Jean-Marie Le Roux, maréchal des logis mort pour la France en 1918 - GrandTerrier

Jean-Marie Le Roux, maréchal des logis mort pour la France en 1918

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Page 8 - Corbri et ainsi de suite pour arriver à Bouzencourt. Le 28 septembre on recommença la lutte, le 29 elle continua, le 30 ce fut de même, le 1er octobre, le 2, le 3, le 4 on se battit durement, ce jour on dut quitter Baumont sous un terrible bombardement pour venir cantonner à Mailly-Maillet, le 6, le 7, le 8, 9 et 10 la lutte continua avec acharnement, ni l'un ni l'autre recula, le 11 la journée fut assez tranquille, le 12, c'est-à-dire la 8e journée qu'on passa à Colineamps, le 13 fut tué le lieutenant Cams vers 7 heures du matin. Il fut enterré dans le cimetière de ce patelain, ce fut ce jour-là Page 8 - Corbri et ainsi de suite pour arriver à Bouzencourt. Le 28 septembre on recommença la lutte, le 29 elle continua, le 30 ce fut de même, le 1er octobre, le 2, le 3, le 4 on se battit durement, ce jour on dut quitter Baumont sous un terrible bombardement pour venir cantonner à Mailly-Maillet, le 6, le 7, le 8, 9 et 10 la lutte continua avec acharnement, ni l'un ni l'autre recula, le 11 la journée fut assez tranquille, le 12, c'est-à-dire la 8e journée qu'on passa à Colineamps, le 13 fut tué le lieutenant Cams vers 7 heures du matin. Il fut enterré dans le cimetière de ce patelain, ce fut ce jour-là
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-Page 9 - que j'avais passé sous officier. Le 14 pas de changement, ni le 15 non plus, le 16 et le 17 repos, le 18 journée assez tranquille ...+Page 9 - que j'avais passé sous officier. Le 14 pas de changement, ni le 15 non plus, le 16 et le 17 repos, le 18 journée assez tranquille, le 19 et le 20 rien de nouveau, le 21 repos, le 22, le 23, le 24 rien de changé, le 25 repos, le 26 et le 27 en position, le 29 tir sur les avions, le 29 et le 30 la même chose, le 31 et le 1er novembre repos, le 2 en position à Auchanvillers, le 3 aussi, le 4 et le 5 tir sur aéros, le 6 repos, ces derniers jours on avait cantonné à Bertrancourt, le 7 en position, dans la nuit du 7 et du 8 les boches avaient lancé quelques obus sur Bertrancourt tuant 2 chevaux, le 8 en position,
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 +Page 10 - le 9 et le 10 repos, le 11 en position, le 12 repos, à partir du 25 octobre la batterie n'était plus suivi de l'échelon <ref>Généralement l'échelon de combat s'installait 400 à 500 mètres en arrière du front des batterie de tir, à l'abri des vues.</ref>, le 13 novembre repos, ke 14 tir sur aéros le matin, repos le soir, le 15 et le 16 repos, le 17 en position, le 18 repos, le 19 terrible canonnade, le 20 en position, le 21 et le 22 repos, le 23 tirs sur aéros, le 24 et le 25 repos, le 26 en position, le 27 et le 28 repos, le 29 en position, le 30, le 1er, le 2, 3 et 4 décembre repos, le 5 en position, le 6 repos, le 7 en position, le 8 repos, le 9 en position, le 10 repos, le 11 aussi, le 12 en position, le 13, le 14 et le 15 repos, le 16 départ de Bertrancourt
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 +Page 11 - pour Albert, le 17 et le 18 attaque, le 18 au soir on avait été ravitailler la batterie de tir, il faisait une nuit noire, on ne voyait pas à 2 mètres devait soi, aussi quelle misère ce soir là, le 19 journée assez tranquille, le 20, 21, 22 et le 23 pas de changement, le 24 attaque sur la Boiselle, le soir la canonnade continua, mais pas aussi terrible que le matin, le 25, 26 et le 27 rien de nouveau, le 28 tous les conducteurs de l'échelon et les servants de la batterie de tir avaient été rassemblés pour rendre les honneurs au commandant Lasnes<ref>Mercredi 25 novembre 1914. Ont été cités à l’ordre de l’armée, 11ème corps d’armée : « <i>Chef d’escadron LASNE, 28ème d’Artillerie. Depuis le début de la campagne a conduit son groupe d’une façon très remarquable. A plusieurs reprises a fait preuve du plus grand courage. Par exemple quand l’infanterie territoriale s’était repliée, il a dû faire amener les avant-trains sous un feu violent d’obusiers, il s’est promené à cheval devant le front des batteries, maintenant ainsi chez tous le calme et le sang froid qu’exigeait la situation</i> ».
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 +Page 12 - qui fut décoré de la croix de la légion d'honneur par le colonel Ely du 35e d'artillerie
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Catégorie : Biographies
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§ E.D.F.
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Un maréchal des logis, nommé chef de section, mort en avril 1918 dans l'éboulement d'une sape de tranchée à Perthes-lès-Hurlus.

Sommaire

Autres lectures : « 1915-1919 - Cahier de campagne du brigadier fourrier Pierre Tanguy » ¤ « Evasion d'un camp de prisonniers en Allemagne, L'Ouest-Eclair 1916 » ¤ « DOUGUET Jean-François - Etienne Le Grand, un regard breton dans la Grande Guerre » ¤ 

1 Présentation

 


2 Le cahier de poilu

2.1 Originaux

2.2 Transcription

Page 1 - La grande guerre de 1914 - 16, 16, 17 et 18

Le 1er août 1914 l'ordre de la mobilisation générale des armées de terre et de mer fut décrété par le président de la République, le 2 août arrivèrent les premiers mobilisés dans leurs régiments respectifs. Du premier août jusqu'au huit c'est à dire jour de notre départ de Vannes qui eu(t) lieu ce jour à 2h25 du matin. Nous débarquions à Sommes-Py le 9 août c'est à dire un dimanche à 4 heures de l'après-midi où nous passions la nuit. Le 10 au matin nous partions pour Savigny (Ardennes) où on passa la nuit du 10


Page 2 - au 11. Le lendemain on se dirigea sur Boult-au-Bois où on cantonna pendant 3 jours, le 14 on partit de ce patelain pour aller à Verrière. On resta là jusqu'au 15, au soir à 4h fut le départ pour Thémery, on arriva dans le bourg en pleine nuit sous une pluie battante. Le lendemain le 16 on dirigea sur Sedand ; l'arrivée à Sedan fut un dimanche à 6 heures, le 18 toujours à Sedan, on entendit pour la premières fois la fusillade sur un aéroplane boche qui fut atteint et tomba à deux kms de la ville. Le lendemain le 19 on quitta Sedan pour aller à Bazailles à 4 kms de Sedan.


Page 3 - Le 20 au matin on avait vu plusieurs biplans allemands sur lesquels on avait tiré quelques coups de feu sans les atteindre. Le 21 on s'en alla de Bazeilles pour rentrer en Belgique. On passa par un petit bourg dont j'ignore le nom. Le 22 de bonne heure on repartit, c'est ce jour que nous livrions le premier combat aux Allemands à Maissin. L'infanterie du 11e corps avait beaucoup souffert de ce terrible combat, la nuit du 22 on battait en retraite dans le plus grand désordre. Le 23 on prend position sans tirer un coup de canon. Le soir on s'était retiré sur


Page 4 - le bord d'une route pour se coucher. Le 24 on retourna par Bazeilles Sedan où l'on coucha dans un champ, le 25 la lutte recommença. C'est ce jour que les premiers obus passèrent par dessus nos têtes, le 26 la lutte continue, on continue à battre en retraite sous un feu nourri des pièces 120 allemandes, le 29 on se déplaça d'un bois à un autre, le 30 la canonnade continua, nous reculions pour la 3e fois sans perte heureusement, le 31 on se reposa, et on se régala même ce jour. Le 1er septembre on s'était combattu, le 2 repos, le 3 on reprend la lutte, le 4 et le 5 repos, le 6 la bataille recommença, à un moment donné


Page 5 - voilà que les fantassins boches tombent sur notre dos, les balles sifflent à nos oreilles, de là on s'est retiré à la Fère Campenoise. Le 7 fut une belle journée pour nous, on les refoula le 8 au matin, au moment où on allait prendre position l'infanterie déboucha d'un bois au mement que l'on allait s'engager dans un ravin très profond, les balles pour la deuxième fois sifflèrent autour de nous, on repassa par la Fère Champenoise et l'on recula ainsi jusqu'à 2 heures, c'est dans cette jolie ville que le maréchal des logis Guiné maréchal ferrant fut tué, le lendemain le 9 septembre la lutte recommença


Page 6 - et on du(t) battre en retraite ce jour-là jusqu'au département de l'Aube, le 10 les Allemands commencèrent à leur tour à reculer, alors on se porta en avant d'une vingtaine de kms, le 11 et le 12 nous continuions à avancer, le 13 septembre fut stationnaire, le 14 le chef Paugeois et les servants Touchard et Poulain furent tués, Kerrand et quelques servants blessés, le 15 on avait pas tiré, le 16 et le 17 nous n'avions pas bougé, le 18 on se dirigea sur Reims, mais de crainte à être pris sous le bombardement nous avions appuyé sur la gauche, pour aller contourner à Rilly la montagne, le 19 on ...

 

2.3 Suite de la transcription

Page 7 - ne quitta pas ce pâtelain, le 20 nous avions pris position à quelques kms de la ville sans tirer un coup de canon. Le 21 nous quittions Rilly la montagnz la nuit pour se diriger vers la Fère en Tardenois, le 22 on continua la route et on arriva à 4kms de cette ville où nous passions la nuit. Le lendemain 23 septembre on traversa la ville qui était occupée par les Anglais, le 24 et le 25 rien de nouveau, le 26 nous quittions Vertfeuille pour aller à Compiègne où l'on continua, nous passions la nuit dans une caserne. Le 27 on se dirigea sur la Sommes, et on passa par Ailly


Page 8 - Corbri et ainsi de suite pour arriver à Bouzencourt. Le 28 septembre on recommença la lutte, le 29 elle continua, le 30 ce fut de même, le 1er octobre, le 2, le 3, le 4 on se battit durement, ce jour on dut quitter Baumont sous un terrible bombardement pour venir cantonner à Mailly-Maillet, le 6, le 7, le 8, 9 et 10 la lutte continua avec acharnement, ni l'un ni l'autre recula, le 11 la journée fut assez tranquille, le 12, c'est-à-dire la 8e journée qu'on passa à Colineamps, le 13 fut tué le lieutenant Cams vers 7 heures du matin. Il fut enterré dans le cimetière de ce patelain, ce fut ce jour-là


Page 9 - que j'avais passé sous officier. Le 14 pas de changement, ni le 15 non plus, le 16 et le 17 repos, le 18 journée assez tranquille, le 19 et le 20 rien de nouveau, le 21 repos, le 22, le 23, le 24 rien de changé, le 25 repos, le 26 et le 27 en position, le 29 tir sur les avions, le 29 et le 30 la même chose, le 31 et le 1er novembre repos, le 2 en position à Auchanvillers, le 3 aussi, le 4 et le 5 tir sur aéros, le 6 repos, ces derniers jours on avait cantonné à Bertrancourt, le 7 en position, dans la nuit du 7 et du 8 les boches avaient lancé quelques obus sur Bertrancourt tuant 2 chevaux, le 8 en position,


Page 10 - le 9 et le 10 repos, le 11 en position, le 12 repos, à partir du 25 octobre la batterie n'était plus suivi de l'échelon [1], le 13 novembre repos, ke 14 tir sur aéros le matin, repos le soir, le 15 et le 16 repos, le 17 en position, le 18 repos, le 19 terrible canonnade, le 20 en position, le 21 et le 22 repos, le 23 tirs sur aéros, le 24 et le 25 repos, le 26 en position, le 27 et le 28 repos, le 29 en position, le 30, le 1er, le 2, 3 et 4 décembre repos, le 5 en position, le 6 repos, le 7 en position, le 8 repos, le 9 en position, le 10 repos, le 11 aussi, le 12 en position, le 13, le 14 et le 15 repos, le 16 départ de Bertrancourt


Page 11 - pour Albert, le 17 et le 18 attaque, le 18 au soir on avait été ravitailler la batterie de tir, il faisait une nuit noire, on ne voyait pas à 2 mètres devait soi, aussi quelle misère ce soir là, le 19 journée assez tranquille, le 20, 21, 22 et le 23 pas de changement, le 24 attaque sur la Boiselle, le soir la canonnade continua, mais pas aussi terrible que le matin, le 25, 26 et le 27 rien de nouveau, le 28 tous les conducteurs de l'échelon et les servants de la batterie de tir avaient été rassemblés pour rendre les honneurs au commandant Lasnes[2]


Page 12 - qui fut décoré de la croix de la légion d'honneur par le colonel Ely du 35e d'artillerie

3 Autres documents

3.1 Lettre d'officier

Secteur postal n° 234 le 2 juillet 1918

Monsieur. En réponse à votre lettre du 13 juin, adressée secteur 104 (au lieu de 234) qui m'est parvenue le 29 juin, j"ai l'honneur de vous donner les renseignements suivants :

Les ordres relatifs à la marche à suivre pour avertir les familles en cas d'évènements graves ne m'ont pas permis d'exprimer, en temps utile, à Madame Le Roux, les sentiments par nous ressentis lors du décès de son cher fils.

Je vous prie d'être mon interprète auprès de cette pauvre mère pour lui dire que la mort du Maréchal des Logis Le Roux nous a causé une réelle douleur, puisque nous perdions un membre de la famille.

J'ai accompagné, avec un détachement de ma batterie (les autres canonniers ne pouvant pas quitter leur poste), ce bon sous-officier à sa dernière demeure. En plus du devoir que je remplissais au nom du Pays, et pour la satisfaction de mes sentiments, j'avais conscience de représenter sa pauvre maman à laquelle mon cœur de soldat, de père, me commandait de penser.

Le corps de votre frère, mort pour la Patrie, a été l'objet de toute notre sollicitude. Il a été placé dans un cercueil, un service funèbre a eu lieu à l'église de Somme-Suippe, les honneurs militaires lui ont été rendus. Il a été enterré dans le cimetière de ce village tombe n° 1617. Ma couronne a été déposée par nos soins sur cette tombe.

Le Maréchal des Logis Le Roux, que j"avais encore vu la veille de sa mort, très gai, car je lui avais annoncée qu'il remplirait désormais les fonctions de chef de section. Il a été pris sous l'éboulement d'une sape avec un canonnier. Ce dernier, qui était près de l'entrée, a pu être dégagé à temps, tandis que votre frère, plus éloigné de cette entrée, avait cessé de vivre quand il a pu être retiré au bout d'un quart d'heure.

J'ai fait immédiatement l'inventaire de ce qui appartenait à votre frère. Il possédait une certaine somme à laquelle j'ai ajouté la solde qui lui était due jusqu'au 7 avril.

J'ai déposé chez l'officier de l'Etat-Civil son portefeuille qui contenait la somme de 286 F 70, ainsi que des lettres et objets qui étaient sa propriété. Je pense que Madame Le Roux doit être actuellement en possession de sa succession.

Le certificat dont vous me parlez a été joint aux pièces ci-dessus.

Je suis dans l'obligation de prendre des renseignements dans les unités où étaient antérieurement votre frère, pour vous répondre en ce qui concerne le rappel de l'indemnité de vie chère.

Le J.O. du 25 avril 1918 page 2397 traite d'ailleurs cette question.

Vous voudrez bien attendre sans vous impatienter la réponse à ce sujet, car le service postal n'est pas toujours très rapide.

Veuillez croire, Monsieur, ainsi que Madame Le Roux, à mes sentiments de sincères condoléances et agréez l'assurance de mes salutations empressées.

Signé : E. Auber

 

3.2 Documents

4 Annotations

  1. Généralement l'échelon de combat s'installait 400 à 500 mètres en arrière du front des batterie de tir, à l'abri des vues. [Ref.↑]
  2. Mercredi 25 novembre 1914. Ont été cités à l’ordre de l’armée, 11ème corps d’armée : « Chef d’escadron LASNE, 28ème d’Artillerie. Depuis le début de la campagne a conduit son groupe d’une façon très remarquable. A plusieurs reprises a fait preuve du plus grand courage. Par exemple quand l’infanterie territoriale s’était repliée, il a dû faire amener les avant-trains sous un feu violent d’obusiers, il s’est promené à cheval devant le front des batteries, maintenant ainsi chez tous le calme et le sang froid qu’exigeait la situation ». [Ref.↑]


Thème de l'article : Histoire d'une personnalité gabéricoise

Date de création : Janvier 2014    Dernière modification : 18.01.2014    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]