WELD Charles Richard - A Vacation in Brittany - GrandTerrier

WELD Charles Richard - A Vacation in Brittany

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The long procession had now made the prescribed rounds; the banners were restored to their resting places, the relics carefully placed in the shrine over the high altar, the last blessing was said, and the multitude were let loose to run up a fresh score of sins. The long procession had now made the prescribed rounds; the banners were restored to their resting places, the relics carefully placed in the shrine over the high altar, the last blessing was said, and the multitude were let loose to run up a fresh score of sins.
-Strolling through the scene, my attention was attracted by a crowd round a half-ruined house. Wedging my way to the entrance, I saw a man standing in the middle of a room armed with a formidable pair of scissors, with which he was clipping the hair from a girl's head with a rapidity and dexterity bespeaking long practice. For not only was the operaImage performed with almost bewildering quickness, but when the girl was liberated her head assumed the appearance of having been shaved. There was great laughing among the peasants as she emerged from the house, leaving the long tresses in the hands of the hair-merchant, who, after combing them carefully, wound them up in a wreath and placed them in a basket already nearly half-full of hair. For, as I heard, he had been driving a highly profitable trade all the day; and girls were still coming in willing, and in some cases apparently eager, to exchange their fine chevelure's—which would have been the glory of girls anywhere but in Brittany—for three poor little handkerchiefs of gaudy hues, scarcely worth a dozen sous! This terrible mutilation of one of woman's most beautiful gifts distressed me considerably at first; but when I beheld the perfect indifference of the girls to the loss of their hair, and remembered how studiously they conceal their tresses, my feelings underwent a change, and I looked at length upon the wholesale cropping as rather amusing than otherwise.+Strolling through the scene, my attention was attracted by a crowd round a half-ruined house. Wedging my way to the entrance, I saw a man standing in the middle of a room armed with a formidable pair of scissors, with which he was clipping the hair from a girl's head with a rapidity and dexterity bespeaking long practice. For not only was the operation performed with almost bewildering quickness, but when the girl was liberated her head assumed the appearance of having been shaved. There was great laughing among the peasants as she emerged from the house, leaving the long tresses in the hands of the hair-merchant, who, after combing them carefully, wound them up in a wreath and placed them in a basket already nearly half-full of hair. For, as I heard, he had been driving a highly profitable trade all the day; and girls were still coming in willing, and in some cases apparently eager, to exchange their fine chevelure's—which would have been the glory of girls anywhere but in Brittany—for three poor little handkerchiefs of gaudy hues, scarcely worth a dozen sous! This terrible mutilation of one of woman's most beautiful gifts distressed me considerably at first; but when I beheld the perfect indifference of the girls to the loss of their hair, and remembered how studiously they conceal their tresses, my feelings underwent a change, and I looked at length upon the wholesale cropping as rather amusing than otherwise.
Great was the apparent disappointment of girls whose tresses, although seemingly abundant and fine, did not come up to the hair-merchant's standard; but the fellow had so abundant a market that he was only disposed to buy when the goods were particularly choice. His profits too must have been great, as the average price of a good head of hair, when cleaned, is eleven shillings. Great was the apparent disappointment of girls whose tresses, although seemingly abundant and fine, did not come up to the hair-merchant's standard; but the fellow had so abundant a market that he was only disposed to buy when the goods were particularly choice. His profits too must have been great, as the average price of a good head of hair, when cleaned, is eleven shillings.
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Mais l'intérieur de l'église n'était pas le seul lieu sacré du point de vue des paysans. A l'extérieur, de nombreux groupes, les hommes la tête nue, processionnaient lentement autour de l'édifice, disant des prières et leurs chapelets tout an marchant ; alors que d'autres, en majorité des femmes, tournaient autour de la chapelle en progressant lentement sur les genoux, - humiliation bien sûr mais avec la promesse d'être exaucées. Le Calvaire aussi a ses admirateurs, bien qu'il faille vous révéler qu'un kiosque à tabac installé à proximité y soit pour quelque chose. Vraiment rien n'est plus curieux que cette scène hétéroclite et ce mélange de dévotion apparente et de réjouissances positives. Quand les prières sont finies, les rafraîchissements démarrent et, la journée ne venant que de commencer, de nombreux hommes sont dans un état désespérant d'ivrognerie à l'horizontale. Un de ces paysans est observé par une bande de jeunes hommes à l’affût évident de divertissements ; un tas de pierres à proximité appelait à des sottises. En en tour de main ses <i>bragoù</i> <ref name="Bragoubraz">{{BR-Bragoubraz}}</ref> (braies, pantalon) en furent remplies ; ensuite le rustre complètement ivre se réveillant, ils le forcèrent en criant à se lever. Ses multiples tentatives furent vaines ! car à peine il se mettait sur ses jambes, lesté comme il l'était, il se retrouvait de suite par terre, et d'autres tentatives sans plus de résultats, et il fut ridiculisé à l'extrême, quand, se rendant compte que le poids était la cause de ses chutes, il dut vider ses larges <i>bragous</i> <ref name="Bragoubraz">{{BR-Bragoubraz}}</ref> de leur contenu pierreux. Mais l'intérieur de l'église n'était pas le seul lieu sacré du point de vue des paysans. A l'extérieur, de nombreux groupes, les hommes la tête nue, processionnaient lentement autour de l'édifice, disant des prières et leurs chapelets tout an marchant ; alors que d'autres, en majorité des femmes, tournaient autour de la chapelle en progressant lentement sur les genoux, - humiliation bien sûr mais avec la promesse d'être exaucées. Le Calvaire aussi a ses admirateurs, bien qu'il faille vous révéler qu'un kiosque à tabac installé à proximité y soit pour quelque chose. Vraiment rien n'est plus curieux que cette scène hétéroclite et ce mélange de dévotion apparente et de réjouissances positives. Quand les prières sont finies, les rafraîchissements démarrent et, la journée ne venant que de commencer, de nombreux hommes sont dans un état désespérant d'ivrognerie à l'horizontale. Un de ces paysans est observé par une bande de jeunes hommes à l’affût évident de divertissements ; un tas de pierres à proximité appelait à des sottises. En en tour de main ses <i>bragoù</i> <ref name="Bragoubraz">{{BR-Bragoubraz}}</ref> (braies, pantalon) en furent remplies ; ensuite le rustre complètement ivre se réveillant, ils le forcèrent en criant à se lever. Ses multiples tentatives furent vaines ! car à peine il se mettait sur ses jambes, lesté comme il l'était, il se retrouvait de suite par terre, et d'autres tentatives sans plus de résultats, et il fut ridiculisé à l'extrême, quand, se rendant compte que le poids était la cause de ses chutes, il dut vider ses larges <i>bragous</i> <ref name="Bragoubraz">{{BR-Bragoubraz}}</ref> de leur contenu pierreux.
-Un peu avant trois heures un mouvement global s'organisa à destination de la chapelle, qui tout d'un coupfut pleine à craquer. C'était la préparation de la grande manifestation du jour, la procession des reliques. Les chants religieux, plus sonores que mélodieux, y étaient entonnés par les paysans excités, et répétés par ceux se trouvant à l'extérieur. L'ordre de la procession fut organisé, et à trois heures précises le pèlerins sortirent de l'église. Ils étaient précédés d'une douzaine de prêtres sans couvre-chefs, portant des aubes et tenant leurs bréviaires d'où ils lisaient des fragments de prières en latin : ils étaient suivis par deux cents paysans, aussi tête nue, portant étendards et bannières, celles représentant St Kerdévot et ses miracles précédant le reste ; ensuite venaient six jeunes filles, vêtues de robes blanches, rubans et fleurs, et portant une sorte de cadre en velours satiné : au centre, sur un coussin, reposaient les reliques du Saint et une image de la Vierge éternelle. La procession se terminaient par des groupes de paysans portant des cierges. Trois fois, chantant à voix déployée ils tournèrent autour de la chapelle, passant entre les rangs serrés des spectateurs qui tombaient à genoux quand les reliques passaient devant eux, et ensuite la procession s'engagea autour du placître autour de l'alignement des tentes. C'était curieux l'effet que provoquait la vue des reliques sacrées sur les paysans, qui étaient, pour reprendre le phrasé populaire de Jack, "saoul à moitié sous la mer" : un instant auparavant ils étaient immergés dans la foule, mais car le chant pieux arrive à leurs oreilles et que la procession se rapproche, l'adoration religieuse devenait la priorité ; leur démarche devenait plus assurée, et soulevant leurs grands chapeaux, ils se figèrent dans une expression ahurie devant la manifestation, mais, une fois les reliques passées, ils reprirent leurs agapes bruyantes.+Un peu avant trois heures un mouvement global s'organisa à destination de la chapelle, qui d'un coup fut pleine à craquer. C'était la préparation de la grande manifestation du jour, la procession des reliques. Les chants religieux, plus sonores que mélodieux, y étaient entonnés par les paysans excités, et répétés par ceux se trouvant à l'extérieur. L'ordre de la procession fut organisé, et à trois heures précises le pèlerins sortirent de l'église. Ils étaient précédés d'une douzaine de prêtres sans couvre-chefs, portant des aubes et tenant leurs bréviaires d'où ils lisaient des fragments de prières en latin : ils étaient suivis par deux cents paysans, aussi tête nue, portant étendards et bannières, celles représentant St Kerdévot et ses miracles précédant le reste ; ensuite venaient six jeunes filles, vêtues de robes blanches, rubans et fleurs, et portant une sorte de cadre en velours satiné : au centre, sur un coussin, reposaient les reliques du Saint et une image de la Vierge éternelle. La procession se terminaient par des groupes de paysans portant des cierges. Trois fois, chantant à voix déployée ils tournèrent autour de la chapelle, passant entre les rangs serrés des spectateurs qui tombaient à genoux quand les reliques passaient devant eux, et ensuite la procession s'engagea autour du placître autour de l'alignement des tentes. C'était curieux l'effet que provoquait la vue des reliques sacrées sur les paysans, qui étaient, pour reprendre le phrasé populaire de Jack, "saoul à moitié sous la mer" : un instant auparavant ils étaient immergés dans la foule, mais car le chant pieux arrive à leurs oreilles et que la procession se rapproche, l'adoration religieuse devenait la priorité ; leur démarche devenait plus assurée, et soulevant leurs grands chapeaux, ils se figèrent dans une expression ahurie devant la manifestation, mais, une fois les reliques passées, ils reprirent leurs agapes bruyantes.
-Les Bretons ont, dit-on, cinq qualités et trois défauts ; les qualités étant — l'amour de leur pays, l'obéissance à la volonté divine, la loyauté, la persévérance et l'hospitalité ; et leurs vices , — l'avarice, le mépris des femmes, et l'alcollisme. En observant le Pardon de Kerdévot, je dirais que les Bretons sont surtout caractérisés par le dernier de ces défauts ; le Cognac ou Brandy est bien plus consommé que le cidre, et de plus ldes tonneaux entiers d'alcool fort disposés devant chaque stand, d'autres, transportés par des chevaux, arrivaient continuellement sur le site. Pour ce qui concerne l'avant-dernier vice, je dois avouer que les Bretons ne manifestaient pas de mépris vis-à-vis des femmes qui honoraient le pardon de leur présence ; parmi les jeunes hommes Cupidon était plus apprécié que Bacchus, et ce n'était pas rare qu'une rangée de types bien habillés fasse les <i>yeux doux</i> à des filles appréciant évidemment leurs attentions, et d'autres types montraient une toute nature moins raffinée. +Les Bretons ont, dit-on, cinq qualités et trois défauts ; les qualités étant — l'amour de leur pays, l'obéissance à la volonté divine, la loyauté, la persévérance et l'hospitalité ; et leurs vices , — l'avarice, le mépris des femmes, et l'alcoolisme. En observant le Pardon de Kerdévot, je dirais que les Bretons sont surtout caractérisés par le dernier de ces défauts ; le Cognac ou Brandy est bien plus consommé que le cidre, et de plus ldes tonneaux entiers d'alcool fort disposés devant chaque stand, d'autres, transportés par des chevaux, arrivaient continuellement sur le site. Pour ce qui concerne l'avant-dernier vice, je dois avouer que les Bretons ne manifestaient pas de mépris vis-à-vis des femmes qui honoraient le pardon de leur présence ; parmi les jeunes hommes Cupidon était plus apprécié que Bacchus, et ce n'était pas rare qu'une rangée de types bien habillés fasse les <i>yeux doux</i> à des filles appréciant évidemment leurs attentions, et d'autres types montraient une toute nature moins raffinée.
Ces Pardons bretons sont les lieux de Cupidon par excellence, et être empêchée d'y assister est la pire des punitions qui puisse arriver à une fille. Une fois mariée, la situation est différente, et alors son seigneur et maître est réputé être méritant s'il manifeste du mépris pour le sexe faible. Une chanson bretonne, chantée par des chanteuses paysannes, fait une discrète allusion aux plaisirs de jeunes filles et aux malheurs des femmes mariées : — " Adieu ! adieu, chers amis de mon enfance ! J'ai jeté mon passé par dessus bord, j'ai échangé une vie de joie contre une vie de douleurs. Malheurs et regrets m'attendent : je ne suis plus qu'une servante, car je suis mariée. Donc hâtez-vous, vous qui êtres libres, d'aller aux Pardons, et appréciez la vie comme vous l'entendez ! Adieu ! chers amis de ma jeunesse, adieu !" Ces Pardons bretons sont les lieux de Cupidon par excellence, et être empêchée d'y assister est la pire des punitions qui puisse arriver à une fille. Une fois mariée, la situation est différente, et alors son seigneur et maître est réputé être méritant s'il manifeste du mépris pour le sexe faible. Une chanson bretonne, chantée par des chanteuses paysannes, fait une discrète allusion aux plaisirs de jeunes filles et aux malheurs des femmes mariées : — " Adieu ! adieu, chers amis de mon enfance ! J'ai jeté mon passé par dessus bord, j'ai échangé une vie de joie contre une vie de douleurs. Malheurs et regrets m'attendent : je ne suis plus qu'une servante, car je suis mariée. Donc hâtez-vous, vous qui êtres libres, d'aller aux Pardons, et appréciez la vie comme vous l'entendez ! Adieu ! chers amis de ma jeunesse, adieu !"
-L'attirance des Pardons, qui sont dotés d'autres attractions que celle de la religion, a été illustrée par une terrible catastrophe qui a eu lieu le dimanche précédant le Pardon de St Kerdévot, car ce jour-là un autre Pardon était organisé à Bénodet situé à 30 km au sud de Quimper. Trente jeunes gens de cette ville, ayant planifié d'aller au Pardon, profitèrent de l'absence d'un quidam en prenant son bateau qui était attaché à une chaîne pour raison de non étanchéité. Sur cette frêle embarcation le groupe, <small>"Youth at the helm, and pleasure at the prow,"</small> entama son expédition malheureuse. À la moitié de leur traversée l'embarcation prit rapidement l'eau. La présence d'esprit et un peu de calme auraient sauvé ces aventureux malchanceux ; mais les cris s'enchaînèrent, et leur panique accéléra leur naufrage. Le bateau coula à pic, et seulement six d'entre eux réussirent à rejoindre la rive, les autres périrent ; et après que les corps furent découverts à l'occasion de plusieurs marées successives, la grosse cloche de la cathédrale de Quimper sonna pendant plusieurs jours de son horrible timbre funèbre.+L'attirance des Pardons, qui sont dotés d'autres attractions que celle de la religion, a été illustrée par une terrible catastrophe qui a eu lieu le dimanche précédant le Pardon de St Kerdévot, car ce jour-là un autre Pardon était organisé à Bénodet situé à 30 km au sud de Quimper. Trente jeunes gens de cette ville, ayant planifié d'aller au Pardon, profitèrent de l'absence d'un quidam en prenant son bateau qui était attaché à une chaîne pour raison de non étanchéité. Sur cette frêle embarcation le groupe, <small>"Jeunesse à la barre et plaisir à la proue"</small> entama son expédition malheureuse. À la moitié de leur traversée l'embarcation prit rapidement l'eau. La présence d'esprit et un peu de calme auraient sauvé ces aventureux malchanceux ; mais les cris s'enchaînèrent, et leur panique accéléra leur naufrage. Le bateau coula à pic, et seulement six d'entre eux réussirent à rejoindre la rive, les autres périrent ; et après que les corps furent découverts à l'occasion de plusieurs marées successives, la grosse cloche de la cathédrale de Quimper sonna pendant plusieurs jours de son horrible timbre funèbre.
-<u>The long procession had now made the prescribed rounds; the banners were restored to their resting places, the relics carefully placed in the shrine over the high altar, the last blessing was said, and the multitude were let loose to run up a fresh score of sins.+La longue procession avait fait son tour réglementaire ; les barrières furent rangées à leurs places, les reliques mises dans le reliquaire au-dessus du grand autel, les dernières bénédictions furent dites, et les nombreux pèlerins furent autorisés à confesser leurs pêchés.
-Strolling through the scene, my attention was attracted by a crowd round a half-ruined house. Wedging my way to the entrance, I saw a man standing in the middle of a room armed with a formidable pair of scissors, with which he was clipping the hair from a girl's head with a rapidity and dexterity bespeaking long practice. For not only was the operaImage performed with almost bewildering quickness, but when the girl was liberated her head assumed the appearance of having been shaved. There was great laughing among the peasants as she emerged from the house, leaving the long tresses in the hands of the hair-merchant, who, after combing them carefully, wound them up in a wreath and placed them in a basket already nearly half-full of hair. For, as I heard, he had been driving a highly profitable trade all the day; and girls were still coming in willing, and in some cases apparently eager, to exchange their fine chevelure's—which would have been the glory of girls anywhere but in Brittany—for three poor little handkerchiefs of gaudy hues, scarcely worth a dozen sous! This terrible mutilation of one of woman's most beautiful gifts distressed me considerably at first; but when I beheld the perfect indifference of the girls to the loss of their hair, and remembered how studiously they conceal their tresses, my feelings underwent a change, and I looked at length upon the wholesale cropping as rather amusing than otherwise.+Déambulant, mon attention est attirée par une foule autour d'une bâtisse en ruines. Me faufilant jusqu'à l'entrée, je vis un homme se tenant au milieu de la pièce armé d'une formidable paire de ciseaux, avec lesquels il coupait les cheveux d'une jeune fille avec une vitesse qui dénotait d'une longue pratique. <u>For not only was the operation performed with almost bewildering quickness, but when the girl was liberated her head assumed the appearance of having been shaved. There was great laughing among the peasants as she emerged from the house, leaving the long tresses in the hands of the hair-merchant, who, after combing them carefully, wound them up in a wreath and placed them in a basket already nearly half-full of hair. For, as I heard, he had been driving a highly profitable trade all the day; and girls were still coming in willing, and in some cases apparently eager, to exchange their fine chevelure's—which would have been the glory of girls anywhere but in Brittany—for three poor little handkerchiefs of gaudy hues, scarcely worth a dozen sous! This terrible mutilation of one of woman's most beautiful gifts distressed me considerably at first; but when I beheld the perfect indifference of the girls to the loss of their hair, and remembered how studiously they conceal their tresses, my feelings underwent a change, and I looked at length upon the wholesale cropping as rather amusing than otherwise.
Great was the apparent disappointment of girls whose tresses, although seemingly abundant and fine, did not come up to the hair-merchant's standard; but the fellow had so abundant a market that he was only disposed to buy when the goods were particularly choice. His profits too must have been great, as the average price of a good head of hair, when cleaned, is eleven shillings.</u> Great was the apparent disappointment of girls whose tresses, although seemingly abundant and fine, did not come up to the hair-merchant's standard; but the fellow had so abundant a market that he was only disposed to buy when the goods were particularly choice. His profits too must have been great, as the average price of a good head of hair, when cleaned, is eleven shillings.</u>

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Statut de l'article : Image:Bullgreen.gif [Fignolé] § E.D.F.

WELD (Charles Richard), A Vacation in Brittany, Chapman and Hall, London, 1856, ISBN N/A
Titre : A Vacation in Brittany
Auteur : WELD Charles Richard Type : Livre/Brochure
Edition : Chapman and Hall Note : -
Impression : London Année : 1856
Pages : p. 212-223 Référence : ISBN N/A

Notice bibliographique

Couverture

Charles Richard Weld (1813–1869), écrivain historien de la Royal Society, a écrit une série de récits de ses voyages de touriste-vacancier au Canada, Irlande, et de plusieurs régions françaises dont celui-ci « A Vacation in Brittany » ("un séjour de vacance en Bretagne").

Autres lectures : « BROUSMICHE Jean-François - Voyage dans le Finistère en 1829-1831 » ¤ « CAMBRY Jacques - Voyage dans le Finistère en 1794-95 » ¤ « Le pardon de Notre-Dame de Kerdévot » ¤ « Souvenirs du pardon de Kerdévot par Pierre Roumégou » ¤ 

Les pages du pardon de Kerdévot


Transcription et traduction

Among the many strange customs which mark the Breton peasants, there is none more remarkable than that of wearing the hair ; for while the men cultivate long tresses hanging down to their waists, and of which they are very proud,* the women do not show a single lock, and the girl who might be tempted by the beauty of her chevelure to allow a ringlet to escape from beneath her closely-fitting cap, would not only lose all chance of obtaining a lover, but would be regarded by the young men as a fille perdue, that is, a coquettish girl unworthy of their affections. To this strange custom many London and Paris ladies are indebted for the magnificent hair which adorns their heads, but which was grown in the wilds of Brittany.

Such were the living features which presented themselves to me ; but besides these, tents, booths, and stalls displaying refreshments, principally of an intoxicating nature, were ranged in semicircular lines round the meadow, while the background of the picture was filled by the church, a large handsome structure, with a small chapel contiguous to it, and a rich Calvary representing the death and passion of our Lord. Crowds of peasants were passing in and out of the sacred edifice, attracted by the relics of St. Kerdevot, consisting of fragments of bones, which my limited knowledge of comparative anatomy did not enable me to identify as human.

These relics, which were in a handsome reliquary, were exhibited by a priest to the people, who pressed eagerly forward to kiss the crystal shrine. At a convenient distance stood St. Kerdevot's money-box, into which silver and copper coins rained unceasingly, and the oblation being offered, the high priest gave absolution for past sins.

Seeing these things, who could wonder that the priests lauded the miraculous power of the Saint, to whose crumbling bones such reverence was paid? Truly the Breton, believing as he does in saints innumerable, whom he is taught to believe are perpetually interceding at the gates of heaven for his admission into Paradise, must be happier than the despairing man portrayed by Coleridge,—

"Sad lot, to have no hope! Though lonely kneeling,
He fain would frame a prayer within his breast,—
Would fain entreat for some sweet breath of healing,
That his sick body might have ease and rest."

"Jetez une boule dans le bourg; où elle s'arrêtera vous trouverez un honnête home." This is reported to have been the answer of a Breton priest to an inquiry respecting the probity of his parishioners. Did he imagine the ball would ever stop at his door? for can that man be called honest who exacts money from his poor neighbours for ecclesiastical purposes by the sale of prayers and the exhibition of rotten bones? How admirably Béranger hits these gentry in his song, beginning —

"Satan dit un jour à ses pairs,
Qu'on veut à nos hordes,
C'est en éclairant l'univers
Qu'on éteint les discordes
Par brevet invention
J'ordonne une mission :
En vendant des prières,
Vite, soufflons, morbleu !
Eteignons les lumières
Et rallumons le feu !"

§ Next ~ But the interior of the church ...


Notes :

  • * The custom among men in Brittany of wearing long hair is very ancient. Lucian represents the Amoricans with flowing hair :— "Quondam per colla decors Crinibus effusis."
  • ** Les Derniers Bretons.
 

De toutes les coutumes étranges qui caractérisent les paysans bretons, il n'y en a aucune de plus notable que celle de la chevelure ; depuis longtemps les hommes ont ont l'habitude de les faire tomber dans le dos, et d'en être fier, * les femmes ne portent aucune mèche, et les filles tentées pour montrer la beauté de leur chevelure de laisser s'échapper une bouclette de leur coiffe serrée sur leur tête, perdraient du coup toutes les chances d'avoir un amoureux et seraient regardée par les jeunes gens comme une fille perdue, et donc comme une fille coquette qui ne mérite pas leurs attentions. De nombreuses femmes parisiennes ou londoniennes pratique cette coutume étrange cachant leurs magnifiques cheveux et qui provient de cette Bretagne sauvage.

Ainsi étaient les éléments concrets qui se sont présentés d'eux-mêmes à moi ; mais en plus de tout ça, des tentes, kiosques et stands affichant des rafraîchissements, principalement alcoolisés, étaient disposés en lignes semi-circulaire, sur tout le placître, et l'arrière-plan du paysage est repli par la chapelle, une grande bâtisse élégante, avec une petite sacristie adossée, et un calvaire impressionnant représentant la mort et la passion du Christ. des foules de paysans entraient et sortaient de l'édifice sacré, attirés par les reliques de St Kerdévot, constitués de fragments d'os, que mes connaissances anatomiques limitées ne me permettent de qualifier d'origine humaine.

Ces reliques qui étaient dans un joli reliquaire étaient exhibées par un prêtre aux gens qui se pressaient pour embrasser le coffre funèbre en verre. À une distance pratique était l'urne des offrandes à St Kerdévot dans laquelle ruisselait sans cesse les pièces d'argent et de cuivre, et l'offrande fait le prêtre délivrait son absolution pour tous les pêchés passés.

Voyant ces choses, doit-on s'émerveiller d'entendre le prêtre louer le saint dont les os effrités font l'objet d'une telle dévotion ? Véritablement le Breton, vénérant autant de saints qui, comme on lui enseigne, sont perpétuellement occupés à intercéder aux portes célestes pour son admission au Paradis , serait plus heureux que l'homme en désespérance de Coleridge, —

"C'est triste, de n'avoir aucun espoir ! Bien qu'agenouillé et seul,
Il voulait formuler une prière dans sa poitrine, -
Voudrait implorer un doux souffle de guérison,
Afin que son corps malade récupère et se repose."

"Jetez une boule dans le bourg; où elle s'arrêtera vous trouverez un honnête home." Ceci est considéré comme la réponse d'un prêtre breton à une enquête sur le probité de ses paroissiens. S'imaginait-il que la boule puisse s'arrêter à sa porte ? pour que cet homme qu'on dit honnête et qui soutire de l'argent de nature ecclésiastique à ces prochains contre la vente de ses prières et l'exhibition de ces os putréfiés ? Quelle merveilleuse façon de décrire ces notables dans la chanson de Béranger [1] commençant par —

"Satan dit un jour à ses pairs,
Qu'on veut à nos hordes,
C'est en éclairant l'univers
Qu'on éteint les discordes
Par brevet invention
J'ordonne une mission :
En vendant des prières,
Vite, soufflons, morbleu !
Éteignons les lumières
Et rallumons le feu !"

§ Suite ~ Mais l'intérieur de l'église ...


Notes :

  • * La tradition bretonne de porter de longs cheveux est très ancienne. Lucian décrit les Armoricains avec des chevelures abondantes :— "Quondam per colla decors Crinibus effuses."
  • ** Les Derniers Bretons.

Annotations

  1. Chanson « Les Missionnaires », 1819. [Ref.↑]
  2. Bragoubras, pl. : grande culotte bouffante encore portée par les hommes au XIXe siècle, mais commençant à être remplacée par le pantalon à la fin des années 1840. [Terme BR] [Lexique BR] [Ref.↑ 2,0 2,1]


Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric

Date de création : mai 2020    Dernière modification : 22.05.2020    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]