Le cahier manuscrit des poèmes et lettres de Déguignet en 1899-1900
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- | Il s'agit d'un cahier un peu oublié ... des quatrains et des lettres d'accompagnement ... | + | Il s'agit d'un cahier de 59 pages avec une jolie couverture marine, dans lequel Déguignet a recopié ses œuvres poétiques composées en quatrain et les lettres d'accompagnement, et qui a été mis de côté lors de la découverte et publication des 24 autres cahiers de ses mémoires. En voici ci-dessous la transcription presque achevée, laquelle servira peut-être à une édition à venir. |
- | On y découvre un lecteur érudit et toujours attentif à l'actualité littéraire : congrès de Vannes, exposition bretonne ... | + | Avec ces poèmes et commentaires, on découvre un lecteur érudit et toujours attentif à l'actualité culturelle de son temps. Ainsi la première page est une annonce du congrès de Vannes de l'URB (Union Régionaliste de Bretagne) en août 1899 pour le « <i>quatrième anniversaire de la réunion de la Bretagne à la France</i> », le contrat de mariage de la Reine Anne avec Louis XII ayant été signé en 1499. Et les dernières pages évoquent l'exposition bretonne de Paris en 1900, c'est-à-dire le village breton de l'exposition universelle. |
- | Lecteur invétéré, il invective et pastiche les trois poètes contemporains qu'il abhorre le plus, à savoir Anatole Le Braz <ref name="LeBraz">{{PR-LeBraz}}</ref> (« <i>Terre d'Armor</i> » dans « <i>La Chanson de la Bretagne</i> », publiée en 1982), Adolphe Paban <ref name="AdolphePaban">{{PR-AdolphePaban}}</ref> (« <i>Au bord de la mer</i> » en 1894) et Frédéric Le Guyader <ref name="F.LeGuyader">{{PR-F.LeGuyader}}</ref> (« <i>L'Ere bretonne</i> » en 1896). | + | Dans ses quatrains Déguignet pastiche tout d'abord les œuvres des poètes contemporains bretons qu'il abhorre le plus, à savoir Anatole Le Braz <ref name="LeBraz">{{PR-LeBraz}}</ref> (« <i>Terre d'Armor</i> » dans « <i>La Chanson de la Bretagne</i> », publiée en 1982), Adolphe Paban <ref name="AdolphePaban">{{PR-AdolphePaban}}</ref> (« <i>Au bord de la mer</i> » en 1894) et Frédéric Le Guyader <ref name="F.LeGuyader">{{PR-F.LeGuyader}}</ref> (« <i>L'Ere bretonne</i> » en 1896). |
- | ALB est sa tête de turc. Le texte « <i>Terre d'Armor</i> » de Le Braz recopié in extenso, suivi d'un relevé des expressions, puis d'un bout de pastiche et enfin d'un final ... héros mythologique ... | + | Anatole Le Braz, « <i>Pilleur, fripon, voleur, véritable fripouille</i> », est la tête de turc qu'il invective le plus, avec une rage décuplée car il lui avait extorqué une première série de ses cahiers en n'en faisant qu'une publication partielle et tardive. Il s'attaque donc au poème « <i>Terre d'Armor</i> » dont il recopie le texte in extenso, qu'il fait suivre d'un relevé des expressions qu'il trouve grotesque, et ensuite il présente plusieurs poèmes de sa composition où il pastiche allégrement le style et les thèmes de « <i>ce parasite ignoble de la littérature</i> » : |
- | Les autres correspondants de ses poèmes : un propriétaire terrien noble d'une part, et un curé d'autre part ... | + | <tt> |
+ | Cette terre d'Armor n'est point faite en pierre | ||
+ | <br>Comme le dit Le Braz, le chantre de la mort [...] | ||
+ | <br>Alors notre soleil bercé sur les nuages | ||
+ | <br>Riant comme une tourte agitant ses poings d'or | ||
+ | <br>Verrait encor resplendir, sous des hommes plus sages, | ||
+ | <br>Le printemps discret de la terre d'Armor. | ||
+ | </tt> | ||
- | un mélange de Charlie Hebdo et de Canard enchaîné ... caricatures où il force le trait en imitant le texte original, mais aussi en dénonçant les exactions des puissants, qu'ils soient politiques ou ecclésiastiques ... | + | Les deux autres poètes honnis sont Adolphe Paban et Jean-François Le Guyader. Le premier connu pour son poème « <i>Au Stangala</i> » a écrit un recueil intitulé « <i>Au bord de la mer</i> » que Déguignet transforme en : |
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+ | J'allais philosophant sur le bord de la mer, | ||
+ | <br>Dont les eaux se mouraient maintenant dans l'azur, | ||
+ | <br>Respirant les douceurs et les senteurs de l'air, | ||
+ | <br>De l'air renouvelé, doux, embaumé et pur. | ||
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+ | Dans les deux versions, l'originale et la caricature, les héros de la mythologie grecque s'en donnent à cœur joie. Pour le recueil de « <i>L'Ere bretonne</i> » de Guyader ce sont les personnages bibliques qui sont mis en scène. D'autres poèmes sont aussi dressés à d'autres personnages symboliques qui ne sont pas écrivains : son propriétaire terrien noble Malherbe de la Boixière, le curé satanique dénommé Legal. | ||
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+ | Le contenu de ce cahier est un mélange de Charlie Hebdo et de Canard enchaîné, on y trouve des caricatures où il force le trait en imitant le texte original, mais aussi des dénonciation des exactions des puissants, qu'ils soient politiques ou ecclésiastiques, et de la misère : « <i>On pourrait croire que le mot fougère a été mis pour rimer avec misère (2e quatrain). Mais la rime est juste et vraie : j'ai couché pendant six ans sur la fougère, ne voulant pas tendre la main pour avoir de la paille.</i> » | ||
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<big><b>1. Congrès de l'URB</b></big> | <big><b>1. Congrès de l'URB</b></big> | ||
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- | À l'occasion du quatrième anniversaire de la réunion de la Bretagne à la France, 1499, les régionalistes bretons qui demandent la désunion, se proposent de célébrer ce centenaire à Vannes au mois d'Août. À cette occasion un concours de gwerz <ref name="Gwerz">{{BR-Gwerz}}</ref> et de sôn est ouvert entre les bardes des trois dialectes bretons, un beau prix sera décerné &u sôn ou gwerz <ref name="Gwerz">{{BR-Gwerz}}</ref> [...] dans chaque [...], pour ces gwerz <ref name="Gwerz">{{BR-Gwerz}}</ref> et sôn il y [...] un sujet composé et un autre laissé à [...] du barde. Les [...] doivent être adressés pour le dialecte de Vannes à Mr Bouléan à Sainte Anne d'Auray, et pour les dialectes de Léon et de Tréguier au président le fripon Le Braz Anatole à Quimper. | + | À l'occasion du quatrième anniversaire de la réunion de la Bretagne à la France, 1499, les régionalistes bretons qui demandent la désunion, se proposent de célébrer ce centenaire à Vannes au mois d'Août. À cette occasion un concours de gwerz <ref name="Gwerz">{{BR-Gwerz}}</ref> et de sôn est ouvert entre les bardes des trois dialectes bretons, un beau prix sera décerné au sôn ou gwerz <ref name="Gwerz">{{BR-Gwerz}}</ref> [...] dans chaque [...], pour ces gwerz <ref name="Gwerz">{{BR-Gwerz}}</ref> et sôn il y [...] un sujet composé et un autre laissé à [...] du barde. Les [...] doivent être adressés pour le dialecte de Vannes à Mr Bouléan à Sainte Anne d'Auray, et pour les dialectes de Léon et de Tréguier au président le fripon Le Braz Anatole à Quimper. |
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Je rêvais l'autre nuit que la Grecque Atropos <ref name="Atropos">-</ref> | Je rêvais l'autre nuit que la Grecque Atropos <ref name="Atropos">-</ref> | ||
- | <br>De notre Ankou <ref name="Ankou">{{BR-Ankou}}</ref> breton, compagne et aime, | + | <br>De notre Ankou <ref name="Ankou">{{BR-Ankou}}</ref> breton, compagne et amie, |
<br>Était venue chez moi avec ses gros ciseaux | <br>Était venue chez moi avec ses gros ciseaux | ||
<br>Me trancher en riant le filet de la vie. | <br>Me trancher en riant le filet de la vie. | ||
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Ce qui me charme en toi, ô Quimper de Cornouaille | Ce qui me charme en toi, ô Quimper de Cornouaille | ||
<br>Ce n'est pas ton coeur paysan, ni tes airs de cité | <br>Ce n'est pas ton coeur paysan, ni tes airs de cité | ||
- | <br>Ce sont ces bons lurgnes, ces aimables canailles | + | <br>Ce sont ces bons bougres, ces aimables canailles |
<br>Ces farceurs exploiteurs de l'amabilité. | <br>Ces farceurs exploiteurs de l'amabilité. | ||
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<br>Et tes temples immenses, repaires de voleurs | <br>Et tes temples immenses, repaires de voleurs | ||
<br>Tes jésuitières immondes alias séminaires | <br>Tes jésuitières immondes alias séminaires | ||
- | <br>Iù s'exercent en masse de jeunes exploiteurs. | + | <br>Où s'exercent en masse de jeunes exploiteurs. |
<spoiler id="9910" text="Ce qui me charme encore parmi tant de charmes ...">Ce qui me charme encore parmi tant de charmes | <spoiler id="9910" text="Ce qui me charme encore parmi tant de charmes ...">Ce qui me charme encore parmi tant de charmes | ||
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+ | Oui Messieurs, vous représentez la Bretagne à Paris comme les [...] gentlemen qui viennent se promener en automobile représentant l'Angleterre, ou comme la représentent autrefois les comtes et les marquis, ici ayant pu être fiers, fats, et orgueilleux, ne connaissant de la Bretagne que leurs châteaux. <spoiler id="9917" text="Il y a pourtant quelque chose ...">Il y a pourtant quelque chose, d'après ce qu'on m'a dit, dans votre exposition qui représentent un peu la Bretagne des menhirs, des dolmen et des calvaires ...</spoiler> | ||
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Version actuelle
Ce cahier de copies de lettres et poèmes, qui n'a pas été intégré dans l'intégrale des mémoires d'un paysan bas-breton, a fait par contre l'objet en 1999 d'une édition spéciale intitulée « Rimes et révoltes » concoctée par Laurent Quevilly, journaliste et correspondant d'Ouest-France, et Louis Bertholom, qui y ont sélectionné six poèmes, les 6 autres pièces restant à ce jour inédites.
Manuscrit original conservé à la médiathèque de Quimper, qui, dans le cadre du plan de numérisation des documents patrimoniaux, a procédé à leur numérisation et les met à disposition sur son site Internet : http://mediatheques.quimper-bretagne-occidentale.bzh. |
Autres lectures : « Les 24 cahiers manuscrits de la seconde série des mémoires de Jean-Marie Déguignet » ¤ « Les manuscrits de Déguignet, OF-LQ 1984 » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Mémoires d'un Paysan Bas-Breton » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Rimes et Révoltes » ¤ « Espace Déguignet » ¤ « PABAN Adolphe - Au Stang-Ala "au bord de la mer bretonne" » ¤
Présentation
Il s'agit d'un cahier de 59 pages avec une jolie couverture marine, dans lequel Déguignet a recopié ses œuvres poétiques composées en quatrain et les lettres d'accompagnement, et qui a été mis de côté lors de la découverte et publication des 24 autres cahiers de ses mémoires. En voici ci-dessous la transcription presque achevée, laquelle servira peut-être à une édition à venir. Avec ces poèmes et commentaires, on découvre un lecteur érudit et toujours attentif à l'actualité culturelle de son temps. Ainsi la première page est une annonce du congrès de Vannes de l'URB (Union Régionaliste de Bretagne) en août 1899 pour le « quatrième anniversaire de la réunion de la Bretagne à la France », le contrat de mariage de la Reine Anne avec Louis XII ayant été signé en 1499. Et les dernières pages évoquent l'exposition bretonne de Paris en 1900, c'est-à-dire le village breton de l'exposition universelle. Dans ses quatrains Déguignet pastiche tout d'abord les œuvres des poètes contemporains bretons qu'il abhorre le plus, à savoir Anatole Le Braz Anatole Le Braz, « Pilleur, fripon, voleur, véritable fripouille », est la tête de turc qu'il invective le plus, avec une rage décuplée car il lui avait extorqué une première série de ses cahiers en n'en faisant qu'une publication partielle et tardive. Il s'attaque donc au poème « Terre d'Armor » dont il recopie le texte in extenso, qu'il fait suivre d'un relevé des expressions qu'il trouve grotesque, et ensuite il présente plusieurs poèmes de sa composition où il pastiche allégrement le style et les thèmes de « ce parasite ignoble de la littérature » :
Cette terre d'Armor n'est point faite en pierre
Les deux autres poètes honnis sont Adolphe Paban et Jean-François Le Guyader. Le premier connu pour son poème « Au Stangala » a écrit un recueil intitulé « Au bord de la mer » que Déguignet transforme en :
J'allais philosophant sur le bord de la mer,
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Dans les deux versions, l'originale et la caricature, les héros de la mythologie grecque s'en donnent à cœur joie. Pour le recueil de « L'Ere bretonne » de Guyader ce sont les personnages bibliques qui sont mis en scène. D'autres poèmes sont aussi dressés à d'autres personnages symboliques qui ne sont pas écrivains : son propriétaire terrien noble Malherbe de la Boixière, le curé satanique dénommé Legal. Le contenu de ce cahier est un mélange de Charlie Hebdo et de Canard enchaîné, on y trouve des caricatures où il force le trait en imitant le texte original, mais aussi des dénonciation des exactions des puissants, qu'ils soient politiques ou ecclésiastiques, et de la misère : « On pourrait croire que le mot fougère a été mis pour rimer avec misère (2e quatrain). Mais la rime est juste et vraie : j'ai couché pendant six ans sur la fougère, ne voulant pas tendre la main pour avoir de la paille. » |
Fac-similes et table des matières
Cahier CLP1899-1900 : Accès au cahier
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Transcriptions
Les textes transcrits ci-dessous contiennent des paragraphes ( § ) non déployés. Vous pouvez les afficher en un seul clic : § Tout montrer/cacher
1. Congrès de l'URB
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7. Poème "À Monsieur Malherbe de la Boixière"
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Annnotations
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- Anatole Le Braz (1859-1926) est né a Saint-Servais (Côtes-d'Armor). Il a écrit beaucoup d'ouvrages sur les traditions en Bretagne. Collecteur infatigable de contes, chansons et légendes populaires, il est considéré, avec Théodore Hersart de la Villemarqué. comme un des piliers du renouveau de la culture traditionnelle et populaire en Bretagne. Son œuvre la plus connue, éditée en 1893, est « La Légende de la mort en Basse-Bretagne ». Il a contribué à faire connaître les mémoires de Jean-Déguignet en publiant ses premiers cahiers en 1905 dans la Revue de Paris. [Ref.↑]
- Adolphe Paban (1839-19..) est un poète français, auteur de Poésies (1859-1862), Mes tablettes (1866), Au bord de la mer bretonne : alouettes et goélands (1894), Les Roses de Kerné (1899). Il fut aussi régisseur puis conservateur du musée de Keriolet à Beuzec-Conq, journaliste et rédacteur en chef du journal républicain Le Finistère, correspondant du Figaro et du Clocher breton de Lorient, et fondateur-directeur de la Revue de la province. [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2]
- Frédéric Le Guyader (1847-1926), originaire de Brasparts, est un poète et dramaturge breton. Membre de la Société Archéologique du Finistère, il est bibliothécaire de la ville de Quimper. Il publie notamment « La reine Anne », « L'ère bretonne », « La Chanson du cidre » et « Quimper théâtre ». [Ref.↑ 3,0 3,1]
- Gwerz, au pluriel gwerzioù : « ballade, complainte », chant breton racontant une histoire, depuis l'anecdote jusqu'à l'épopée historique ou mythologique. Proches des ballades ou des complaintes, les gwerzioù illustrent des histoires majoritairement tragiques ou tristes. Ces chants populaires en langue bretonne se sont transmis oralement dans toute la Basse-Bretagne jusqu'au XXe siècle. [Terme BR] [Lexique BR] [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2]
- Atropos : l'une des trois Parques de la mythologie qui coupait le fil de la vie. [Ref.↑ 5,0 5,1]
- Mallozh gast : littéralement putain de malédiction. [Ref.↑]
- Ernest Renan, 1823-1892, auteur né à Tréguier, rationaliste, il développa des théories audacieuses sur les origines du christianisme. [Ref.↑]
- Oint : serait-ce en référence à l’onction liturgique : l’oint du Seigneur Jésus-Christ ? [Ref.↑]
- Edouard Drumont, 1844-1917, homme politique et journaliste antisémite. [Ref.↑]
- Dante Alighieri, 1265-1321, poète florentin. [Ref.↑]
- Sic transit gloria mundi : « Ainsi passe la gloire du monde ». [Ref.↑]
- Basile de Césarée (329-379), appelé également Basile le Grand est l'un des principaux Pères de l'Église. [Ref.↑]
- Ignace de Loyola (1491-1556) est un prêtre et théologien basque-espagnol, fondateur et premier Supérieur général de la Compagnie de Jésus. À la tête des jésuites, il devint un ardent promoteur de la réforme tridentine, aussi appelée Contre-Réforme. [Ref.↑]
- Yahvé : nom biblique de Dieu. Moloch : dieu des Ammonites, rivaux des Juifs. Zeus : nom grec de Jupiter. Odin : dieu de la mythologie scandinave. [Ref.↑]
- Grallon ou Gradlon est un roi légendaire de la ville d'Is qui aurait été engloutie par les flots. [Ref.↑]
- Le Finistère : journal politique républicain fondé en 1872 par Louis Hémon, bi-hebdomadaire, puis hebdomadaire avec quelques articles en breton. Louis Hémon est un homme politique français né le 21 février 1844 à Quimper (Finistère) et décédé le 4 mars 1914 à Paris. Fils d'un professeur du collège de Quimper, il devient avocat et se lance dans la politique. Battu aux élections de 1871, il est élu député républicain du Finistère, dans l'arrondissement de Quimper, en 1876. Il est constamment réélu, sauf en 1885, où le scrutin de liste lui est fatal, la liste républicaine n'ayant eu aucun élu dans le Finistère. En 1912, il est élu sénateur et meurt en fonctions en 1914. [Ref.↑ 16,0 16,1]
- Likes : école catholique quimpéroise. [Ref.↑]
- Phébé ou Phoébé : surnom d'Artenis assimilées à la Lune. [Ref.↑]
- Hélios : dieu du soleil et de la lumière. [Ref.↑]
- Malherbe de la Boixière : noble propriétaire de la ferme de Toulven en Ergué-Armel, qu'exploita pendant 15 ans Déguignet avant d'en être chassé. [Ref.↑]
- Ankou, Ankoù, sm. : bretonnisme, l'Ankou, traduit du breton « an Ankoù », est le serviteur de la mort en Basse-Bretagne ; son rôle est de récupérer dans sa charrette grinçante (karr / karrik an Ankoù) les âmes des défunts récents. On le représente comme un squelette revêtu d'un linceul, ou un homme grand et très maigre, les cheveux longs et blancs, la figure cachée par un large feutre et tenant à la main une faux qui diffère des faux ordinaires, en ce qu'elle a le tranchant tourné en dehors. L'Ankoù est parfois — à tort — confondu avec le diable, très présent par ailleurs dans la mythologie bretonne. Anatole Le Bras a popularisé l'Ankoù par la publication de sa "Légende de la Mort". Le mot est masculin en breton ; selon Dom Le Pelletier il serait à l'origine le pluriel de « anken » qui désigne l'angoisse, la peine. Arzel Even (revue Ogam, 1950-53) propose une autre étymologie : « nk » représente l'état réduit de la racine « nek » (périr) (nekros en grec, et nec, necare en latin). [Terme BR] [Lexique BR] [Ref.↑]
- Coblenz ou Koblentz : lieu de ralliement des émigrés français en 1792. [Ref.↑]
- Dorien : de la Doride, ancienne région de la Grêce centrale et de la côte sud-ouest de l'Asie Mineure. [Ref.↑]
- Penn-bazh, sf : bâton de marche qui servait d'arme à l'occasion. Littéralement bout de bâton, désigne le gourdin, à la fois utilitaire, défensif et décoratif qui ne quittait jamais les paysans cornouaillais dans leurs déplacements au 19e siècle. Taillé dans le buis, il présentait à l'une des extrémités un gros nœud de bois garni de clous et à l'autre bout, une lanière permettant de le faire tourner. [Terme BR] [Lexique BR] [Ref.↑]
- François Coppée (1842-1908) fut le poète populaire et sentimental de Paris et de ses faubourgs, des tableaux de rue intimistes du monde des humbles. Poète de la tristesse à la vue des oiseaux qui meurent en hiver (La Mort des oiseaux), du souvenir d'une première rencontre amoureuse (« Septembre, au ciel léger »), de la nostalgie d'une autre existence (« Je suis un pâle enfant du vieux Paris ») ou de la beauté du crépuscule (« Le crépuscule est triste et doux »), il rencontra un grand succès populaire. [Ref.↑]
Thème de l'article : Ecrits de Jean-Marie Déguignet Date de création : Septembre 2020 Dernière modification : 9.10.2020 Avancement : [Développé] |