ÉVEILLARD Jean-Yves - Les voies romaines en Bretagne
Un article de GrandTerrier.
Version du 7 décembre ~ kerzu 2017 à 10:40 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) ← Différence précédente |
Version du 7 décembre ~ kerzu 2017 à 11:13 (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) Différence suivante → |
||
Ligne 18: | Ligne 18: | ||
{|width=870 | {|width=870 | ||
|width=37% align=left valign=top|<diapo w=220 w2=450 f1="VoiesRomainesBretagne-Couv.jpg" t1="Couverture"></diapo>{{rama|VoiesRomainesBretagne-Couv.jpg}} | |width=37% align=left valign=top|<diapo w=220 w2=450 f1="VoiesRomainesBretagne-Couv.jpg" t1="Couverture"></diapo>{{rama|VoiesRomainesBretagne-Couv.jpg}} | ||
+ | <diapo w=220 f1="LeBihanArchéoQuimper-voies.jpg" t1="Voies antiques autour de Quimper. Carte JP Le Bihan"></diapo>{{rama|LeBihanArchéoQuimper-voies.jpg}} | ||
+ | {|width=90% | ||
+ | |width=90%|Autres lectures : {{Tpg|LE BIHAN Jean-Paul & VILLARD Jean-François - Archéologie de Quimper, tome 2}}{{Tpg|PICQUENARD Charles-Armand - L'expansion romaine dans le Sud-Ouest de l'Armorique}}{{Tpg|PICQUENARD Charles-Armand - L'occupation romaine dans le bassin de l'Odet}}{{Tpg|PICQUENARD Charles-Armand - L'occupation romaine dans le bassin de l'Odet}} | ||
+ | |} | ||
|width=63% valign=top| | |width=63% valign=top| | ||
- | Jean-Yves Éveillard, maître de conférences à l'Université de Bretagne Occidentale de Brest, s'est toujours intéressé à la période gallo-romaine en Bretagne, et dans cet album il nous explique, avec de magnifiques photographies, la tracé des voies romaines maillant toutes le territoire breton, l'importance des pierres milliaires, et la synthèse des découvertes archéologiques. | + | Jean-Yves Éveillard, maître de conférences à l'Université de Bretagne Occidentale de Brest, est un grand spécialiste de la période gallo-romaine en Bretagne. |
- | Autres lectures : {{Tpg|PICQUENARD Charles-Armand - L'expansion romaine dans le Sud-Ouest de l'Armorique}}{{Tpg|PICQUENARD Charles-Armand - L'occupation romaine dans le bassin de l'Odet}}{{Tpg|PICQUENARD Charles-Armand - L'occupation romaine dans le bassin de l'Odet}} | + | Dans cet album il nous explique, avec de magnifiques photographies, le tracé des voies romaines maillant tout le territoire breton, notamment autour des deux noeuds routiers très important qu'étaient Carhaix (Vorgium) et Rennes (Candate). |
+ | |||
+ | Il fait également la synthèse des dernières découvertes archéologiques et l'importance des pierres milliaires : « <i>Elles étaient érigées le long des routes les plus importantes, tous les milles (mille pas = 1478,50 m) dans les deux premiers siècles de notre ère, et toutes les lieues de 2220 m (une lieue = un mille et demi) à partir du règne de Caracalla (211-218)</i> ». | ||
Les passages gabéricois sont les suivants : | Les passages gabéricois sont les suivants : | ||
Ligne 27: | Ligne 33: | ||
Fouilles n° 3 (Ty-Névez en EG) et 4 (Ty-Lipig) de la voie romaine Tronoen-Carhaix : | Fouilles n° 3 (Ty-Névez en EG) et 4 (Ty-Lipig) de la voie romaine Tronoen-Carhaix : | ||
- | <b>3.</b> En 1975 Jean-Paul Le Bihan fut chargé par la Direction des antiquités de Bretagne de procéder à l'examen d'une chaussée qui venait d'être découverte par un agriculteur dans un champ bordant la route départementale n° 15 à Ty-Névez en Ergué-Gabéric. En cet endroit la route moderne était décalée par rapport à la voie Quimper-Carhaix. La chaussée est apparue dans un champ sur une longueur de 41 m et sur une largeur constante de 5,60 m. Elle était bordée de chaque côté par des pierres granitiques plates posées de chant. En coupe, sur un sol argileux soigneusement aménagé, était disposé un premier blocage présentant une convexité, blocage fait de pierres granitiques calées par du sable. Ces pierres (0,20 m de longueur), que l'auteur assimile à des dalles, étaient usées sur leur face supérieure, preuve qu'on y avait circulé. Cette couche était surmontée d'un niveau d'argile sableux (épaisseur de 0,10 à 0,14 m) recouvrant les deux bordures latérales, puis d'un second « pavage » de pierre de gneiss de petit module, et enfin d'une couche de terre végétale de 0,20 m. L'interprétation est la suivante : le niveau dallé entre les pierres latérales posées sur chant constitue le premier état de circulation. Lui succéda un second état, avec un nouvel empierrement, moins soigné mais d'une plus grande plasticité. Puis la voie fut abandonnée <ref>Note JYE : J.-P. Le Bihan, J. </ref> | + | <b>3.</b> En 1975 Jean-Paul Le Bihan fut chargé par la Direction des antiquités de Bretagne de procéder à l'examen d'une chaussée qui venait d'être découverte par un agriculteur dans un champ bordant la route départementale n° 15 à Ty-Névez en Ergué-Gabéric. En cet endroit la route moderne était décalée par rapport à la voie Quimper-Carhaix. La chaussée est apparue dans un champ sur une longueur de 41 m et sur une largeur constante de 5,60 m. Elle était bordée de chaque côté par des pierres granitiques plates posées de chant. En coupe, sur un sol argileux soigneusement aménagé, était disposé un premier blocage présentant une convexité, blocage fait de pierres granitiques calées par du sable. Ces pierres (0,20 m de longueur), que l'auteur assimile à des dalles, étaient usées sur leur face supérieure, preuve qu'on y avait circulé. Cette couche était surmontée d'un niveau d'argile sableux (épaisseur de 0,10 à 0,14 m) recouvrant les deux bordures latérales, puis d'un second « pavage » de pierre de gneiss de petit module, et enfin d'une couche de terre végétale de 0,20 m. L'interprétation est la suivante : le niveau dallé entre les pierres latérales posées sur chant constitue le premier état de circulation. Lui succéda un second état, avec un nouvel empierrement, moins soigné mais d'une plus grande plasticité. Puis la voie fut abandonnée <ref>Note JYE : J.-P. Le Bihan, J.-F. Villard, <i>Le réseau des voies de communication</i>, dans <i>Archéologie de Quimper, matériaux pour servir l'Histoire, t.2 Au temps de l'Empire romain</i> (J.-P. Le Bihan dir.), CRAF, Ed. Cloitre, 2012 p 72-76.</ref> |
- | <b>4.</b> Jean-Paul Le Bihan rapproche cette découverte d'une seconde fouille à laquelle il a participé ... | + | <b>4.</b> Jean-Paul Le Bihan rapproche cette découverte d'une seconde fouille à laquelle il a participé ... nous étions en terrain parfaitement plan. Le rapprochement de cette chaussée avec celle d'Ergué-Gabéric nous a paru d'autant plus digne d'intérêt que, sur une carte, les deux voies Carhaix-Quimper et Quimper-Tronoen sont dans l'exact prolongement l'une de l'autre, ce qui signifie qu'il pourrait s'agir, de part et d'autre de la ville antique de Quimper, de deux sections d'un même itinéraire. |
{{FinCitation}} | {{FinCitation}} | ||
|} | |} |
Version du 7 décembre ~ kerzu 2017 à 11:13
|
Notice bibliographique
Jean-Yves Éveillard, maître de conférences à l'Université de Bretagne Occidentale de Brest, est un grand spécialiste de la période gallo-romaine en Bretagne. Dans cet album il nous explique, avec de magnifiques photographies, le tracé des voies romaines maillant tout le territoire breton, notamment autour des deux noeuds routiers très important qu'étaient Carhaix (Vorgium) et Rennes (Candate). Il fait également la synthèse des dernières découvertes archéologiques et l'importance des pierres milliaires : « Elles étaient érigées le long des routes les plus importantes, tous les milles (mille pas = 1478,50 m) dans les deux premiers siècles de notre ère, et toutes les lieues de 2220 m (une lieue = un mille et demi) à partir du règne de Caracalla (211-218) ». Les passages gabéricois sont les suivants :
|
Annotations
- Note JYE : J.-P. Le Bihan, J.-F. Villard, Le réseau des voies de communication, dans Archéologie de Quimper, matériaux pour servir l'Histoire, t.2 Au temps de l'Empire romain (J.-P. Le Bihan dir.), CRAF, Ed. Cloitre, 2012 p 72-76. [Ref.↑]
Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric Date de création : Décembre 2017 Dernière modification : 7.12.2017 Avancement : [Fignolé] |