MACÉ DE VAUDORÉ Jean-François (de) - Noblesse de Bretagne et du Comté Nantais - GrandTerrier

MACÉ DE VAUDORÉ Jean-François (de) - Noblesse de Bretagne et du Comté Nantais

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MACÉ DE VAUDORÉ (Jean-François / de), Dictionnaire historique, géographique et topographique de Nantes et de l'ancien Comté Nantais, -, Librairie Merson, Nantes, 1886, ISBN -
Titre : Dictionnaire historique, géographique et topographique de Nantes et de l'ancien Comté Nantais
Auteur : MACÉ DE VAUDORÉ Jean-François / de Type : Livre/Brochure
Edition : - Note : -
Impression : Librairie Merson, Nantes Année : 1886
Pages : 400 Référence : ISBN -

Notice bibliographique

Dans ce dictionnaire une transcription d'un document de 1789 apporte un éclairage intéressant sur les noblesses bretonnes, en particulier celles d'Ergué-Gabéric. Il s'agit de la protestation des nobles bretons contre la suspension du Parlement de Bretagne de Rennes, à laquelle est annexée la liste des signataires nobles. Il y eut un premier arrêté de protestation à la lecture de l'édit du 8 mai 1788 [1]

Le texte de la protestation de 1789 faisant suite à la suspension des séances du Parlement le 3 janvier 1789 [2] est transcrit ci-après.

Pour notre commune on note page 286 les 4 nobles suivants :

  • Vincent-Louis, chevalier de Tinteniac.
  • François Hyacinthe de Tinteniac.
  • François-Louis de la Marche, père.
  • Joseph-Hyacinthe de la Marche.

Texte de la protestation

Protestation de l'ordre de la noblesse de Bretagne et du Comté Nantais.

Nous, soussignés, gentilshommes Bretons, composant l'ordre de la noblesse, convoqués suivant les ordres anciens, pour assister aux Etats du pays et duché de Bretagne, aux termes des contrats passés entre le roi et lesdits Etats :

Considérant que les lois constitutives de l'assemblée nationale de cette province, étant la base la plus assurée du bonheur des peuples qui l'habitent, tout citoyen Breton doit être attaché à leur conservation plus qu'à la vie, autant qu'à l'honneur même ;

Considérant encore que l'arrêt du conseil, du 3 janvier [2], attaque les droits et la dignité de cette assemblée, en ordonnant sa suspension à l'instant même où elle venait de se former ; que cet arrêt semble cacher, sous un prétexte spécieux, le projet de disperser les gentilshommes Bretons, au moment où ils ont le plus pressant besoin d'être réunis, pour réclamer contre l'atteinte qui vient d'être portée aux droits dont la noblesse de France en général, et la noblesse de Bretagne en particulier, doivent jouir aux États-Généraux.

Considérant encore que la décision du conseil qui règle la forme de la convocation aux États du royaume, laissant envisager des incertitudes et des craintes sur la manière de délibérer aux États-Généraux, est une surprise manifeste faite à la religion de Sa Majesté, par un ministre qui ose opposer son opinion aux formes adoptées, consacrées par la nation française, dans ses précédentes assemblées, à l'avis des princes et des notables, qu'un souverain chéri de ses peuples avait appelés auprès de lui pour éclairer sa justice sur une matière aussi importante ;

 

Considérant enfin que cet arrêt du conseil est aussi contraire à l'intérêt des peuples qu'à celui de la monarchie, du roi et de la noblesse française, dont les intérêts sont invariablement unis :

Protestons contre le résultat du conseil du 27 décembre 1788, et l'arrêt du conseil du 3 janvier 1789 [2], pour la conservation de nos droits particuliers et pour les intérêts de la noblesse du royaume dont les nôtres ne peuvent être séparés.

Persistant dans les principes qui ont dicté notre arrêté du 8 mai 1788 [1], nous déclarons que tout changement qui serait fait à la forme constitutive des États de cette province, sans avoir été librement délibéré et consenti à l'unanimité par les trois ordre, pour l'avantage de l'un d'entr'eux, rendrait lesdits États inconstitutionnels, et que, si aucun gentilhomme consentait à être membre d'une pareille assemblée, sous quelque nom qu'on lui donnât, quand même il y paraîtrait forcé par des ordres qu'un citoyen ne doit pas reconnaître, quand ils sont contraires aux lois, nous le regardons comme déshonoré, et, sous le serment de l'honneur, nous le jugeons traître à la patrie.

La présente déclaration est également prononcée contre ceux qui prétendraient représenter la noblesse aux États-Généraux, en vertu d'une élection qui n'aurait pas été faite dans le sein de l'assemblée nationale de la province.

Le Comte de Boisgelin.

Julien-Hyacintre de Marnière, chevalier de Guer ...

Annotations

  1. En 1788 les édits du ministre de Loménie de Brienne avaient pour but, en remaniant profondément l'organisation judiciaire par la création de Grands Bailliages, de porter un coup terrible à l'autorité et à l'importance des Parlements ; ils trouvèrent celui de Rennes tout prêt à lutter pour le maintien de ses prérogatives et des franchises bretonnes. Le 8 mai 1788, l'édit de séparation et de mise en vacances des Parlementaires provoqua un arrêté de protestation. [Ref.↑ 1,0 1,1]
  2. Par un arrêt du Conseil d'Etat, le Roi suspend jusqu'au 3 février la séance des Etats de Bretagne. Il ordonne que dans l'intervalle, les députés du Tiers Etat se retireront dans leurs villes à l'effet d'y recevoir de nouveaux pouvoirs. Cette décision a été prise suite aux avis donnés par le comte de Thiard, gouverneur de la province, sur les dissensions qui se sont élevées dans les états, et sur la dangereuse fermentation qui en est le résultat. [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2]


Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric

Date de création : Février 2008    Dernière modification : 11.02.2012    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]