Blog 27.07.2019 - GrandTerrier

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-|width=49% valign=top {{jtfy}}|Les anciens, dans les années 1980, avaient gardé la mémoire d'un calvaire qui aurait été réalisé par un dénommé Le Gac avant qu'il soit détruit sous Louis-Philippe pour restaurer la chapelle voisine de Saint-Guénolé : « <i>On dit que sans enfant l'homme aurait légué tous ses biens dans le coin</i> » (article Laurent. Quevilly, Ouest-France 17.06.1987).+|width=49% valign=top {{jtfy}}|Les anciens, dans les années 1980, avaient gardé la mémoire d'un calvaire qui aurait été réalisé par un dénommé Le Gac avant qu'il soit détruit sous Louis-Philippe pour restaurer la chapelle voisine de Saint-Guénolé : « <i>On dit que sans enfant l'homme aurait légué tous ses biens dans le coin</i> » (article de Laurent Quevilly, Ouest-France 17.06.1987).
-Heureusement la piéta du calvaire a été conservée sur place, protégée encore aujourd'hui dans son abri de pierres. Par contre aucun écrit n'avait jusqu'à aujourd'hui été pour authentifier l'héritage du sieur Le Gac.+Heureusement la piéta du calvaire a été conservée sur place, protégée encore aujourd'hui dans son abri de pierres. Par contre aucun écrit n'avait jusqu'à aujourd'hui été trouvé pour authentifier l'héritage du sieur Le Gac.
-Dans le registre du papier terrier de 1682, on vient de découvrir que ce Le Gac, sans doute contemporain de Louis XIV, était le propriétaire de tous les terres autour du calvaire, et qu'après son décès, à la réformation du domaine lancée cette « <i>terre autrefois apellée la tenüe du Gac</i> » est déclarée comme tenue « <i>prochement soubz le Roy notre sire</i> ».+Dans le registre du papier terrier de 1682, on vient de découvrir que ce Le Gac était, il y a bien longtemps, le propriétaire de toutes les terres autour du calvaire, et à la réformation du domaine en 1682 cette « <i>terre autrefois apellée la tenüe du Gac</i> » est déclarée comme tenue « <i>prochement soubz le Roy notre sire</i> ». En fait, en 1447, soit 230 ans plus tôt, un dénommé Guiomarch Le Gac déclarait détenir au Quélennec des terres dépendant de l'abbaye de Landévennec pour lesquelles il payait des droits seigneuriaux.
-Au total ce sont plus de 50 parcelles de terres pour moitié cultivables (« <i>terres chaudes</i> ») ou incultes (« <i>terres chaudes</i> ») qui constituent cette tenue, répartie entre les villages habités de Quélennec, Pennaneac'h, Beg-ar-Menez, et la rivière d'Odet, incluant donc également les lieux-dits de Vruguic (noté « <i>ar bruguer</i> ») et Stang-Odet.+Au total ce sont plus de 50 parcelles de terres pour moitié cultivables (« <i>terres chaudes</i> ») ou incultes (« <i>terres froides</i> ») qui constituent cette tenue, réparties entre les villages habités de Quélennec, Pennaneac'h, Beg-ar-Menez, et la rivière d'Odet, incluant donc également les lieux-dits de Vruguic (noté « <i>ar bruguer</i> ») et Stang-Odet.
-Les surfaces des parcelles sont mesurées pour la plupart en cordées, pour les plus grandes en journaux : en moyenne elles font 200 cordées, soit 2,5 journaux, c'est-à-dire 120 ares ou 1,2 hectare. Ce qui donne une surface totale de la tenue du Gac d'environ 60 hectares.+Les surfaces des parcelles sont mesurées pour la plupart en cordées, pour les plus grandes en journaux : en moyenne elles font 200 cordées, soit 2,5 journaux, c'est-à-dire 120 ares ou 1,2 hectare. Ce qui donne une surface totale de la tenue du Gac d'environ 60 hectares. Un champ « <i>Parc ar croas</i> » de près de 700 cordées (420 ares) est signalé à proximité du calvaire.
-Les terres sont situées de part et d'autre du « <i>chemin dudit lieu à la dite croix du gac</i> », le dit lieu étant d'une part Quélennec, et par ailleurs Pennaneac'h car le calvaire est placé à égale distance des deux villages. Les cinq héritiers qui déclarent l'héritage de Le Gac sont domiciliés à Quélennec pour quatre d'entre eux, et le cinquième à Kerveady.+Toutes les terres sont situées de part et d'autre du « <i>chemin dudit lieu à la dite croix du gac</i> », le dit lieu étant d'une part Quélennec, et par ailleurs Pennaneac'h car le calvaire est placé à égale distance des deux villages. Les cinq personnes qui déclarent l'héritage de Le Gac sont domiciliées à Quélennec pour quatre d'entre elles, et la cinquième à Kerveady.
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-Comme trace d'une dépendance vis-à-vis d'un domaine noble distant, les détenteurs de la tenue du Gac en 1682 doivent payer une rente annuelle de 28 sols tournois au « <i>seigneur et dame de Baregan, à chacun terme de la Chandeleur payable à Querdevot au dit Ergué</i> ».+
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 +Détenteurs d'une ancienne dépendance d'un domaine noble distant, les propriétaires de la tenue du Gac en 1682 doivent payer une rente annuelle de 28 sols tournois au « <i>seigneur et dame de Baregan, à chacun terme de la Chandeleur payable à Querdevot au dit Ergué</i> ».
Les autres servitudes et devoirs sont désormais dus au roi : « <i>roture et simple obéissance, devoirs de lods, ventes et rachats, droit de chambellenage, foy hommage, et suitte de cour et moulin</i> ». Les autres servitudes et devoirs sont désormais dus au roi : « <i>roture et simple obéissance, devoirs de lods, ventes et rachats, droit de chambellenage, foy hommage, et suitte de cour et moulin</i> ».
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[modifier] Domaine royal de Kroas-ar-Gac

Billet du 27.07.2019 - Une ancienne tenue en lisière de Quélennec autour du calvaire dit « Croix du Gac », via l'acte de dénombrement A87 des Archives Départementales du Finistère et son inscription au registre papier terrier de 1682 de la Chambre des Comptes de Nantes conservé aux Archives Nationales.

Les anciens, dans les années 1980, avaient gardé la mémoire d'un calvaire qui aurait été réalisé par un dénommé Le Gac avant qu'il soit détruit sous Louis-Philippe pour restaurer la chapelle voisine de Saint-Guénolé : « On dit que sans enfant l'homme aurait légué tous ses biens dans le coin » (article de Laurent Quevilly, Ouest-France 17.06.1987).

Heureusement la piéta du calvaire a été conservée sur place, protégée encore aujourd'hui dans son abri de pierres. Par contre aucun écrit n'avait jusqu'à aujourd'hui été trouvé pour authentifier l'héritage du sieur Le Gac.

Dans le registre du papier terrier de 1682, on vient de découvrir que ce Le Gac était, il y a bien longtemps, le propriétaire de toutes les terres autour du calvaire, et à la réformation du domaine en 1682 cette « terre autrefois apellée la tenüe du Gac » est déclarée comme tenue « prochement soubz le Roy notre sire ». En fait, en 1447, soit 230 ans plus tôt, un dénommé Guiomarch Le Gac déclarait détenir au Quélennec des terres dépendant de l'abbaye de Landévennec pour lesquelles il payait des droits seigneuriaux.

Au total ce sont plus de 50 parcelles de terres pour moitié cultivables (« terres chaudes ») ou incultes (« terres froides ») qui constituent cette tenue, réparties entre les villages habités de Quélennec, Pennaneac'h, Beg-ar-Menez, et la rivière d'Odet, incluant donc également les lieux-dits de Vruguic (noté « ar bruguer ») et Stang-Odet.

Les surfaces des parcelles sont mesurées pour la plupart en cordées, pour les plus grandes en journaux : en moyenne elles font 200 cordées, soit 2,5 journaux, c'est-à-dire 120 ares ou 1,2 hectare. Ce qui donne une surface totale de la tenue du Gac d'environ 60 hectares. Un champ « Parc ar croas » de près de 700 cordées (420 ares) est signalé à proximité du calvaire.

Toutes les terres sont situées de part et d'autre du « chemin dudit lieu à la dite croix du gac », le dit lieu étant d'une part Quélennec, et par ailleurs Pennaneac'h car le calvaire est placé à égale distance des deux villages. Les cinq personnes qui déclarent l'héritage de Le Gac sont domiciliées à Quélennec pour quatre d'entre elles, et la cinquième à Kerveady.

 

Détenteurs d'une ancienne dépendance d'un domaine noble distant, les propriétaires de la tenue du Gac en 1682 doivent payer une rente annuelle de 28 sols tournois au « seigneur et dame de Baregan, à chacun terme de la Chandeleur payable à Querdevot au dit Ergué ».

Les autres servitudes et devoirs sont désormais dus au roi : « roture et simple obéissance, devoirs de lods, ventes et rachats, droit de chambellenage, foy hommage, et suitte de cour et moulin ».

En savoir plus : « 1682 - Déclaration et sentence royale pour l'ancienne tenue de la croix du Gac »