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==Assaut de Souchez en Artois == ==Assaut de Souchez en Artois ==
-« <i>Le peuple des paysans ne fournit pas, ou peu, d'officiers. Ergué-Gabéric n'échappe pas à la règle. Toutefois, il arrive qu'un fils de paysan s'émancipe. Ainsi Jean Louët ...</i> », Jean-François Douguet.+« <i>Le peuple des paysans ne fournit pas, ou peu, d'officiers. Ergué-Gabéric n'échappe pas à la règle. Toutefois, il arrive qu'un fils de paysan s'émancipe. Ainsi Jean Louët ...</i> », Jean-François Douguet, 07.2014.
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-Jean Louët, né le 28 novembre 1874 au village de Keranroué en Ergué-Gabéric où ses parents étaient simples cultivateurs, est un militaire gradé, décoré de la Légion d'Honneur pour acte de courage lors de la Bataille d'Artois en mai-juin 1915 : c'est ce que nous détaillent son dossier dans la base Léonore et le Journal de Marche et Opération de son Régiment.+Jean Louët, né le 28 novembre 1874 au village de Keranroué en Ergué-Gabéric où ses parents étaient simples cultivateurs, est un militaire gradé, décoré de la Légion d'Honneur pour acte de courage lors de la Bataille d'Artois en mai-juin 1915 : c'est ce que nous détaillent son dossier dans la base de données «&nbsp;<i>Léonore</i>&nbsp; » et le Journal de Marche et Opération de son Régiment sur le site « <i>Mémoires des Hommes</i> ».
Après son service militaire en 1898, il entre dans la Garde Républicaine où il est successivement élève garde à pied, garde à pied le 8 décembre 1899, brigadier à pied, puis maréchal des logis. En octobre, incorporé au 97e Régiment d'Infanterie, il est promu sous-lieutenant, qualifié « <i>à TT</i> » (à titre temporaire). Ce grade voulait dire qu'il est jugé capable de remplir cette fonction par son encadrement, mais que les circonstances ne permettent pas de suivre la procédure administrative. Après son service militaire en 1898, il entre dans la Garde Républicaine où il est successivement élève garde à pied, garde à pied le 8 décembre 1899, brigadier à pied, puis maréchal des logis. En octobre, incorporé au 97e Régiment d'Infanterie, il est promu sous-lieutenant, qualifié « <i>à TT</i> » (à titre temporaire). Ce grade voulait dire qu'il est jugé capable de remplir cette fonction par son encadrement, mais que les circonstances ne permettent pas de suivre la procédure administrative.
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Le 9 mai 1915, il est en Artois au nord d'Arras, près du village de Souchez. Après le tir de 1 200 canons, l’assaut est donné, mais les soldats français sont nombreux à s’effondrer face aux mitrailleuses allemandes. Ce jour-là Jean Louët sera blessé lors de l'assaut de Souchez, la première « <i>par éclat d'obus à la main droite</i> », et la seconde « <i>d'une balle au bras gauche avec fracture esquilleuse de l'humérus</i> ». Le 9 mai 1915, il est en Artois au nord d'Arras, près du village de Souchez. Après le tir de 1 200 canons, l’assaut est donné, mais les soldats français sont nombreux à s’effondrer face aux mitrailleuses allemandes. Ce jour-là Jean Louët sera blessé lors de l'assaut de Souchez, la première « <i>par éclat d'obus à la main droite</i> », et la seconde « <i>d'une balle au bras gauche avec fracture esquilleuse de l'humérus</i> ».
-Il sera nommé quelques jours plus tard Chancelier de la Légion d'Honneur avec cette citation : « <i>Véritable entraineur d'hommes. A le 9 mai 1915 conduit avec une remarquable ardeur ses hommes à l'assaut des tranchées ennemies. Blessé à la main au début de l'action, a conservé son commandement. A été gravement blessé au delà de la 3e ligne ennemie.</i> » +Il sera nommé quelques jours plus tard Chevalier de la Légion d'Honneur et reçoit la « <i>croix de guerre avec palme</i> », avec cette citation : « <i>Véritable entraineur d'hommes. A le 9 mai 1915 conduit avec une remarquable ardeur ses hommes à l'assaut des tranchées ennemies. Blessé à la main au début de l'action, a conservé son commandement. A été gravement blessé au delà de la 3e ligne ennemie.</i> »
Le Journal de Marche et d'Opérations du 97e Régiment d'Infanterie atteste bien que les troupes du 2e Bataillon de Jean Louët a bien réussi son assaut : « <i>À 10 heures, débouché des unités de 1ère ligne, suivie rapidement des unités de renfort, tandis que le 3ème Bataillon vient de suite occuper les emplacement prises et dépassées (10h20). Le passage des 3 lignes de tranchées allemandes et du terrain en arrière, couvert de boyaux et de rameaux [...] À 11 heures, arrivé au Cabaret Rouge des premiers éléments du 97e.</i> » Le Journal de Marche et d'Opérations du 97e Régiment d'Infanterie atteste bien que les troupes du 2e Bataillon de Jean Louët a bien réussi son assaut : « <i>À 10 heures, débouché des unités de 1ère ligne, suivie rapidement des unités de renfort, tandis que le 3ème Bataillon vient de suite occuper les emplacement prises et dépassées (10h20). Le passage des 3 lignes de tranchées allemandes et du terrain en arrière, couvert de boyaux et de rameaux [...] À 11 heures, arrivé au Cabaret Rouge des premiers éléments du 97e.</i> »
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Manifestement Jean Louët n'est pas revenu former une famille dans sa commune de naissance, il est décédé à 52 ans en 1926 dans le département des Hautes Alpes. A-t-il laissé des descendants qui pourraient nous en apprendre plus sur sa vie bien remplie ? Manifestement Jean Louët n'est pas revenu former une famille dans sa commune de naissance, il est décédé à 52 ans en 1926 dans le département des Hautes Alpes. A-t-il laissé des descendants qui pourraient nous en apprendre plus sur sa vie bien remplie ?
-{|width=740+En savoir plus : « [[Jean Louët (1874-1926), sous-lieutenant du 97e RI]] », « [[:Category:Poilus|Espace des Poilus sur GrandTerrier]] ». <small>Billet du 21.02.2015</small>
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[modifier] Assaut de Souchez en Artois

« Le peuple des paysans ne fournit pas, ou peu, d'officiers. Ergué-Gabéric n'échappe pas à la règle. Toutefois, il arrive qu'un fils de paysan s'émancipe. Ainsi Jean Louët ... », Jean-François Douguet, 07.2014.

Jean Louët, né le 28 novembre 1874 au village de Keranroué en Ergué-Gabéric où ses parents étaient simples cultivateurs, est un militaire gradé, décoré de la Légion d'Honneur pour acte de courage lors de la Bataille d'Artois en mai-juin 1915 : c'est ce que nous détaillent son dossier dans la base de données « Léonore  » et le Journal de Marche et Opération de son Régiment sur le site « Mémoires des Hommes ».

Après son service militaire en 1898, il entre dans la Garde Républicaine où il est successivement élève garde à pied, garde à pied le 8 décembre 1899, brigadier à pied, puis maréchal des logis. En octobre, incorporé au 97e Régiment d'Infanterie, il est promu sous-lieutenant, qualifié « à TT » (à titre temporaire). Ce grade voulait dire qu'il est jugé capable de remplir cette fonction par son encadrement, mais que les circonstances ne permettent pas de suivre la procédure administrative.

Le 9 mai 1915, il est en Artois au nord d'Arras, près du village de Souchez. Après le tir de 1 200 canons, l’assaut est donné, mais les soldats français sont nombreux à s’effondrer face aux mitrailleuses allemandes. Ce jour-là Jean Louët sera blessé lors de l'assaut de Souchez, la première « par éclat d'obus à la main droite », et la seconde « d'une balle au bras gauche avec fracture esquilleuse de l'humérus ».

Il sera nommé quelques jours plus tard Chevalier de la Légion d'Honneur et reçoit la « croix de guerre avec palme », avec cette citation : « Véritable entraineur d'hommes. A le 9 mai 1915 conduit avec une remarquable ardeur ses hommes à l'assaut des tranchées ennemies. Blessé à la main au début de l'action, a conservé son commandement. A été gravement blessé au delà de la 3e ligne ennemie. »

Le Journal de Marche et d'Opérations du 97e Régiment d'Infanterie atteste bien que les troupes du 2e Bataillon de Jean Louët a bien réussi son assaut : « À 10 heures, débouché des unités de 1ère ligne, suivie rapidement des unités de renfort, tandis que le 3ème Bataillon vient de suite occuper les emplacement prises et dépassées (10h20). Le passage des 3 lignes de tranchées allemandes et du terrain en arrière, couvert de boyaux et de rameaux [...] À 11 heures, arrivé au Cabaret Rouge des premiers éléments du 97e. »

Manifestement Jean Louët n'est pas revenu former une famille dans sa commune de naissance, il est décédé à 52 ans en 1926 dans le département des Hautes Alpes. A-t-il laissé des descendants qui pourraient nous en apprendre plus sur sa vie bien remplie ?

En savoir plus : « Jean Louët (1874-1926), sous-lieutenant du 97e RI », « Espace des Poilus sur GrandTerrier ». Billet du 21.02.2015