Souvenirs du pardon de Kerdévot par Pierre Roumégou - GrandTerrier

Souvenirs du pardon de Kerdévot par Pierre Roumégou

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-Pierre Roumégou, quand il est mis en retraite de la marine et du bagad de Lann-Bihoué qu'il a fondé, a consacré son énergie à sa commune et sa paroisse d'Ergué-Gabéric. Fabricien de Kerdévot, et pendant de nombreuses années 1970-1980 il a été le correspondant local du journal du Télégramme. +Pierre Roumégou, quand il fut mis, en 1962, en retraite de la marine et du bagad de Lann-Bihoué qu'il avait fondé, consacra son énergie à sa commune et sa paroisse d'Ergué-Gabéric. Il était fabricien de Kerdévot, et dans les années 1970-1980 il a été le correspondant local du journal du Télégramme.
À ce double titre, il a montré qu'il avait une affection particulière pour la chapelle de Kerdévot. C'est d'ailleurs en cet endroit, devant le calvaire, que la photo familiale de ses noces d'or avec Marie Gourmelen sera prise en 1986. À ce double titre, il a montré qu'il avait une affection particulière pour la chapelle de Kerdévot. C'est d'ailleurs en cet endroit, devant le calvaire, que la photo familiale de ses noces d'or avec Marie Gourmelen sera prise en 1986.
-Et en 1980 il écrit, avec sa très belle écriture, un article manuscrit sur les us et coutumes autour de la chapelle de Kerdévot au début du siècle. Cet écrit devait être inclus dans un bulletin de la Commission Extra-municipale de Recherches Historiques d'Ergué-Gabéric (CERHEG), mais ne fut pas publié faute de place. On découvre dans cet article sa pleine connaissance des chemins et voies de traverses communales qui étaient empruntées par les pardonneurs de Kerdévot.+Et en 1980 il composa, de sa très belle écriture, un article manuscrit sur les us et coutumes autour de la chapelle de Kerdévot au début du siècle. Cet écrit devait être inclus dans un bulletin de la Commission Extra-municipale de Recherches Historiques d'Ergué-Gabéric (CERHEG), mais ne fut pas publié faute de place.
-Pour son métier de journaliste local, son atout était de connaitre toute le monde et d'avoir un bon sens de l'observation : « <i>Toutes les personnes désignées pour porter une enseigne donnaient un pourboire au recteur, ceci se faisant dans la sacristie. Ceux qui, pour une raison quelconque, n'avaient pas pu assister au pardon n'étaient pas oubliés : ils recevaient des bonbons achetés aux Romanichels</i>. »+On découvre dans cet article sa pleine connaissance des chemins et voies de traverses communales qui étaient empruntées par les pardonneurs de Kerdévot : « <i>Les pèlerins qui venaient à pied de Briec (côté Moncouar) franchissaient un pont sur l'Odet et passaient par Coat Piriou, Guilly-Vian, "L'hostaliri" (Gars Halec), Kervernic, Quenécrazec, Stang Kerdales, Kerveno, Kerdévot.</i> ».
-Comme Pierre était également conseiller municipal, l'autre correspondant vedette du journal Ouest-France, Laurent Quevilly, lui dédicace en 1986 son premier dessin d'une série de caricatures d'élus : « <i>A mi-mandat, il est plus que temps de vous faire le portrait de nos élus. C'est qu'ils sont 29 les bougres ! Alors pour ouvrir le ban : honneur au doyen. Et celui-là, nul n'est besoin de le présenter</i>. »+Pour son métier de journaliste local, son atout était de connaitre toute le monde et d'avoir un bon sens de l'observation : « <i>Toutes les personnes désignées pour porter une enseigne donnaient un pourboire au recteur, ceci se faisant dans la sacristie. Ceux qui, pour une raison quelconque, n'avaient pas pu assister au pardon n'étaient pas oubliés : ils recevaient des bonbons achetés aux Romanichels</i>. »
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[[Image:Pardon1979.jpg|center|420px|thumb|Le Télégramme 1979, photo de P. Roumégou]] [[Image:Pardon1979.jpg|center|420px|thumb|Le Télégramme 1979, photo de P. Roumégou]]
 +Comme Pierre était également conseiller municipal, l'autre correspondant vedette du journal Ouest-France, Laurent Quevilly, lui dédicaça en 1986 son premier dessin d'une série de caricatures d'élus : « <i>A mi-mandat, il est plus que temps de vous faire le portrait de nos élus. C'est qu'ils sont 29 les bougres ! Alors pour ouvrir le ban : honneur au doyen. Et celui-là, nul n'est besoin de le présenter</i>. »
-Pierre Roumégou a régulièrement fait des compte-rendus des pardons de début septembre à Kerdévot. Celui de 1979 en est un exemple, un peu développé. Et cette fois, le journaliste a bien pris des photos, il n'a pas oublié de mettre une pellicule dans son appareil, et cela arrivait assez souvent parait-il ! +Dans les colonnes du Télégramme, Pierre Roumégou a régulièrement fait des compte-rendus des pardons de début septembre à Kerdévot. Celui de 1979 en est un exemple, un peu développé. Et cette fois, le journaliste a bien pris des photos, il n'a pas oublié de mettre une pellicule dans son appareil, et cela arrivait assez souvent, parait-il !
Et cette année 1979, les traditions bretonnes furent respectées : « <i>Puis, ce fut la grande procession très suivie par la majorité des personnes présentes et dans laquelle nous avons remarqué, parmi les porteurs d'enseignes et de croix, des femmes et des hommes portant le costume breton, carence qui avait été tant déplorée l'an dernier</i>. » Et cette année 1979, les traditions bretonnes furent respectées : « <i>Puis, ce fut la grande procession très suivie par la majorité des personnes présentes et dans laquelle nous avons remarqué, parmi les porteurs d'enseignes et de croix, des femmes et des hommes portant le costume breton, carence qui avait été tant déplorée l'an dernier</i>. »
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D'autres se ravitaillaient dans des stands où on trouvait de la soupe, du ragoût de bœuf, du café. Parmi les commerçnts présents à Kerdévot les jours du pardon, les vieux gabéricois se souviennent de Pierre Le Berre de Lenhesq, Laurent Rocuet du Réunic, Madame Donnard de Lestonan. D'autres se ravitaillaient dans des stands où on trouvait de la soupe, du ragoût de bœuf, du café. Parmi les commerçnts présents à Kerdévot les jours du pardon, les vieux gabéricois se souviennent de Pierre Le Berre de Lenhesq, Laurent Rocuet du Réunic, Madame Donnard de Lestonan.
-Le Pardon débutait le Samedi après midi par les vêpres suivies d'une procession. Le Dimanche, il y avait messe à 5h, 6h, 7h, 8 heures, 9h, 10h (les prêtres des autres paroisses aidaient ceux d'Ergué Gabéric) ; à 15 h : vêpres et procession. L’évêque venait tous les ans présider le Pardon. Les femmes mariées dans l'année portaient la statue de Ste Anne lors de la procession tandis que les jeunes filles de 17 ans portaient celle de la Sainte Vierge (elles étaient parées de costumes bretons richement brodés). Toutes les personnes désignées pour porter une enseigne donnaient un pourboire au recteur, ceci se faisant dans la sacristie. Ceux qui, pour une raison quelconque, n'avaient pas pu assister au pardon n'étaient pas oubliés : ils recevaient des bonbons achetés aux Romanichels.+Le Pardon débutait le Samedi après midi par les vêpres suivies d'une procession. Le Dimanche, il y avait messe à 5h, 6h, 7h, 8 heures, 9h, 10h (les prêtres des autres paroisses aidaient ceux d'Ergué Gabéric) ; à 15 h : vêpres et procession. L’évêque venait tous les ans présider le Pardon. Les femmes mariées dans l'année portaient la statue de Sainte Anne lors de la procession, tandis que les jeunes filles de 17 ans portaient celle de la Sainte Vierge (elles étaient parées de costumes bretons richement brodés). Toutes les personnes désignées pour porter une enseigne donnaient un pourboire au recteur, ceci se faisant dans la sacristie. Ceux qui, pour une raison quelconque, n'avaient pas pu assister au pardon n'étaient pas oubliés : ils recevaient des bonbons achetés aux Romanichels.
Avant 1930 et longtemps après, la commune ne possédait qu'une route principale, la CD 15 qui débutait à l'Eau-Blanche traversait comme maintenant la commune dans le sens de sa longueur sur plus de 10 kilomètres et sur laquelle débouchaient déjà à la Croix Saint-André, la route de Landudal-Langolen, ainsi que la route d'Elliant au lieu-dit la Croix-Rouge. Les autres voies de traverses ont été ouvertes depuis : Avant 1930 et longtemps après, la commune ne possédait qu'une route principale, la CD 15 qui débutait à l'Eau-Blanche traversait comme maintenant la commune dans le sens de sa longueur sur plus de 10 kilomètres et sur laquelle débouchaient déjà à la Croix Saint-André, la route de Landudal-Langolen, ainsi que la route d'Elliant au lieu-dit la Croix-Rouge. Les autres voies de traverses ont été ouvertes depuis :

Version du 30 décembre ~ kerzu 2014 à 13:36

Catégorie : Mémoires  
Site : GrandTerrier

Statut de l'article :
  Image:Bullorange.gif [développé]

Image:MémoiresK.jpg

Un article manuscrit, inédit, rédigé en 1980, mais non publié, par le fabricien Pierre Roumegou, sur les coutumes du pardon de Kerdévot au début du 20e siècle.

Et la publication d'un reportage du correspondant local du journal Le Télégramme à l'occasion du pardon de septembre 1979.

Autres lectures : « Articles PR-Télégramme » ¤ « CERHEG - Bulletin Intron Varia Kerzevot » ¤ « Pierre Roumégou (1910-1996), penn-talabarder et correspondant local » ¤ « Les Auvergnats d'Ergué-Gabéric » ¤ « Per Roumégou à l'honneur, Le Télégramme 1982-1984 » ¤ « Caricatures d'élus, OF-LQ 1986 » ¤ « Place Pierre-Roumégou et biographie, Ouest-France et municipalité de Quimper 2008 » ¤ « Marie Gourmelen, épouse Roumégou, 100 ans de dynamisme » ¤ 

Articles connexes : « 1946-1952 - Ecole communale des garçons au bourg » ¤ « 1955-1986 - Les gars de la classe 1956 d'Ergué-Gabéric » ¤ « Marie Gourmelen, une écolière pensionnaire de 1917 à 1922 » ¤ 

Présentation

Pierre Roumégou, quand il fut mis, en 1962, en retraite de la marine et du bagad de Lann-Bihoué qu'il avait fondé, consacra son énergie à sa commune et sa paroisse d'Ergué-Gabéric. Il était fabricien de Kerdévot, et dans les années 1970-1980 il a été le correspondant local du journal du Télégramme. À ce double titre, il a montré qu'il avait une affection particulière pour la chapelle de Kerdévot. C'est d'ailleurs en cet endroit, devant le calvaire, que la photo familiale de ses noces d'or avec Marie Gourmelen sera prise en 1986.

Et en 1980 il composa, de sa très belle écriture, un article manuscrit sur les us et coutumes autour de la chapelle de Kerdévot au début du siècle. Cet écrit devait être inclus dans un bulletin de la Commission Extra-municipale de Recherches Historiques d'Ergué-Gabéric (CERHEG), mais ne fut pas publié faute de place.

On découvre dans cet article sa pleine connaissance des chemins et voies de traverses communales qui étaient empruntées par les pardonneurs de Kerdévot : « Les pèlerins qui venaient à pied de Briec (côté Moncouar) franchissaient un pont sur l'Odet et passaient par Coat Piriou, Guilly-Vian, "L'hostaliri" (Gars Halec), Kervernic, Quenécrazec, Stang Kerdales, Kerveno, Kerdévot. ».

Pour son métier de journaliste local, son atout était de connaitre toute le monde et d'avoir un bon sens de l'observation : « Toutes les personnes désignées pour porter une enseigne donnaient un pourboire au recteur, ceci se faisant dans la sacristie. Ceux qui, pour une raison quelconque, n'avaient pas pu assister au pardon n'étaient pas oubliés : ils recevaient des bonbons achetés aux Romanichels. »

 
Le Télégramme 1979, photo de P. Roumégou
Le Télégramme 1979, photo de P. Roumégou

Comme Pierre était également conseiller municipal, l'autre correspondant vedette du journal Ouest-France, Laurent Quevilly, lui dédicaça en 1986 son premier dessin d'une série de caricatures d'élus : « A mi-mandat, il est plus que temps de vous faire le portrait de nos élus. C'est qu'ils sont 29 les bougres ! Alors pour ouvrir le ban : honneur au doyen. Et celui-là, nul n'est besoin de le présenter. »

Dans les colonnes du Télégramme, Pierre Roumégou a régulièrement fait des compte-rendus des pardons de début septembre à Kerdévot. Celui de 1979 en est un exemple, un peu développé. Et cette fois, le journaliste a bien pris des photos, il n'a pas oublié de mettre une pellicule dans son appareil, et cela arrivait assez souvent, parait-il !

Et cette année 1979, les traditions bretonnes furent respectées : « Puis, ce fut la grande procession très suivie par la majorité des personnes présentes et dans laquelle nous avons remarqué, parmi les porteurs d'enseignes et de croix, des femmes et des hommes portant le costume breton, carence qui avait été tant déplorée l'an dernier. »

Transcriptions

Article manuscrit de 1980

Kerdévot

Comme nous le savons, le pardon de Kerdévot attire encore chaque année des centaines de fidèles venant des paroisses avoisinantes : Quimper, Elliant, St Yvi, Lagolen, Landudal, Briec, St Evarzec et parfois de plus loin et bien sûr d'Ergué-Gabéric.

Actuellement, ceux-ci se déplacent soit en car soit en voitures particulières pour se rendre au pardon, assistent aux offices du matin, retournent en général chez eux pour le repas de midi et reviennent pour les vêpres. Il n'en a pas toujours été ainsi ; en effet il y a seulement une cinquantaine d'années, il était plus difficile de sr rendre à ce pèlerinage autrement qu'à pied. Certains bien sûr arrivaient en char à bancs jusqu'à Kerdévot, mais d'autres, ceux qui venaient par exemple de Landudal ou Langolen laissaient leur attelage à Kernaon ou Kervéguen et continuaient leur chemin à pied en empruntant les talus ou les sentiers pour arriver à bon port. Le chemin entre la route de Coray et Kerdévot n'existant pas, les chaussures étaient en général toutes crottées en arrivant, aussi beaucoup partaient avec deux paires de chaussures, sabots ou socques pour faire la route, et une paire de souliers qu'on chaussait en arrivant à Kerdévot. Les habitants du bourg, quant à eux, empruntaient une voie charretière qui rejoignait la route d'Elliant au lieu-dit le Réunic. De cette voie il reste un tronçon qui est devenu Rue / Hent "Carn ar Groas Var". Les pèlerins qui venaient à pied de Briec (côté Moncouar) franchissaient un pont sur l'Odet et passaient par Coat Piriou, Guilly-Vian, "L'hostaliri" (Gars Halec), Kervernic, Quenécrazec, Stang Kerdales, Kerveno, Kerdévot. Quant à ceux de Lestonan, ils avaient aussi leur sentier particulier : Pen-Carn Lestonan, Kervreyen, Mezanlez, Menez Kerdévot.

§ Le même problème se posait donc ...

 

Article publié en 1979

Ergué-Gabéric.

Pardon de Kerdevot : les costumes bretons étaient là.

Le pardon de N.-Kerdévot a terminé ce dernier week-end la série des grands pardons de notre région. Comme les années précédentes, celui-ci a attiré de nombreux pèlerins venus de Quimper et des paroisses environnantes.

Ce qui nous a le plus frappé dans ce pardon, c'est le grand nombre de fidèles, 800 environ, qui s'étaient déplacés samedi soir pour assister à la célébration pénitentielle suivie d'une procession aux flambeaux.

Cette cérémonie, nous l'avions déjà constaté ces dernières années, est de plus en plus fréquentée par des fidèles désireux de célébrer le pardon dans une atmosphère plus calme et donc plus propice à la réflexion.

Le dimanche, nombreux, plus nombreux que l'an passé, étaient les pardonneurs venus assister aux divers offices. Combien étaient-ils ? 2.500, 3.000 personnes ? Il est difficile de se prononcer.

Tous se prononcèrent dès 15 h pour la célébration mariale. Puis, ce fut la grande procession très suivie par la majorité des personnes présentes et dans laquelle nous avons remarqué, parmi les porteurs d'enseignes et de croix, des femmes et des hommes portant le costume breton, carence qui avait été tant déplorée l'an dernier.

Le salut du Saint-Sacrement mit fin aux cérémonies qui se terminèrent par le cantique de N.D. de Kerdévot chanté par tous les assistants.

Originaux

 

Annotations



    Thème de l'article : Biographie d'une personnalité gabéricoise

    Date de création : septembre 2014    Dernière modification : 30.12.2014    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]