An dommerien, les chauffeurs, Feiz ha Breiz 1908
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Pendant ce temps Anna, l'épouse, était très angoissée, evel ma c'helloc'h kredi. Sans réfléchir, e loskaz eun uhanaden. Le chef des chauffeurs commande à ses gens de vérifier qui était dans le lit. François qui se plaça entre elle et le lit répondit « C'est ma femme ». — « Citoyenne, dites-nous où est le prêtre et rien de mal ne vous sera fait. ». — Anna avait aussi une éducation chrétienne. — « Il y a très longtemps que je n'ai vu un prêtre dans les environs ; ils ne seront pas tués, étant en fuite. » | Pendant ce temps Anna, l'épouse, était très angoissée, evel ma c'helloc'h kredi. Sans réfléchir, e loskaz eun uhanaden. Le chef des chauffeurs commande à ses gens de vérifier qui était dans le lit. François qui se plaça entre elle et le lit répondit « C'est ma femme ». — « Citoyenne, dites-nous où est le prêtre et rien de mal ne vous sera fait. ». — Anna avait aussi une éducation chrétienne. — « Il y a très longtemps que je n'ai vu un prêtre dans les environs ; ils ne seront pas tués, étant en fuite. » | ||
- | — « Ah ! evelse e reer goap ac'hanomp, dit le chef en eur zistaga eur javedad gant Fanch, a gouezaz d'an douar. Attends ... », ober a reaz eur zell spountuz endro | + | — « Ah ! comme ça on se moque de nous, dit le chef qui gifla François et le jeta à terre. Attends ... », ober a reaz eur zell spountuz endro |
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- | d'ezan ha tapa a reaz eur gorden a ioa var leur an ti : araok m'en doa gellet Fanch sevel, en doa liammet daouarn Anna adrenv he c'hein. Alors il dit au chef de famille : « Le prêtre n'est pas ici ? Dis-nous alors où il est allé. ». — « Je vous le dirai pas — aucun prêtre ne m'a fait de mal, ni à toi non plus. Pourquoi je voudrais lui faire la guerre ?. » — « Dis-nous où est le prêtre, ou alors tu vas le regretter. » — « Je ne vous le dirai pas. » Alors sur l'ordre du chef, un feu a été allumé sous la bilig. François pensa que son heure était arrivée. | + | d'ezan et ramassa une corde sur le sol de la maison : avant de mettre François debout, en doa liammet daouarn Anna adrenv he c'hein. Alors il dit au chef de famille : « Le prêtre n'est pas ici ? Dis-nous alors où il est allé. ». — « Je vous le dirai pas — aucun prêtre ne m'a fait de mal, ni à toi non plus. Pourquoi je voudrais lui faire la guerre ?. » — « Dis-nous où est le prêtre, ou alors tu vas le regretter. » — « Je ne vous le dirai pas. » Alors sur l'ordre du chef, un feu a été allumé sous la bilig. François pensa que son heure était arrivée. |
Cependant Dieu a zo oll-c'halloudek hag an den ne ra nemed ar pez ma lez anezan da ober. Fanch en d'oa ar brasa fisianz ennan. 0 klevet e vugale o lenva hag o velet stad truezuz e vreg, an daelou a deuaz en e zaoulagad. Lavaret a reaz ennan e-unan : « Guerc'hez Vari, grit eur zell a druez ouzin. Guelit va bugale, guelit Anna ! Petra deuint da veza goude va maro ? Ho polontez bezet great, o va Doue. Me 'zo kountant da vervel evidoc'h : mez diouallit an eneou keiz-se, diouallit ar beleg. Itron Varia Gerdevot, ma na vezan ket lazet gant ar bleizi gouez-ma, me 'roio d'eoc'h an daou ejen guella 'zo em c'hraou. » | Cependant Dieu a zo oll-c'halloudek hag an den ne ra nemed ar pez ma lez anezan da ober. Fanch en d'oa ar brasa fisianz ennan. 0 klevet e vugale o lenva hag o velet stad truezuz e vreg, an daelou a deuaz en e zaoulagad. Lavaret a reaz ennan e-unan : « Guerc'hez Vari, grit eur zell a druez ouzin. Guelit va bugale, guelit Anna ! Petra deuint da veza goude va maro ? Ho polontez bezet great, o va Doue. Me 'zo kountant da vervel evidoc'h : mez diouallit an eneou keiz-se, diouallit ar beleg. Itron Varia Gerdevot, ma na vezan ket lazet gant ar bleizi gouez-ma, me 'roio d'eoc'h an daou ejen guella 'zo em c'hraou. » | ||
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chichan : lavaret e vije bet eno var eur guele plun. Les Républicains se regardent les uns les autres : morse n'o doa guelet kement all : el leac'h anaout eno dorn Doue, en em lakeont da gounnari hag ar mestr a reaz tenna Fanch divar ar billig en eur lavaret : « Hema en deuz eun dra benag dindan e zillad hag a vir ouz an tan d'hen devi. » | chichan : lavaret e vije bet eno var eur guele plun. Les Républicains se regardent les uns les autres : morse n'o doa guelet kement all : el leac'h anaout eno dorn Doue, en em lakeont da gounnari hag ar mestr a reaz tenna Fanch divar ar billig en eur lavaret : « Hema en deuz eun dra benag dindan e zillad hag a vir ouz an tan d'hen devi. » | ||
- | Fanch a zo divisket : n'oue kavet varnan nemed eur skapular. Tolet e oue adarre var ar biliig, en noaz er veach-ma : ne c'houzanvaz poan ebed, kaer o devoue an dommerien ober tan. | + | Fanch a zo divisket : ils n'avaient trouvé qu'un scapulaire (vêtement religieux). Tolet e oue adarre var ar biliig, en noaz er veach-ma : ne c'houzanvaz poan ebed, kaer o devoue an dommerien ober tan. |
- | « An tan ne zeo ket, dit le chef, va c'hleze a droc'ho. Edo o vont da skei, quand l'un d'entre eux dit : « écoutez ». En vérité on entendit des gens s'approcher, et faisant du bruit comme s'ils étaient très nombreux. « Les Chouans, dit l'un.». Ce mot rend dingues les loups : ils se regardent les uns les autres, comme des déments : que faire : fuir, disparaître ? avoir le temps ? Cependant le bruit se rapproche, se rappoche... galoper dehors dans la campagne, sans plus songer à donner la mort à François. | + | « Le feu ne fera rien, dit le chef, mieux vaut le tabasser. Ils allaient frappé, quand l'un d'entre eux dit : « écoutez ». En fait on entendait des gens s'approcher, et faisant du bruit comme s'ils étaient très nombreux. « Les Chouans, dit l'un ». Ce mot rendit dingues les loups : ils se regardèrent les uns les autres, comme des déments : que faire : fuir, disparaître ? se dépécher ? Cependant le bruit se rapproche, se rappoche... galoper dehors dans la campagne, sans plus songer à donner la mort à François. |
Un peu après, les Chouans étaient dans la maison, et ensuite François était tiré de la billig et le prêtre et Anna étaient déliées, ec'h en em daolont oll d'an daoulin en remerciement à Dieu et Notre-Dame de Kerdévot. | Un peu après, les Chouans étaient dans la maison, et ensuite François était tiré de la billig et le prêtre et Anna étaient déliées, ec'h en em daolont oll d'an daoulin en remerciement à Dieu et Notre-Dame de Kerdévot. |
Version du 25 octobre ~ here 2012 à 20:24
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Une histoire racontée par Jean-Louis Prigent Autres lectures : « La vision de Déguignet sur les apports et méfaits de la Grande Révolution » ¤ |
1 Présentation
2 Transcription
Pajennad 184 :
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Fin an bajennad 186 :
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3 Traduction française (en cours)
Page 186 :
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Suite page 186 :
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4 Coupures de presse
Juin 1908 | |||||
5 Annotations
- Jean-Louis Prigent (1878-1962), prêtre du diocèse de Quimper, né à Guissény, ordonné en 1905, professeur à Saint-Yves Quimper ; 1906, hors diocèse ; 1907, vicaire à Briec ; 1926, chapelain de l'école du Sacré-Cœur de Lesneven ; 1933, recteur de Baye ; 1945, recteur de Lamber ; 1952, chapelain à Plouzané ; 1957, maison de Keraudren ; décédé le 9-03-1962. Publications : Miz Mari : eskobti Kemper ha Leon (Brest, Moullerez ru ar C'hastell, 1909). [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2]
- « Feiz ha Breiz » est le premier journal hebdomadaire en langue bretonne, fondé en 1865 par le vicaire général Léopold-René de Léséleuc, sous la mandature de Mgr Sergent, et diffusé jusqu'en 1884, puis de 1899 à 1944, et enfin depuis 1945. De 1865 à 1883 la direction et rédaction furent assurées par Gabriel Morvan, puis par l'abbé Nédélec. En 1911, l'abbé Jean-Marie Perrot, rédacteur pour Feiz ha Breiz depuis 1902 en prend la direction jusqu'à sa mort en 1943. La revue Kroaz Breiz succéda de 1948 à 1950 à la revue Feiz ha Breiz, puis changea de nom pour s’appeler Bleun-Brug (1951-1984) quand elle commença à publier des articles en français. [Ref.↑]
Thème de l'article : Coupures de presse relatant l'histoire et la mémoire d'Ergué-Gabéric Date de création : octobre 2012 Dernière modification : 25.10.2012 Avancement : [Développé] |