Les cloches du Centenaire d'Odet en 1922 par Théodore Botrel
Un article de GrandTerrier.
| En 1922 une grande commémoration de son centenaire fut organisée à la papeterie Bolloré d'Odet et au programme du repas de fête des chansons par Monsieur Théodore Botrel [1] en personne.
Dans ses bagages, le barde breton amena une composition de 40 vers dont le refrain était « Chantez, chantez, cloches du Centenaire ». En voici le texte - nous n'avons pas encore retrouvé la musique -, accompagné de quelques explications et annotations. Autres lectures : « La médaille de P.V. Dautel pour le centenaire Bolloré en 1922 » ¤ « La plaque inaugurale de la manufacture de papiers d'Odet en 1822 » ¤ « La création de la manufacture d'Odet » ¤ |
[modifier] 1 Présentation
Théodore Botrel En 1893 le directeur d'un café-concert à Paris lui propose le remplacement d'un artiste absent en l'annonçant comme « Le chansonnier breton, Théodore Botrel Un jeune débutant, tout frais de Toulon, s'intéresse à cette Paimpolaise et la met à son répertoire. Ce débutant s'appelle Félix Mayol, le futur interprète du « Temps des Cerises » et des « Feuilles mortes ». La Painpolaise allait assurer la gloire, et de Mayol, et de Botrel De cette Paimpolaise jusqu'à sa mort survenue en 1925, Botrel La chanson des « Cloches du Centenaire » des papeteries Bolloré en 1922 fait partie du lot. Ce fut sa première sortie à son retour de sa grande tournée au Canada, ainsi qu'en témoigne L'Ouest-Eclair du 30 mai : |
Théodore Botrel Gwenaël Bolloré dans son livre sur le « Voyage en Chine » de son grand-père nous a légué en annexe le texte de la chanson. Elle fut également éditée sous forme de feuille volante, soit par exemple l'édition Bargain (cf les feuillets ci-après). On notera dans ces deux éditions le léger contresens dans la traduction et explication du terme breton « Penn-Ti » Le texte de la chanson est à la gloire des patrons successifs de l'entreprise depuis la création du moulin à papier en 1822 : le fondateur Otrou |
Feuille volante Imprimerie Mme Bargain & Cie, Quimper | |||||
[modifier] 2 La chanson
En ce jeudi de Sainte Pentecôte,
Chantez, d'abord, l'Ancêtre vénérable,
Mais, lui parti, le navire en dérive
Chantez aussi les fils après le père,
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De chacun d'eux célébrez la compagne
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[modifier] 3 Annotations
- Jean-Baptiste-Théodore-Marie Botrel (1868-1925), est un poète-compositeur-interprète français, auteur des chansons La Paimpolaise, Le Mouchoir rouge de Cholet et Ma p'tite Mimi. Théodore Botrel s'installa à partir de 1905 à Pont-Aven où il sera inhumé. [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5]
- Littéralement « bout de maison », désignant les bâtisses, composées généralement d'une seule pièce, où s'entassaient avec leur famille les ouvriers agricoles et journaliers de Basse-Bretagne (Revue de Paris 1904, note d'Anatole Le Braz). Le penn-ty est un journalier à qui un propriétaire loue, ou bien à qui un fermier sous-loue une petite maison et quelques terres. L'appellation est donc synonyme d'une origine très modeste, et non de « chef de famille » comme cela est noté dans certaines éditions du poème. [Ref.↑ 2,0 2,1]
- An Aotrou, « le monsieur », désigne un maitre, une personne au rang social élevé, à qui on doit respect. Dans une paroisse rurale de Basse-Bretagne, seul le recteur (an Aotrou Person) et un ou deux notables biens établis avaient droit à ce titre. [Ref.↑ 3,0 3,1]
- Saint Corentin fut selon la tradition le premier évêque de Quimper. C’est l’un des sept saints fondateurs de Bretagne continentale. [Ref.↑]
- La papeterie de Cascadec (commune de Scaër), d'abord louée en 1893, sera acquise par les Bolloré et sera aussi une usine importante dans la fabrication du papier à cigarettes OCB. [Ref.↑]
Thème de l'article : Contes et chants populaires Date de création : Mars 2012 Dernière modification : 17.09.2017 Avancement : [Développé] |