IV. Kenavo da Rumengol,
Kenavo da Vulad,
Kenavo da Gastell-Paol,
Kenavo d’ar Veach vad.
Kenavo da Zant Tujan,
D’an Aotrou Sant Urlou,
D’Intron Varia Sklerder
Ha da’n oll bardoniou.
V. C’hui mignoned devod
Euz a barrez Ergue,
Ti ‘n Itron Varia-Kerzeot,
C’hui ialo adarre :
Allumit diou c'houlaouenn,
Tal an aoter eno,
Ha lavarit eur beden
Evid paotred ho pro.
VI. Red eo eta partial
Ha monet d’an Alger,
Inutil eo deomp soñjal,
Da zont enn-dro d’ar gêr,
Rag hervez prophetiou,
Benn ar bloa daou-ugent
Gant brezel ha klenvejou,
Ar bed cheñcho a benn.
VII. Eun dra teu d’am c'honsoli,
Rag ni hon euz klevet
E leac'h iomp da gombati
N’eus nemed Morianed ;
O laza n’eo ket pec'hed
Rag n’int ket kristenien,
Non paz evel Saozoned,
Hor gwall enebourien.
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Adieu à Rumengol, adieu à Bulat, adieu à Saint-Paul, adieu au Bon-Voyage. Adieu à Saint-Ygeaux, à Monsieur saint Urlou, à Notre-Dame de la Clarté, et à tous les pardons.
Vous, amis dévots, de la paroisse d'Ergué, chez Notre-Dame de Kerdévot, vous irez encore : Allumez deux cierges là, auprès de l'autel, et dites une prière pour les gars de votre pays.
Il faut donc partir et aller à Alger, il nous est inutile de songer à revenir à la maison. Parce que suivant les prophéties, en l'année quarante, par la guerre et les maladies, le monde changera de bout.
Une chose vient me consoler, c'est que nous avons entendu que là où nous allons combattre il n'y a que des Maures. Les tuer, ce n'est pas péché, parce qu'ils ne sont pas chrétiens, non pas comme les Anglais, nos rudes adversaires.
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