GAYE G. et A. & LOCARD J.P. - Quand Saint-Chéron vivait au rythme des carrières
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- | |width=63% valign=top {{jtfy}}|Le magnifique ouvrage publié initialement par leurs trois auteurs en 1990 sous l'égide du Club des Amis de la Nature et de l'Environnement de Saint-Chéron, est réédité par Jean-Pierre Locard en 2014 avec le support de la ville de l'ancien département de Seine-et-Oise. L'évènement a été salué dans l'Est-Républicain sous le titre : « <i>Les carrières ne s'éteindront pas !</i> » (coupure de presse : [[:Image:EstRépublicain20-03-2014-StCheron.jpg|lien]]). | + | |width=63% valign=top {{jtfy}}|Autres lectures : {{Tpg|CHAUVEUR Henri - Les pavés de Saint-Chéron}}{{Tpg2|:Image:EstRépublicain20-03-2014-StCheron.jpg|Les carrières ne s'éteindront pas !}} |
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+ | Le magnifique ouvrage publié initialement par leurs trois auteurs en 1990 sous l'égide du Club des Amis de la Nature et de l'Environnement de Saint-Chéron, est réédité par Jean-Pierre Locard en 2014 avec le support de la ville de l'ancien département de Seine-et-Oise. L'évènement a été salué dans l'Est-Républicain sous le titre : « <i>Les carrières ne s'éteindront pas !</i> » (coupure de presse : [[:Image:EstRépublicain20-03-2014-StCheron.jpg|lien]]). | ||
Ce qui nous intéresse au premier chef dans ce livre, ce sont les témoignages qui soulignent la présence des expatriés gabéricois qui, à la fin du 19e et début du 20e siècle, sont venus très nombreux s'établir comme ouvriers dans les carrières de grès de St-Chéron. À noter que seule la commune d'Ergué-Gabéric est citée explicitement dans le livre, avec également une autre mention un peu plus vague « <i>des environs de Quimper</i> » : | Ce qui nous intéresse au premier chef dans ce livre, ce sont les témoignages qui soulignent la présence des expatriés gabéricois qui, à la fin du 19e et début du 20e siècle, sont venus très nombreux s'établir comme ouvriers dans les carrières de grès de St-Chéron. À noter que seule la commune d'Ergué-Gabéric est citée explicitement dans le livre, avec également une autre mention un peu plus vague « <i>des environs de Quimper</i> » : | ||
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* « <i>En Bretagne, il suffisait d'un, qui venait d'un pays, qui trouvait du travail. Alors, il écrivait à ses frères, beaux-frères, parce qu'en Bretagne, il n'y avait rien à faire</i> » (page 33) | * « <i>En Bretagne, il suffisait d'un, qui venait d'un pays, qui trouvait du travail. Alors, il écrivait à ses frères, beaux-frères, parce qu'en Bretagne, il n'y avait rien à faire</i> » (page 33) | ||
* Le recrutement « de bouche à oreille » faisait que, d'une carrière à l'autre, les immigrants venaient de régions différentes, de France ou de l'étranger. À Saint-Chéron, c'étaient des Bretons (<i></i>) et des Italiens du Nord. À Montigny, c'étaient des Creuzois et des Corréziens, à Champcueil-Mondeville, des Wallons et des Italiens de Novare. (page 34) | * Le recrutement « de bouche à oreille » faisait que, d'une carrière à l'autre, les immigrants venaient de régions différentes, de France ou de l'étranger. À Saint-Chéron, c'étaient des Bretons (<i></i>) et des Italiens du Nord. À Montigny, c'étaient des Creuzois et des Corréziens, à Champcueil-Mondeville, des Wallons et des Italiens de Novare. (page 34) | ||
+ | * « <i>Ils étaient obligés de travailler avec des gros sabots ; c'était un sabotier de Jouy qui les faisait</i> » (page 36) | ||
+ | * « <i>Il y avait un coin qu'ils avaient appelé "Madagascar", et puis un coin, c'était le "Transvaal", l'autre c'était "Cayenne" <ref name="Bagne">Tout le monde connait le bagne de Cayenne, celui de Madagascar (site de Nosy Lava) l'est un peu moins, et enfin les mines d'or et de diamants du Transvaal où les noirs étaient exploités comme des forçats.</ref>. C'était un travail non pas de forçats si vous voulez, mais enfin, c'était dur</i>. » (page 37) | ||
* « <i>Mon père, lorsqu'il est arrivé de Bretagne, il était pensionnaire à Mirgaudon. Ils étaient trois ou quatre, ils se mettaient dans une pièce, et puis ils partageaient les frais. Ils versaient dix-sept sous par jour. Il y avait un qui fournissait le pain une semaine, et l'autre la viande. La viande c'était du porc, du porc gros sel. C'était la viande de tout le temps</i>. » (page 51) | * « <i>Mon père, lorsqu'il est arrivé de Bretagne, il était pensionnaire à Mirgaudon. Ils étaient trois ou quatre, ils se mettaient dans une pièce, et puis ils partageaient les frais. Ils versaient dix-sept sous par jour. Il y avait un qui fournissait le pain une semaine, et l'autre la viande. La viande c'était du porc, du porc gros sel. C'était la viande de tout le temps</i>. » (page 51) | ||
* « <i>À Mirgaudon, on parlait trois langues : le français, l'italien et le breton</i> » (page 51) | * « <i>À Mirgaudon, on parlait trois langues : le français, l'italien et le breton</i> » (page 51) | ||
* « <i>Les carriers français parlaient presque tous l'italien, mais le breton, c'était plus dur à causer</i> » (page 53) | * « <i>Les carriers français parlaient presque tous l'italien, mais le breton, c'était plus dur à causer</i> » (page 53) | ||
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- | Autres lectures : {{Tpg|CHAUVEUR Henri - Les pavés de Saint-Chéron}}{{Tpg2|:Image:EstRépublicain20-03-2014-StCheron.jpg|Les carrières ne s'éteindront pas !}} | ||
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Version du 16 juin ~ mezheven 2014 à 20:56
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Notice bibliographique
Autres lectures : « CHAUVEUR Henri - Les pavés de Saint-Chéron » ¤ « Les carrières ne s'éteindront pas ! » ¤
Le magnifique ouvrage publié initialement par leurs trois auteurs en 1990 sous l'égide du Club des Amis de la Nature et de l'Environnement de Saint-Chéron, est réédité par Jean-Pierre Locard en 2014 avec le support de la ville de l'ancien département de Seine-et-Oise. L'évènement a été salué dans l'Est-Républicain sous le titre : « Les carrières ne s'éteindront pas ! » (coupure de presse : lien). Ce qui nous intéresse au premier chef dans ce livre, ce sont les témoignages qui soulignent la présence des expatriés gabéricois qui, à la fin du 19e et début du 20e siècle, sont venus très nombreux s'établir comme ouvriers dans les carrières de grès de St-Chéron. À noter que seule la commune d'Ergué-Gabéric est citée explicitement dans le livre, avec également une autre mention un peu plus vague « des environs de Quimper » :
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Galerie photos
Annotations
- Tout le monde connait le bagne de Cayenne, celui de Madagascar (site de Nosy Lava) l'est un peu moins, et enfin les mines d'or et de diamants du Transvaal où les noirs étaient exploités comme des forçats. [Ref.↑]
Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric Date de création : Juin 2014 Dernière modification : 16.06.2014 Avancement : [Fignolé] |