Kerampeillet, Kerpeliet - GrandTerrier

Kerampeillet, Kerpeliet

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Forme française Kerampeillet
Forme bretonne Kerpeliet
Signification "village du dénommé Peillet, le pelé"
Décomposition Kêr pour "lieu habité, village", et Peillet patronyme composé du verbe peliat, "peler, éplucher, enlever la peau"
Relevés 1834, 1946, 1962
Référentiel : « Cartographie, cartes anciennes » ¤  « Index des toponymes » « Étude de Bernez Rouz sur les noms de lieux d'Ergué-Gabéric » ¤ « Dictionnaire des noms de lieux bretons d'Albert Deshayes » ¤ 

[modifier] 1 Géolocalisation du village

Coordonnées géographiques : 48° 0' 34.12" N 3° 59' 11.53" W (lat. 48.009477, long. -3.986535)

Cartographie du lieu-dit : « Géo.Kerampeillet »

[modifier] 2 Explications toponymiques

Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :

Kerampeillet (Kerpeliet)

Orthographe Année Source (cf. ) Référence, côte
Kerampeillet 1834 A.C.E-G. Vieux cadastre
Kerampillet 1946 I.N.S.E.E. Nomenclature
Kerampeillet 1962 A.C.E-G. Cadastre
Kerampillet 2002 I.G.N. Carte 0618 O

Kêr désigne un village de plusieurs tenues agricoles ou souvent d'une exploitation et de plusieurs penn-ti d'ouvriers agricoles ou de journaliers. Les noms en Kêr (s'écrit sans accent dans les composés) apparaissent massivement au 13e siècle. Ils sont souvent suivis d'un nom de personne. Ici, il s'agit d'An Peillet francisé en Le Peillet.

Le nom s'explique par le verbe peliat qui signifie éplucher, enlever la peau (peilh).

À noter que l'influence du français écrit a conduit les transcripteurs du lieu à mettre un /m/ avant le /p/.

Dans son mémoire en breton de 1977 (et dans le résumé en français de 1981), Bernez Rouz avançait cette explication :

4 - ANVIOU GANT KER
a) AN ANV KER

30% eus an anvioù-lec'h studiet ganeomp a ao dezho anvioù gant KER. E 1834 eo 40% eus an atantoù a zo gant an anv KER. En o zouez m'eus nikun a hañval bezañ gant ar ster "castrum" : kastell kreñv pe kêr vogeriet a gaved gwechall gozh e-barzh Caermarthen e Bro Gembre pe Ker Ahez e Breizh.

Aet eo da get ar ster-se tro an Xvet kantved ha diwar neuze ez eus bet krouet kêrioù pe atantoù dezho un ti hepken da zigentañ, emichañs. Gant kresk ar boblañs en XIIvet kantved ze eus deuet ur bern eus an anvioù-se. Ha roet zo bet dezho anv an ozhac'h evit o disheñvalaat. Setu perak emañ al lodenn vrasañ anezho savet gant KER + anv den. Un nebeudig a zalc'h d'un anv all Ker ar Penn Sal da skouer, ha nebeutoc'h c'hoazh a zo gant KER + anv gwan Kernevez, Kervihan ...

b) KER + ANV DEN

-- Kerampeillet Image:Kerampeillet-phonétique.jpg (Ker Peilhed)
Diwar c'hallekadur e teu an M dirak ar P. Ne glever ket ken ar ger-mell hiziv pa zo unan en anv den. Miret eo ar c'hemmadur e-giz pa vije aze.

KER PEILHED : Le village de Peilhed. Ce village écrit Kerampeillet est prononcé "kerpiyed", l'article "am" n'est plus prononcé, la séparation de ker et peilhed veut indiquer la présence de cet article.

PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"


Kêr "lieu habité" et, par dérivation sémantique, "village" et "ville", connaît à partir du XIe siècle une expansion rapide et durable puisque son utilisation en toponymie se chiffrerait à plus de dix-huit mille noms, dont la moitié pour le seul Finistère. A l'origine le terme kêr avait l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé par le gallois caer "forteresse". La plupart des villages d'Armorique étaient défendus par un fossé et un talus de terre mais, dans un contexte économique favorable et une paix relative qui suivra l'arrêt des invasions normandes, le sens de ce terme évoluera en "lieu habité et cultivé". Il perdra donc le sens primitif du latin castrum pour adopter celui de villa et s'appliquera à des groupes de maisons rurales. Plutôt rares dans les chartes du Cartulaire de Redon (on n'en dénombre que treize), les toponymes en Ker- se font plus nombreux dans les autres cartulaires.

Page 508 de son dictionnaire des noms de lieux, Albert Deshayes donne l'information suivante pour l'interprétation du terme "Peillet"  :

PARTIE "Des noms de personnes"
Chapitre "D'anciens surnoms bretons"


Peillet note le participe passé du verbe peliad "peler" dans Pelhet en Saint-Thois (29), Kerampelet en 1555, dans Kerampeillet en Ergué-Gabéric (29), id. en 1834. Dans Rospeillet en Plobannalec (29), il ne s'agit peut-être que du participe lui-même.