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Blog 16.08.2014

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-==Les biens d'Alain Dumoulin déporté==+==Les biens du déporté Alain Dumoulin==
-La poursuite d'un voyage dans le temps, celui de la Révolution française et de ses effets et ressentis dans une commune de basse-Bretagne.+La poursuite d'un voyage dans le temps, celui de la Révolution française et de ses effets ressentis dans une commune de basse-Bretagne.
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-On savait les paroissiens d'Ergué-Gabéric solidaires de leur curé non assermenté : en 1791 le maire demandait son maintien, en 1795 une quete est organisée pour l'achat collectif de la chapelle de Kerdévot. Et dans un nouveau document inédit de 1793, on découvre que certains d'entre eux ont rassemblé les biens de ce recteur pendant sa fuite à Prague.+On savait les paroissiens d'Ergué-Gabéric solidaires de leur curé non assermenté : en 1791 le maire demandait son maintien, en 1795 une quete est organisée pour l'achat collectif de la chapelle de Kerdévot. Et dans un nouveau document inédit de 1793, on découvre que certains d'entre eux ont rassemblé les biens de leur recteur pendant sa fuite à Prague.
En effet, ces biens étaient normalement confisqués immédiatement et revendus comme « <i>Biens nationaux</i> » par les autorités révolutionnaires. Par contre avant de mettre les effets d'Alain Dumoulin sous séquestre, il a fallu procéder à des perquisitions chez les citoyennes de la Salle-Verte et de Poulduic où les meubles du prêtre avaient été manifestement cachés en toutes connaissances de cause. En effet, ces biens étaient normalement confisqués immédiatement et revendus comme « <i>Biens nationaux</i> » par les autorités révolutionnaires. Par contre avant de mettre les effets d'Alain Dumoulin sous séquestre, il a fallu procéder à des perquisitions chez les citoyennes de la Salle-Verte et de Poulduic où les meubles du prêtre avaient été manifestement cachés en toutes connaissances de cause.
-La paroissienne de la Salle-Verte explique : « <i>il a été transporté chez elle depuis près de deux ans trois charretés de meubles appartenant audit Dumoulin</i> ». À la question sur son silence vis-à-vis des enquêtes communales, elle se justifie : « <i>elle va souvent à la messe à Quimper et qu'il est possible que cette loi a été publiée lorsqu'elle était à Quimper et qu'elle n'en a eu aucune connaissance</i> ». Elle dénonce quand même les coupables qui l'ont mis dans l'embarras : « <i>l'une des charrettes appartenait à Jean Le Guyader de la métairie de Lezergué sur la ditte commune et qu'il accompagnait sa charrete ; que Guénolé Kergourlay du manoir de Lezergué paraissait avoir la conduite des dits meubles</i> ».+La paroissienne de la Salle-Verte explique : « <i>il a été transporté chez elle depuis près de deux ans trois charretés de meubles appartenant audit Dumoulin</i> ». À la question relative à son silence vis-à-vis des enquêtes communales, elle se justifie : « <i>elle va souvent à la messe à Quimper et qu'il est possible que cette loi a été publiée lorsqu'elle était à Quimper et qu'elle n'en a eu aucune connaissance</i> ». Elle dénonce quand même les coupables qui l'ont mis dans l'embarras : « <i>l'une des charrettes appartenait à Jean Le Guyader de la métairie de Lezergué sur la ditte commune et qu'il accompagnait sa charrete ; que Guénolé Kergourlay du manoir de Lezergué paraissait avoir la conduite des dits meubles</i> ».
Les biens retrouvés à Ergué-Gabéric sont vendus dans la foulée à des acquéreurs quimpérois. Et ensuite, un an après, Marie-Anne, la sœur du prêtre en exil à Prague, entame une procédure de contestation et demande la restitution complète des titres de propriété. Les biens retrouvés à Ergué-Gabéric sont vendus dans la foulée à des acquéreurs quimpérois. Et ensuite, un an après, Marie-Anne, la sœur du prêtre en exil à Prague, entame une procédure de contestation et demande la restitution complète des titres de propriété.

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[modifier] Les biens du déporté Alain Dumoulin

La poursuite d'un voyage dans le temps, celui de la Révolution française et de ses effets ressentis dans une commune de basse-Bretagne.

Le déménagement du Clergé, Gravure, Musée Carnavalet
Le déménagement du Clergé, Gravure, Musée Carnavalet

On savait les paroissiens d'Ergué-Gabéric solidaires de leur curé non assermenté : en 1791 le maire demandait son maintien, en 1795 une quete est organisée pour l'achat collectif de la chapelle de Kerdévot. Et dans un nouveau document inédit de 1793, on découvre que certains d'entre eux ont rassemblé les biens de leur recteur pendant sa fuite à Prague.

En effet, ces biens étaient normalement confisqués immédiatement et revendus comme « Biens nationaux » par les autorités révolutionnaires. Par contre avant de mettre les effets d'Alain Dumoulin sous séquestre, il a fallu procéder à des perquisitions chez les citoyennes de la Salle-Verte et de Poulduic où les meubles du prêtre avaient été manifestement cachés en toutes connaissances de cause.

La paroissienne de la Salle-Verte explique : « il a été transporté chez elle depuis près de deux ans trois charretés de meubles appartenant audit Dumoulin ». À la question relative à son silence vis-à-vis des enquêtes communales, elle se justifie : « elle va souvent à la messe à Quimper et qu'il est possible que cette loi a été publiée lorsqu'elle était à Quimper et qu'elle n'en a eu aucune connaissance ». Elle dénonce quand même les coupables qui l'ont mis dans l'embarras : « l'une des charrettes appartenait à Jean Le Guyader de la métairie de Lezergué sur la ditte commune et qu'il accompagnait sa charrete ; que Guénolé Kergourlay du manoir de Lezergué paraissait avoir la conduite des dits meubles ».

Les biens retrouvés à Ergué-Gabéric sont vendus dans la foulée à des acquéreurs quimpérois. Et ensuite, un an après, Marie-Anne, la sœur du prêtre en exil à Prague, entame une procédure de contestation et demande la restitution complète des titres de propriété. Pour traiter la demande et la levée des séquestres, l'administration se pose une question : Alain Dumoulin était-il émigré (peine encourue par les anti-constitutionnels notoires) ou déporté (décision individuelle de départ ultérieur) ?

Quelle fut, d'après vous, la réponse officielle, et à quelle date le prêtre quitta la France ?

En savoir plus : « 1793-1796 - Cache, vente et restitution des biens d'Alain Dumoulin, prêtre simple déporté »   Billet du 16.08.2014.