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ALEXANDRE (Père), « Le Pardon de Kerdévot », dans Anthologie des poètes bretons du XVIIe siècle, Société des Bibliophiles bretons et de l'histoire de Bretagne, Nantes, 270-271
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Titre :
| Le Pardon de Kerdévot
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Auteur :
| ALEXANDRE Père
| Type :
| Article
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Edition :
| Société des Bibliophiles bretons et de l'histoire de Bretagne
| Publication :
| Anthologie des poètes bretons du XVIIe siècle
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Impression :
| Nantes
| Année :
| 1884
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Pages :
| 270-271
| Référence :
| N/A
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Notice bibliographique
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Dans cette anthologie on découvre un poète, le Père Alexandre, qui a écrit vers 1669 une ode au Pardon de Kerdévot qu'il découvrait lors d'un séjour au manoir de Kerfors chez le sieur de La Marche.
Citons encore la naïve description d'un pardon de Basse-Bretagne. Le P. Alexandre était alors au manoir de Kerfors, en la paroisse d'Ergué-Gaberic, à une ou deux lieues de Quimper, chez un gentilhomme appelé M. de la Marche. Le pardon avait lieu en cette même paroisse, à la chapelle de Notre-Dame de Kerdevot. Le bon père avant de quitter Kerfors dit sa messe, puis il s'écrie :
Mais marchons vers cette chapelle.
La Marche, prends ton alemelle [1]
Et moy je prendray mon baston.
N'oubly de porter un teston [2] ,
Car en une telle assemblée
Faut boire quelque coup d'emblée.
Allons d'abord nous prosterner
Devant la Vierge et luy donner
Nostre cœur, la priant sans cesse
Qu'elle auprès de Dieu s'intéresse
Pour nous obtenir le pardon :
De tout c'est là le meilleur don !
Un prestre la messe commence,
Nous grossissons son assistance.
La messe dite, nous sortons ;
De ce lieu nous nous transportons
Pour voirie grand amas de monde
Qui partout en ce jour abonde.
Un nombre de processions
Font icy leurs incessions [3] ;
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Je me souviens de trois ou quatre,
Que je nommeray pour m'ébattre :
Elliant et Landrevarzec,
Les deux Ergué ; surtout Briec,
Qui vient enseignes déployées,
Tambour battant, cinq croix levées,
Est celle qui paroît le plus.
Bref, ce n'est qu'un flux et reflux
De processions qui arrivent,
De processions qui dérivent[4] .
Il est temps que nous allions voir
S'il ne pourroit point y avoir
Quelque morceau de boucherie
Dans une pauvre hôtellerie.
Et goûter si le vin est bon.
Cinq ou six, de la connoissance
De la Marche, font révérence
Et s'associent à nostre écot,
Disant vouloir donner leur pot.
Nous nous fourrons dans une grange,
L'un proche de l'autre on se range.
Guérot, messager de Morlaix,
Prend proche de moy son relais,
Un autre près du sieur La Marche ;
Une pièce de bœuf l'on hache,
Aussi bien qu'un morceau de lard.
L'escot n'est pas de conséquence ;
La Marche en paye la dépense.
La compagnie nous dit adieu,
Et nous disons adieu au lieu.
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Notes :
- Ton épée [Ref.↑]
- ancienne monnaie d'argent qui valait dix sous quelques deniers. [Ref.↑]
- Leurs marches, du latin indedere, incessus [Ref.↑]
- Qui s'en vont [Ref.↑]
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Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric
Date de création : Février 2009 Dernière modification : 30.06.2011 Avancement : [Fignolé]
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