GAYE G. et A. & LOCARD J.P. - Quand Saint-Chéron vivait au rythme des carrières
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- | Ce magnifique travail de mémoire publié initialement par leurs trois auteurs en 1990, sous l'égide du Club des Amis de la Nature et de l'Environnement de Saint-Chéron, est réédité par Jean-Pierre Locard en 2014 avec le support de la ville de l'ancien département de Seine-et-Oise. L'évènement a été salué dans le Républicain de l'Essonne sous le titre : « <i>Les carrières ne s'éteindront pas !</i> ». On trouvera aussi ci-dessous des photos de 2014 prises dans le quartier de Mirgaudon et à la carrière dite de Madagascar <ref name="Bagne">Tout le monde connait le bagne de Cayenne, un peu moins celui de Madagascar (site de Nosy Lava), et au Transvaal dans les mines d'or et de diamants les noirs étaient exploités comme des bagnards.</ref>, un magnifique site naturel. À consulter également l'enquête en 2008 par le gabéricois Henri Chauveur. | + | Ce magnifique travail de mémoire publié initialement par leurs trois auteurs en 1990, sous l'égide du Club des Amis de la Nature et de l'Environnement de Saint-Chéron, est réédité par Jean-Pierre Locard en 2014 avec le support de la ville de l'ancien département de Seine-et-Oise. L'évènement a été salué dans le Républicain de l'Essonne sous le titre : « <i>Les carrières ne s'éteindront pas !</i> ». On trouvera aussi ci-dessous des photos prises en juin 2014 dans le quartier de Mirgaudon et à la carrière dite de Madagascar <ref name="Bagne">Tout le monde connait le bagne de Cayenne, un peu moins celui de Nosy Lava à Madagascar, et dans les mines d'or et de diamants du Transvaal les noirs étaient exploités comme des bagnards.</ref>, un magnifique site naturel. À consulter également l'enquête menée en 2008 par le gabéricois Henri Chauveur. |
Ce qui nous intéresse au premier chef dans le livre saint-chéronnais, ce sont les témoignages qui soulignent la présence des expatriés gabéricois qui, à la fin du 19e et début du 20e siècle, sont venus très nombreux s'établir comme ouvriers dans les carrières de grès de St-Chéron. À noter que seule la commune d'Ergué-Gabéric est citée explicitement dans le livre, avec également une autre mention un peu plus vague « <i>des environs de Quimper</i> » : | Ce qui nous intéresse au premier chef dans le livre saint-chéronnais, ce sont les témoignages qui soulignent la présence des expatriés gabéricois qui, à la fin du 19e et début du 20e siècle, sont venus très nombreux s'établir comme ouvriers dans les carrières de grès de St-Chéron. À noter que seule la commune d'Ergué-Gabéric est citée explicitement dans le livre, avec également une autre mention un peu plus vague « <i>des environs de Quimper</i> » : | ||
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* « <i>Mon oncle était venu ici pour travailler à la carrière, parce qu'ils étaient dix enfants dans la famille : il n'y avait pas assez de travail pour eux à Ergué-Gabéric (à six kilomètres à l'est de Quimper). Après, il a fait venir mon père, en 93, et ma mère est venue quelques mois après. Et je suis né à St-Chéron</i>. » (page 33) | * « <i>Mon oncle était venu ici pour travailler à la carrière, parce qu'ils étaient dix enfants dans la famille : il n'y avait pas assez de travail pour eux à Ergué-Gabéric (à six kilomètres à l'est de Quimper). Après, il a fait venir mon père, en 93, et ma mère est venue quelques mois après. Et je suis né à St-Chéron</i>. » (page 33) | ||
* « <i>En Bretagne, il suffisait d'un, qui venait d'un pays, qui trouvait du travail. Alors, il écrivait à ses frères, beaux-frères, parce qu'en Bretagne, il n'y avait rien à faire</i> » (page 33) | * « <i>En Bretagne, il suffisait d'un, qui venait d'un pays, qui trouvait du travail. Alors, il écrivait à ses frères, beaux-frères, parce qu'en Bretagne, il n'y avait rien à faire</i> » (page 33) | ||
- | * Le recrutement « de bouche à oreille » faisait que, d'une carrière à l'autre, les immigrants venaient de régions différentes, de France ou de l'étranger. À Saint-Chéron, c'étaient des Bretons (<i></i>) et des Italiens du Nord. À Montigny, c'étaient des Creuzois et des Corréziens, à Champcueil-Mondeville, des Wallons et des Italiens de Novare. (page 34) | + | * Le recrutement « de bouche à oreille » faisait que, d'une carrière à l'autre, les immigrants venaient de régions différentes, de France ou de l'étranger. À Saint-Chéron, c'étaient des Bretons (<i>très souvent des environs de Quimper</i>) et des Italiens du Nord. À Montigny, c'étaient des Creuzois et des Corréziens, à Champcueil-Mondeville, des Wallons et des Italiens de Novare. (page 34) |
* « <i>Ils étaient obligés de travailler avec des gros sabots ; c'était un sabotier de Jouy qui les faisait</i> » (page 36) | * « <i>Ils étaient obligés de travailler avec des gros sabots ; c'était un sabotier de Jouy qui les faisait</i> » (page 36) | ||
* « <i>Il y avait un coin qu'ils avaient appelé "Madagascar" <ref name="Bagne">-</ref>, et puis un coin, c'était le "Transvaal" <ref name="Bagne">-</ref>, l'autre c'était "Cayenne" <ref name="Bagne">-</ref>. C'était un travail non pas de forçats si vous voulez, mais enfin, c'était dur</i>. » (page 37) | * « <i>Il y avait un coin qu'ils avaient appelé "Madagascar" <ref name="Bagne">-</ref>, et puis un coin, c'était le "Transvaal" <ref name="Bagne">-</ref>, l'autre c'était "Cayenne" <ref name="Bagne">-</ref>. C'était un travail non pas de forçats si vous voulez, mais enfin, c'était dur</i>. » (page 37) |
Version actuelle
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[modifier] Notice bibliographique
Autres lectures : « CHAUVEUR Henri - Les pavés de Saint-Chéron » ¤ « Les carrières ne s'éteindront pas ! » ¤
Ce magnifique travail de mémoire publié initialement par leurs trois auteurs en 1990, sous l'égide du Club des Amis de la Nature et de l'Environnement de Saint-Chéron, est réédité par Jean-Pierre Locard en 2014 avec le support de la ville de l'ancien département de Seine-et-Oise. L'évènement a été salué dans le Républicain de l'Essonne sous le titre : « Les carrières ne s'éteindront pas ! ». On trouvera aussi ci-dessous des photos prises en juin 2014 dans le quartier de Mirgaudon et à la carrière dite de Madagascar Ce qui nous intéresse au premier chef dans le livre saint-chéronnais, ce sont les témoignages qui soulignent la présence des expatriés gabéricois qui, à la fin du 19e et début du 20e siècle, sont venus très nombreux s'établir comme ouvriers dans les carrières de grès de St-Chéron. À noter que seule la commune d'Ergué-Gabéric est citée explicitement dans le livre, avec également une autre mention un peu plus vague « des environs de Quimper » :
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[modifier] Galerie photos
Mirgaudon | |||||
Madagascar | |||||
[modifier] Annotations
Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric Date de création : Juin 2014 Dernière modification : 21.06.2014 Avancement : [Fignolé] |