1790-1804 - Les campagnes militaires du capitaine Guillaume-François Le Guay
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Les vendéens sont arrivés en fait devant Granville le 14 novembre, après une halte à Fougères. La ville était défendue par 5 500 hommes commandés par les généraux Peyre et Vachot, et Lecarpentier, représentant du peuple. | Les vendéens sont arrivés en fait devant Granville le 14 novembre, après une halte à Fougères. La ville était défendue par 5 500 hommes commandés par les généraux Peyre et Vachot, et Lecarpentier, représentant du peuple. | ||
- | Dans son brevet de capitaine, on lit que Guillaume Le Guay commet un acte de bravoure : « <i>A enlevé un guidon à l'avant garde de l'armée Royaliste composée de cavalerie, il était à cette époque adjoint au général Vachot.</i> ». Le guidon en question est tout simplement le drapeau | + | Dans son brevet de capitaine, on lit que Guillaume Le Guay commet un acte de bravoure : « <i>A enlevé un guidon à l'avant garde de l'armée Royaliste composée de cavalerie, il était à cette époque adjoint au général Vachot.</i> ». |
- | étendard des compagnies de gendarmerie ou de cavalerie lourde dans les armées de l'Ancien Régime. Réussit-il cet exploit lors des assauts de la cavalerie ennemie, pendant la retraite des vendéens, ou alors pendant une autre échauffourée entre les deux armées ? | + | |
+ | Le guidon en question est tout simplement le drapeau | ||
+ | étendard des compagnies de gendarmerie ou de cavalerie lourde dans les armées de l'Ancien Régime. Réussit-il cet exploit lors des assauts de la cavalerie ennemie, pendant la retraite des vendéens, ou alors pendant une autre échauffourée entre les deux armées ? | ||
<u><big>1796 : Capitaine à la 81e demi-brigade à Quimper</big></u> | <u><big>1796 : Capitaine à la 81e demi-brigade à Quimper</big></u> | ||
- | Après le siège de Granville, le 9e bataillon de la Manche intègre la 12e demi-brigade, qui fusionne ensuite dans la 81e demi brigade (nom préféré à régiments qui avait une connotation "Ancien régime"). Guillaume Le Guay et son compatriote Bonté sont également affectés dans ses nouveaux régiments. | + | Après le siège de Granville, le 9e bataillon de la Manche intègre la 12e demi-brigade, qui fusionne ensuite dans la 81e demi brigade (nom préféré à régiments qui avait une connotation "Ancien régime"). Guillaume Le Guay et son compatriote Bonté, monté en grade, sont également affectés dans ces nouveaux régiments. |
- | <u><big>1798 : Prisonnier lors de l'expédition d'Irlande</big></u> | + | Bonté et ses hommes s'étant distingué lors des combats contre les anglais et chouans qui ont débarqué à Quiberon pendant l'été 1795, il est vraisemblable que Guillaume Le Guay a également été impliqué. |
- | Cf artiille détaillé : {{Tpg |1798 - Expédition d'Irlande et libération du capitaine Guillaume François Leguay}} | + | Après des campagnes dans la région de la Loire, la nouvelle 81e demi-brigade est cantonnée en 1796 à Quimper, avec une double responsabilité : surveiller les côtes de Concarneau à Lesneven et assurer la police à l'intérieur des terres, c'est à dire faire la chasse aux déserteurs et aux chouans, sécuriser les routes, surveiller les prêtres réfractaires, convoyer les prisonniers ... |
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+ | Le 1er frimaire de l'an 5, c'est-à-dire le 21 novembre 1796, il est nommé « <i>Capitaine de la 2e compagnie du 1er bataillon de la 81e demi brigade par l'effet de l'embrigadement</i> ». | ||
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+ | <u><big>1798 : Prisonnier lors de l'expédition d'Irlande</big></u> | ||
+ | Cf article détaillé : {{Tpg |1798 - Expédition d'Irlande et libération du capitaine Guillaume François Leguay}} | ||
<u><big>1799-1804 : Capitaine des grenadiers à Quimper</big></u> | <u><big>1799-1804 : Capitaine des grenadiers à Quimper</big></u> |
Version du 23 mai ~ mae 2015 à 12:27
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Les documents d'un dossier conservé au SHAT (Service Historique de l'Armée de Terre) à Vincennes retraçant une carrière militaire exceptionnelle d'un jeune normand qui viendra ensuite au chateau du Cleuyou en Ergué-Gabéric. Merci à Michel Le Guay pour nous avoir fait connaître ces documents relatifs à son ancêtre, et également cet article instructif « Vent de Galerne : un Lorrain dans la tourmente révolutionnaire bretonne » écrit par Roger Tanguy dans la revue « Le Lien » (ex. 133, mars 2015) du C.G.F. ( Centre Généalogique du Finistère). |
Autres lectures : « 1798 - Expédition d'Irlande et libération du capitaine Guillaume François Leguay » ¤ « Archives du Cleuyou » ¤ « Les Le Guay (1841-1917), chatelains du Cleuyou au 19e siècle » ¤
1 Présentation
Examinons les différentes affectations et faits d'armes de ce jeune normand, fils d'aubergiste de la commune Tessy-sur-Vire en plein bocage normand. 1790-1792 : Garde Nationale de ParisDès septembre 1790 il quitte sa Normandie natale pour rejoindre Paris où il entre « volontairement, à l'âge de 16 ans, dans la Garde nationale soldée de Paris ». La Garde nationale est une milice citoyenne française destinée au maintien de l'ordre et à la sécurité intérieure. La première Garde nationale créée est celle de Paris, le 14 juillet 1789. Craignant un débordement populaire, la municipalité de Paris crée une garde parisienne et des volontaires issus des couches les plus aisées de la société y adhèrent spontanément. Le fait de voter en 1790 l'attribution de soldes permet à des volontaires moins aisés comme Guillaume Le Guay de s'enrôler. Une autre caractéristique de la Garde nationale était l'élection au scrutin secret des capitaines, lieutenants et sous-lieutenants. Cette pratique se poursuivra au sein des premiers bataillons de volontaires de l'Armée révolutionnaire (cf. ci-après l'élection de Guillaume Le Guay comme capitaine). 1792-1793 : Gendarmerie Nationale de Coutances En septembre 1792 il revient au pays pour intégrer le nouveau corps de la Gendarmerie nationale, à Coutances (38 km de Tessy) : « gendarme à la résidence de cette ville ». La maréchaussée royale était responsable du maintien de l'ordre dans le royaume de France sous l'Ancien Régime, et est remplacée en 1790 par la gendarmerie nationale. Contrairement aux Gardes nationaux des principales villes française, la gendarmerie nationale est chargée essentiellement de la police des campagnes. 1793 : Capitaine élu au 9e Bataillon de la Manche Le 11 septembre 1793 Guillaume Le Guay est élu capitaine au 9e bataillon de la Manche : « Le président a proclamé le citoyen Leguay capitaine ayant réuni la majorité absolue des suffrages. ». Le vote se déroule dans l'église du séminaire de Coutances et 87 soldats du tout nouveau bataillon sont appelés à déposer un bulletin secret. Le résultat proclamé est de 39 pour le citoyen Lamy et de 48 voix pour Guillaume Leguay : « un citoyen duquel ils connaissent les vertus civiques et les talents de militaires ». Le chef du 9e bataillon de la Manche, nouvellement créé, était le Coutançois Michel-Louis-Joseph Bonté, qu'il suivra dans sa carrière : « la bonne intelligence a établi l'amitié et même l'intimité entre les deux compatriotes, Bonté et Leguay ». |
1793 : Blessé au siège de Granville En fin d'année 1793, on le trouve défendant la ville de Grandville contre les assaillants chouans. Le 5 novembre, il est même « blessé à la jambe gauche au siège de Granville le 15 brumaire an 2 ». Mais peut-être faudrait-il lire le 25 brumaire ou 15 novembre. Les vendéens sont arrivés en fait devant Granville le 14 novembre, après une halte à Fougères. La ville était défendue par 5 500 hommes commandés par les généraux Peyre et Vachot, et Lecarpentier, représentant du peuple. Dans son brevet de capitaine, on lit que Guillaume Le Guay commet un acte de bravoure : « A enlevé un guidon à l'avant garde de l'armée Royaliste composée de cavalerie, il était à cette époque adjoint au général Vachot. ». Le guidon en question est tout simplement le drapeau étendard des compagnies de gendarmerie ou de cavalerie lourde dans les armées de l'Ancien Régime. Réussit-il cet exploit lors des assauts de la cavalerie ennemie, pendant la retraite des vendéens, ou alors pendant une autre échauffourée entre les deux armées ? 1796 : Capitaine à la 81e demi-brigade à Quimper Après le siège de Granville, le 9e bataillon de la Manche intègre la 12e demi-brigade, qui fusionne ensuite dans la 81e demi brigade (nom préféré à régiments qui avait une connotation "Ancien régime"). Guillaume Le Guay et son compatriote Bonté, monté en grade, sont également affectés dans ces nouveaux régiments. Bonté et ses hommes s'étant distingué lors des combats contre les anglais et chouans qui ont débarqué à Quiberon pendant l'été 1795, il est vraisemblable que Guillaume Le Guay a également été impliqué. Après des campagnes dans la région de la Loire, la nouvelle 81e demi-brigade est cantonnée en 1796 à Quimper, avec une double responsabilité : surveiller les côtes de Concarneau à Lesneven et assurer la police à l'intérieur des terres, c'est à dire faire la chasse aux déserteurs et aux chouans, sécuriser les routes, surveiller les prêtres réfractaires, convoyer les prisonniers ... Le 1er frimaire de l'an 5, c'est-à-dire le 21 novembre 1796, il est nommé « Capitaine de la 2e compagnie du 1er bataillon de la 81e demi brigade par l'effet de l'embrigadement ». 1798 : Prisonnier lors de l'expédition d'Irlande Cf article détaillé : « 1798 - Expédition d'Irlande et libération du capitaine Guillaume François Leguay » ¤ 1799-1804 : Capitaine des grenadiers à Quimper |
2 Transcriptions
1. Relevé de service
4. Mémoire pour le brevet de capitaine
4 bis. Extrait du procès verbal de nomination
5. Lettre de Leguai (début)
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5 bis. Brevet de capitaine
7. Lettre de démission (extrait)
14. Lettre de Leguai (extrait)
16. Nomination de capitaine
17. Certificat d'affectation
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3 Originaux
Lieu de conservation :
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Usage, droit d'image :
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Documents en accès protégé | |||||
4 Annotations
- Sur ses papiers militaires il est réputé être né le 14 avril 1774. Mais sur le registre d'actes de baptême et sur la copie certifié du 27 thermidor de l'an 1, la date le 11 avril 1773 : « Le lundy douze avril 1773 Guillaume François Le Guay né d’hier du légitime mariage de Louis Le Guay aubergiste et de Magdelaine Le Fillastre a été nommé par Guillaume Louis marchand de la paroisse de Domjean assisté de Jeanne Demortreux son épouze et baptisé par nous curé soubsigné avec le parein, la mareine ne scachant signer. G. Louis N. T. Hurel ». Acte de baptème : « Image:ActeBaptème1773.jpg ». Certificat : « Image:Certificat27thermidor1Naissance1773.jpg ». [Ref.↑ 1,0 1,1]
Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens Date de création : mai 2015 Dernière modification : 23.05.2015 Avancement : [Développé] |