Modèle:JM-CLP28-A Monsieur Malherbe de la Boixière
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+ | « Comment, toi, vilain, sale républicain, | ||
+ | <br>Tu n'as pas de honte de m'approcher ainsi. | ||
+ | <br>Toi, misérable gueux, cent fois crevé de faim ? | ||
+ | <br>Veux tu bien t'en aller te pourrir loin d'ici ? » | ||
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+ | « Coquin ? lui répondis-je d'une pâleur extrême, | ||
+ | <br>Sache que maintenant je ne suis plus ton chien. | ||
+ | <br>Pas de coquin, ici ! sinon coquin toi-même ; | ||
+ | <br>Je suis sur mon fumier comme toi sur le tien. | ||
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+ | Ici, devant les vers, nous sommes tous égaux, | ||
+ | <br>Tu n'as qu'à regarder ta vilaine ordure. | ||
+ | <br>Ici, pas de maîtres ! non plus de hobereaux. | ||
+ | <br>Chacun de nous est maître sur sa pourriture. |
Version du 3 octobre ~ here 2020 à 08:38
Et ce chrétien, qui fut homme de qualité,
Se trouva offusqué du piteux voisinage
Dans sa noble personne et dans sa dignité,
Aussi, avec colère, il me tint ce langage :
« Comment, toi, vilain, sale républicain,
Tu n'as pas de honte de m'approcher ainsi.
Toi, misérable gueux, cent fois crevé de faim ?
Veux tu bien t'en aller te pourrir loin d'ici ? »
« Coquin ? lui répondis-je d'une pâleur extrême,
Sache que maintenant je ne suis plus ton chien.
Pas de coquin, ici ! sinon coquin toi-même ;
Je suis sur mon fumier comme toi sur le tien.
Ici, devant les vers, nous sommes tous égaux,
Tu n'as qu'à regarder ta vilaine ordure.
Ici, pas de maîtres ! non plus de hobereaux.
Chacun de nous est maître sur sa pourriture.