifia si Gourmelen travaillait bien dans le champ. L'après-midi, après avoir aidé avec Tanguy à charger un tombereau de pierres, il l'envoya reporter sa fourche chez son patron et lui recommanda de revenir vite le rejoindre, en se tenant, pour faire le guet, ans le chemin qui longe le champ.

Lizen s'approcha de Gourmelen qui travaillait et lia conversation avec lui. Il prit la houe qui était posée à terre et arracha lui-même quelques pieds de pommes de terre pour mettre Gourmelen en confiance.

Au bout de quelques minutes, apercevant Tanguy qui, monté sur le talus, lui indiquait par signe que personne ne venait, Lizen porta à Gourmelen, alors que celui-ci était baissé, un violent coup de houe qui l'atteignit au front. Gourmelen tomba sans pousser un cri. Comme il remuait encore, Lizen lui porta sauvagement d'autres coups de houe. Ayant constaté que Gourmelen était enfin mort, Lizen fouilla ses poches et s'empara de son argent.

Il rentra ensuite chez son patron et, dans le hangar qui lui servait de demeure, il compta la somme volée : 1.660 francs, a-t-il déclaré, et commença une lettre pour sa maîtresse. Quant à Tanguy, après avoir sur le talus fait signe à Lizen que personne ne venait, il s'était aussitôt enfuit pour ne pas assister au crime et était revenu chez son patron, où il s'était mis à jouer avec les enfants et avait pris une collation.

Lizen et Tanguy ont reconnu les faits.

L'autopsie a établi que Gourmelen, frappé de plusieurs coups avec violence, avait succombé à une fracture du crâne.

Lizen a été condamné pour vol le 2 juillet 1929 à 15 jours de prison avec sursis. Il se représente comme peu travailleur, dépensier et vantard.

Tanguy n'a pas d'antécédents judiciaires. Orphelin de père et sa mère malade, étant hospitalisée depuis cinq ans, il est pupille de l'assistance publique. De bons renseignements sont fournis sur son caractère et ses habitudes au travail.

Les débats

Une nombreuse assistance,