Village de Tréodet - GrandTerrier

Village de Tréodet

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Cette monographie a pour but de consolider toutes les informations relatives au village de Tréodet en Ergué-Gabéric et fait suite à l'article "Quelques recherches sur Tréodet" qui avait été publié dans le Keleier n° 17 de février 2002".

Catégorie : Atlas
Encyclopédie : GrandTerrier

Statut de l'article :
  Image:Bullorange.gif [2 - à enrichir]

Sommaire


[modifier] 1 Présentation

[modifier] 1.1 Situation géographique

Tréodet est situé à l'ouest de la commune, près du quartier du Rouillen, à l'amorce de la route de Squividan qui mène au site du Stangala.

[modifier] 1.2 Origine du nom

L'origine du nom de lieu Tréodet pose problème. Une première possibilité serait que ce nom soit composé de tref (de treb) qui signifie avant le Xème siècle "lieu habité et cultivé", alors traduit en latin par "villa". Puis à partir du XIe siècle, la même racine, treb, prend le sens de trêve, église succursale. En 1547, un aveu de la seigneurie de Quistinic (en Briec) conforte cette hypothèse, en donnant la forme Tréfoudet.

L'hypothèse d'un "domaine (villa) de l'Odet" semble possible au regard des débris de tuiles rouges, typiquement gallo-romaines apparaissant dans les labours des champs voisins. Une autre possibilité serait une composition sur traon (de tnou) signifiant colline. Effectivement en 1540, un aveu de la seigneurie de Botigneau en Clohars-Fouesnant, présente la forme Tenouodet, et vers 1780 dans les actes de naissances on trouve indiqué Traonodet.

Précis toponymique
Tréodet

[...suite...]

Signification : "Vallée ou quartier de l'Odet"

Décomposition : Trev pour "quartier, lieu habité", ou Traon/Tnou pour "vallée", et Odet ("rivière de l'Odet").

À sept ans d'intervalle (1540-1547) deux étymologies différentes apparaissent donc. Cela nous incite pour le moins à être prudent avant d'adopter définitivement une étymologie. Et comble de malchance, la mention la plus ancienne de ce lieu-dit, dans un aveu de Guillaume Du Plessix-Nizon, seigneur de Missirien en Kerfeunteun, l'orthographie sous la forme Tréodet. Enfin, l'emplacement de Tréodet permet une troisième hypothèse (malgré l'absence de preuve textuelle) : une racine en treiz, passage, donnant passage de l'Odet ou Tré, en travers, avec l’hypothése d’un pont dans le voisinage .

[modifier] 1.3 Description

La ferme de Tréodet est actuellement une belle bâtisse, entièrement rénovée au 20éme siècle.

De nombreuse traces d'anciens bâtiments subsistent et laissent entrevoir l'importance des lieux durant les siècles précédents. Lors de la rénovation, le décrépissage de la façade a permis d’'bserver deux types de maçonneries, en particulier sur toute la partie basse. Elle est constituée sur un mètre de hauteur environ, de très gros blocs de pierres, vestiges d'une construction plus ancienne ?

Les actes anciens mentionnent une ou deux fois un «manoir».

Au début du 20éme siècle, la ferme est divisée en deux parties : l'une, la ferme actuelle affectée à un fils, l’autre, constituant l’essentiel de Kerhamus (Kercamus) est donnée en dote à une fille RIOU qui se marie avec un DANION de KERFEUNTEUN, grand-père de Jean DANION actuel propriétaire.

 

Les terres se trouvent autour de la ferme sauf pour quelques lots situés auprés de la centrale EDF de Squividan. Ce morcellement s’explique par le fait que la commune n’a pas subit de remembrement.

Le dernier occupant du Vieux bâtiment en face de la ferme actuelle (cadastre N° 977) fut l’arrière grand-père des Riou actuels. La tradition orale familiale dit que pendant toute sa vie il refusa d’habiter dans le bâtiment récent et ce ne fût qu’après son décès que son corps fût porté par deux hommes et exposé dans la nouvelle maison.

Ce vieux corps de logis comporte trois étages :

  • En bas (grande porte noire sur la vue de droite) un cellier qui a aussi pu être utilisé en étable !
  • La partie habitation (porte à l’extrême gauche ,vue de gauche) avec ce curieux «évier», inséré dans le mur, et la grande cheminée sur le mur nord-est.

Un grenier : porte centrale la plus haute.

Cet ensemble était donc une petite ferme autonome et dans la famille RIOU on dit que c’est la ferme d’origine. Pourtant le cadastre de 1835 comporte déjà les bâtiments actuels ainsi que d’autres de nos jours disparus.

[modifier] 2 Petit patrimoine

[modifier] 2.1 Puits

Il est sans doute très ancien, puisque lors de son déplacement, du milieu de la cour vers son emplacement actuel, on a pu constater qu'il était scellé au souffre .

[modifier] 2.2 Fontaine

La carte ci-dessus positionnant la fontaine et la croix de Tréodet montre également la proximité des terres de Kerrouz où serait attestée l'existence d'une chapelle aujourd'hui disparue.

La présence de la fontaine ou plutôt son absence m'est signalée vers 1971 par monsieur René Riou agriculteur à Tréodet.

Ce que nous savons :

  • Elle se situe dans un champ qui borde l'Odet. Elle est simplement entourée de pierres de taille (d'après monsieur René Riou fils ). Ce champ appartient à un groupe familial de personnes habitant Kerfeunteun.
  • L'acte de vente du terrain établi entre 1971 précise que la fontaine doit être démontée avant occupation par le nouveau propriétaire.
  • Le fils de l'un des propriétaires nous indique que cette clause de l'acte de vente n'a jamais été respectée mais que la fontaine a tout de même été démontée par quelqu'un ! . Par qui ? Personne ne le sait.

Madame Danion de Kerhamus se rappelle qu'il existe une légende attachée à cette fontaine et qui met en scène un évêque.

Carnets d’Anatole le BRAZ en 1892 : c’est la fontaine de Saint-Guénaël, elle est située prés du village de Kerrouz. On y trempait les enfants pour les guérir de certaines maladies : Guénaël est le patron d’Ergué-Gabéric (Saint Gwenael, abbé de Landevennec, successeur de saint Gwenolé )

Une autre version d’une vieille dame du quartier : La fontaine s’appelle Saint-Corentin et c’est dans celle-ci que le saint venait, pour se nourrir quotidiennement et selon la légende, pêcher son demi poisson. Celui-ci se régénérait à chaque fois (il existe une autre fontaine de ce nom dans une autre commune).

Un ancien cultivateur à Kerrous , pendant 25 ans, indique que La fontaine était munie d'un fronton et d'un entourage de pierres.

Madame Cornic de Cuzon, après recherches dans les papiers familiaux trouve un plan extrait du cadastre, daté de 1870 qui mentionne pour cette parcelle "Park ar Person" soit "le champ du curé" sans doute rattachée à la ferme voisine de Moulyouenn en Cuzon, Kerfeunteun.

Une demande datée de 1881, déposée par un monsieur Danion, pour une autorisation de construction d'une passerelle afin de relier deux parcelles situées de part et d'autre de la rivière un peu en amont du Moulin de Penhoat (Cuzon-Kerfeunteun).

 

[modifier] 2.3 Croix

Désignée sous le nom de croix de Tréodet ou de Kerrous, elle est aujourd'hui visible dans le jardin du presbytère au bourg et pourrait dater de 1200 à 1400. Elle ressemble aux croix qui jalonnent les itinéraires de pèlerinages dans le pays Bigouden et qui sont souvent taillées dans des menhirs.


La croix de Kerrous fut observée au début du 20e siècle dans une prairie près du village de Kerrouz par le chanoine Abgrall qui en fit un croquis. Du fait de sa localisation précise sur des terres dépendant du village voisin, on lui préfèrera donc le nom de croix de Tréodet.

C'est monsieur Riou René père qui la découvre lors de la réfection d'un talus qui limitait sa propriété de celle où se trouve la fontaine, à cet endroit il existait une garenne qui permettait l'accès à la rivière. Il transporte cette croix au bourg à l'aide d'une charrette traînée par des chevaux. Ce qui permet de situer cette trouvaille aux années 1950/1960 (la ferme est ensuite équipée d'un tracteur ).

Ouest-France -25/07/2001:Exemple de croix du Haut Moyen-age, visible dans le jardin du presbytère, au bourg, ou elle a était transportée en 1962 par René RIOU père. Elle porte les gravures en creux de croix Saint-André et de croix latines.

[modifier] 2.4 Poteries

Des débris de tuiles rouges apparaissent dans le champ après les labours et une forte pluie.

La partie d'autoroute qui traverse maintenant ce même champ a permis de constater, lors des travaux de construction, la présence de kaolin au fond des fossés, ce qui justifie l'existence de potiers à cet endroit.

[modifier] 3 Documents d'archives

[modifier] 3.1 De 1484 à 1780

Les documents qui mentionnent "TREODET" (d’après Norbert Bernard :

  • Un aveu de la famille du Plessis-Nizon, seigneur de Missirien en Kerfeunteun établi le 11 mars 1484 par Guillaume du Plessis, héritier aîné noble, mentionne :
    • Une "pièce de fenier "pré à foin affermé à la veuve de Guillaume Jourdrain au village de "TREODET".
    • Le 26 novembre 1540-Clohars (en la maison et manoir de BOTIGNEAU en Clozoal), les héritages de Catherine de Kerloaguen.
    • Une tenue à Kerurvois. (Kerurgoaez).
    • une "quarte partie" au village de "TENOUODET" en la paroisse de Ergué Gaberyc tenue par les personnes suivantes : Jehan, Alain et Caznevet RYCARD pour la somme de soixante dix soulz monnoye (monnaie bretonne dite "monnoie" équivalait à 5/4 "tournois" monnaie françoise.

Nota: Il y a toujours des "RICQUART" à Tréodet en 1680 puis à Kerfres.

  • Un aveu de la seigneurie de Quistinic (motte et manoir de Quistinic en Briec) en 1547 par François Quelen, seigneur du Vieux chastel.

La mouvance englobe les villages de Kerdalaste,Tréodet (Trefoudet),Squividan (Squievedan),le lec (Lehec), Kerdeurt, Keranhenauff et les manoirs de Mezanlez (Maesanles) et Penarmenez .

Nota:Sur les actes de naissances des années 1780, le curé indique quelquefois Traounodet".

[modifier] 3.2 Cadastre de 1835

La propriété de Tréodet.

Les points vert clair et vert foncé indiquent des propriétés RIOU en propre ou en tant que domanier.
Les ponts bleu clair en chaîne continue indiquent le tracé approximatif d'un ancien cours de l'Odet.

Cette carte représente une partie des parcelles qui furent utilisées afin de créer le domaine de Kerhamus lors de l'union de Sébastien DANION et de ...RIOU.

Le point rouge indique le pont ou barrage sur le ruisseau qui faisait tourner le Moulin de CREC’H CONGAR. Il dépendait d'un domaine très ancien qui se situait au prés de PENNERVAN. Le chemin 736 a complètement disparu de nos jours mais il est encore possible de suivre sa trace le long du ruisseau.

 

C'est la partie la plus haute de la ferme. Elle est située de Croas Hent Bras sur la route de Quellenec et Lestonan : deux parcelles sont directement au bord de la route.


Micro toponymie

  • 741 : Foennec ar manac’h : le pré du moine.
  • 765 : Liors stanc ar veil : le courtil de la vallée du moulin. Les parcelles avec cette désignation « veil » permettent de situer, à cet endroit, l'ancien moulin de Crec’h-Congar.
  • 998 : Parc ar selus : le champ dominant ,qui surplombe. Cette désignation se trouve plusieurs fois pour des champs qui bordent l'Odet. Leur position surélevée en font des champs et non des prés. Il semble que cette particularité soit artificielle (remblais ou résultat d'un détournement de l'Odet)
  • 1000 : Liors lannisguic : le courtil en dessous de la paroisse ou du hameau (du centre).
  • 280: Park frost : semble être un ancien commun de village si l'on en croit l'article « RIHOUAY Gilles - Le domaine congéable et les communs de village (Le Lien) ».

La surface de la ferme est très importante pour cette époque en 1835 : 42 hectares 70 ares. Il y a un propriétaire : Jean (François) RIOU mais il est aussi le domanier d’un noble : le Gentil de Quelern.

ANNEXES CADASTRALES de 1835 pour TREODET
Noms,Prénoms PROFESSIONS ET DEMEURES des Propriétaires NUMEROS du PLAN CANTONS ou LIEUX-DITS NOMS des PARCELLES TRADUCTION DES NOMS DE PARCELLES NATURE des PROPRIETES Hect, Ares Cent, CLASS, p1
RIOU Jean à Tréodet 280 Stanquéo parc frost le champ en friches Tlab   49 90 4
"" 281 "" "" "" lande   41 50 3
"" 606 Squividan parc an penn bouet le champ au bout du pâturage ? Tlab   78 80 2
"" 607 "" jardin jardin courtil   2 20 3
"" 608 ""     maison       8
"" 608 ""     sol,div,dep,   2 20 1
"" 609 "" leurquer aire du hameau pâture   9 0 3
RIOU Jean 731 Tréodet foennec nevez le nouveau pré pré   71 50 2
RIOU Jean domanier de le Gentil de Quelern 732 "" liors patra le courtil de patra pré   5 50 2
RIOU Jean 733 "" parc penn ar guer ar chuesck le champ éxposé au bout du hameau Tlab 1 82 30 1
RIOU Jean domanier de le Gentil de Quelern 734 "" parc penn ar guer ar banal le champ de genêt au bout du hameau Tlab 1 59 0 1
RIOU Jean 735 "" parc izella le champ en bas Tlab 1 31 10 2
"" 736 "" garont le chemin pâture   23 40 1
"" 738 "" foennec Jourdan le pré jourdan pré   57 60 3
RIOU Jean domanier de le Gentil de Quelern 739 "" foennec vras le grand pré pré   90 0 2
RIOU Jean 741 "" foennec ar manac'h le pré du moine pré   63 30 2
RIOU Jean 748 "" foennec vian le petit pré pré   21 30 3
Noms,Prénoms PROFESSIONS ET DEMEURES des Propriétaires NUMEROS du PLAN CANTONS ou LIEUX-DITS NOMS des PARCELLES TRADUCTION DES NOMS DE PARCELLES NATURE des PROPRIETES Hect, Ares Cent, CLASS, p2
RIOU Jean domanier de le Gentil de Quelern 749 Tréodet foennec vian "" pré   18 70 3
RIOU Jean 752 "" foennec parc nevez le nouveau pré du champ pré   47 6 3
"" 754 "" garont le chemin pâture   3 30 3
"" 755 "" goarem vras la grande garenne lande 1 81 0 2
"" 756 "" parc creis le champ au milieu Tlab 1 11 50 3
"" 757 "" parc al leur le champ de l'aire Tlab 1 74 90 3
"" 765 "" liors stanc ar veil le courtil de la vallée du moulin Tlab   13 70 3
"" 878 "" parc creis le champ au milieu lande   17 10 2
"" 879 "" parc creis "" Tlab   76 70 4
"" 880 "" parc bras pella le champ le plus éloigné Tlab 2 94 70 4
RIOU Jean domanier de le Gentil de Quelern 881 "" parc bras lec le grand champ du Lec Tlab 2 37 80 4
"" 895 "" parc creis bian le petit champ au milieu Tlab   84 40 4
"" 896 "" goarem creis la garenne au milieu lande 1 21 0 4
"" 897 "" goarem tosta la garenne en bas lande 1 27 0 3
"" 972 ""     futaie   10 0 3
"" 973 ""     futaie   16 10 3
RIOU Jean 974 ""     crêche     63 1
"" 975 "" liors huella le cortil du haut Tplanté   17 80 4
"" 976 "" jardin le jardin courtil   2 0 3
Noms,Prénoms PROFESSIONS ET DEMEURES des Propriétaires NUMEROS du PLAN CANTONS ou LIEUX-DITS NOMS des PARCELLES TRADUCTION DES NOMS DE PARCELLES NATURE des PROPRIETES Hect, Ares Cent, CLASS, p3
RIOU Jean 977 Tréodet     Maison       9
"" 977 ""     Sol Div     96 1
"" 978 ""     parc penn an ty 1 4 80 3
RIOU Jean domanier de le Gentil de Quelern 984 "" parc huella le champ du haut Tlab 1 18 0 3
RIOU Jean 985 "" parc tuchennec le champ du petit tertre Tlab 1 3 0 3
RIOU Jean domanier de le Gentil de Quelern 986 "" Parc al limenou le champ de mousse ? Tlab   99 90 3
"" 987 "" roz ar menez le coteau de la colline lande   65 0 2
RIOU Jean 988 "" liors ar menez le courtil de la colline Tlab   11 0 3
"" 989 "" roz ar menez le coteau de la colline lande   74 50 2
RIOU Jean domanier de le Gentil de Quelern 990 "" parc hir tosta le champ étroit en bas Tlab 1 32 80 1
RIOU Jean 991 "" parc hir izella le champ étroit en haut Tlab 1 45 20 1
RIOU Jean domanier de le Gentil de Quelern 992 "" parc bian patra le petit champ de Patra Tlab   76 30 1
RIOU Jean 993 "" parc ar clech le champ de Clec'h Tlab   91 0 1
RIOU Jean domanier de le Gentil de Quelern 994 "" stanc lannec la vallée de lande Tlab   64 70 3
Noms,Prénoms PROFESSIONS ET DEMEURES des Propriétaires NUMEROS du PLAN CANTONS ou LIEUX-DITS NOMS des PARCELLES TRADUCTION DES NOMS DE PARCELLES NATURE des PROPRIETES Hect, Ares Cent, CLASS, p4
RIOU Jean domanier de le Gentil de Quelern 995 Tréodet foennec voan le pré étroit pré   22 0 2
"" 996 "" foennec ar ster le pré de la riviére pré   49 70 3
"" 997 "" parc bian ar stanc le petit champ de la vallée Tlab   59 60 3
"" 998 "" parc ar selus le champ dominant pré 1 4 70 4
"" 999 "" liors bras le grand courtil Tlab   59 60 3
"" 1000 "" liors lannisguic le courtil de lande au centre de la paroisse Tlab   34 60 1
"" 1001 "" parc al leur le champ de l'aire Tlab   88 30 1
"" 1002 "" verger le verger courtil   14 0 2
RIOU Jean 1003 "" jardin al leur le jardin de l'aire courtil   9 0 3
"" 1004 ""     aire et dépendances   8 30 1
RIOU Jean domanier de le Gentil de Quelern 1005 ""     Maison   " " 7
"" 1005 ""     sol et dépendances maison   12 20 1
"" 1005 bis ""     Maison   " " 6
"" 1005 bis ""     sol div   0 70 1
"" 1006 "" liors le courtil Tplanté   6 80 1
RIOU Jean 1007 "" parc al leur le champ de l'aire Tlab   85 80 1
"" 1008 "" stanc vras le grand champ pré   25 80 11
"" 1009 "" stanc vras "" Tlab   58 10 3
          TOTAL 18 2445 2535  
            18 24.7035 25.35  
          Total hectaresTréodet = 42.70      
RIOU Jean Total RIOU Jean 24.07      
RIOU Jean Domanier Total hectares Domanier 18.63      
(le fichier Excel de travail)
(le fichier Excel de travail)

[modifier] 4 Les habitants

[modifier] 4.1 Premiers occupants

La ferme qui a du appartenir à des nobles est tenue par des RICQUART, un DEVAL ou DENVAL, en 1680, dont trois filles se marient :

  • l'une, Jeanne, avec un RIOU François qui devient ainsi occupant de la ferme de TREODET. L'a-t-il gagnée au jeu, comme le raconte la tradition orale de la famille ? Les parents de ce RIOU :Alain et Claudine le BALCH viennent de Keranroué. Alain est né à Saint-Evarzec. Le fils de François, Jan est mentionné comme propriétaire de Tréodet dans son acte de mariage avec Catherine le GUENNO, ce qui est très rare à cette époque, les propriétaires étant presque exclusivement des nobles.
  • l'autre fille, Marie-Yvonne, avec un SEIGNOUR (Seigneur) ou SIGNOUR qui donne la branche des SIGNOUR de KERANROUX.
  • la troisième, Isabelle, avec un TANGUY. Sans descendance dans la commune ?

Les RIOU restent propriétaires de TREODET jusqu'a nos jours. Ils ont des liens de parenté avec presque toutes les grandes familles de la commune.

En 1835, à TREODET le sol et les bâtiments sont mentionnés au titre du DOMANIER Jean RIOU, le propriétaire du foncier étant  !. Ce qu’il y a d’étonnant dans cette situation c’est que l’ancêtre de Jean Riou, autre Jean né en 1718 est « qualifié de propriétaire de Tréodet ». La tradition orale de la famille Riou raconte que la ferme aurait été gagnée au jeu sur un gentilhomme ! Comment le GENTIL de QUELERN est-il devenu propriétaire du foncier : par héritage ou par acquisition ?

 

Ci-après on trouvera la biographie de ce personnage éminent à qui il ne devait rester que peu de loisirs pour s’occuper de ses propriétés ! Il faudra faire des recherches aux archives pour tenter d’élucider cette question et aussi trouver jusqu’à quelle époque cette situation de division des propriétés a perduré.

Dans quelle catégorie faut-il placer Jean-François RIOU au vu du document suivant ?

La société paysanne : les paysans propriétaires Plus que la propriété, c'est l'exploitation qui définit les différentes catégories de paysans :

  • Au sommet, les grands exploitants (de l'ordre de 20 hectares). Ils disposent de «charrue et attelage». Ils sont généralement désignés sous le terme de «laboureurs». Ils peuvent être propriétaires, fermiers, parfois les deux (faire-valoir mixte). Le paysans indépendant s'en tire même pendant les mauvaises années.
  • Les plus aisés, ceux à qui il reste un surplus de grains négociables, sont souvent nommés «coqs de paroisse», ou, dans le nord, «fermiers à grosses bottes» et «matadors» : notables ruraux, souvent alphabétisés, ils jouent un rôle prépondérant dans les assemblées villageoises. Le «coq de village» est souvent l'intendant du seigneur pour lequel il perçoit les rentes, dont il garde une partie.
  • En dessous, les petits exploitants : propriétaires parcellaires, fermiers ou plus souvent métayers, nommés selons les régions «ménagers, bordagiers, closiers, personniers, faisandier». Leur condition, souvent précaire, dépend à la fois de l'étendue de leur exploitation, souvent morcellée (autour de 5 hectares) et de la conjoncture économique.

[modifier] 4.2 Tableau récapitulatif

LES HABITANTS DE TREODET
    Couples         Métiers Observations
Dates Nb enfants Nom Prénom Nom Prénom Union    
Treodet 1484   JOURDREN Guillaume Sa veuve ?     Fermier Guillaume du PLESSIS propriétaire
1540   RYCARD Jehan,Alain et caznevet       Tenanciers d'une "quarte partie " Héritage Catherine de KERLOAGUEN
1632-1642 4 RICQUART Jan BRELIVET Jeanne      
1639 1 le FLOCH Michel RICQUART Françoise      
1678-1683 7 RICQUART Robert KERVEL Marie 1671   KERMEL-KERHUEL,,,
1681+   LUCAS François         o 1620
1682+   MOREL Janne         o 1638
1695-1720+   BAS Guillaume       Maître sabotier  
                 
                 
1684-1697 8 le DENVAL Jan HUITRIC Péronelle 1681    
1701 1 JOURDREN Nouel le MEUR Marie 1701   Marie + 1728
1713-1724 5 RIOU François le DENVAL Jeanne 1712   Premier RIOU à Tréodet
                 
1720+   CAST Guillaume le BRETON Marie      
1722+       RICQUART Jeanne     o 1667
1737-1740 3 RIOU Jan le GUENNO Catherine 1735   Propriétaire de Tréodet
1751-1770 11 RIOU Jan HUITRIC Barbe 1750    
1750   GOURIQUEN Guénolé DORVAL Marie      
1751 3 JOURDREN Hervé le BRETON Marguerite 1724    
1751   JOURDREN Vincent le DENVAL Jeanne 1751   Habitent Tréodet
1778 1(3) FLOCH Hervé le HERVEAT Julienne 1777 Journalier  
1779-1785 5 RIOU Jean-François le GUENNO Marie-Françoise 1775    
1791   RIOU Maurice       aide (frére) o 1768
1791   RIOU Jean       aide (frére) o 1773
1791       PERENNEZ Marie   Domestique o 1773
1791       CALLOCH Marie   Domestique o 1774
1795-1816 11 RIOU Jean-François le GRAND Marie-Anne 1794 Cultivateur  
1818-1821 3 RIOU Jean-François le CORRE Marie-Jeanne 1817 Cultivateur  
                 
1852 1 RIOU René SEZNEC Marie Anne 1838 Cultivateur o An 8
(le fichier Excel de travail)
(le fichier Excel de travail)

[modifier] 4.3 La famille RIOU

[modifier] 4.4 Le Gentil de Quelern

En 1835, le cadastre Napoléonien indique que Jean-François Riou est le domanier de le Gentil de Quelern. Qui est ce personnage étonnant et comment se retrouve t-il en possession partielle de Tréodet ? Il n’y a pas de confusion possible, la naissance indiquée dans les tables pour ce patronyme est bien la seule.

Emmanuel Marie Jean L'Evangéliste Le Gentil de Quelern, est un Breton éminent, originaire de la presqu’île de Crozon, qui participa à l’Expédition scientifique de la Campagne d’Egypte avec le général Bonaparte.

Origine familiale :

À Roscanvel, agréable petite ville du canton de Crozon sur la rade de Brest, un peu à l’écart du bourg de Quélern et non loin des fameuses fortifications érigées par Vauban, se dressent encore, face aux îles Trébéron et des Morts, les vestiges du manoir de Quélern (Kerlern en breton), ancien logis seigneurial de la paroisse. Le bâtiment d’origine est en partie ruiné ; il subsiste une forte tour carrée en gros moellons et un corps de logis qui a fait l’objet d’une restauration récente ; des dépendances, un petit pavillon en bordure d’un ancien chemin et de vieux murs couverts de lierre complètent le tableau.

La propriété est une possession de la famille Goulhezre (armes : d’or au chevron d’azur accompagné de trois trèfles de gueules) puis par alliance de la famille Le Gentil de Quélern (armes : d’azur au dragon volant d’or), branche cadette de la famille Le Gentil de Rosmorduc, famille d’antique noblesse et puissamment établie en Léon et en Cornouaille, le manoir de Quélern appartenait au XVIIIème siècle au maréchal de camp Emmanuel-Jean l’Evangéliste Le Gentil, baron de Quélern (1773-1843), officier général du Génie et conseiller général du Finistère.

Carrière :

Né dans une famille de militaires et de marins, Emmanuel Le Gentil de Quélern embrassa tout naturellement la carrière des armes ; sous-lieutenant de l'Ecole Polytechnique, il est remarqué par ses supérieurs parmi ses condisciples et désigné en qualité d'expert auprès de la commission des sciences et des arts mise sur pied par le Directoire le 26 ventôse an VI (16 mars 1798).

Le 19 mai 1798, il s’embarqua à Toulon avec l’Armée d’Orient (qui comptait environ 50.000 hommes) sous les ordres du général Bonaparte à destination de l’Egypte où il arriva à Alexandrie le 1er juillet 1798 après un fameux chassé-croisé avec la flotte anglaise du non moins fameux amiral Nelson.

La commission qui comptait 167 membres était composée de scientifiques de renom comme le chimiste Claude Berthollet, le mathématicien Gaspard Monge, le naturaliste Etienne Geoffroy-Saint-Hilaire ou encore l’écrivain et graveur Dominique Vivant-Denon ainsi que de la fine fleur des Grandes Ecoles (Polytechnique, Centrale, Normale, Mines, Ponts et Chaussées, etc). Nul doute que tous trouvaient là une occasion unique de participer à une aventure hors du commun tout en mettant en pratique leurs connaissances scientifiques.

Le 13 pluviôse an VII (1er février 1799), l’expédition arriva en vue du Temple de la déesse Isis, sur l'île sacrée de Philaë , au-delà de la première cataracte du Nil. Elle avait atteint son objectif qui était de marcher le plus loin possible vers le Sud. Après avoir immortalisé dans la roche le souvenir de son passage, l’expédition militaire et scientifique française remonta vers Le Caire.

 

De retour en France après la prise d’Aboukir par les Anglais en mars 1801, Emmanuel Le Gentil de Quélern participa à l’Armée d’Espagne ainsi qu’aux campagnes de la Grande Armée de 1806 à 1814.

Membre de la commission exécutive d’Egypte, chevalier de Saint-Louis et officier de la Légion d’Honneur, il termina sa carrière avec le grade de maréchal de camp et le titre de baron de Quélern qui lui fut octroyé par le roi Louis XVIII en février 1824 en considération des services rendus à la Nation.

Travaux scientifiques :

Pendant trois ans, Emmanuel Le Gentil de Quélern et ses collègues scientifiques parcoururent Égypte du Nord au Sud et d’Est en Ouest en notant systématiquement des informations sur la topographie, l’ethnographie, la démographie, l’économie, les voies de communication, etc.

On lui doit notamment le relevé topographique des berges du lac Menzaleh, près de Damiette (partie orientale du delta du Nil) ou encore le premier relevé de la fresque du Zodiaque du Temple de la déesse Hathor à Denderah, près de Karnak (Haute-Egypte), en janvier 1799 lors de l’expédition du général Louis Desaix à la poursuite de Mourad-bey.

Les travaux des membres de la commission se prolongèrent pour aboutir à la publication de "La description de l’Egypte", ouvrage collectif colossal, publié de 1809 à 1828, composé de 9 volumes de texte et de 10 volumes de planches accompagnés d’un atlas et d’une carte topographique. La description de l’Egypte", véritable trésor scientifique national méconnu est conservé précieusement à la Bibliothèque du Sénat à Paris.

Sources et bibliographie  :

  • Archives départementales du Finistère
  • Fonds Le Gentil E.749
  • Fonds Pontlez E.710
  • Archives militaires, Service Historique de l’Armée de Terre, Fort de Vincennes
  • Levot, Biographie bretonne, tome II, p°228
  • Laurens H., " L’Expédition d’Egypte " , Armand-Colin, 1989
  • Laissus J., " L’Egypte, une aventure savante avec Bonaparte ", Fayard, 1998
  • Historia, Novembre 2000, n° 647.

Etat civil, généalogie  :

Naissance le 30/12/1773 à Quimper-Locmaria (29), décédé ../../1843

Ascendance de d'Emmanuel Marie Jean L'Evangéliste le GENTIL de QUELERN :

  • 2-le GENTIL de QUELERN Pierre
  • 3-MELOU de TREGAIN Marie Renée Augustine


Thème de l'article : Monographie d'un lieu-dit de la commune d'Ergué-Gabéric

Date de création : avril 2006    Dernière modification : 15.12.2010    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]