Déguignet et l'alcoolisme en Bretagne au 19e siècle - GrandTerrier

Déguignet et l'alcoolisme en Bretagne au 19e siècle

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Quel regard sur l'alcoolisme breton a porté Jean-Marie Déguignet dans ses écrits ? Était-il lui même atteint du même mal que celui de ses contemporains ?

Autres lectures : « Espace Déguignet » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale » ¤ 

( dessin de Vincent Rif )

1 Présentation

 


2 Extraits des mémoires

Intégrale, page 404

Je faisais bien des réflexions maintenant sur mon lit là-bas à Toulven, sachant que ma femme était en train de gaspiller stupidement tout l'argent qui nous restait de la vente, j'étais certain qu'avec elle cela ne durerait pas six mois, si toutefois la folie alcoolique lui permettait de vivre si longtemps.

Intégrale, page 405

La maison était bien et richement meublée et le débit était garni de boissons de toutes sortes dont la moitié au moins n'avait cours chez les buveurs. Je ne pouvais rien dire, c'était inutile. Du reste, je dus garder encore le lit pendant quinze jours. Pendant ce temps, des gens, des commères et compères venaient tous les jours me voir par bande, non en réalité pour s'informer de mon état qui leur importait peu, mais pour boire et manger, ce que ma femme, toujours fière et glorieuse, et toujours entre deux vins, ne faisait pas faute de leur en servir à bon compte. Ces bonnes gens la payaient en éloges sur ses beaux meubles et la riche installation de son débit, cela lui suffisait.

 

Intégrale, pages 411

En traversant mon ancienne commune, je m'étais arrêté dans un débit, tenu par une femme qui avait été autrefois bonne chez moi à Toulven. cette femme savait bien dans quel triste état je me trouvais depuis que ma femme était tombée dans l'alcoolisme.

Intégrale, pages 416-417

Mais hélas, quand j'arrivai chez moi, je vis bien que tout était fini. Ma femme était tombée de la folie modérée dans la folie furieuse, on était obligé de l'attacher et deux jours après le médecin me dit qu'il fallait la conduire à l'hospice, car elle commettrait certainement quelques malheurs ... Ma femme, depuis qu'elle était dans ce malheureux débit, n'avait fait que dépenser. Tout l'argent était sorti et aucun sou n'était entré, et il restait encore des boissons à payer.

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    Thème de l'article : Ecrits de Jean-Marie Déguignet

    Date de création : Septembre 2014    Dernière modification : 15.09.2014    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]