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Forme française
| la Villeneuve
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Forme bretonne
| Kernevez
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Signification
| "village nouveau" et aujourd'hui disparu (ne pas confondre avec Kernévez près de la Croix-Rouge)
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Décomposition
| Ker pour "lieu habité, village" et l'adjectif Nevez, "neuf, nouveau"
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Relevés
| 1790
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Localisation
| 48° 1' 14.53" N 3° 59' 50.92" W (lat. 48.020702, long. -3.997478)
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[modifier] 1 Localisation du lieu-dit
[modifier] 1.1 Aujourd'hui sur Google
lat="48.020702"|lon="-3.997478"|selector="no"|type="terrain"|width="835"|zoom=13|height="300"|scale="yes"|48.020702, -3.997478, Villeneuve, Kernevez en Ergué-Gabéric }}
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[modifier] 2 Explications toponymiques
Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :
Les toponymes disparus
La Ville-neuve (Kernevez)
Orthographe
| Année
| Source (cf. )
| Référence, côte
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La Ville-neuve
| 1790
| A.D.F.
| 10 L 168, recensement
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En 1790 ce lieu-dit situé entre Garsalec et Kervoreden est habité par un aubergiste, ce qui semble indiquer sa position sur la grande route de Coray :
PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"
Kêr "lieu habité" et, par dérivation sémantique,
"village" et "ville", connaît à partir du XIe siècle
une expansion rapide et durable puisque son utilisation en toponymie se
chiffrerait à plus de dix-huit mille noms, dont la moitié
pour le seul Finistère. A l'origine le terme kêr avait
l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé
par le gallois caer "forteresse". La plupart des villages d'Armorique
étaient défendus par un fossé et un talus de terre
mais, dans un contexte économique favorable et une paix relative
qui suivra l'arrêt des invasions normandes, le sens de ce terme évoluera
en "lieu habité et cultivé". Il perdra donc le sens primitif
du latin castrum pour adopter celui de villa et s'appliquera
à des groupes de maisons rurales. Plutôt rares dans les chartes
du Cartulaire de Redon (on n'en dénombre que treize), les toponymes
en Ker- se font plus nombreux dans les autres cartulaires.
A propos du terme "Nevez", Albert Deshayes donne son explication en page 549 de son dictionnaire des noms de lieux bretons :
Partie "Des qualificatifs"
Néwez "neuf, nouveau", issu du vieux breton nouid
par le moyen breton nevez, correspond au gallois newydd de
même sens. Très fréquent en toponymie, on le relève
à plus de quatre cents reprises pour qualifier quelque ving-huit
termes : tout particulièrement kêr pour près
de la moitié dans Kernévez ou Guernévez
ou les variantes vannetaises Guernevé, Guernehué,
etc., et ti pour un cinquième environ dans Ty-Névez,
sans oublier les pluriels Tier-Névez en Plounéour-Ménez
(29), Tyer-Névez en Dinéault (29), Tiez-Névez
en Landivisiau (29) et Tiès-Névez en Hanvec (29),
etc.
Régulièrement écrit névez hors de
la zone de dialecte vannetais si ce n'est une seule fois névé
dans Guer-Névé en Saint-Gilles-les-Bois (22), on le
note graphié :
- nevé dans Kernevé en Le Palais (56) et en Plouharmel (56), dans Thynevé en Elven (56), dans Ternevé en Piriac-sur-Mer (44), Trenevez en 1572, dans Trénevé en Guérande (44), Trenevez en 1480, et dans plusieurs Ty-Nevé;
- nehué dans Borg-Néhué en Le Guerno (56), dans plusieurs Guernehué, dans Kernehué-er-Houêt en Colpo (56), dans Lesnehué en Saint-Avé (56), Lesnevez en 1427, dans Le Ternehué en Treffléan (56) et dans Trénehué en Plaudren (56), Trenevez en 1427;
- neué dans Castelneué en Bignan (56), dans Guerneué-Hilary en Plumeugat (56) et dans Ty-Neué en Plumeurgat (56);
- nué dans Kernué en Cruguel (56), Kernehué en 1870, et dans Trénué en Arzal (56), Trenevez en 1427;
- nuhé dans Guernuhé en Marzan (56) et dans Ty-Nuhé en Locmariaquer (56);
- nehui dans Guer-Nehui et dans Er Ty-Nehui, tous deux en Pluneret (56).