Blog 19.05.2012 - GrandTerrier

Blog 19.05.2012

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Tous les témoins ont déjà raconté le rôle du taxi d'Hervé Balès qui transporta les 40.000 dossiers du STO de Quimper jusqu'au four à pain d'Ergué-Gabéric où ils furent brulés, privant les occupants de leurs fiches pour organiser des assignations forcées de travailleurs en Allemagne. Tous les témoins ont déjà raconté le rôle du taxi d'Hervé Balès qui transporta les 40.000 dossiers du STO de Quimper jusqu'au four à pain d'Ergué-Gabéric où ils furent brulés, privant les occupants de leurs fiches pour organiser des assignations forcées de travailleurs en Allemagne.
-Suite au récit de Jean Le Corre qui participa au casse, une incertitude demeurait sur la marque du véhicule, le doute est désormais levé par le fils d'Hervé, prénommé Hervé aussi, qui a retrouvé dans les papiers familiaux les photos du véhicule. Ce n'est pas une Renault, c'est bien une Citroën, et il s'agit d'une Rosalie.+Suite au récit de Jean Le Corre qui participa au casse, une incertitude demeurait sur la marque du véhicule. Le doute est désormais levé par le fils d'Hervé, prénommé Hervé aussi, qui a retrouvé dans les papiers familiaux les photos du véhicule. Ce n'est pas une Renault, c'est bien une Citroën, et il s'agit d'une Rosalie.
La suite des aventures du taxi est racontée par Catherine Balès, née Le Dé et épouse d'Hervé, car ce dernier était absent au moment des faits (capturé pendant la guerre dans la poche de Dunkerque, il était prisonnier dans un stalag en Autriche) : « <i>J'ai démenti : "Oh non Monsieur, ce n'est pas possible !". Et on a visité le garage où la voiture était entreposée près du magasin. Le garage n'était pas visible de l'appartement donnant sur l'église, la porte du garage n'était jamais fermée, et la pente du terrain permettait en plus de laisser rouler la voiture, passer devant le café Heydon (actuellement la "capitale"), puis démarrer "en prise" juste avant le cimetière et direction Quimper !</i> ... ». La suite des aventures du taxi est racontée par Catherine Balès, née Le Dé et épouse d'Hervé, car ce dernier était absent au moment des faits (capturé pendant la guerre dans la poche de Dunkerque, il était prisonnier dans un stalag en Autriche) : « <i>J'ai démenti : "Oh non Monsieur, ce n'est pas possible !". Et on a visité le garage où la voiture était entreposée près du magasin. Le garage n'était pas visible de l'appartement donnant sur l'église, la porte du garage n'était jamais fermée, et la pente du terrain permettait en plus de laisser rouler la voiture, passer devant le café Heydon (actuellement la "capitale"), puis démarrer "en prise" juste avant le cimetière et direction Quimper !</i> ... ».

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Une Rosalie perdue de vue

« J'ai été interrogée à domicile par deux officiers de la Gestapo : "Votre voiture nous a fait des cochonneries à la préfecture !"  », Catherine Balès.

Tous les témoins ont déjà raconté le rôle du taxi d'Hervé Balès qui transporta les 40.000 dossiers du STO de Quimper jusqu'au four à pain d'Ergué-Gabéric où ils furent brulés, privant les occupants de leurs fiches pour organiser des assignations forcées de travailleurs en Allemagne.

Suite au récit de Jean Le Corre qui participa au casse, une incertitude demeurait sur la marque du véhicule. Le doute est désormais levé par le fils d'Hervé, prénommé Hervé aussi, qui a retrouvé dans les papiers familiaux les photos du véhicule. Ce n'est pas une Renault, c'est bien une Citroën, et il s'agit d'une Rosalie.

La suite des aventures du taxi est racontée par Catherine Balès, née Le Dé et épouse d'Hervé, car ce dernier était absent au moment des faits (capturé pendant la guerre dans la poche de Dunkerque, il était prisonnier dans un stalag en Autriche) : « J'ai démenti : "Oh non Monsieur, ce n'est pas possible !". Et on a visité le garage où la voiture était entreposée près du magasin. Le garage n'était pas visible de l'appartement donnant sur l'église, la porte du garage n'était jamais fermée, et la pente du terrain permettait en plus de laisser rouler la voiture, passer devant le café Heydon (actuellement la "capitale"), puis démarrer "en prise" juste avant le cimetière et direction Quimper ! ... ».

À son retour de captivité en juin 45 Hervé Balès a repris sa voiture pour faire le taxi. Il était très sollicité pour les trajets du bourg d'Ergué à Quimper. Avec ses 7 places régulières et les 3 à 4 places supplémentaires des enfants c'était un véritable mini-bus. Les anciens du Bourg se rappellent de ces virées où, jeunes à l'époque, ils étaient entassés dans le taxi dans la joie et la bonne humeur.

En savoir plus : « Le grand taxi populaire du casse du STO en 1944‎ »                   Billet du 19.05.2012